Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

2005

Les économies de demain

L'histoire de l'économie occidentale fut linéaire jusqu'il y a peu. D'économie, il n'y en eu qu'une qui prit successivement des visages, des masques différents. Notre économie fut d'abord agricole (jusqu'aux Croisades). Elle fut ensuite marchande (des Croisades à l'Encyclopédie) avant de devenir industrielle (depuis lors). Et demain ...

La fin de l'économie darwinienne

L'économie, comme tous les autres domaines d'activités et de connaissances, doit sortir du ghetto de sa vision mécaniste et réductrice. La main invisible s'est paralysée et se momifie. Aux régulations négatives se substituent déjà des régulations positives ! Fritjof Capra dit : "En fin de compte, les agresseurs se détruisent toujours entre eux, laissant la place à ceux qui savent coopérer et s'entendre. La vie est bien moins un combat pour la survie qu'un triomphe de la coopération et de la créativité"

La fin d'un engouement

Il faudra bien finir par le reconnaître : l'entreprise n'intéresse plus grand monde, ni comme lieu patrimonial (effondrement boursier oblige), ni comme lieu entrepreneurial. Sur ce point, l'indice TEA (Total Entrepreneurrial Activity) est formel. Cet indice international fiable mesure le pourcentage de la population active qui se lance dans une entreprise nouvelle. Partout dans le monde (sauf en Wallonie et en Norvège), il a baissé : de 10% aux USA, de plus de 30% en Europe, de 65% au Japon.

Forêt économique

Nos économies souffrent comme des forêts mal entretenues. Les arbres morts et les branches pourries empêchent les jeunes pousses de se développer. Les lierres et lianes parasites étranglent les chênes. Les sapins pillent et acidifient nos sols.

Noeconomie : un nouvelle économie?

Qu'est-ce que l'économie sinon l'optimisation du rapport entre un résultat recherché (souvent quantitatif, mais pas nécessairement) et les ressources (matérielles mais pas exclusivement) qu'il mobilise ? L'écart entre la valeur de ce résultat et la valeur des ressources consommées est la valeur ajoutée (ou perdue) du processus économique. Ces valeurs peuvent être exprimées dans bien des unités, pas forcément monétaires et comptables.

Une nouvelle histoire économique

Relire l'histoire de l'économie et constater que des pans entiers de l'économie, naguère centraux, vont devenir singulièrement marginaux et périphériques. Le centre de l'économie développée sera occupé par les nouveaux métiers noétiques, entourés par de nouveaux métiers accompagnateurs, supportés par de nouveaux instruments financiers.

Piratage : l'antiracket

La propriété intellectuelle est une croisade inutile. Le piratage, une vraie nécessité. La gratuité, l'outil marketing de pointe. L'anti-économie au secours de l'économie ?

(Im)predictibilité économique ?

Plus le système économique devient complexe – et il le devient exponentiellement du fait de la multiplication exponentielle du nombre d'intervenants et du nombre d'interactions entre eux – plus le nombre et la sensibilité des paramètres influents augmentent, et plus le nombre de scénarii possibles devient illimité.

Retour à la proximité

Le fragmentation de nos sociétés et de nos vies, et l'éclatement des toutes les structures uniformisantes et standards induiront nécessairement un retour de toutes les proximités. Ce retour sera accéléré par le fait que le transport de la matière consommera trop d'énergie devenue trop rare alors que le transport de l'information coûtera de moins en moins.

La révolution économique

Aucune école ne produit de bons vendeurs. Aucune écoles ne génère de bons créatifs. Là est le cœur du problème, parce que là est le cœur de l'homme : le talent, le don, le génie, appelez cela comme vous voudrez. C'est de cela dont le monde à besoin … pas de Bush ou de Saddam.

Le sens du profit

A qui profite le profit ? S'il s'agit du profit comptable, après avoir réservé ce qu'il faut pour le financement des investissements souhaités, il va vers les associés au pro-rata de leurs parts : c'est la triviale règle de base. Par contre, s'il s'agit de l'essentiel, c'est-à-dire des profits immatériels, ils reviennent totalement à tous puisque chacun a le tout en tête tout le temps.

Les métiers de l'immatériel

Je constate que les métiers émergents dits « de l’immatériel » sont largement méconnus, mal perçus et mal compris. Il semble donc utile d’en tenter une clarification.

L'économie après Darwin

Dans les débats de l'heure entre évolutionnisme et créationnisme, ce n'est pas tant l'évolutionnisme qui est en cause (l'évolution est un fait à tous les niveaux) que le darwinisme qui prétend expliquer cette évolution sur les seules bases du hasard des mutations et de la sélection naturelle. Le darwinisme, issu de la culture victorienne, est une idéologie, pas une théorie. Sans nier ni l'existence de hasards, ni certains processus de sélection, la science d'aujourd'hui démontre que ni l'un ni l'autre ne sont déterminants dans le processus d'évolution, et que, dans tous les cas, ils sont toujours totalement insuffisants à l'expliquer.

Courbe de carrière et rémunération

Article de Marc Halévy-van Keymeulen (25/10/2004). Classiquement, la carrière d'un cadre commence (courbe en bleu) en se basant sur l'expertise technique acquise au cours des études, assortie d'une lente progression vers plus de responsabilités. Mais cette courbe aux allures exponentielles vient à buter sur l'hyperbole rouge qui marque, pour chaque individu, le produit [Technique x Management] qu'il est capable d'assumer (au-delà, le principe de Peter jouera à plein).

Demain, la gestion des talents

Une interview de RH TRIBUNE. Président du groupe Maran (Accompagnement stratégique et managérial), auteur de l’ouvrage « L’œil de Pinocchio. Entreprise et management : et si on changeait tout… » (Maran Communications, 1999), Marc Halévy défend une analyse de l’entreprise et de son évolution pour le moins surprenante. Rencontre…

Gérer les talents avec le 'wellness management'

Comprendre le ‘Wellness Management’ comme un outil (complémentaire à d’autres) de gestion des personnes dans l’entreprise, c’est se donner la peine d’observer, de croiser les observations et analyses, et d’entrer dans le néo-management, au-delà de notre démarche cartésienne classique occidentale. L’article veut aider à comprendre le pourquoi et le comment gérer les talents (d’aujourd’hui et de demain) afin de les mobiliser efficacement au profit du projet de l’entreprise.