Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Pour en finir avec le wokisme.

Le wokisme est une idéologie artificielle et fausse menant à un totalitarisme.

Le fonds de commerce du wokisme, dit-on, est la haine de l'occident ou, si l'on préfère, de l'occidentalisme. Mais l'occident, cela n'existe que comme l'autre face du monde humain (cfr. l'historien Arnold Toynbee) car, de quel occident parle-t-on ? Celui des Grecs, des Romains, des Etrusques, des Slaves, des Ibères, des Scandinaves, des Wisigoths, Ostrogoths ou autres Goths, des catholiques, orthodoxes, protestants (eux-mêmes fortement divisés) ou anglicans, etc …

L'occident est une mosaïque qui n'a rien d'homogène sauf, peut-être sa grande racine biblique.

Non, le fonds de commerce du wokisme n'est pas l'anti-occidentalisme qui n'est qu'une fiction.

 

Le fonds de commerce du wokisme, c'est la haine du 19ème siècle européen, la haine du bourgeoisisme avec son industrialisme, son colonialisme, son capitalisme, son puritanisme, son paternalisme, son étatisme, son positivisme, son idéologisme … et, même, parfois, son progressisme.

Le wokisme, parce qu'il est primaire, irrationnel et ignare, refuse obstinément de voir que ce 19ème siècle a été indispensable sur la voie du déclin de la modernité et vers l'ouverture de ce nouveau paradigme qui émerge sous nos yeux (et dont le wokisme ne fait pas partie puisqu'il est une des manifestations de la chaotisation du monde humain "entre" les deux paradigmes).

 

Le wokisme, par inintelligence et mauvaise foi idéologique, refuse de voir que ce qu'il exècre dans le 19ème siècle, a toujours deux faces – comme tous les mouvements de l'histoire des humains – l'une positive, l'autre négative.

 

Ainsi, de la colonisation qui, soit dit en passant, est un phénomène universel et aussi vieux que l'humain lui-même. La colonisation européenne de l'Afrique, tant noire que musulmane, et c'est un fait établi aujourd'hui, a coûté beaucoup et rapporté peu aux colonisateurs, et a coûté peu et rapporté beaucoup aux colonisés ; la colonisation, grâce à l'apport infrastructurel, technique, médical, éducationnel, financier et juridique, a permis à l'Afrique de combattre mieux ses épidémies, ses guerres tribales, ses famines, ses esclavagisations endogènes (noires et arabo-musulmanes), etc …

 

De même l'industrialisme et le capitalisme ont été le levier mondial, pendant deux siècles, de la lutte contre la pauvreté locale (notamment par la création d'emplois rémunérés), de la croissance tant des richesses locales que des pouvoirs d'achat locaux, même des plus pauvres.

 

De même, et je l'ai déjà développé ailleurs, l'homosexualité (accompagnée par toutes les X-sexualités que l'on voudra, grâce à la richesse des préfixes latins : trans-, bi-, méta-, para-, infra-, pseudo-, …) n'est pas un problème, mais elle est une dénaturation, une anomalie par rapport à la stratégie générale de la Vie en matière de sa perpétuation et de l'enrichissement de ses patrimoines génétiques. Il faut répéter que la Culture doit être au service de la Nature, et non l'inverse, et que la biologie précède la psychologie.

Le sexe existe réellement ; le genre est une pure construction mentale, fantasmagorique, abstraite et artificielle. Libre à ceux que ces déviances amusent, de s'y adonner, mais à la condition expresse qu'ils ne revendiquent rien de plus qu'une tolérance bienveillante et lointaine.

 

Quant au modèle soi-disant "patriarcal" et à la soumission des femmes, il faut, au contraire de moi, n'avoir pas passé son enfance dans les milieux ouvriers, ruraux, commerçants et paysans de province, pour ne pas savoir que, depuis toujours, c'est la femme qui porte la culotte, éduque les enfants et tient les cordons de la bourse (et heureusement !). Les origines du féminisme sont strictement urbaines et bourgeoises, le fait de femmes entretenues qui n'avaient rien d'autre à faire que de tenir salon. J'ai toujours connu, autour de moi, des relations de couple bâties non sur la domination, mais sur la complémentarité ; l'égalité des sexes est une absurdité ; homme et femme ne sont pas égaux, mais incroyablement et richement différents, merveilleusement complémentaires.

 

Et cela me permet de conclure ce papier : le wokisme est l'expression ultime et complètement dégénérée de l'égalitarisme fanatique. Or, rien n'est – heureusement – jamais l'égal de rien : tout est unique et différent. Cela est vrai pour les sexes, pour les races, pour les cultures, pour les religions, mais, surtout, pour les personnes individuelles qui, chacune, doit trouver sa voie unique vers l'autonomie la plus grande.

Le wokisme, en mettant l'idée de groupe minoritaire "opprimé" et "victime" au-dessus de l'idée de personne individuelle, prépare un totalitarisme exécrable