Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

L'erreur des neurosciences.

Les neurosciences, face aux charlataneries de toutes les psycho-quelque-chose, ont voulu reprendre l'étude de l'esprit (la noologie, donc) sur de toutes autres bases qu'elles croient scientifiques, mais qui ne sont que scientistes.

Les neurosciences s'élaborent sur une démarche réductionniste et mécaniciste complètement fausse : elles réduisent l'esprit au seul cerveau, puis réduise le cerveau à une mécanique de neurones.

Dernier sursaut d'un matérialisme scientiste suranné.

 

Le cerveau n'est pas l'esprit, ni le siège de la pensée ; il n'en est que le central téléphonique central ; mais la majorité des informations perçues par le corps ne passeront jamais par ce central cérébral et seront traitées localement. L'esprit est présent dans chaque organe, dans chaque cellule qui, elle aussi, possède des facultés dites mentales comme la mémoire ou la sensitivité, par exemple.

 

Il faut reprendre toute la question, mais en sens inverse : l'Esprit (le Cosmos) est une des trois hypostases fondatrices du Réel avec la Vie (la Nature) et la Matière (l'Univers).

Tout ce qui existe, est soumis aux lois de l'Esprit qui s'y incarne en un esprit singulier. Ce ne sont pas ces esprits qui pensent, mais bien l'Esprit qui se pense à travers eux selon mille modalités spécifiques particulières.

L'Esprit complet est doué de six facultés : la mémoire, la volonté, la sensitivité, l'intuitivité, l'intelligence et l'imagination (ce répertoire des six facultés de base vient de la modélisation universelle des processus complexes : accumulation passée, projet futur, extérieur analytique, extérieur global, ordre logique et propension constructive).

 

Enfin, toutes ces facultés mentales se télescopent : ce que l'on sait, ce que l'on sent, ce que l'on pressent, ce que l'on veut, ce que l'on comprend, ce que l'on imagine sont bien souvent contradictoires. Il convient donc qu'existe une faculté de conciliation et d'harmonisation, de choix et de décision ; cette faculté est la conscience. Être conscient de quelque chose, c'est vivre et tenter de résoudre une contradiction, c'est dissiper les tensions entre les affects. Lorsque de telles contradictions ou tensions n'existent pas, la conscience ne joue aucun rôle et le système "fonctionne".

 

Le minéral ne possède que le mémoire (l'accumulation des déformations et tensions) et la volonté (l'effort de préservation et de conservativité).

Le vivant y ajoute la sensitivité (le sens de l'échange avec le milieu) et l'intelligence (la compréhension, même sommaire et simpliste, des logiques environnantes).

Le pensant, enfin, complète le spectre avec l'intuitivité (la capacité à ressentir holistiquement le monde alentour) et avec l'imagination (la capacité de se figurer ce qui n'existe pas encore, donc d'anticiper ou d'inventer).

 

L'accomplissement progressif de ce processus de l'Esprit qui se construit tout au long de l'échelle des complexités, voit la fonction "conscience" s'affirmer de plus en plus fortement et profondément : le minéral n'a conscience de rien et le vivant n'a conscience que de bien peu de choses ; c'est avec l'apparition des facultés d'intuitivité et d'imagination que la conscience se développe énormément, du simple fait que l'intuitivité et l'imagination induisent des visions du monde ou du futur qui, immanquablement, seront toujours en contradiction avec les autres facultés.

 

La courbe d'apprentissage de la vie, par un humain, suit exactement la même échelle de développement des facultés. D'abord, au premier âge, le nourrisson : la mémorisation (je me souviens) et la volition (je veux, na ! sinon je pleure ou j'hurle). Ensuite au second âge, l'enfance : la sensation (je touche, renifle, vois, goûte, entends) et l'intelligence (j'élabore des logiques de vie et devine des logiques extérieures). Enfin le troisième âge, l'adolescence : l'imagination (je me construis mon monde et m'invente un avenir) et l'intuition (je ressens ou pressens des malaises, des angoisses, des ambiances, …).

Peu à peu, tout au long de ce chemin, la conscience s'approfondit pour devenir l'apanage de l'âge adulte, celui de la sagesse qui cherche l'harmonie dans les contradictions et la tranquillité entre les tensions.

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