Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Retrouver la source.

La Source qui apaise toute soif … La Source qui abreuve toute vie …

Au fond du fond, il n'y a plus de fond ; il y a la source de tout ce qui coule, c'est-à-dire de tout ce qui existe et évolue, donc de tout ce qui naît, croît, culmine, décline et meurt.

Ceux qui croient encore en l'Être immuable et qui ne voient pas que tout est en Devenir (cette montagne, cette galaxie, cette étoile, cette mésange, ce caillou … aussi) n'aiment pas la Vie qui anime tout ce qui existe ; ils n'aiment que le figé, le fixe, l'immuable, l'inerte … ils n'aiment donc que la mort.

 

Le Réel est un fleuve qui coule à travers le temps. Tout y est vivant. Même Dieu qui est le nom que les humains donnent à ce courant de Vie, à ce principe de Vie, à cette âme de Vie (l'âme, étymologiquement, n'est au fond que ce qui "anime").

Retrouver la source, c'est retrouver la Vie, c'est retrouver l'âme de la Vie que les humains, parfois, appellent Dieu.

Mais ce n'est pas le Dieu des religions. Les religions relient peut-être certains humains entre eux pour leur laisser croire qu'ils ont raison et que les autres ont tort. Le Dieu des religions est toujours une idole.

 

Mais la Source de Vie est divine et au-delà de tous les dieux que les humains se sont inventés. Elle est la divinité unique de tous les dieux. Mais où se cache-t-elle donc ?

Les mystiques de toutes les traditions spirituelles ont répondu à cette question de façon claire, simple et évidente : la Source est partout en toi et partout autour de toi. Il suffit de voir, il suffit d'ouvrir enfin les yeux, il suffit de se dessiller.

 

Le message est dur ; serions-nous tous des aveugles ? Aurions-nous tous, comme les rapaces de chasse d'antan, les paupières cousues ? Que regardons- nous ? MA vie. MES plaisirs. MON conjoint. MES enfants. MON travail. MES amis. Donc : MON nombril. Est-ce un tort ? Non, mais cela n'est jamais suffisant. Mais bien sûr que tout cela est indispensable ; mais tout cela ne prend sens et valeur que par rapport à quelque chose de plus essentiel, de plus indispensable : on ne vit pas POUR cela, mais on vit GRÂCE à tout cela. Pourquoi continuons-nous le chemin de la vie ? Pourquoi, comme interrogeait Albert Camus, ne nous suicidons-nous pas, là et maintenant, pour sortir de l'absurdité apparente de cette existence ?

 

La réponse : retrouver la source ! Au service de quoi mettons-nous notre existence ? Voilà le chemin de la Source. Qu'est-ce qui est plus grand ou plus haut que nous, et qui donne sens et valeur à notre existence et à tout ce que la fait, et à tout ce qui la rend précieuse, en nous et autour de nous ?