Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

"La pluie ne mouille pas les poissons" (M.H.)

Je suis un chercheur pratique. Il me faut comprendre pour pouvoir bâtir, agir en conséquence, faire les choses avec sens. J'étudie donc, tout le temps et quel plaisir ! J'expérimente. Je formalise des méthodes. Et lorsque le bon mot est prêt, lorsque la bonne formule est au point, lorsque vous êtes prêt à aller de l'avant, je fais un bout de chemin avec vous ... Marc.

A la une

2023 : quelques prédictions, risquées !

La faillite de Tesla, de Twitter, de FaceBook, de Meta … et la fin des "réseaux sociaux" qui est la plus grande machinerie de désinformation et de manipulation de masse jamais imaginée. La fin, donc, du cauchemar californien … L'échec d'Erdogan aux élections turques et l'éviction définitive de l'islamisme d’État … et, par effet domino, grâce à des femmes merveilleuses et courageuses, la fin du régime des mollahs en Iran et des talibans en Afghanistan … Il est urgent que l'Union Européenne et l'ONU condamnent radicalement et pratiquement l'islamisme sous toutes ses formes ! En France : effondrement du Nupés (une chimère artificielle sans fond, ni forme qui tenait par la seule poigne démagogique d'un dictateur déchu), mais gros chambards autour de la remise au carré des grands champs de parasitisme national (retraites, fonctionnaires, allocations, immigrations, subsides, etc …). Le début de l'effondrement économique et social de la Chine de Xi-Jinping ; il est urgent de boycotter, purement et simplement, tous les produits chinois qui pourrissent tous les marchés avec leur sous-qualité. Fin de Poutine et fin du néo-tsarisme … à la condition que l'Union Européenne considère enfin la Russie comme européenne. Cette Union Européenne qui doit devenir un continent fédéral et fédéré, au-delà des Etats-Nations devenus artificiels et inutiles. Rester allié de l'OTAN (c'est-à-dire des USA), mais non inféodé à lui (à eux). Ne pas oublier : les USA sont en voie de dislocation. Et quelques autres bricoles un peu partout … La routine des tyranneaux en Islamiland, en Afroland, en Latinoland, … qui détournent les fonds de leur pays vers des comptes en Suisse ou aux Bahamas, moyennant quelques milliers d'assassinats. Rien de neuf ! Mais surtout, l'accélération de la pénurisation de toutes les ressources naturelles avec, pour conséquence, la hausse de tous les prix, la baisse de tous les pouvoirs d'achat, la montée partout de l'inflation et du chômage, la baisse des natalités, la fuite hors des métropoles, le vieillissement des populations, la pénurie de personnel médical, l'effondrement des systèmes de sécurité sociale, l'indispensable contrôle et la stricte sélectivité des immigrations, … et l'instauration profonde et définitive d'un nouveau mode de vie basé sur la FRUGALITE généralisée ("beaucoup moins, mais un peu mieux !") !

Billets
Vous avez dit "cratie" ?

Ce que "gouverner" veut dire …
2023-09-24T10:55:43+02:00

Quelle Franc-maçonnerie pour les générations qui viennent ?

L'avenir da la Franc-maçonnerie malgré le chaos civilisationnel et les évolutions générationnelles …
2023-09-24T10:54:48+02:00

L'ineptie du credo chrétien.

Le symbole de Nicée-Constantinople fonde le(s) christianisme(s) sur des absurdités !
2023-09-24T10:53:43+02:00

Journal philosophie et spirituel

Actualité - De l'Etre au Devenir - Août 2023 !

Les pensées et réflexions quotidiennes du philosophe Marc Halévy sont partagées tous les mois en ligne, et puis éditée en ligne sous forme de recueil (disponible gratuitement).

 

Le 01/08/2023

 

D'Albert Camus (Carnets III, mars 1951-décembre 1959) :

 

"La démocratie n'est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité."

 

La phrase est belle … MAIS c'est tout de même la majorité qui prend les décisions dès lors que la loi repose sur le suffrage universel.

Alors que se passe-t-il, selon Camus, si cette majorité souveraine décide d'exterminer une minorité ?

Le démocratisme au suffrage universel est bien la "loi de la majorité".

La "protection des minorités", c'est le libéralisme c'est-à-dire le culte de l'autonomie personnelle et collective, et la garantie de l'inviolabilité de cette autonomie.

Démocratisme (donc étatisme) et libéralisme sont ainsi en opposition.

 

*

 

Le mot "Justice" est un des plus ambigus qui soit.

Un fourre-tout où l'on trouve "justice" (au sens juridique), "justesse", "équité", "équilibre", "égalité", "éthique", "droiture", "impartialité", "intégrité", "morale", "droit", "devoir", "mérite", … Autant de mots qui sont loin de signifier la même chose et dont certains sont notoirement contradictoires avec d'autres.

En hébreu, le mot que l'on traduit par "justice" est Tzédaqah qui signifie "droiture, intégrité" … A méditer !

 

Commentaire à propos d'un article de Marek Halter

publié dans "Le Point" de ce jour.

 

Un autre commentaire précis et vrai d'un anonyme :

 

"Marek Halter relaie une campagne très bien faite d'intoxication du public sur une réforme qui vise à rétablir l'équilibre des pouvoirs rompu au début des années 90 par le juge ultra activiste Aharon Barak président de la Cour Suprême à l'époque. Par exemple, cette Cour pouvait annuler une loi votée par la Knesset sur la base d'un critère de raisonnabilité où la subjectivité idéologique du juge pouvait facilement se substituer à l'objectivité du jugement.

Les nécessaires ajustements que vise la réforme ont été face à un public mal informé, présentées comme une tentative d'établir une dictature sur le pays. Une minorité hostile à la coalition au pouvoir a lancé des manifestations de rue auxquelles a participé un public nombreux paniqué par l'idée martelée jour après jour, d'une future dictature. Le vrai objectif de cette minorité a été récemment publiquement révélée par un des chefs du mouvement : faire tomber le gouvernement démocratiquement élu. La réforme n'est qu'un prétexte. Et la démocratie en Israël n'est menacée que par ces manœuvres fort peu démocratiques."

 

Et celui-ci :

 

"Demandez en quoi consiste cette réforme, ce qu’est le critère de raisonnabilité, ou même qui est Aharon Barak et quelle est son histoire, et comment il a mis le pays sous tutelle de la cour suprême et vous mesurerez l’étendue du désert des connaissances sur le sujet …. Particulièrement chez les journalistes et divers commentateurs engagés contre Netanyahu."

 

Marek Halter est un gauchisant, voire un gauchiste (de salon). Or, la nation israélienne a viré progressivement à droite depuis 1977. L'ère des pionniers issus du communisme russe (Ben Gourion, Golda Meir, etc …) est révolue.

Les kibboutzim ne survivent plus que grâce au tourisme.

 

*

 

Il est nécessaire (comme je l'ai fait ailleurs) de montrer la totale artificialité conventionnelle des mécanismes d'aujourd'hui liés à la concurrence entre les monnaies. S'il n'existait qu'une seule monnaie mondiale, on pourrait faire tourner les planches à billets à plein rendement et rendre tout le monde riche  (donc capable d'acheter tout ce que l'on voudra et ainsi d'alimenter l'économie réelle et de ruiner l'économie spéculative).

Car cette artificialité inutile est cruciale pour alimenter le jeu des spéculations financiaristes elles aussi totalement artificielles puisque se nourrissant exclusivement d'artifices.

Malgré tout cela, la concurrence des monnaies a encore un bel avenir devant elle ... malheureusement. Mais avec les monnaies privées ou locales, les cryptomonnaies, le développement des S.E.L.s, (systèmes économiques locaux : troc d'heures de travail), la montée des dématérialisations, l'impossibilité de quantifier le qualitatif (que vaut une information, une idée, un talent, ... ?), etc ..., le dogme monétariste en prend un sacré coup dans l'aile.

 

*

 

La prospective, c'est comme la climatologie. Il est plus fiable de faire des projections à moyen et long terme, qu'à court terme.

 

*

 

Deux règles de base pour un management de crise :

 

  • ne dépenser que l'argent que l'on possède sur le compte en banque (zéro endettement),
  • ne garder les collaborateurs qui rapportent plus qu'ils ne coûtent.

 

Tout le reste n'est que spéculation et doit donc être éradiqué.

 

*

 

Elohim … Un pluriel qui indique la multiplicité des forces divines à l'œuvre dans le Réel.

La physique théorique révèle qu'il existe quatre forces bipolaires :

 

  • massique gravifique et expansive,
  • nucléaire hadronique de fusion et de fission,
  • nucléaire faible neutronique et hydrogénique,
  • électromagnétique de charges positive et négative.

 

La cosmologie nouvelle révèle qu'il existe quatre bipolarités qui les fondent. Respectivement :

 

  • les intentionnalités accomplissantes et abstrayantes,
  • les Corporalités accumulantes et dissolvantes,
  • les logicités contextuelles et rigoristes,
  • les constructivités émergentielles et intégratives.

 

Il y aurait donc quatre Elohim au sein du 'Eyn-Sof (le Réel sans-limite) …

 

  • El Elyon : intentionnalité … (le fondement suprême),
  • El Shaday : Corporalité … (la divine Nature champêtre et diabolique),
  • YHWH : logicité … (le don de la Torah et de ses 613 mitzwot),
  • Shékinah : constructivité … (la présence active dans le monde).

 

*

 

Le verset 1;26 du livre de la Genèse dit :

 

"Et il dira : "Elohim, nous ferons un humain dans notre image (tzélèm)

et comme nos ressemblances (dèmèh)" (…)."

 

La puissance émanatrice prévoit, promet, envisage …

Le mot hébreu Tzélèm signifie "image, forme, figure", quelque chose qui est inclus dans une représentation divine globale du monde …

Le mot hébreu Dèmèh signifie "simulacre, trucage, ressemblance", quelque chose de différent, mais de plus ou moins similaire (cela ressemble, mais cela n'est pas le véritable) …

 

Puis la puissance créatrice réalise (Gen.:1;27) :

 

"Et il engendrera des Elohim avec l'humain dans son image,

dans une image des Elohim il engendra avec lui ;

mâle et femelle, il engendra avec eux."

 

Dans la phase de réalisation qui suit la phase de conception, l'idée des "ressemblances" a disparu ; ne reste que l'idée d'une "image".

L'humain ne ressemble pas au Divin, mais il fait partie de sa représentation globale …

 

*

 

Dans la Bible hébraïque, tout est constamment engendré. Le Réel y est vu comme un processus permanent, jamais au repos ; tous les verbes utilisés pour décrire l'action divine, sont conjugués sur le mode inaccompli.

Tout est en cours d'accomplissement.

 

*

* *

 

Le 02/08/2023

 

Une mission maçonnique : Construire des hommes capables d'accomplir le chantier du monde …

 

Comme j'aime à le répéter souvent, la Franc-maçonnerie a pour seule mission de construire le Temple à la Gloire du G.:A.: de l'U.: sur le chantier du monde.

Mais qu'est-ce que cela veut dire, concrètement ? On a déjà vu, précédemment, l'importance revêtue par la sacralisation et le Sacré dans la culture maçonnique. Et l'on comprendra facilement que c'est précisément cette sacralisation du Réel et de son accomplissement qui constitue le Temple qu'il revient à la Franc-maçonnerie de construire.

Le symbole du Chantier est ici cruciale : le Franc-maçon sait pertinemment que le monde reste à construire, à accomplir, à parachever, que le monde est un chantier en construction et qu'il est responsable de ses contributions à ce chantier cosmique.

Il ne s'agit aucunement d'installer une "société parfaite et idéale" pour les humains ; ça, c'est l'affaire des idéologies et du politique qui n'ont rien à faire en Loge.

En Franc-maçonnerie, il s'agit d'un accomplissement spirituel ; nous ci-deviendrons dans le paragraphe suivant.

 

La mission maçonnique, c'est construire ce Temple non pas à l'extérieur de soi, mais à l'intérieur de soi pour qu'il rayonne, ensuite, vers le monde extérieur pour l'éclairer de Lumière et le réchauffer de Fraternité.

Lumière et Fraternité, voilà les deux colonnes visibles de la mission maçonnique qui ornent le portail d'entrée du Temple du Grand Architecte de l'Univers.

Etablir la Lumière dans la force de la Fraternité : le nom biblique des deux colonnes du Temple de Jérusalem le rappelle (1 Rois:7;13-21) : Yakin bo-'Az ("Il établira en Force").

La troisième colonne, elle, est invisible au profane : au Temple de Jérusalem, c'était l'Arche de l'Alliance dans le Saint des saints. Dans une Loge maçonnique, c'est l'Autel des serments portant les trois grandes Lumières : la Bible ouverte surmontée de l'Equerre de la rectitude et du Compas de l'Intelligence.

 

Lumière et Fraternité …

La Lumière montre ce qui est invisible sans elle, mais ne dit pas ce qu'il faut voir.

La Fraternité rassemble et nourrit ceux qui communient, ceux qui construisent ensemble, et non les autres. La Fraternité ne connaît ni la haine, ni le mépris, mais elle connaît l'indifférence envers ceux qui ne construisent rien, hors leur nombril.

 

Une vocation maçonnique : Transmettre une méthode initiatique et symbolique pour accomplir sa mission …

 

Comme j'aime aussi à le répéter : la Franc-maçonnerie a une vocation purement spirituelle et initiatique, et ne doit avoir aucun lien, de quelque nature que ce soit, avec le monde profane qui a ses propres organes et institutions.

Si la mission maçonnique c'est bien Construire, la vocation maçonnique est de Transmettre.

Transmettre en le magnifiant tout ce qui a été transmis. Depuis les Maçons opératifs d'il y a huit siècles, la transmission est au cœur de l'activité des Loges.

Transmettre par des rites, par des "catéchismes", par des symboles, par un Ordre qui met tout et chacun à sa juste place.

 

La Franc-maçonnerie ne transmet aucune doctrine, de quelque ordre qu'elle soit, mais elle transmet une méthode pour construire une spiritualité authentique, tant personnelle que collective. Mais qu'est-ce qu'une spiritualité authentique ?

 

Une spiritualité authentique repose sur trois principes simples :

 

  • Seul le Réel est réel.
  • Le Réel est Un et tout y est interdépendant.
  • Le Réel tend à son accomplissement, global et local, en plénitude : tout y est sacré, rien n'y est magique.

 

Comment distinguer une spiritualité authentique d'une idolâtrie ?

Le premier critère est l'éradication ferme de tout "autre monde", autre que le Réel, que ce monde-ci tel qu'il est et tel qu'il va ; donc éradication de tout "autre monde" qu'il soit ailleurs (surnaturalisme et sotériologie) ou à venir (utopisme/uchronisme et eschatologie).

Le deuxième critère est l'affirmation claire et nette de l'absolue unité du Réel auquel rien n'est étranger et dans lequel tout est interdépendant au sein d'une synergétique économie d'évolution globale visant l'accomplissement optimal de tout ce qui existe.

Le troisième et dernier critère est l'affirmation radicale que tout est sacré, mais que rien n'est magique (il n'y a donc aucun miracle de quelque nature que ce soit, aucun exaucement de prières, aucune efficience sacrificielle, aucune rédemption ou rémission des fautes, etc …). Ce qui a été fait, bien ou mal, le restera définitivement dans la mémoire cosmique ; ce qui ne sera pas fait et aurait dû l'être, laissera un trou béant définitif dans la mémoire cosmique.

 

La Franc-maçonnerie s'établit sur une Foi au-delà de toute croyance ; elle est une Spiritualité au-delà de toute religion.

 

L'histoire de la spiritualité dans l'histoire humaine est aussi un processus complexe que l'on peut résumer en cinq stades successifs …

Le premier stade est animiste : c'est la croyance (la certitude) que tout ce qui existe est animé de l'intérieur par une "âme" ou un "esprit" qui le pousse à "persévérer dans son être" et à "s'accomplir en plénitude".

Le deuxième stade est "magique" : c'est la croyance que, moyennant certains rites adéquats, on puisse - souvent par l'entreprise d'un "inspiré" - attirer la bienveillance des esprits fastes et éloigner la malveillance des esprits néfastes.

Le troisième stade est mythologique et polythéiste : il s'agit de regrouper les "âmes" ou "esprits" de la Nature, par catégories et de personnifier chacune d'elle en inventant les dieux et les histoires de leurs rapports entre eux et avec les humains.

Le quatrième stade est monothéiste : c'est la croyance que chaque dieu n'est, en fait, qu'une manifestation particulière - aux yeux des humains - du Dieu unique qui est le maître de tout ce qui existe (parce qu'il le crée, parce qu'il l'habite, parce qu'il le sauve, etc …). Parfois, parce que le monde est imparfait, on pose, face à ce Dieu bon, un mauvais Esprit de résistance à sa bonté.

Le cinquième stade est moniste ou panenthéiste : c'est la simple reconnaissance que le Dieu des monothéismes n'a rien d'extérieur au Réel, mais qu'il en est l'Âme intime.

Alors la boucle se boucle et l'Intention d'Accomplissement qui était en germe dans l'animisme primitif, redevient le cœur de la spiritualité mature et finale, enfin débarrassée de toutes les personnifications anthropomorphiques et anthropocentriques dont on avait si longtemps affublé le Divin.

La vocation profonde de la Franc-maçonnerie est de susciter l'émergence de ce cinquième stade de la spiritualité humaine.

 

*

 

Nous vivons une bifurcation globale profonde.

Nous vivons la fin de la civilisation du Salut par les religions et par les idéologies.

Vous vivons la fin du paradigme de la Modernité du progrès par l'exploitation.

Nous vivons l'émergence de continents culturels supranationaux,  interdépendants mais bien séparés : Euroland, Angloland, Latinoland, Afroland, Islamiland, Russoland, Indoland et Sinoland.

Nous vivons l'émergence d'une nouvelle civilisation : celle de l'Alliance (alliance de l'humain avec le Réel au travers de la Matière, de la Vie et l'Esprit cosmiques).

Nous vivons l'émergence d'un nouveau paradigme : celui de la Noéticité (économie immatérielle de la frugalité).

 

 

*

 

Quelques commentaires bien clairs sur les problèmes de la présence française dans le Sahel …

 

  • La France n'a rien à faire dans le Sahel.
  • Plus rien à faire là bas, chacun rentre chez-soi, y reste et développe indépendamment sa propre culture.
  • Nous payons aujourd’hui les errances de la politique des années Mitterrand.
  • Faillite de la diplomatie de la repentance (…)
  • Si tu ne vas pas à l'Afrique, l'Afrique vient à toi.
  • Cessons de nous couvrir la tête de cendres. Depuis la décolonisation, l'Afrique nous a coûté fort cher, à commencer par les pertes humaines sur le registre militaire. N'oublions jamais que la colonisation n'a jamais été rentable, que le centre a toujours payé pour la périphérie.

 

Toujours et sempiternellement ce procès stupide du colonialisme. L'histoire est ce qu'elle est et ne changera pas. Ce qu'ont fait les générations passées, est leur problème et leur responsabilité, pas les nôtres.

Les colonisations ont été des gouffres humains et financiers, surtout pour les colonisateurs (seuls les colonisés en ont profité).

Le problème, aujourd'hui, est la "guerre des continents", le "choc de civilisations" disait Huntington … et les problèmes migratoires qui s'en suivent (pour l'Euroland, concrètement, ce problème migratoire vise les musulmans qui fuient l'islamisme - pour que leurs enfants le recréent dans les banlieues - et les noirs qui fuient l'islamisation et qui recréeront des trafics en tous genres).

 

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Aujourd'hui, 2 août, c'est le "jour du dépassement" 2023.

A partir d'aujourd'hui, l'humanité vit sur le compte du passé et de l'avenir.

 

"En 1970 , les ressources n’étaient dépassées que le 29 décembre. Depuis, la date n'a cessé d'avancer, même s’il y a eu un ralentissement en 2020, lorsque la date a été repoussée de 25 jours. Cela était dû au confinement dans les différents pays durant le Covid. Mais globalement, la date a reculé de trois jours chaque année. Cette année, seuls des pays comme la Jamaïque parviennent à l’équilibre. Mais au Qatar, le dépassement intervient le 10 février, le 13 mars pour les États-Unis ou les Emirats arabes unies, et le 5 mai en France comme dans beaucoup de pays d’Europe."

 

La folie consumériste … n'est pas près de s'arrêter. Le nombrilisme court-termiste est le règle des crétins !

 

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L'électricité est une énergie secondaire qui consomme, pour être produite, beaucoup d'énergie primaire, surtout fossile.

En conséquence, par exemple, la voiture électrique est une absurdité à moins de croire, comme les gogos ignares, que les éoliennes et le photovoltaïque sont écologiques et rentables thermodynamiquement.

 

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Le 03/08/2023

 

La perfection n'existe jamais dans ce bas monde, et encore moins dans l'économie immatérielle que dans l'économie matérielle.

Dans le monde immatériel, la relation prime la performance puisque le qualitatif prime le quantitatif.

 

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Tout le nord de l'Afrique noire est en voie d'islamisation, artificiellement excitée par la détestation anticoloniale et par l'admiration pour l'anti-occidentalisme d'un Poutine ou d'un Xi-Jinping qui en profitent pour en tirer tous les avantages possibles.

Les gesticulations militaro-diplomatiques de l'Europe et des Etats-Unis n'y changeront rien. Les USA l'ont très bien compris depuis belle lurette ; la France pas encore tout-à-fait …

 

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D'Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU :

 

"L'ère du réchauffement climatique est terminée,

place à l'ère de l'ébullition mondiale."

 

Hé oui ! Comme je l'avais annoncé depuis longtemps, les années 2020 à 2025 sont et seront au paroxysme de la chaotisation, avant l'émergence du nouveau paradigme et de la nouvelle civilisation à partir de 2035 (fin des "trente calamiteuses" après les "trente glorieuses" suivies des "trente piteuses").

J'espère vivre encore assez longtemps pour voir ça …

 

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Le 04/08/2023

 

La hiérarchie maçonnique n'est donc pas une hiérarchie de personnes dans une culture de l'obéissance, mais bien une hiérarchie de valeurs dans une culture de progression initiatique et spirituelle. Il y a sept (chiffre sacré par excellence) Officiers (ceux qui officient, qui ont un office à remplir) dignitaires (qui assument leur fonction avec dignité) principaux qui font vivre, avec perfection, la rituélie dont s'abreuvent, avec avidité et ivresse, tous les Frères durant chaque tenue la Loge.

On pense, bien sûr, à la Ménorah, ce chandelier à sept branches hérité de la tradition juive et commémorant les sept étapes de l'émergence des mondes comme émanations du Réel et de son Mystère divin, selon le Logos du Grand Architecte de l'Univers.

 

Le Vénérable Maître …

Il ouvre, dirige et ferme les travaux de la Loge ou, plus précisément, il alimente (par les rituels qu'il dispense avec les autres Officiers) et il anime (du latin anima qui signifie "âme" ; animer, c'est donner une âme, donner de l'âme) le travail spirituel que chaque Frère réalise, dans son for intérieur, lors de la tenue de sa Loge.

C'est lui qui distille le nectar qui mettra les âmes maçonniques en joie ; cette joie que Spinoza promettait à celui qui avance sur le chemin de son propre accomplissement spirituel, en quête de son conatus.
Le Vénérable incarne la Maîtrise qui est le but suprême de tout Franc-maçon et qui s'exprime au travers de la maîtrise - donc de la perfection - du travail rituélique remplissant tout l'espace et le temps de la Loge : de l'Orient à l'Occident, du Midi au Septentrion, du Zénith au Nadir et, cela, de Midi à Minuit.

La maîtrise parfaite du rituel symbolise la Maîtrise parfaite de l'accomplissement de chaque Maître-Maçon.

Le Vénérable Maître ne doit pas être vénéré (ce serait idolâtrie), mais il doit être vénérable c'est-à-dire vecteur de la vénération due au Temple qui se construit sur le Chantier.

Le Vénérable Maître siège à l'Orient de la Loge, lieu d'origine de la Lumière spirituelle qui illumine les travaux comme la Lumière émanant du Grand Architecte de l'Univers éclaire le sens et la signification du Temple qui se construit.

L'insigne distinctif du Vénérable maître est l'Equerre qui, par son angle parfaitement droit, alliance de la verticale parfaite de la Spiritualité et de l'horizontale parfaite de la Fraternité, est symbole de rectitude spirituelle (culte de la Vérité) et éthique (culte de l'Equité).

 

Le premier Surveillant …

Selon les Rites (voir plus loin), il siège soit à l'Occident, soit au Midi de l'Occident. Il est chargé d'assister le Vénérable Maître et, plus spécialement, de la former les Compagnons afin qu'ils puissent s'élever à la Maîtrise. Il leur enseigne la Géométrie sacrée qui est l'Art royal par excellence.

Etant à l'Occident, il fait face à l'Orient et contemple le Soleil et la Lune qui encadre l'aura du Vénérable Maître qui est placé au milieu de l'Orient, juste sous l'Etoile flamboyante marquée du G de Géométrie.

Son insigne distinctif est la Perpendiculaire, cet outil permettant de vérifier la parfaite verticalité de la paroi construite. Et cette verticalité est évidemment le symbole, par excellence, du lien vertical de la Spiritualité qui relie l'humain à la profondeur divine du Nadir et à la hauteur divine du Zénith.

 

Le second Surveillant …

Comme pour le premier Surveillant, sa stalle, selon les Rites, se place en Loge soit au Midi face à la colonne septentrionale qui est celle des Apprentis dont il a la charge, soit au Septentrion de l'Occident, là aussi face au Vénérable Maître. Il assiste celui-ci et le premier Surveillant, et est plus particulièrement chargé de former les Apprentis en vue de leur passage au grade de Compagnon. Il leur enseigne à tailler leur Pierre brute (profane) pour en faire une Pierre cubique (sacrée) à l'aide du Ciseau (l'intelligence passive qui creuse) et du Maillet (l'intelligence active qui percute). L'un sans l'autre, ils ne peuvent rien faire, rien tailler.

Son insigne distinctif est le Niveau qui permet de vérifier la parfaite horizontalité de la Fraternité qui unit, entre elles, les pierres d'une même rangée.

 

L'Orateur …

Il siège à l'Orient à la gauche du Vénérable Maître, donc du côté méridional de l'Orient, juste sous le Soleil qui est aussi son insigne distinctif.

Il éclaire la Loge et est le garant du respect de la Tradition et des Constitutions communes. Il est le seul à pouvoir prendre la parole en Loge sans en demander, préalablement, la permission au Vénérable Maître … mais il ne peut le faire que lorsqu'il qu'il constate au manquement à la Règle maçonnique.

Il est donc le garant de la parfaite Régularité des travaux.

Malgré ce qu'en laisse penser son titre, l'Orateur parle peu. Hors quelque éventuelle remontrance, il ne prend la parole que lorsque le Vénérable Maître lui demande : "Frère Orateur, instruisez la Loge". Il peut alors, selon l'ordre du jour, soit "faire une planche" (une petite conférence sur un thème maçonnique approprié, soit énoncer une profonde sentence, par exemple pour clore les travaux.

 

Le Secrétaire …

Il siège à l'Orient à la droite du Vénérable Maître, donc du côté septentrional de l'Orient, juste sous la Lune qui est également son insigne distinctif.

Comme la Lune reflète la Lumière du Soleil, le Secrétaire reflète, dans ses grimoires, la Lumière des travaux de la Loge. Il en est la Mémoire. Il accumule, dans cette mémoire, la substance même de la Loge et de ses travaux, comme un édifice accumule les pierres qui le constituent.

 

Le Maître des Cérémonies …

Lorsqu'il ne déambule pas dans la Loge (il est le seul à pouvoir le faire puisque tout déplacement de quiconque, même du Vénérable Maître, doit se faire sous sa conduite, à son rythme, à son pas), le Maître des Cérémonie se tient à l'Occident, entre Midi et Septentrion, face au Vénérable Maître qu'il voit et entend parfaitement, afin d'exécuter, à sa demande, les déplacements qui s'imposent.

Par sa marche et sa démarche, à son rythme posé, voire lent, à sa allure noble et droite, scandées par le son de sa canne frappant le sol, il apporte à la Loge une Solennité parfaite. Les déplacements qu'il fait ou qu'il guide se font toujours, dans le sens solaire (Occident, Septentrion, Orient, Midi, Occident) et selon des angles droits.

Son insigne distinctif est fait de deux cannes croisées (parfois de deux épées croisées sur une canne médiane). Sa haute canne rappelle aussi celle des Compagnons du Devoir (elles ont même origine). On l'appelle aussi parfois le "bourdon". Elle arrive à hauteur sa poitrine, est parfois ornée d'un ruban aux couleurs de la Loge et se termine par un pommeau ouvragé.

 

Le Couvreur …

Il dit : "Les travaux de la Loge sont à couvert, Vénérable Maître", ce qui signifie que les travaux sont à l'abri, en sécurité, qu'ils n'ont rien à redouter du monde profane extérieur. Un problème d'agression ou d'attaque potentielles ? Certainement pas. Plutôt un problème de distanciation de la profanité, de l'extériorité, de la quotidienneté. Mettre les "travaux à couvert", c'est, pour chaque Frère, le devoir fermer toutes les portes de la profanité afin que l'esprit soit totalement disponible pour la sacralité, pour le travail spirituel et initiatique Il s'agit de protéger le Sacré et la sacralisation de toute profanation et de toute profanisation.

Le Couvreur se tient à l'Occident, devant la porte de la Loge, là où le soleil se couche, là où la nuit s'installe lorsque les travaux sont clos, après Minuit.

L'insigne distinctif du Couvreur est l'Epée flamboyante dont étaient armés les Kéroubim (ces taureaux ailées malheureusement traduits par "chérubins") qui étaient, eux aussi, armés d'une épée flamboyante pour garder l'entrée du jardin d'Eden (livre biblique de la Genèse 3;24).

 

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Pour des raisons différentes, la Russie, la Chine et les Etats-Unis sont en voie d'effondrement parce que obstinément enfermés dans de vieilles idéologies politiques et économiques issues de la Modernité.

C'est une bonne nouvelle … à ceci près que ces effondrements vont prendre du temps et risquent d'engendrer de fâcheux dégâts collatéraux

 

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Le 05/08/2023

 

Maîtrise …

 

Le verbe "maîtriser" a deux sens bien différents, voire opposés …

On peut maîtriser l'autre et le contraindre en tant que celui qui détient le pouvoir

On peut aussi maîtriser un art avec virtuosité pour y faire autorité aux yeux de l'autre …

 

Il est évident que la quête maçonnique de la Maîtrise ( qui est l'intention unique et générale de la démarche maçonnique) ne prend en compte que ce second beau et vrai sens : faire autorité avec virtuosité dans son art au service du Grand Architecte de l'Univers et de l'accomplissement de son Temple sur le Chantier des humains.

 

Le mot "maître" (sans majuscule) est polysémique …

 

Le maître des lieux …

Le maître d'école …

Le maître en arts martiaux …

Le maître au tribunal …

Le maître de la Loge …

Le maître de conférence …

 

N'insistons pas dans cet inventaire à la Prévert …

 

Je ressens très profondément deux sens opposés et contradictoires au mot de "maîtrise" : la maîtrise extérieure de la vie des autres (c'est le pouvoir) et la maîtrise intérieure et virtuose de son art (c'est l'autorité).

Le Franc-maçon authentique n'a que faire de détenir un quelconque pouvoir, mais il souhaite un jour faire autorité dans son Art royal.

"Détenir un pouvoir" (avec ou sans le consentement des autres) et "faire autorité" (avec la reconnaissance respectueuse des autres) sont deux postures de vie radicalement différentes et totalement opposées l'une à l'autre.

Celui qui fait autorité ne veut pas d'un quelconque pouvoir.

Celui qui veut le pouvoir tente, par là, de pallier son absence d'autorité.

 

L'intention ultime de toute démarche maçonnique est d'atteindre la parfaite Maîtrise de son Art qui est l'Art de construire le Temple de la spiritualité, qui est l'Art de vivre sa vie au service de la Vie et de l'Esprit, qui l'Art de contribuer au mieux à l'œuvre du Grand Architecte de l'Univers sur le Chantier des humains, qui est aussi l'Art de transmettre la Tradition et ses trésors dont on a hérité et qu'il faut continuer à faire vivre pour et par les générations qui suivent.

 

La Maîtrise de soi et de son Art est une des grands axes de l'idée du perfectionnement de l'humain et ce, depuis la plus haute Antiquité.

Ma maîtrise de la connaissance véridique et de ses usages.

La maîtrise de soi dans la tempérance, la sagesse, le silence, l'humilité, …

La maîtrise de sa relation éthique à l'autre avec amitié, compassion, mansuétude, miséricorde, mais aussi exigence, encouragement, guidance, …

La maîtrise de la relation au monde dans le respect de la Vie sous toutes ses formes, dans la non-destruction, dans la contemplation de ce monde et de tout ce qu'il contient …

La maîtrise de la relation au Divin et au Sacré, sans mysticisme, sans magisme, sans croyances, sans superstitions, … mais avec dévotion joyeuse : ici tout est symbole …

 

 

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Avec ceux qu'on aime, il faut apprendre à donner sans jamais rien attendre en retour …

Dommage !

 

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Le 06/08/2023

 

Post-cartésianisme …

La seule évidence est celle-ci : il y a pensée (c'est-à-dire un discours), donc il y a existence (c'est-à-dire du non-néant absolu).

La démonstration en est triviale : en écrivant ce qui précède, je démontre factuellement qu'il existe quelque chose (un générateur d'idées et un support pour l'écrit) qui n'est pas le néant et que ce quelque chose pense (construit, évolue) puisqu'il écrit des mots qui ont du sens.

Je nomme "Matière" le support de ce qui est pensé par écrit.

Je nomme "Vie" le mouvement de cette pensée.

Je nomme "Esprit" le générateur de cette pensée.

 

Donc, il y a "Matière".

Il y a "Vie".

Et il y a "Esprit".

Et je décide d'appeler "Réel" l'ensemble de cette Matière, de cette Vie et de cet Esprit qui existent et qui, donc, ne sont pas du Néant absolu.

 

Ainsi la première certitude absolue est qu'il existe un Réel qui contient, à la fois, de la Matière (Corporalité), de la Vie (Constructivité) et de l'Esprit (Logicité).

Mais si ces trois manifestations du Réel produisent de la pensée, cela signifie sans doute que le Réel a une bonne raison de le faire. Cette bonne raison, je l'appelle "Intentionnalité".

Ainsi, voilà posé définitivement le tétraèdre cosmosophique : le Réel existe et il se manifeste par une Intentionnalité (une in-tension, un projet), une Corporalité (une substance, une énergie), une Logicité (une logique, des règles) et une Constructivité (une évolution, un travail).

 

La première bipolarité (celle de la Corporalité) à concevoir est celle du global et du local afin de bien comprendre que le Réel qui s'incarne, se vit et se pense dans ce qui est en train de s'écrire ici, est purement local, inséré dans un global qui le dépasse ; cette première bipolarité introduit l'idée de spatialité. C'est cette spatialité floue qui induit l'idée d'un "moi" local qui manifeste, ici et maintenant, le Réel, son Intentionnalité, sa Corporalité, sa Logicité et sa Constructivité.

De là aussi, une seconde bipolarité (celle de la Constructivité) entre ce qui est déjà accompli et ce qui est encore en train de s'accomplir : c'est la temporalité.

 

Deux autres bipolarités, symétriques des deux premières, apparaissent alors.

La bipolarité qui dynamise l'Intentionnalité (entre pugnacité et pacification).

Et celle qui dynamise la Logicité (entre rationalité et créativité).

 

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La philosophie classique a souvent pris, très erronément, les mathématiques en exemple de vérité et certitude absolues, alors que les mathématiques ne sont qu'un édifice logique purement axiomatique n'ayant aucun rapport avec le Réel.

Cette logique et cette axiomatique sont purement conventionnelles ; comme un pur jeu de l'esprit n'ayant aucune réalité en soi et pour soi.

Aucun nombre arithmétique, ni aucune figure géométrique n'existent dans le Réel. Ce ne sont que des conventions, des caricatures, des idéalisations et des approximations de quantités et formes que l'humain croit trouver et voir dans la Nature.

 

Il est dit que la vérité pure ou la certitude pure sont symbolisées par 1+1=2.

Mais "1", cela n'existe pas. On peut parler d'un pruneau ou d'un chien pour signifier que ce pruneau-là ou ce chien-là est bien là … et que cet autre pruneau est bien là, un peu plus loin.  Quant à affirmer que leur somme a un sens, c'est téméraire : ces deux pruneaux ont certaines caractéristiques communes, mais ils diffèrent totalement l'un de l'autre : "deux pruneaux", cela ne signifie rien car il y a ce pruneau-ci totalement différent et incomparable à ce pruneau-là..

La convention arithmétique fait que l'addition nie ces différences et idéalise la notion de "pruneau" devenue totalement abstraite, donc irréelle.

Rien dans le Réel ne se somme. Ni ne se soustrait, ni ne se multiple, ni ne se divise au sens arithmétique de ces opérations.

Une cellule, par méiose, se divise, mais cette division cellulaire ne donne pas deux moitiés, mais bien deux cellules entières et autonomes, totalement différentes l'une de l'autre.

Le nombre est censé n'être que la cardinal d'un ensemble. Soit. Mais un ensemble de quoi ? Dans le Réel, il n'existe pas d'ensemble dénombrable ; il n'existe que des portions d'espace remplies de manifestations disparates où l'idée de dénombrabilité n'a aucun sens.

 

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Il n'existe pas d'idées innées, mais il existe des facultés innées ; et ces facultés sont terriblement différentes d'une personne à l'autre, d'une ethnie à l'autre.

 

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L'idée de genre n'est jamais innée, mais elle est toujours acquise.

Ainsi, l'homosexualité est une acquisition culturelle liée à l'éducation et n'a absolument rien de naturel.

 

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Le 07/08/2023

 

Logie … Nomie … Sophie …

Trois suffixes qui doivent s'appliquer à tout ce qui est important.

Logie : l'étude et la compréhension de la logicité du domaine concerné.

Nomie : l'observation et la mesure quantitative de ce domaine.

Sophie : l'optimisation de la relation entre l'humain et ce domaine.

 

Ainsi, on parlera de "cosmologie" (l'étude des lois fondamentales qui régissent l'univers réel), de "cosmonomie" (ou astronomie, ce qui revient au même) et de "cosmosophie" (le rapport spirituel entre l'humain et le Réel).

 

De même, on parlera d'écologie (l'étude de l'écosystème), d'économie (la mesure et la valeur des échanges dans l'écosystème) et d'écosophie (une sagesse dans les rapports entre l'humain et la Nature). Mais dans ce domaine "éco", il y a malheureusement une quatrième facette affligeante : l'écolo-gauchisme qui est une idéologie qui prend prétexte de l'écologie pour combattre le libéralisme.

 

On pourrait aussi parler d'idéologie, d'idéonomie et d'idéosophie … où le préfixe "idéo" renvoie fourbement à "idée" et à "idéal".

On pourrait, plus valablement, de noologie, de noonomie et de noosophie …

Et aussi de sociologie, de socionomie et de sociosophie …

 

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Quoique nullement climatosceptique - le dérèglement climatique est un fait et les activités humaines y sont pour une bonne part -, la confusion permanente entre météorologie à court terme et climatologie à long terme devient agaçante.

 

Et la réduction de toute la problématique climatologique (bien réelle) aux seules émissions de carbone (comme si le dioxyde de carbone était le seul gaz à effet de serre) et à la décarbonation de l'activité humaine, est franchement ridicule.

 

Il me faut encore le répéter sans cesse : le seul vrai problème à résoudre est celui de la démographie humaine. En redescendant en dessous de la barre des deux milliards (soit la population humaine en 1925), il n'y a plus de problème ni d'émission de gaz à effet de serre, ni de pollutions diverses, ni de pénurisation des ressources, ni de pauvreté, ni de pandémies urbaines, etc …

 

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De Philippe Danino :

 

"La conception spinozienne de Dieu se démarque radicalement des conceptions anthropomorphiques des religions traditionnelles créationnistes (…) [qui] posent une forme de transcendance et, avec elle, une séparation de Dieu et du monde."

 

Je pense que le 21ème siècle et ceux qui suivront, en abandonnant le mythe du Salut (dans un "au-delà" ou un "après" imaginaires) pour entrer dans la pratique spirituelle de l'Alliance avec le Réel, ici-et-maintenant, en quittant le mythe de l'éternité pour entrer dans l'idée d'intemporalité, seront clairement et radicalement spinozistes.

Il est grand temps de remiser toutes les mythologies (religieuses et idéologiques) dans les placards de l'histoire, et promouvoir une spiritualité forte et profonde, alimentée de monisme (l'Un), d'immanentisme (le Tout), de réalisme (le Réel), etc …

 

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Dieu est le Réel.

Et le Réel est la Substance unique dont procède tout ce qui existe, puisque tout ce qui existe n'est que manifestations particulières de cette unique Substance qui est Dieu.

 

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Dieu n'a que faire des humains.

Ou, plus exactement, Dieu attend des humains, comme de tout ce qui existe en lui et par lui, qu'ils contribuent au mieux à son propre accomplissement vers sa propre plénitude.

C'est là tout le fondement de toute éthique : est Bien ce qui contribue à l'accomplissement de Dieu et est Mal tout ce qui lui nuit. Il n'y a ni jugement, ni récompense, ni punition ; en revanche, la voie du Bien qui est la voie de l'accomplissement, est aussi la voie de la Joie.

 

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L'athéisme (la croyance en le néant et à l'absurde) est une stupidité.

Le théisme (la croyance en un Dieu personnel, créateur du monde mais étranger à lui) aussi.

 

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Leibniz …

Tout ce qui existe et évolue, a une bonne raison d'exister et d'évoluer.

Cette bonne raison est unique : l'accomplissement divin en plénitude. C'est l'in-tension (l'Intentionnalité) unique et universelle.

 

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La Voie de l'Alliance qui se dessine, est au fond la voie de l'Accomplissement mutuel.

"Alliance" et "Accomplissement" deviennent synonymes.

 

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Ni sotériologie. Ni eschatologie.

Ni Salut. Ni Apocalypse.

 

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Dans le vocabulaire de Spinoza, le Réel-Dieu est la Substance unique qui possède quatre attributs : son Intentionnalité, sa Corporalité, sa Logicité et sa Constructivité.

Chacun de ces attributs se manifeste selon des modalités variables en fonction des circonstances, mais toujours dans le cadre d'une bipolarité qui lui est propre, à savoir : une Intentionnalité entre pugnacité et pacification, une Corporalité entre expansion et concrétion, une Logicité entre rationalité et créativité, et une Constructivité entre émergence et intégration.

 

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La puissance divine est immanente et présente en chacune de ses manifestations.

Elle reflète les potentialités présentes dans les quatre attributs qui se conjuguent dans tous les processus, qu'ils soient locaux ou globaux.

 

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La liberté et l'autonomie s'opposent à la contrainte et non à la nécessité.

L'autonomie, c'est se déterminer soi-même dans le champ des possibles, en dépit des contraintes, mais en harmonie avec la nécessité.

 

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Ne pas confondre intentionnalité et détermination. L'in-tension détermine les choix, mais ne les exclut pas. L'erreur mécaniste est de croire au déterminisme strict qui revient, au fond, à croire que tout problème n'a qu'une seule solution, donc que le Réel est strictement linéaire, ce qui est faux dès que l'on monte dans l'échelle des complexités

 

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Le 08/08/2023

 

Face au duel politicard entre un cacochyme et un séditieux, les électeurs américains s'enfoncent dans un cocktail de tribalisme, d'identarisme, de wokisme et de complotisme. La démocratie américaine est très malade et les Etats-Unis sont en bonne voie d'éclatement, de sécession, voire de guerre civile.

 

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D'un certain MP :

 

"Gérald Darmanin a annoncé avoir demandé à ses services « d'instruire la dissolution » de Civitas, parti d'extrême droite regroupant des catholiques traditionalistes intégristes, condamnant la demande de « déchéance de nationalité pour les juifs » formulée lors de l'université d'été de l'organisation.

 

« L'antisémitisme n'a pas sa place dans notre pays. Je condamne fermement ces propos ignominieux et saisis le procureur de la République », a ajouté le ministre de l'Intérieur (…)"

 

Pauvre France … !

Et commentaire :

 

"C'est bien, mais il doit faire de même en ce qui concerne les prêcheurs d'une autre religion, que vous reconnaitrez, beaucoup plus nombreux, et qui prêchent des comportements anti-juifs autrement plus funestes."

 

Oui, l'antisémitisme, aujourd'hui, est surtout musulman (sous couvert d'antisionisme).

 

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Le 09/08/2023

 

De la FED :

 

Éolien et solaire sont la cause majeure de la hausse vertigineuse du prix de l’électricité des ménages.

La dernière augmentation de 15% remontait à février dernier, la nouvelle hausse de 10% annoncée au 1er août n’est que le début d’une flambée incontrôlable des tarifs car ils sont la conséquence de la loi de l’accélération des Energies renouvelables basée sur le doublement des éoliennes terrestres, la construction de cinquante parcs éoliens offshore et la multiplication des champs de panneaux photovoltaïques.

Si le gouvernement persiste dans cette voie cela ne servira à rien d’autre qu’à faire doubler voir tripler le prix de l’électricité et impactera  plus particulièrement les ménages modestes et les classes moyennes."

 

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Quelques commentaires d'économistes suite à la prise de position d'EELV contre le libéralisme …

 

D'Olivier Babeau :

 

"La gauche confond cette liberté fondamentale [la liberté d'entreprendre] avec l'absence, parfois, de cadre satisfaisant. Ce n'est pas la liberté qu'il faut pointer, mais ses dérives, s'il y en a.

La chute drastique de la pauvreté et la réduction des inégalités coïncident avec l'essor du capitalisme et la diffusion du progrès technique.

Il y a dans la liberté d'entreprendre la quête de son propre bonheur individuel. Or, la gauche considère que cette démarche est opposée à l'intérêt collectif."

 

De Pierre Bentata :

 

"L'économie ferait du surplace sans la liberté de tenter et d'échouer."

 

De Sacha Benhamou :

 

"Pour trouver des solutions à la crise écologique, il faut que le capital circule, que les entreprises tentent, échouent ou fassent éclore des innovations."

 

Encore et toujours cet anti-libéralisme illibéral qui pourrit la "gauche" depuis deux siècles. Cette haine de l'autonomie personnelle et collective ; cette obsession de l'étatisme, du collectivisme, de la primauté du collectif et du social sur le personnel et l'individuel.

 

C'est oublier un peu vite que les 85% de l'humanité sont des parasites (60%) ou des toxiques (25%). Heureusement qu'il reste les 15% pour construire le monde, l'avenir et la prospérité du plus grand nombre : en 1820, la quasi-totalité de l'humanité (89,15 %) vivait avec moins de 1,90 dollar par jour, c'est-à-dire en situation d'extrême pauvreté, et en 2015, ce chiffre tombe à … 9,98 % ; et la gauche, en général, et le communisme, en particulier, n'y sont strictement pour rien - tout au contraire !

 

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Le populisme appauvrit tout.

Le populisme est un réductionnisme mécaniciste qui rapetisse et appauvrit la réalité sociétale au travers de quelques phantasmes idéologiques simplistes (tant de gauche que de droite).

 

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Le libéralisme dépasse cette dualité idéologique factice entre "gauche" et "droite".

Le libéralisme est un réalisme anti-idéologique.

 

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Les extrêmes-droites populistes montent un peu partout en Europe : Hongrie, Pologne, Autriche, Allemagne, Italie, Danemark, Suède, France, Espagne, …

La bonne nouvelle est que cela signifie l'effondrement de toutes les "gauches".

La mauvaise nouvelle est que ce droitisme montant est aussi infect que le gauchisme déclinant.

 

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D'Albert Caillet :

 

"Singulier et contradictoire état d'esprit de la foule humaine qui est à la fois irrésistiblement attirée par le Progrès et qui abreuve en même temps d'outrages ceux qui s'efforcent de lui en ouvrir la voie."

 

Totale évidence : le peuple s'enivre de mots, mais ne désire réellement que "du pain et des jeux".

 

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Sophia perennis …

Sagesse éternelle. Philosophie éternelle.

Art royal. Art sacré.

Le fondement : l'Unité du Tout … Monisme … Panenthéisme … Cosmosophie …

 

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Le Réel divin est Un. Il est une Unité animée (mise en mouvement) par une Intentionnalité (une in-tension ou tension intérieure, intrinsèque) qui est de s'accomplir en plénitude.

Pour ce faire, il dispose de trois moteurs bipolaires (chaque dipôle possède un pôle local, spécifique, particulier et un pôle global, universel, général) : celui de la Corporalité (spatialité et gravité), celui de la Logicité (rationalité et créativité) et celui de la Constructivité (complexité et uniformité).

 

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Le domaine de la complexité est celui de la haute néguentropie.

Jusqu'il y a peu, il a été complètement négligé par les sciences.

 

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Le monisme, c'est :

 

  • Héraclite d'Ephèse
  • Parménide d'Elée
  • Aristote
  • Zénon de Kition (et le stoïcisme)
  • Plotin
  • Eckart von Hochheim
  • de Cues
  • Bruno
  • Spinoza
  • Leibniz
  • Hegel
  • Fichte
  • Schelling
  • Schopenhauer
  • Krause
  • Helmholtz
  • Haeckel
  • Mach
  • Russell
  • Einstein
  • Bergson
  • Teilhard de Chardin
  • Whitehead
  • … et moi …

 

On retrouve aussi le monisme dans d'autres traditions non helléniques : dans le kabbalisme, dans le védantisme, dans le taoïsme, dans le soufisme, …

 

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Les symboles des douze tribus initiales (chapitre 49 du livre biblique de la Genèse), selon Wikipedia qui dit : "Le décompte des treize tribus d’Israël correspond donc à onze fils de Jacob, auxquels il faut ajouter les deux fils de Joseph : Manassé et Éphraïm. La terre de Canaan est cependant divisée en douze territoires et non pas treize, puisque la tribu de Lévi n'a pas reçu de territoire" :

 

  1. La vague de Ruben, aîné « impétueux comme le flot », c'est-à-dire qui a défié Jacob, comme il convient à un fils aîné d'en user avec son père.
  2. L'épée de Siméon, parce que les membres de la tribu, guerriers sacrilèges, « ont tué des hommes » en saccageant la capitale, Sichem.
  3. L'aiguière (faux : les ourim et toumim : les "lumières" et les "droitures" - Deut.:33;8) de Lévy, « récipient de violence », est citée métaphoriquement, le texte n'évoquant que la fonction sacrificielle de ses membres, à laquelle fait, elle aussi, allusion le vase à ablution.
  4. Le lion de Juda, « lionceau de lion », parce que les rois d'Israël ne peuvent être issus que de cette tribu, le lion étant le roi des animaux.
  5. L'âne d'Issacar, parce que la tribu, chargée de produire le vin sur son territoire viticole, « porte, à corvée qu'elle est ».
  6. L'ancre de Zabulon, parce que la tribu occupe le rivage phénicien de Sidon.
  7. Le serpent de Dan, parce que la tribu fournit les juges, qui sont comme des serpents persifleurs.
  8. Le cerf de Nephtali, parce que le territoire forestier de la tribu abonde en chevreuils.
  9. L'homme armé de Gad, parce que la tribu est chargée de mobiliser la troupe.
  10. Les tourteaux d'Asher, parce que la tribu est chargée de fournir les pains au palais.
  11. La gerbe de Joseph, parce que la tribu occupe un territoire béni riche en froment.
  12. Le loup de Benjamin, parce que la tribu, tel le loup ayant chassé, « répartit le butin », son territoire étant celui du principal marché, Jérusalem.

 

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Dès lors qu'une Foi devient croyances, elle dégénère et s'étiole pour devenir dogmes.

 

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Le Salut de mon âme ?

Mais mon âme, c'est moi.

Mon âme, c'est ce qui m'anime, ici et maintenant, au cœur de ma vie.

Il n'y a là rien à sauver, mais tout à accomplir.

 

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Tout ce qui naît, meurt.

Tout ce qui commence, finit.

Tout ce qui émerge, s'effondre.

C'est cela la Vie éternelle du Réel : une succession d'émergences et d'effondrements, selon des rythmes spécifiques.

 

*

 

Il n'y a rien à sauver, ailleurs ou plus tard, mais tout à vivre, ici-et-maintenant.

 

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En harmonie avec la tradition, on pourrait dire que tout ce qui arrive, tout ce qui évolue, est tenaillé par des bipolarités dont un pôle est celui de la Masculinité (spatialité, uniformité, rationalité vers plus de généralité - conquérir comme un guerrier) et dont l'autre est celui de la Féminité (gravité, complexité, créativité vers plus de spécificité - cultiver comme un jardinier).

 

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Le Réel est l'Un (ou le Divin, ou le Mystère) dont la nature intime s'exprime au travers de quatre attributs : une Intentionnalité servie par une Corporalité (fondement de la physique relativiste), une Logicité (fondement de la physique quantique) et une Constructivité (fondement de la physique thermodynamique).

 

*

 

Les religions sont une vulgarisation de la spiritualité et les théologies sont des rationalisations des religions.

Religions et théologies sont à mettre au rebut.

Ne garder que la spiritualité.

 

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Le Réel est infini dans la temporalité, n'ayant ni commencement, ni fin.

En revanche, le Réel remplit bien tout son espace (non euclidien, non absolu, non newtonien) qui n'est pas infini, mais fini, en constante expansion.

L'espace n'est pas un contenant, mais une mesure du contenu.

 

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L'Univers et la Matière sont les expressions corporelles du Réel.

La Nature et la Vie sont les expressions constructales du Réel.

Le Cosmos et l'Esprit sont les expressions logicielles du Réel.

 

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Mon âme est "moi".

Elle émergea avec "moi" et s'effondrera avec "moi".

Elle n'a pas à être sauvée, mais bien à être accomplie.

C'est cela la voie de la Joie.

 

*

 

La vague manifeste réellement l'océan, mais n'est pas l'océan.

L'Univers, la Nature, le Cosmos manifestent réellement le Réel, mais ne sont pas le Réel.

 

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* *

 

Le 10/08/2023

 

En paraphrasant Paul Claudel …

La Joie n'est pas un but mais un mode de vie.

 

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Tout ce qui existe et évolue, n'existe et n'évolue qu'au sein de ce Tout total et unique qu'est le Réel-Un-Divin.

Il y a parfaite cohérence et interdépendance entre chaque partie, aussi infime soit-elle, et le tout du Tout pris globalement, ainsi qu'entre ces parties entre elles.

Tout ce qui existe et évolue, est en interrelation hologrammique avec tout le reste.

 

*

 

Toute démarche spirituelle authentique vise à communier totalement avec la réalité du Réel.

Cela implique de comprendre et d'adopter son Intentionnalité (contre la bêtise des humains, s'il le faut), et de s'accomplir pleinement et conjointement dans les trois dimensions corporelle, logicielle et constructale, et ce, en optimisant les tensions sur chacune de ces trois dimensions entre le pôle général masculin et le pôle spécifique féminin..

 

*

 

Notre époque vit un énorme saut épistémologique : l'analycisme cartésien est notoirement incapable d'aborder la complexité, du simple fait qu'il est notoirement impossible d'étudier la Vie en découpant un vivant en petits morceaux. Le Tout est plus que la somme de ses parties. C'est ce que l'on appelle des propriétés émergentes (comme la Vie ou la Pensée) qui ne sont JAMAIS réductibles aux éléments de l'ensemble qui les produit. L'approche alors doit résolument être holistique et synthétique,  et non plus analytique et réductionniste.

 

*

 

Mon existence réelle consiste à œuvrer (seul ou en communion avec d'autres) pour réaliser un noble projet de vie, au moyen de mes ressources disponibles ou accessibles, et selon mes règles de vie.

 

Transposons …

 

Au sein du Réel, la Constructivité réalise l'Intentionnalité au moyen de la Corporalité et selon la Logicité.

 

*

 

Symboliquement …

L'Âme, c'est l'Intentionnalité.

Le Corps, c'est la Corporalité.

L'Esprit, c'est la Logicité.

Le Cœur, c'est la Constructivité.

Ces quatre modalités ne sont pas de entités séparées, en interaction, ce sont quatre modalités communiantes et interdépendantes, complémentaires et omniprésentes.

 

*

 

La complexité et l'uniformité sont les deux voies formelles complémentaires pour l'optimisation de la Constructivité dynamique, mais aucune de ces deux voies n'est intrinsèquement préférables à l'autre, même si certaines configurations particulières doivent préférentiellement privilégier l'une plutôt que l'autre.

 

La créativité et la rationalité sont les deux voies formelles complémentaires pour l'optimisation de la Logicité eidétique, mais aucune de ces deux voies n'est intrinsèquement préférables à l'autre, même si certaines configurations particulières doivent préférentiellement privilégier l'une plutôt que l'autre.

 

La gravité et la spatialité sont les deux voies formelles complémentaires pour l'optimisation de la Corporalité topologique, mais aucune de ces deux voies n'est intrinsèquement préférables à l'autre, même si certaines configurations particulières doivent préférentiellement privilégier l'une plutôt que l'autre.

 

*

 

Les quatre causes d'Aristote, dans la métaphore de la construction d'une maison, se retrouvent parfaitement dans la cosmosophie nouvelle …

La cause finale est l'Intentionnalité par le travail du Commanditaire.

La cause matérielle est la Corporalité par le travail du Pourvoyeur.

La cause formelle est Logicité par le travail de l'Architecte.

La cause effective est la Constructivité par le travail des Maçons.

 

*

 

Il faut bannir le verbe "créer" au sens de la fabrication par un créateur, mais hors de lui, d'une créature.

Rien de noble n'est "création" ; tout l'essentiel est "émanation".

Il faut bannir du langage le mot "créationnisme" et le remplacer toujours par le mot "émanationnisme".

L'Art authentique est toujours un art qui fait émaner l'œuvre de l'Artiste : tous ces "artistes" qui fabriquent des objets ou des spectacles, ne sont que des fabricants.

Un compositeur musical, une poète, un philosophe, un mystique, un cosmologiste, un maître spirituel, un architecte, un professeur … voilà les véritables Artistes qui font émaner une œuvre authentique du plus pur fond d'eux-mêmes.

 

*

 

Le Réel est sa propre Intentionnalité, sa propre Corporalité, sa propre Logicité et sa propre Constructivité.

Elles forment, ensemble, sa propre nature intemporelle, incréée, inépuisable.

 

*

 

Du magazine "Conversation" :

 

"Tirant son étymologie du mythe de la corne d’abondance (cornucopia en latin), le cornucopianisme se construit autour de cette idée centrale, merveilleusement résumée par l’économiste Julian Simon (1932-1998), l’un des principaux auteurs cornucopiens, pour qui toutes les limites naturelles peuvent être repoussées en mobilisant une ressource ultime et inépuisable : le génie humain. Le cornucopianisme désigne ainsi un courant de pensée, omniprésent à droite et à gauche de l’échiquier politique, qui considère la technologie comme la solution ultime aux problèmes environnementaux."

 

Sainte technologie, sauvez-nous et permettez-nous de continuer à vivre comme des débiles … Merci !

Et toujours dans le même magazine dont je salue l'ironie acide :

 

On prête généralement à l’économiste américain Kenneth Boulding (1910-1993) cette citation célèbre :

 

    « Pour croire qu’une croissance matérielle infinie est possible sur une planète finie, il faut être fou ou économiste. »

 

De fait, si les cornucopiens ne sont pas forcément fous, la genèse de leur pensée doit beaucoup aux théoriciens de l’économie moderne.

 

Lorsque, dans un célèbre essai de 1798, l’économiste et homme d’église Thomas Malthus émet l’idée que les ressources naturelles constituent un facteur limitant de l’expansion, la réaction de ses confrères économistes est immédiate. Pour eux, ce ne sont pas les ressources qui sont limitées, mais notre capacité à les exploiter. Friedrich Engels, futur théoricien du communisme, écrit par exemple :

 

    « La productivité du sol peut être indéfiniment accrue par la mobilisation du capital, du travail et de la science. »

 

Car après tout, se demande Engels, « qu’est-ce qui est impossible à la science ? »

 

Cette manière de penser, déjà largement présente chez certains philosophes des Lumières comme René Descartes ou Francis Bacon, va être développée et affinée par les économistes tout au long du 19ème et du 20ème siècle. Ceux-ci se persuadent en effet rapidement que les deux principaux facteurs de production, à savoir le capital et le travail, sont substituables.

 

Grâce au progrès technique, il est par exemple possible de remplacer le travail humain par du capital technique, c’est-à-dire par des machines. Dans l’esprit des économistes, qui ont peu à peu réduit la nature à une sous-catégorie du capital, le même raisonnement peut s’appliquer au capital naturel : il « suffit » de le substituer par du capital artificiel."

 

Eh oui !!! Voilà où mène l'ignorance des sciences , en général, et de la thermodynamique, en particulier. Pauvre de nous …

 

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Le 11/08/2023

 

Le Réel est un processus global unique et unitaire qui est accumulatif, c'est-à-dire qu'il garde l'intacte mémoire de tous ses états antérieurs accumulés sous la couche périphérique active qui est l'Univers actuel. Ainsi, au fil de son évolution, le Réel "apprend" ce qu'il y a de mieux pour lui.

En effet, le Réel est animé pat une l'Intentionnalité : l'in-tension de s'accomplir en plénitude c'est-à-dire d'atteindre sa perfection dans toutes ses dimensions.

Cette Intentionnalité engendre trois "moteurs" bipolaires qui se perfectionnent au fur et à mesure de l'évolution du Réel :

 

  • une Corporalité tenaillée entre spatialité (expansion) et accrétion (gravitation) qui est le domaine de la physique relativiste et dont la substance originelle prématérielle (l'énergie noire) est produite en permanence ; là où elle se dilue par expansion, elle engendre le "vide" et là où elle s'agglomère par accrétion, elle engendre des "trous noirs" qui produisent de la "matière noire" se structure de façon de plus en plus complexe dans le cœur des galaxie, puis dans le cœur des étoiles, puis dans le cœur des planètes, puis dans les surfaces liquides des planètes, etc …
  • une Logicité tenaillée entre rationalité (les mêmes règles logicielles partout et pour tout) et créativité (recherche de solution originale pour plus d'optimalité). Les lois de la physique ne sont, en fait, que l'expression mathématique (donc humaine) des logiciels optimaux découverts par le Réel par essais et erreurs (comme le dit Thomas Hertog, collaborateur de Stephen Hawkins : "The interplay between these two competing forces – variation and selection – in the primeval universe produced a branching tree of physical laws. (…) In some sense, the early universe was a superposition of an enormous number of possible worlds. But we are looking at the universe today at a time when humans, galaxies and planets exist. That means we see the history that led to our evolution. We observe parameters with “lucky values”. But we are wrong to assume they were somehow designed or always like that.")
  • une Constructivité tenaillée entre complexité (émergence de formes de plus en plus sophistiquées permettant la dissipation optimale "interne" des surtensions) et uniformité (diffusion de formes de plus en plus diluées permettant la dissipation optimale "externe" des surtensions) ; le Réel engendre du temps pour pouvoir y construire son accomplissement (comme le dit aussi Thomas Hertog, collaborateur de Stephen Hawkins : "time and causality are emergent qualities”).

 

Le Réel est sa propre Intentionnalité, sa propre Corporalité, sa propre Logicité et sa propre Constructivité.

Elles forment, ensemble, sa propre nature intemporelle, incréée, inépuisable.

Il faut bien comprendre la parfaite et totale interdépendance et cohérence entre les trois moteurs de l'accomplissement du Réel.

La Corporalité n'évolue que conformément aux exigences de la Logicité et de la Constructivité.

La Logicité n'évolue que conformément aux exigences de la Constructivité et de la Corporalité.

La Constructivité n'évolue que conformément aux exigences de la Corporalité et de la Logicité.

La trajectoire d'évolution du Réel, dans l'espace des états constitué de ces trois domaines complémentaires, est la ligne optimale de leurs influences réciproques et de leurs bipolarités.

 

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Quelle pitié de confondre, quasi systématiquement, "finalisme" et "intentionnalisme". Le finalisme viserait un futur prédéfini, un but prédéterminé, un objectif prévu. Avec l'intentionnalisme, rien de tel. Rien n'est visé de prédéfini dans le futur ; ce qui est moteur, c'est le principe d'optimisation des tensions dans chaque présent, localement et globalement.

L'in-tension n'est pas un but, mais une règle de vie permanente, active dans chaque ici-et-maintenant en même temps que dans le partout-et-toujours.

 

L'éthique n'est donc pas dictée par une quelconque "progression" vers une finalité prédéfinie (ce serait le principe de Salut), mais bien par l'application plus ou moins efficace de la règle d'optimalité (c'est un principe d'Alliance).

 

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L'in-tension ? Toujours choisir la voie vers le meilleur !

Le meilleur par rapport à quoi ? A la perfection !

Qu'est-ce que la perfection ? L'accomplissement en plénitude.

Comment définir cet accomplissement en plénitude ? Voilà la question finale : celle de "l'Attracteur universel".

 

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Les humains ont développé leur intelligence afin d'amplifier leur capacité d'anticipation (pour anticiper les dangers et les opportunités) face au milieu sauvage pour lequel ils étaient très faiblement outillés et armés.

L'intelligence est l'art de modéliser un ensemble disparate (de faits, d'observations, d'hypothèses, d'idées, de ressentis, etc …) c'est-à-dire de le transformer en une configuration cohérente, c'est-à-dire, encore, d'installer, dans cet ensemble, une structure logique qui en relie tous les éléments (ou, du moins, la plus grande part d'entre eux).

Dire que l'on a "compris" cet ensemble, c'est affirmer avoir réussi à construire une telle structure cohérente et résiliente, validée par l'expérience.

 

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L'algorithmie est à la révolution noétique ce que la locomotive à vapeur fut à la révolution industrielle.

Pour le dire autrement : la révolution noétique en cours n'a que peu à voir avec les technologies numériques qui n'en sont que des ustensiles parmi d'autres.

Comme le moteur à vapeur a facilité le développement d'une tout autre vision de l'économie grâce à l'ouverture de la production de masse, de même, l'algorithmie va faciliter le développement d'une tout autre vision de la relation entre l'esprit humain et la Connaissance.

Dans un cas comme dans l'autre, ce n'est pas la technologie qui est centrale ; elle n'est que facilitante (mais avec bien des inconvénients et des dangers).

 

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Le grand virage noétique qui est en train de se prendre se résume, au fond, à prendre conscience que l'esprit et la pensée humaine ne sont que les reflets locaux et éphémères de la Pensée et de l'Esprit cosmiques.

 

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Le 12/08/2023

 

L'absence de la preuve n'est pas la preuve de l'absence.

 

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Pour la magistrature gauchisante française, un malfaisant est une victime de la société alors que la victime du malfaiteur est soit une victime collatérale de la même maudite société, soit un suppôt de celle-ci qui donc mérite ce qui lui arrive.

 

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L'Intentionnalité est la capacité d'engendrer un projet.

La Corporalité est la capacité d'engendrer une chose.

La Logicité est la capacité d'engendrer de la connaissance.

La Constructivité est la faculté de mettre en œuvre ces trois capacités.

 

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De mon mentor, Ilya Prigogine :

 

"L’opposition entre déterminisme et aléatoire est battue en brèche. (…) C’est désormais autour des thèmes de la stabilité et de l’instabilité que s’organisent nos descriptions du monde, et non autour de l’opposition entre hasard et nécessité."

 

Fin, donc, de la dualité artificielle entre déterminisme et hasardisme. Place au constructivisme !

Il y a dix ans (Oxus - 2013), j'avais publié un livre intitulé : "Ni hasard, ni nécessité".

 

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Parallèlement au marché des objets, s'est installé un marché des "idées" (au sens "informationnel" le plus ras des pâquerettes) où tout le monde et n'importe qui peut proposer n'importe quelle idée et influencer n'importe qui.

Les idées étant gratuite, le marché des idées l'est également, du moins très largement avec les "réseaux sociaux".

Quels en sont les termes d'échange ? Le nombre des "like" et le nombre des "followers" ; autrement dit la visibilité, la notoriété propres à notre société où triomphe l'exhibitionnisme, où il faut se montrer et se faire voir … et où la valeur de ce que l'on montre ne compte guère.

 

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Les idéologies émergentes contre le libéralisme démocratique :

 

  • la démocrature (Russie, Turquie, Algérie, Tunisie, Egypte, Arabie Saoudite, Congo, Uruguay, …)
  • le post-communisme (Corée du Nord, …)
  • le capitalisme autoritaire d'Etat (Chine, …)
  • l'intégrisme religieux ( les pays islamistes, …)
  • l'autoritarisme populiste (Brésil, Vénézuela, Inde, …)
  • l'écolo-gauchisme illibéral (France, …)
  • le populisme nationaliste (Italie, Hongrie, Pologne, …)

 

Tout cela n'augure rien de bon … !

 

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Aujourd'hui, les croyances deviennent plus crédibles (et tellement plus faciles d'accès), pour beaucoup, que la véridique connaissance scientifique.

L'opinion de masse triomphe de la véridicité légitime.

N'importe quelle "influenceuse à gros nichons" supplante un prix Nobel.

L'ignorance arrogante triomphe de la connaissance humble.

 

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De Gérald Bronner :

 

"Il est rare (…) qu'un croyant renonce à sa croyance sur la seule base d'une contradiction, aussi factuelle soit-elle."

 

C'est cela la différence fondamentale entre la Foi et les croyances : la Foi est questionnement (et recherche enthousiaste d'une improbable réponse), les croyances sont des réponses toutes faites qui n'admettent plus de questionnement.

 

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Le meilleur mesure de l'arriération intellectuelle d'un pays ou d'une culture, est le taux de pénétration des théories de l'évolution (l'évolutionnisme est la plus grande révolution intellectuelle de ces deux derniers siècles : Lamarck, Wegener, Darwin, Einstein-Friedmann-Lemaître, Prigogine, …).

En ce sens, parmi les pays les plus arriérés, on trouve, comme par hasard, les Etats-Unis, l'Arabie Saoudite, la Turquie … et la plupart des pays islamistes ou évangélistes (au sens large).

 

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Les marchés de masse (le prix) voient triompher les produits de mauvaise qualité.

Les marchés dirigés (la norme) voient triompher les produits imposés sans intérêt.

Les marchés libres de niches (la valeur) préservent l'autonomie de tous.

 

La question posée par Gérald Bronner est pertinente :

 

"La question est de savoir si la concurrence favorise toujours le meilleur produit ou seulement le plus satisfaisant."

 

Quantité et qualité … comme toujours.

Société de masse ou société élitaire.

 

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La théorie de la sélection naturelle du plus apte à survivre s'applique-t-elle aux idées, aux doctrines, aux croyances, aux superstitions, aux idéologies … ? Je crains que l'histoire de ces deux derniers siècles ne confirme pas bien la chose …

 

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L'esprit de beaucoup de gens est de plus en plus disponible (moins de travail, plus d'assistanat, plus de loisirs, moins de culture, moins d'activités, plus de passivité, …) ; il s'agit donc de le capturer, de capter son attention et de remplir, avec contrepartie, cette disponibilité qui est un vide à combler.

 

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L'algorithmie libérera les humains (du moins certains humains supérieurs) de leurs routines intellectuelles pour libérer, plus encore, leur esprit, pour des tâches créatives et constructives.

Quant aux crétins …

 

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Le 13/08/2023

 

L'histoire du Judaïsme, comme toutes les évolutions de processus complexes est une succession de cycles séparés par des ruptures chaotiques :

 

  • Abrahamisme :
  • Rupture par l'esclavage en Egypte
  • Mosaïsme (de -1300 à - 750)
  • Rupture par la destruction des dix tribus et la déportation à Babylone.
  • Réforme de Josias et Lévitisme (de -600 à -50)
  • Rupture par l'invasion romaine et la destruction du Temple (de -50 à +70)
  • Talmudisme pharisien (de 70 à 620)
  • Rupture des persécutions antijuives chrétiennes (de 620 à 710)
  • Rabbinisme synagogal et kabbalisme (de 710 à 1260)
  • Rupture des croisades (de 1260 à 1350)
  • Hashkalah et hassidisme (de 1350 à 1900)
  • Rupture antisémite et Shoah (de 1900 à 1950)
  • Sionisme et néo-kabbalisme (de 1950 à 2500).

 

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Toute l'évolution cosmique est une affaire de dissipation optimale n'énergie selon divers scénarii : dispersion dilutive entropique par émission (lumineuse, matérielle, fluide, explosive, exilique, nomadique, etc …) ou dissipation constructive néguentropique par encapsulement (hylétique, protéique, nucléaire, atomique, moléculaire, cristalline, cellulaire, organismique, sociétale, …).

 

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Le 14/08/2023

 

De mon amie Néa :

 

"Aujourd’hui on a souvent envie de dire : avec tout le savoir et toutes les sciences, comment en est-on arrivé là ?

On sait que parfois, les minorités parviennent à éliminer les majorités quand le contexte leur est favorable. Et c’est ce que tentent de faire ces minorités activistes LGBT-woke.

Les États-Unis déclinants et l’Europe (ce que l’on nomme l’Occident) sont rongés par le caractère mafieux des affaires. La famille naturelle a perdu de sa force. Les sectarismes, les intégrismes et autres dérives ont profité des désordres et des peurs pour s’inviter jusqu’aux sommets des institutions.

La religion woke martèle les cerveaux avec ses délires : tous les Blancs sont racistes, sexe et corps n’existent pas, il n’y a pas de science objective.

Au nom de la lutte contre les discriminations, cette déferlante woke emporte tout sur son passage, médias, universités, entreprises, écoles, lycées…

 Pour ma part, j’ai senti le danger dès les débuts, pour des raisons et expérience-entourage personnel, mais je n’imaginais pas que tant d’inepties pourraient ravager nos institutions, nos entreprises, nos proches.

Tout le monde mélange tout et instrumentalise tout, chacun pêchant pour sa propre paroisse. Là est le plus gros problème vu la division et l’instabilité du monde actuel."

 

A l'heure de l'omniprésence écologique, et très paradoxalement, il y a derrière le wokisme un refus et un déni : la Nature et la naturalité (et les différences et hiérarchies qu'elles entraînent) sont rejetées au profit de phantasmes psychopathologiques délirants.

 

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Mon commentaire à propos des "succès" d'estime de Fabien Roussel, leader des communistes français …

 

"C'est oublier un peu vite que le communisme a fait pire encore que le nazisme, et est directement responsable de plusieurs dizaines de millions d'assassinats durant le 20ème siècle. C'est bien gentil de faire vibrer les violons humanitaires, pacifistes, égalitaristes et universalistes ; mais ce n'est pas cela du tout le communisme. Le communisme c'est la dictature du prolétariat, une idéologie délirante et fausse qui ne peut s'imposer (jamais très longtemps) que par la violence.

A très juste titre, toutes les mouvances nazies et néo-nazies sont interdites ; de même, toutes les mouvances communistes et néo-communistes devraient l'être aussi. Le communisme, c'est le goulag ; ne l'oublions jamais."

 

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De Jean Viard, sociologue spécialiste du phénomène "vacances" :

 

"La pandémie a entraîné une immense rupture de civilisation. Nous sommes tous en train de comprendre que ce n'est plus l'homme qui fait l'Histoire, mais la Nature. Et que si on veut sauver l'humanité, nos pratiques sociales, comme celle des vacances, doivent changer. (…) "

 

Aller en vacance(s), c'est courir vers le vide (vacancy).

 

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On l'oublie parfois, l'initiation n'est pas le fait de recevoir subitement une "vérité" toute faite qu'un Maître révèle enfin à l'impétrant impatient qui est censé, alors, recevoir, en même temps, la Lumière et l'Illumination.

Il faut toujours retourner aux étymologies …

Le mot "initiation" vient du verbe latin initiare qui vient, lui-même de initium signifiant "commencement" (d'où l'expression ab initio : "depuis le commencement"). Et derrière ces mots, une seule origine simple : in ire, c'est-à-dire, "aller dedans" donc "entrer", "entamer", "commencer" …

 

Il est vrai que la phraséologie maçonnique habituelle est trompeuse. Ne dit-on pas : "je suis un initié" ou "j'ai reçu l'initiation" ? Disant cela, personne ne pense vraiment à fanfaronner et à prétendre avoir reçu la révélation de l'ultime vérité. Plus simplement, on dit par là que l'on a vécu la cérémonie initiale qui fait de vous, le membre d'une Loge où votre cheminement spirituel commence.

 

Si l'on veut être précis et exact, il ne faudrait pas parler de "cérémonies" ou de "rituels" d'initiation; Il faudrait parler, plutôt, d'une "Réception" d'un Apprenti, d'un "Passage" d'un Compagnon et d'une "Elévation" d'un Maître … mais il est vrai que chacune de ces cérémonies rituelles symboliques marque le commencement d'une nouvelle étape sur le chemin du Franc-maçon.

 

Je pense profondément que la vocation ultime et intime de chaque Franc-maçon est d'atteindre la Maîtrise, de devenir un Maître accompli à l'image du Maître Hiram, architecte du Temple de Salomon à Jérusalem.

Atteindre ce point ultime de la "résurrection" du Maître accompli, assassiné par la profanité et renaissant à la Sacralité.

Connaître enfin cet état ultime d'une parfaite communion avec le Réel divin.

 

Et les "hauts grades", là-dedans, me demanderez-vous ? Quel qu'en soit le rite (le Rite Ecossais Ancien Accepté, le Rit (sic) Ecossais Rectifié, les Side Degrees anglo-saxons, etc …) tous ces systèmes dits de hauts grades ne sont que des étapes intermédiaires utiles, mais non nécessaires, entre la mort à la profanité et la résurrection dans la pleine Maîtrise de la Sacralité.

 

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Pour le Franc-maçon, chaque cérémonie rituelle et symbolique est une initiation en ce sens qu'elle déclenche une nouvelle démarche spirituelle.

Et il en est trois qui sont communes à presque toutes les traditions spirituelles et mystiques.

Elles apparaissent d'ailleurs clairement dans le récit biblique de l'Exode.

 

Ces trois étapes spirituelles évoquent respectivement et dans cet ordre, la Libération, la Révélation et la Sacralisation.

 

La Libération appelle la sortie de tous les esclavages et de toutes les idolâtries. Moïse libère les Hébreux de l'esclavage que leur impose le pouvoir pharaonique égyptien. Le symbole est fort.

Entrer en apprentissage, c'est d'abord sortir de tous les esclavages et de toutes les idolâtries.

De tous les esclavages, même de ceux qui alimentent ces délectables "servitudes volontaires" si bien décrites au 16ème siècle par Etienne de la Boétie, ami de Montaigne.

De toutes les idolâtries, même celles qui constituent notre paraître, notre statut social, même celles qui fondent nos "certitudes" profanes et qui confinent souvent à des idéologies non dites dont on s'est laissé imprégner, consciemment ou inconsciemment.

 

La Révélation apporte la méthode qui permettra de s'avancer, de se construire, de s'accomplir.

En haut du mont Sinaï (ou, plus justement, en haut de la montagne du désert de Sin), Moïse reçoit les Tables de la Loi : le décalogue qui, en fait, selon la tradition juive, couvre les six cent treize Mitzwot ("préceptes", "obligations", "devoirs", "conseils", "pratiques", …) qui permettront à chacun de trouver sa "Terre promise".

Cette méthodologie spirituelle varie d'une tradition à l'autre. Pour le moine chrétien, ce sera la prière. Pour le bouddhiste, ce sera la méditation. Pour le Franc-maçon devenu Compagnon, ce sera la Géométrie sacrée symbolisée par l'Etoile flamboyante ornée, en son centre, du G de "Géométrie".

La Géométrie sacrée est une ascèse (en grec Askêsis signifie "discipline) : l'Art du Trait. L'Art sacré de tracer les formes parfaites qui détermineront la construction du Temple à la Gloire du Grand Architecte de l'Univers. Cinq outils y sont utilisés : l'Equerre, le Compas, le Règle, la Planche à tracer, la Corde à treize nœuds, …

 

La Sacralisation, enfin, éteint la ténébreuse profanité et allume la Sacralité lumineuse.

En quittant la montagne de la Révélation, muni des Tables de la Loi et du Tabernacle (cette "Tente de la Rencontre", lieu d'épiphanie  et préfiguration du Temple de Jérusalem qui en suivra le plan), le peuple hébreu commence sa longue errance de quarante années au travers des déserts qui séparent la mer de joncs de l'entrée dans la Terre promise (où Moïse ne pénétrera pas puisqu'il mourra en haut du mont Nébo, en vue de Jéricho).

Il faut ces quarante années de purification pour éliminer toutes les scories et traces des esclavages et idolâtries passés.

Cette mort de Moïse sur le mont Nébo préfigure celle du Maître Hiram ; elle symbolise bien cette "élévation" au-delà de la profanité, dans la Sacralité. La tradition ne dit-elle pas que Moïse fut enlevé aux cieux par un baiser divin : mort au monde profane, mais éternellement vivant dans la sacralité du Réel, tout au-delà des apparences et des illusions.

Il en va de même avec Maître Hiram qui ressuscite dans l'âme de chaque Franc-maçon lorsqu'il est relevé de la tombe et élevé à la Maîtrise.

 

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Il ne faut surtout pas confondre le sens initiatique, spirituel et symbolique du mot "Sacré" avec celui que lui ont donné la plupart des religions.

Il ne faut jamais oublier que toute religion n'est que la face profane et populaire d'une Spiritualité forcément élitaire. Preuve en est que beaucoup de religions pourchassent et persécutent leurs propres mystiques (aujourd'hui même, les islamistes emprisonnent et exterminent les soufis comme, hier, l'Eglise catholique a condamné Eckart von Hochheim, Giordano Bruno ou Pierre Teilhard de Chardin).

 

Un objet, quel qu'il soit, n'est jamais "sacré", mais il peut, éventuellement, dans un contexte donné, devenir un symbole du Sacré.

Ce n'est donc pas l'objet qui est "sacré", mais l'idée qui se cache derrière lui et que les esprits symbolistes y découvrent.

Alors : qu'est-ce que le Sacré ? Qu'est-ce que la Sacralisation ?

 

Disons-le le plus simplement du monde : le Sacré est le trousseau de clés qui ouvrent la porte de la réalité du Réel.

Le Sacré est suprêmement surhumain, donc au-delà de chaque humain et au-delà de toute l'humanité. Il vise le Tout-Un-Dieu-Réel qui est la réalité ultime de tout ce qui existe et qui évolue, en nous et autour de nous.

Le Sacré est le langage qui permet de dire l'indicible, d'aborder l'ineffable, d'accéder à l'inaccessible, de pénétrer l'impénétrable.

La tradition biblique juive véhicule un merveilleux symbole pour figurer ce Sacré au-delà de tout ce qui est humain : le tétragramme, YHWH, le Nom ineffable et imprononçable du Divin. Trois lettres-symboles (dont une est répétée) suffisent à exprimer l'essence profonde et intime du Mystère fondamental.

 

Y est le Yad qui est la "main" qui tient (existe) et agit (évolue).

H est le qui est le "ça" qui est le Réel tel qu'il existe et évolue tant autour de soi (le premier H), qu'en soi (le second H).

W est le Waw qui est le "crochet" qui relie et unit l'intérieur et l'extérieur.

 

La Franc-maçonnerie a précieusement conservé ce symbole biblique du Nom ineffable et en a fait le "Grand Secret" qu'il faut découvrir au fond de soi (il n'y a d'ailleurs aucun autre "secret maçonnique" quoiqu'en rêvent les conspirationnistes), et la merveilleuse "Parole perdue" qu'il faut retrouver, gravée sur l'autel cubique de marbre blanc qui est caché au fond de la crypte à laquelle on accède en passant sous les sept arches du souterrain voûté[1]

 

Tout le cheminement maçonnique est cette quête du Sacré qui ouvre la porte de l'Ineffable, de la réalité du Réel, du Divin qui est le Tout-Un.

Et ce cheminement se confond, somme toute, avec un long travail de Sacralisation : le monde est ce qu'il est, mais nous, les humains, ne le voyons pas tel qu'il est, puisque que nous ne voyons, en fait, que notre nombril que nous projetons sur tout le reste.

Sacraliser son existence, c'est apprendre à voir le Réel derrière les choses et les êtres, à voir la réalité derrière les apparences, à voir le noumène derrière les phénomènes, à voir le Divin à l'œuvre derrière les profanités.

Atteindre la Maîtrise, c'est au fond réussir à se déciller complètement les yeux et à comprendre que tout ce que nous croyons exister en soi et par soi (y compris nous-mêmes) n'est que vagues à la surface de cet océan abyssal qu'est le Divin.

Sacraliser le Réel, c'est vivre enfin dans l'océan et non plus sur les vagues.

 

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De Paul Ricoeur :

 

"Est démocratique, une société qui se reconnaît divisée, c’est-à-dire traversée par des contradictions d’intérêts, et qui se fixe comme modalité d’associer à parts égales chaque citoyen dans l’expression, l’analyse, la délibération et l’arbitrage de ces contradictions."

 

Cette définition ne pourrait tenir que dans le cas où tous les citoyens auraient la même information et la même intelligence quant à toutes les problématiques.

Mais ce n'est évidemment pas le cas et ce l'est de moins en moins. La démocratie est devenue démagogie c'est-à-dire une arène où la véridicité ne joue plus aucun rôle et où seuls les jeux d'influence, de séduction et de manipulation règnent en maîtres.

 

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Le 15/08/2023

 

La vie est un processus complexe qui se construit, jour après jour. Et la connaissance de la physique des processus permet de mieux comprendre ce qu'est la Sagesse. L'évolution d'un processus, en général, et d'une vie humaine, en particulier, possède quatre "moteurs" distincts.

 

Le premier moteur est celui du projet de vie (c'est le pôle téléologique de l'intentionnalité).

Savoir où je vais !

Avec la question cruciale de connaître ma vocation profonde.

 

Le deuxième moteur est celui de l'identité (c'est le pôle topologique de la corporalité).

Savoir qui je suis !

Avec la question cruciale de connaître mes talents et mes tares.

 

Le troisième moteur est celui de l'éthique (c'est le pôle eidétique de la logicité).

Savoir ce que je respecte !

Avec la question cruciale de connaître mes règles de vie.

 

Et le dernier moteur est celui de l'activité (c'est le pôle dynamique de la constructivité).

Savoir ce que je fais !

Avec la question cruciale de connaître mon courage et ma force.

 

Ces quatre moteurs tiraillent l'existence chacun de leur côté, plus ou moins fortement ou faiblement selon les circonstances, les milieux, les époques, les états de santé ou les états d'âme.

Or, une loi universelle demande que la trajectoire d'évolution du sujet soit optimale. Et c'est précisément cette optimalité qui est le principe même de toute Sagesse : garder le meilleur équilibre possible entre nos quatre moteurs intérieurs qui ont, chacun, un rôle vital à jouer.

 

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La tempérance est une autre façon de souligner ce principe d'optimalité et d'équilibre qui, seul, permet une vie saine et une existence joyeuse.

Quand on dit d'un enfant que c'est "un enfant sage", on ne dit rien d'autre que ceci : cet enfant n'exagère en rien, il est posé, il s'amuse mais sans excès, sans exubérance, sans tapage, sans violence, …

 

Ainsi en va-t-il aussi de "l'homme sage" qui sait "raison garder" en toute circonstance, qui pratique le "juste milieu", qui est en bon équilibre entre intériorité et extériorité, entre travail et repos, entre plaisir et tranquillité, qui, en tout, vise à se maintenir en bonne santé tant physique que mentale.

 

Plus généralement, la réalité du Réel est travaillée quatre tensions bipolaires, chaque pôle cherchant à tirer la couverture de son côté.

Ainsi, notre projet de vie est-il tiraillé entre désir et quiétude.

Notre identité est tiraillée entre séduction extérieure et accomplissement intérieur.

Notre éthique, elle, est plutôt tiraillée entre rigueur stricte et souplesse adaptative.

Et notre activité, enfin, est tiraillée entre stakhanovisme et minimalisme.

 

Ces huit propensions sont toutes louables et nécessaires, mais le principe de tempérance doit ajuster notre existence de façon à toujours se situer au point de meilleure efficacité. C'est cela la tempérance. C'est cela la sagesse de vie. C'est cela le bon et sain équilibre, la bonne hygiène de vie. L'intempérance nuit en tout et détruit beaucoup du fait des exagérations auxquelles elle pousse celui qui les subit et se laisse guider par elle.

 

Car n'ayons pas peur des mots : l'intempérance est une forme pernicieuse d'esclavage, de "servitude volontaire" dirait Etienne de la Boétie.

On connaît, bien sûr, les effets dévastateurs des intempérances en matière d'alcools, de drogues, de malbouffes, de médications, etc …

Mais il faut encore regarder du côté des intempérances en matière de rigidité ou de laxisme moraux, avec les intolérances ou les mollesses que cela implique. Des intempérances professionnelles entre épuisement et fainéantise. Des intempérances des intentions entre caprices et dépressions.

 

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La Sagesse implique-t-elle la Justice ? Ou est-ce plutôt la Justesse ?

 

Est-il juste de déclarer tous les humains égaux ?

Ou est-il plus juste de constater qu'ils sont tous différents donc inégaux selon les critères de comparaison que l'on utilise ?

L'égalitarisme et le nivellement par le bas est-il plus juste que le différencialisme au mérite ?

La complémentarité des différences n'est-elle pas plus juste que l'égalité utopique ?

 

On le voit, le débat entre Justice et Justesse est au cœur de la crise de nos démocraties déchirées entre, d'une part, la démagogisme populiste (de droite comme de gauche) et l'électoralisme manipulatoire qui l'accompagne toujours et, d'autre part, le libéralisme méritocratique et

 

La Franc-maçonnerie n'est ni égalitaire, ni égalitariste ; elle est élitaire et hiérarchisée, mais sa hiérarchie n'existe qu'entre des fonctions, jamais entre des hommes.

Elle n'est guidée ni par l'idée de Justice, ni par l'idée de Justesse, mais par celle qui inclut et dépasse ces deux : l'idée d'Equité.

 

L'Equité est cette forme de Sagesse qui transcende à la fois la Justice et la Justesse : elle est le plan supérieur de ce qui est juste dans les deux sens de ce mot. Elle est bien symbolisée par la belle parabole du "jugement de Salomon" dont on reparlera plus loin.

Il s'agit moins de trancher dans le présent que de préparer un avenir favorable. Car là se place l'immense différence entre la Justice et la Justesse qui se posent ici-et-maintenant, et l'Equité qui se préoccupe du futur (ce que ne font nullement les institutions judiciaires actuelles : on tranche, on punit, mais on anticipe peu et on ne prépare rien).

 

Il faut sans doute y insister : la Sagesse n'est jamais ponctuelle, elle s'inscrit toujours dans la durée. Elle fait plus que juger justement, elle régule équitablement.

Cette notion de régulation équitable est cruciale tant philosophiquement et éthiquement, que politiquement ou managérialement.

 

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De Laurent Giovachini :

 

"De Gaulle a permis aux Français, par sa vision, sa posture et son culot, de voyager en première classe avec un billet de seconde.”

 

Plus généralement, il est curieux cet attachement des Français aux mégalomanes qui ont fait reculer le pays dans toutes les dimensions : Louis XIV, Napoléon Bonaparte, Charles De Gaulle, François Mitterrand, … et quelques autres.

 

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De Chloé Morin, spécialiste de l'opinion :

 

"Tout repose sur l'idée selon laquelle “nos enfants vivront mieux que nos parents”. Or c'est désormais illusoire, pour des raisons économiques, géopolitiques et bien sûr climatiques."

 

Et la grande causse de cet affaiblissement généralisé est la surpopulation humaine sur Terre. Mais il n'est pas politiquement correct de le répéter sans relâche : il faut que la population mondiale redescende sous les deux milliards avant 2150.

 

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De la politologue Catherine Van Offelen :

 

"Quand le contrat n'est plus rempli, chacun se referme sur sa sphère individuelle. Il manque un récit commun. Il n'y a hélas plus de transcendance collective. La société est atomisée."

 

Il est tout de même curieux que le grand mythe de la "Nation" une et indivisible puisse encore faire fantasmer certains, alors qu'il a nourri tous les nationalismes et provoqué deux guerres mondiales et des centaines de guerres locales depuis 1792 (y compris, aujourd'hui, en Ukraine ou au Niger, par exemple).

 

Pour user d'une métaphore physicienne, la Nation est une organisation cristalline, rigide et dure, alors qu'il faut passer à des organisations biomoléculaires au sein d'un bouillon de culture continental.

 

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De Jérôme Fourquet à propos des dénigrements puérils des Français qui se comportent comme des enfants gâtés :

 

"Nous avons pris l'habitude d'évoluer dans une société où la puissance publique intervient massivement. Tout ce qui est donné est intégré par le corps social et considéré comme totalement normal. Nous ne nous comparons pas assez aux autres. Ou alors, uniquement sur des aspects négatifs. Regarder ailleurs nous aiderait à relativiser les choses."

 

La notion d'Etat-Providence égalitariste, interventionniste et distributif est délétère.

 

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N'est-il pas grand temps d'éliminer le terme ultralibéralisme du vocabulaire journalistique ? Il est urgent de différencier radicalement le financiarisme (l'obsession du profit spéculatif et financier, ce qu'est le soi-disant "ultralibéralisme") du libéralisme authentique qui est le culte de l'autonomie personnelle et collective (cfr. Alexis de Tocqueville).

Cette confusion permanente est outrageante pour tous les vrais libéraux et fait complètement le jeu des gauchismes, droitismes et autres étatismes.

 

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De toutes les écoles de philosophie de la Grèce antique, c'est sans doute l'école stoïcienne qui a le plus pensé la notion de Sagesse.

Cette école, créée par Zénon de Kition vers la fin du quatrième siècle avant l'ère vulgaire, s'est développée sous une forme grecque, d'abord, puis sous un habit romain, ensuite, jusqu'à l'instauration de la christianité vers 400. Soit environ sept cent ans de perdurance avec des noms prestigieux comme Zénon de Kition, Cléanthe d'Assos ou Chrysippe de Soles, jusqu'à Sénèque, Epictète et Marc-Aurèle. Le christianisme a d'ailleurs reprit quelques unes des idées fondamentales du stoïcisme romain au travers de Paul de Tarse qui, ne l'oublions pas, était un Juif renégat devenu patricien romain par adoption.

 

Toute la sagesse stoïcienne tient en deux mots-clés : l'eudémonisme et … le stoïcisme (au sens de rester stoïque face aux évènements).

 

Au contraire de l'hédonisme qui est la recherche effrénée des plaisirs, l'eudémonisme est la quête constante de la Joie (au sens que donnera Spinoza à ce mot). Pour le stoïcien, il ne s'agit nullement de refuser les plaisirs qui se présentent, mais de ne surtout pas les rechercher car le plaisir est éphémère et la poussée naturelle vers le "toujours plus" devient très vite un esclavage avilissant.

L'eudémonisme est une quête permanente de la joie au sens de jouissance profonde, calme et sereine de la vie et du monde tels qu'ils sont et tels qu'ils vont. On y retrouve, évidemment, l'idée d'accomplissement mutuel de soi et de l'autour de soi déjà évoquée.

Contrairement à ce qu'en montre l'image d'Epinal, le stoïcien est tout sauf un "pisse-froid" incapable de vivre pleinement. Tout au contraire ; mais cette vie pleine est intériorisée.

 

Quant au "stoïcisme" stoïcien, il consiste à cultiver l'impassibilité (étymologiquement : "qui n'est pas susceptible de souffrir"). En un mot : "cette douleur que je ressens, ne me concerne pas". Cette impassibilité n'est pas de l'indifférence, mais bien plutôt une prise de distance, une élévation de soi au-dessus des ressentis, qu'ils soient physiques ou mentaux. Cette impassibilité stoïcienne est tout le contraire du dolorisme, du victimisme et de la pleurnicherie si communs de nos jours et si présents dans la culture chrétienne.

 

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Le 16/08/2023

 

Force Beauté et Sagesse.

 

La Force n'est pas la violence …

La Beauté n'est pas la joliesse …

La Sagesse n'est pas l'obéissance …

 

La violence, la joliesse et l'obéissance sont des preuves de faiblesse sur les chemins maudits de la destruction, de la séduction ou de la soumission.

La Force sublime la violence et la rend absurde.

Le Beauté sublime la joliesse et la rend dérisoire.

La Sagesse sublime l'obéissance et la stérile.

 

La Sagesse maçonnique est tout entière exprimée dans cette simple phrase : la vie du Franc-maçon est tout entière consacrée à construire, selon les Règles de l'Art Royal et de la Géométrie Sacrée, le Temple du Grand Architecte de l'Univers, selon les plans immémoriaux donnés dans la Volume de la Loi Sacrée, et ce, sur le chantier de son monde.

Reprenons les idées essentielles …

 

Primo : "une vie tout entière consacrée à construire" … Un Franc-maçon est Franc-maçon vingt-quatre heures sur vingt-quatre et trois cent soixante cinq jours par an, et pas seulement durant les Tenues de sa Loge.  Et il rend sa vie "sacrée" en construisant : il fait partie des 15% de constructeurs d'avenir qui composent l'humanité, il en méprise les 60% de parasites et en dénoncent les 25% de toxiques.

Secundo : "selon les Règles de l'Art Royal et de la Géométrie Sacrée" … selon les Règles de l'Ordre cosmique. L'humain est au service du Divin et non l'inverse ; l'humain est l'œuvrier sur le chantier du Temple du Divin, pour le Divin selon les règles d'architecture édictée par le Divin. Le génie de l'humain se gagne dans la perfection de l'exécution de l'œuvre. L'humain est un serviteur, pas un roi.

 

Tertio : "le Temple du Grand Architecte de l'Univers" … l'accomplissement universel, naturel et cosmique de tout ce qui est en nous et autour de nous, vers sa meilleure perfection possible. L'accomplissement de tout vers sa plus grande perfection possible est la voie initiatique maçonnique.

 

Quarto : "selon les plans immémoriaux donnés dans le Volume de la Loi Sacrée" … Ce Temple à construire par chacun est le Tabernacle, cette Tente de la Rencontre dessinées par la main divine sous les yeux de Moïse; en haut du mont Sinaï (chapitre 25 et 26 du livre biblique de l'Exode) avec un Parvis, le Saint et le Saint des saints ; avec l'autel des sacrifice et la mer d'airai de la purification, avec, ensuite, l'autel d'encens, l'autel des pain et la Ménorah, avec, enfin, l'Arche d'Alliance dont le propitiatoire est surmonté de deux Taureaux à quatre ailes (les Kéroubim).

 

Quinto : "sur le Chantier de son monde" … Chacun doit définir le monde spirituel sur lequel il va et veut œuvrer. Mais ce monde sacré ou sacralisé ne peut jamais être le monde profane de la religion, de l'idéologie, de la politique, Le travail du Franc-maçon est toujours placé sur la verticale : il construit haut, mais pas large.

 

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Sagesse de Salomon.

 

La parabole est bien connue …

 

Deux femmes se présentent en pleurs et furie devant le Roi Salomon tenant entre elles deux un tout petit enfant et réclamant celui-ci, chacune pour sien.

Salomon, sans sourciller appelle un de ses gardes et lui demande de dégainer son glaive afin de couper l'enfant en deux parties égales (Justice et Justesse), une moitié pour chacune des deux femmes.

Mais une des deux s'oppose au garde et supplie à genou : "Je veux que mon enfant vive, laissez-le entier et que cette femme scélérate en prenne soin !".

Le garde attend la réaction du roi Salomon qui se réjouit de la force de sa ruse … Il dit à la femme agenouillée en pleurs : "Reprends ton enfant, il est le tien ; tu est prête à sacrifier ton amour pour que vive l'enfant ; seule une mère peut une telle abnégation !".

 

Dans la Sagesse de Salomon, l'Equité transcende la Justice et la Justesse ; elle s'intéresse plus au bon déroulement futur de l'existence du nouveau petit être que de l'odieuse imposture de la fausse mère …

 

Voici ce qu'en dit joliment Wikipédia (entrée : "Jugement de Salomon") :

 

"Le jugement de Salomon est une décision ou proposition de conclusion s'inspirant d'une histoire de la Bible hébraïque, laquelle met en scène Salomon, à la tête du royaume d'Israël, tranchant avec sagesse le litige opposant deux femmes, qui revendiquent chacune la maternité du même enfant.

 

Le Premier Livre des Rois (3, 16-28) dit que le différend oppose deux femmes ayant chacune mis au monde un enfant, mais l'un était mort étouffé. Elles se disputèrent alors l'enfant survivant. Pour régler ce désaccord, Salomon réclama une épée et ordonna : « Partagez l'enfant vivant en deux et donnez une moitié à la première et l'autre moitié à la seconde ». L'une des femmes déclara qu'elle préférait renoncer à l'enfant plutôt que de le voir mourir. De ce fait, Salomon reconnut la véritable mère de l'enfant. Il lui donna le nourrisson et sauva ainsi la vie de l'enfant.

 

La leçon magistrale de ce jugement est de parvenir justement à se détacher de l'égalité, en apparence satisfaisante, et à rechercher la vraie justice. L'analyse des émotions ayant conduit au litige (la jalousie pour celle qui n'est pas mère, l'instinct maternel pour l'autre) est plus importante que les indices matériels."

 

Cette "vraie justice" au-delà du juridisme analytique et froid, égalitaire et instantané, est précisément cette Sagesse que l'on appelle "Equité".

 

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Selon le texte biblique, Hiram était un habile fondeur de métaux, auteur des divers autels (pour les sacrifices, parfums et pains de proposition), de la mer d'ablution et, surtout, des deux colonnes monumentales qui flanquaient l'entrée du Temple, surmontées de leur chapiteau de grenages de bronze.

La Franc-maçonnerie, dès le 16ème siècle, semble-t-il, en fit l'Architecte du Chantier du merveilleux Temple construit à la Gloire du Grand Architecte de l'Univers, pour qu'il vienne l'habiter.

 

Du Maître Hiram, il est peu dit dans les livres bibliques. Le livre 7 du premier livre des Rois précise : "(…) et il maîtrise et avec la Sagesse et avec l'Intelligence et avec la Connaissance (…)".

 

Sagesse ('Hokhmah) …

Intelligence (Tabounah ou Binah) …

Connaissance (Da'at) …

 

Ce n'est la lieu ici d'approfondir ce trois notions, mais l'Arbre Séphirotique, si cher à la Kabbale juive, en fait les trois portes d'accès majeures et supérieures pour atteindre le Eyn-Sof (le "Sans-Limite"), c'est-à-dire le Divin suprême et immanent de ce panenthéisme où le Tout du Réel-Un est tout entier à l'intérieur du Divin (Pan "Tout", en "dans", Théos "Dieu).

 

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Une Loge maçonnique arrivée à bonne maturité développe une Sagesse collective que les anciens appelaient du doux nom d'Egrégore, malheureusement un peu tombé en désuétude.

Certains dirait, peut-être, parce que plus en phase avec le vocabulaire à la mode, qu'un égrégore est une forme de micro-noosphère, une communauté fusionnelle où les pensées et les esprits personnels finissent par ne plus former qu'une seule pensée, un seul esprit, tout en complicité et en connivence.

Un peu comme dans ces vieux couples où chacun sait d'avance ce que l'autre pense ou v  a faire sans qu'il ne faille échanger le moindre mot. Un regard, un geste, un sourire, une grimace imperceptible suffisent …

 

Cet Egrégore est sans doute l'expression la plus forte de la Fraternité intérieure de la Loge : chacun sait pourquoi il est là, au service de quoi il travaille, : il n'y pas de hiérarchie entre les hommes, mais il en existe une qui est forte, entre les fonctions et les grades que des humains ont le devoir d'incarner à la perfection.

Ce sont ces fonctions et grades qui construisent la Sagesse collégiale de la Loge. On ne voit plus ni Pierre, ni Jean, mais on y voit le Vénérable Maître et le dernier Apprenti reçu.

 

Rien n'est pris sur soi ou pour soi ; tout est donné pour tous.

 

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Le monde profane vit une profonde bifurcation puisqu'il quitte, en même temps, le paradigme sociétal de la Modernité (de 1500 à 2050) et le paradigme civilisationnel du Salut (la croyance en un sauvetage religieux ou idéologique des humains vers un monde "idéal" - de 400 à 2050).

Ces deux cycles s'effondrent sous nos yeux et, si nous nous y prenons bien, deux nouveaux cycles sont déjà en train d'émerger : le paradigme sociétal de la Noéticité (l'ère de la dématérialisation, de l'algorithmie, du numérique, …) et le paradigme civilisationnel de l'Alliance (vivre chaque instant pour construire l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, au service de l'accomplissement du Tout-Un-Réel-Divin).

Mais de telles bifurcations, parce qu'elles sont le lieu du conflit entre l'effondrement de l'ancien et l'émergence du nouveau, engendrent une zone de grandes turbulences appelée "zone chaotique". Nous sommes en plein dedans. Elle durera de 1975 à 2035 (les "Trente piteuses" d'abord jusqu'en 2005, puis les "Trente calamiteuses" de 2005 à 2035 ; … ensuite, 15 ans de mise en place progressive des nouveaux paradigmes dans les structures continentales qui ne seront plus ni mondiales, ni nationales.)

 

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Contrairement à ce que croient certains ignorants, la Franc-maçonnerie ne s'intéresse pas au monde profane. Il y a des institutions profanes pour cela. Il y a des peuples aveugles et crédules pour cela. Il y a des démagogues manipulateurs et électoralistes, pour ça. Pour reprendre le mot de Romain Rolland,, la Franc-maçonnerie est bien "au-dessus de la mêlée".

Mais cela n'empêche nullement la Franc-maçonnerie régulière d'observer, avec l'œil de l'entomologiste, la fourmilière humaine et ses gesticulations grotesques.

 

Grotesques ? Oui car dès lors où l'on se met au service de l'accomplissement divin du Réel, l'évolution humaine devient une évidence banale (et périphérique) et la bêtise humaine s'affirme comme un obstacle dommageable, mais incontournable.

Mais le monde profane ne nous concerne pas ; qu'il fasse son chemin ; qu'il aille où il veut ; qu'il aille au diable, s'il le souhaite … comme il semble le souhaiter aujourd'hui.

Mais le regard entomologique est intéressant et amusant sur ce grouillement populacier que ne fait que retarder l'inéluctable …Contrairement à ce que croient certains ignorants, la Franc-maçonnerie ne s'intéresse pas au monde profane. Il y a des institutions profanes pour cela. Il y a des peuples aveugles et crédules pour cela. Il y a des démagogues manipulateurs et électoralistes, pour ça. Pour reprendre le mot de Romain Rolland,, la Franc-maçonnerie est bien "au-dessus de la mêlée".

Mais cela n'empêche nullement la Franc-maçonnerie régulière d'observer, avec l'œil de l'entomologiste, la fourmilière humaine et ses gesticulation.

 

Qu'il me soit permis de livrer, ici, une conviction profonde et nietzschéenne qui en choquera plus d'un : quelle que soient la bêtise et la turpitude du genre humain, la Franc-maçonnerie survivra parce qu'elle se développe et s'accomplit bien au-delà de la profanité humaine, sur le chemin de la Surhumanité.

 

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Il vaut mieux taire ce qui ne saurait être bien dit.

 

 

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Le 16/08/2023

 

Qu'est-ce que l'économie ? La production, la distribution et l'échange des valeurs d'usage. Ces échanges ont été fortement facilités et assouplis grâce à l'invention de la monnaie, d'abord métallique, puis fiduciaire et, maintenant, de plus en  plus numérique et dématérialisée.

La Sagesse économique porte donc, selon moi, sur trois questions :

 

  • Qui garantit la qualité des produits ?
  • Qui garantit la validité des échanges ?
  • Qui garantit la solidité de la monnaie ?

 

Sont-ce les institutions étatiques ? Et jusqu'à quelles limites (car le risque croissant d'interventionnisme, d'autoritarisme et de totalitarisme est bien réel et présent partout ; l'histoire humaine le démontre à souhait) ?

Ou sont-ce les acteurs économiques eux-mêmes qui mettent, alors, leur notoriété et leur crédibilité en jeu ?

C'est le vieux débat entre étatisme et libéralisme (au sens du culte de l'autonomie personnelle et collective face aux institutions bureaucratiques).

La turpitude humaine n'ayant aucune limite, on la retrouve autant chez les acteurs privés que chez les fonctionnaires étatiques … et, en ce qui me concerne, je préfère donner ma confiance à une personne connue qu'à une institution anonyme.

 

Mais la Sagesse économique pose une autre question, sans doute plus profonde : tout ce qui est échangé est-il réellement utile ?

La question est d'importance, spécialement en nos temps de pénurisation de toutes les ressources naturelles (voir le paragraphe suivant). Les temps de l'abondance économique sont révolus : nous sommes entrés, définitivement, dans les temps de la frugalité économique.

Donc : ne plus produire, distribuer et échanger que ce qui est vraiment utile et strictement nécessaire, et le faire avec parcimonie et épargne.

Qu'est-ce qui est réellement utile et nécessaire pour vivre bien, aujourd'hui et demain ? Voilà la nouvelle Sagesse économique qui reste à bâtir d'urgence …

 

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Presque toutes les modélisations convergent : la Terre ne peut porter durablement que deux milliards d'humains au plus. Nous seront dix milliards en 2050, soit huit milliards de trop. Pour redescendre sous la barre des deux milliards avant 2150, il faut atteindre, partout dans le monde, un taux de fécondité nette de 1,31 enfants vivants par femme.

Dans ces conditions seulement, le taux de renouvellement naturel, technologiquement aidé, permettra de disposer des ressources nécessaires pour que l'humanité soit pérenne et vive correctement.

 

Ce colossal défi - le seul réel défi écologique - ne semble guère soulever l'enthousiasme des politiques, à quelque bord qu'ils appartiennent. Alors, ils font miroiter des leurres comme les énergies "renouvelables" (l'éolien et le photovoltaïque sont des aberration tant thermodynamiques qu'écologiques), comme les voitures ou autres engins électriques (qui et comment va-t-on produire l'électricité nécessaire ?), comme le végétalisme (la physiologie humaine demande un omnivorisme au moins jusqu'à 30 ans), etc …

 

Bien sûr, il faudra apprendre très vite à tout économiser, à ne presque plus se déplacer, à se satisfaire du nécessaire utile, à quitter les villes, à ne plus abattre d'arbres, à tout recycler, à ne rien gaspiller, etc …

Bien sûr une telle Sagesse écologique est vitale pour l'humanité. Mais qui est prêt, aujourd'hui, à l'adopter vraiment ? Certainement pas les régions du globe où l'on fait le plus d'enfants c'est-à-dire le monde noir-africain, le monde musulman et le monde indien. Alors ? Comment l'indispensable Sagesse écologique pénétrera-t-elle dans ces zones où, de plus en plus, tout ce qui vient d'Occident est maudit, conspué et combattu.

 

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L'axiologie est cette partie de la philosophie qui étudie les "valeurs" sociales et sociétales qui fondent nos idéologies, nos politiques, nos morales, nos législations, nos justices, nos opinions, nos comportements, nos relations, etc …

La Franc-maçonnerie régulière, elle-même, a sa propre axiologie basée sur la fraternité, le culte de la spiritualité, l'initiation, la confiance, la confidentialité, la rectitude, l'ordre, la hiérarchie fonctionnelle, l'assiduité, etc …

 

Mais le monde profane, lui, est en plein désarroi axiologique puisque les cycles du Salut (par la Religion ou l'Idéologie) et de la Modernité (par le Progrès, la Démocratie et l'Egalitarisme) s'effondrent sous ses yeux.

 

D'un côté, nous assistons à un effondrement général des pratiques et vocations religieuses, et des militances et révolutionnarismes idéologiques.

Cet effondrement n'est qu'un des effets du changement de civilisation que nous vivons : nous passons des civilisations du Salut (tant religieux qu'idéologique) à des civilisations de l'Alliance (Alliance tant spirituelle qu'écologique).

Il n'y a rien à sauver ailleurs ou plus tard ; il y a tout à sauvegarder ici et maintenant.

Une axiologie de l'intégration de l'humain dans les lois du Cosmos et dans la vie de la Nature.

 

De l'autre côté, il est vital de dépasser la Modernité qui, quels qu'aient été ses mérites, est aujourd'hui usée à la corde. Qu'est-ce à dire ?

Laisser derrière soi l'économisme, l'industrialisme, le consumérisme, l'égalitarisme, le colonialisme, le bellicisme, le nationalisme, l'économisme, le financiarisme, l'humanisme, l'idéologisme, le progressisme, le conservatisme, l'intégrisme, le littéralisme, le dogmatisme, le populisme, le socialisme, le bourgeoisisme, le collectivisme, l'individualisme, le communautarisme, le nombrilisme, le totalitarisme, l'athéisme, le laïcisme, etc …

Seuls trois "ismes" doivent être conservés et cultivés : le spiritualisme intérieur (le culte du Réel par la reliance et la résonance, la divinisation et la sacralisation), le libéralisme extérieur (le culte de l'autonomie personnelle et collective, dans la complémentarité et l'interdépendance) et l'évolutionnisme temporel (le culte de l'accomplissement de soi et de l'autour de soi).

 

Ces deux effondrements fondent les quatre piliers de l'actuelle chaotisation des mœurs en attendant l'émergence des nouveaux paradigmes, à savoir :

 

  • L'individualisme : se distinguer, par tous les moyens du reste.
  • L'hédonisme : se donner du plaisir au mépris de tout le reste.
  • L'exhibitionnisme : se montrer déguisé afin d'être reconnu.
  • L'égotisme : se croire, en tout, le centre du monde.

 

Pauvres de nous !

 

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De Peggy Sastre à propos des écolo-terroristes "Soulèvements de la Terre" :

 

"(…) telle est la force des mystiques, ce ciment qui soude les groupes en allant casser les voisins : elles nous font arborer des grands principes en faux-nez, roulant pour un « intérêt supérieur », alors qu’en réalité on s’offre une justification morale pour faire exactement ce qu’on veut. C’est l’ingrédient majeur de la brutalisation de la société, ce mouvement que la gauche prétend combattre tout en étant elle-même incapable de l’endiguer à ses marges.

Cette tendance à considérer qu’on peut se faire justice soi-même, fixer soi-même la légitimité de ses actions, s’affranchir des lois en vigueur pour mener son propre combat, toujours forcément juste étant donné qu’il est le nôtre et que les autres en contestent la légitimité. Un tremplin bien huilé vers l’anarchie et l’anomie, une abjuration de ce qui fait l’évidence même d’un État de droit dans une démocratie libérale : le respect des lois communes, en petit nombre, mais très fermement appliquées"

 

L'écolo-gauchisme (plus gauchiste qu'écolo) est le dernier sursaut en vogue du révolutionnarisme activiste et violent. A combattre radicalement et fermement.

 

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De Saïd Mahrane :

 

"[On peut] voir deux France défiler, l’une portant l’angoisse de la fin du mois et l’autre celle de la fin du monde. Dans La France sous nos yeux, Jérôme Fourquet et Jean-Laurent Cassely décrivent des classes populaires plus adeptes de la consommation, de la voiture et de la maison individuelle que des jardins partagés ou des fermes urbaines. "

 

Les bobos, les babacools et les écolos sont quasi tous des nantis ou des enfants de nantis, pas des prolos, des manœuvres ou des smicards.

Soyons clair : la peuple n'a que faire de l'écologie.

"Du pain et des jeux", voilà son seul credo.

Pour le reste : crève !

 

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De Sylvain Tesson :

 

"Quand la démographie gagne, la liberté recule."

 

Plus la densité de population augmente, plus il y a de règlements, de restrictions, de lois …

 

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De Brigitte Bardot :

 

"Les écologistes sont des imposteurs."

 

Si elle parle des écologauchistes idéologiquement militants et débilitants, elle a pleinement raison, si elle parle des écologues et des écosophes, elle a tort.

 

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De Frédéric Dufour et Gaëtan Libert :

 

"Les défis de notre Société sont immenses. Ils sont à la hauteur des dégâts infligés par un modèle qui a donné l’illusion de la prospérité et de l’égalité des chances pour tous, alors qu’il était bâti sur un biais de raisonnement aux conséquences dévastatrices pour la santé et les écosystèmes. Non, les ressources ne sont pas illimitées.

Déconstruire un tel biais est une phase indispensable pour se mettre dans un état d’esprit où de nouvelles pistes peuvent être envisagées pour la Société. A ceux, toutefois, qui continuent de prôner la croissance ou la décroissance comme solution à nos maux, nous disons “Vous vous trompez de combat”.

La croissance pour la croissance est une addiction. La croissance joue sur la santé de la Société comme une drogue pour un junkie : avec le temps, les effets agréables s’estompent alors que les effets secondaires s’amplifient, augmentant sa souffrance. Lorsque le PIB croît de quelques points, le coût social et environnemental dépasse de loin les maigres avantages que cette croissance a pu procurer.

Être l’apôtre de la décroissance est tout aussi infructueux. Cela revient à utiliser un concept dépassé pour guider nos actions futures. Dans l’inconscient collectif, la croissance est synonyme de richesse. Prôner la décroissance revient à prôner l’appauvrissement, une perspective difficile à accepter et qui n’est pas de nature à fédérer les énergies ni à obtenir l’adhésion de la classe politique. L’humain a besoin de défis positifs.

A la décroissance, nous privilégions une autre voie : l’utilisation d’indicateurs de valeur qui reflètent aux yeux des parties prenantes ce qui compte vraiment et ce pour quoi elles sont prêtes à unir leurs forces."

 

Exceptionnelle lucidité à laquelle ils m'ont demandé de contribuer ; ce que j'ai accepté avec enthousiasme.

 

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Le 18/08/2023

 

Présentation du dernier livre de mon ami Michel Maffesoli ("Grand Orient - Les lumières sont éteintes") :

 

"On peut être Franc-maçon sans être laïcard, rationaliste, ou même

tenant d'un progressisme matérialiste dévastateur.

Michel Maffesoli, analyste pointu de l'époque contemporaine et adepte des changements de valeurs à l'œuvre dans la postmodernité, est entré au Grand Orient de France en 1972.

Il y a toujours été le tenant d'une maçonnerie symbolique et traditionnelle, qu'il considère comme un mode de rassemblement des personnes souhaitant parcourir un chemin initiatique, c'est-à- dire un chemin de vie reposant sur le rapport existant entre le visible et l'invisible.

Mais le Grand Orient a peu à peu abandonné sa tradition, a délaissé la recherche spéculative, a considéré les symboles et les rituels comme un décor plus ou moins dépassé pour devenir une sorte de club politique, un " think tank " socialisant. Il est obnubilé par les débats dits "sociétaux" : genre et autres sujets  wokistes".

Les ambitions politiques, le carriérisme et les affaires prennent le pas sur la tolérance, la générosité, l'entraide et la recherche commune de la connaissance.

On est loin de l'idéal promu, de Joseph de Maistre à Gilbert Durand, héritage atavique de l'homme : la liberté de pensée.

C'est cet idéal qui retrouve, de nos jours, une force et une vigueur indéniables. En particulier pour les jeunes générations.

Cette critique du Grand Orient s'adresse à tous ceux, Francs-maçons ou non, qui sont attirés par un idéal initiatique attentif à l'harmonie des contraires et à la lutte contre tous les fanatismes."

 

Là, Michel, je ne peux que te donner raison, mais tu ne vas pas te faire des amis du côté des pseudo-maçonneries irrégulières et non reconnues …

 

*

 

Le Pavé mosaïque est pavage de sol alternant systématiquement et symétriquement des dalles blanches et noires.

 

Il invite d'bord à une méditation sur la différence essentielle entre la dualité et la bipolarité. La dualité est opposition alors que la bipolarité est complémentarité.

La dualité conduit au conflit. La bipolarité induit la dialectique. Grande leçon de Sagesse s'il en est : toujours choisir la dialectique et éviter, autant que faire se peut, le conflit.

La dialectique ne cherche pas à trancher qui a raison ou tort ; elle postule que chacun détient une part de raison et une part de tort, et qu'il est judicieux de s'élever d'un cran au-dessus de ces apparents antagonismes pour trouver une véridicité supérieure.

Hegel avait mis la dialectique au centre de sa pensée et avait montrer que toute progression se déroule par affirmation, négation de cette affirmation, puis négation de cette négation (ce que l'on a résumé, à tort, par l'aphorisme : thèse, antithèse et synthèse).

 

Justement, le Pavé mosaïque invite aussi à une autre méditation sur le mode de traversée du pavage. D'aucuns formulent l'idée que l'existence réelle doit accepter l'alternance du Blanc et du Noir, quelle que soit l'interprétation que l'on donne à ces deux teintes opposées. D'autres préfèrent définir le cheminement idéal comme celui qui suit les jointures neutres entre ce Blanc et ce Noir.

Il faudrait donc choisir entre alternance ou compromis …

Une autre approche consisterait à penser que peu importe le substrat sur lequel on marche, pourvu que l'on marche dans la bonne direction, vers l'accomplissement de ce qu'il y a à accomplir en soi et autour de soi.

L'accomplissement de l'œuvre prime sur les opinions et leurs oppositions ; la vie est pleine d'aléas, pleine de turbulences, pleine de contradictions ? Soit ! Assumons-les et avançons.

 

Au fond, les deux regards posés sur le Pavé mosaïque convergent …

 

*

 

Niveau et Perpendiculaire indiquent, bien sûr, les notions d'horizontalité parfaite et de verticalité parfaite et soulignent qu'il est impossible de construire quoique ce soit de stable, de solide et de durable, sans respecter les lois cosmiques (en l'occurrence la loi de la gravitation).

On ne construit rien de bon contre les lois cosmiques que celles-ci soient physiques ou éthiques. Belle Sagesse que voilà.

Encore faut-il connaître et reconnaître ces lois que l'on pourrait nommer "divines" dans la mesure où elle reflètent les Règles universelles qui président au travail du Grand Architecte de l'Univers.

 

Il ne s'agit pas d'obéissance stupide, mais d'assomption intelligente. Les lois universelles sont ce qu'elles sont et, si elles existent, c'est qu'elles ont une bonne raison d'exister (selon le principe de raison suffisante de Leibniz).

Et ces grandes lois universelles, ces Règles d'or du Grand Architecte de l'Univers, se réduisent au fond à une seule, tant physique qu'éthique : tout ce qui n'est pas encore accompli, doit s'accomplir par le chemin optimal de moindre tension.

 

Deux idées fondent cette Sagesse cosmique : celle d'accomplissement et celle de la moindre tension.

Reprenons nos deux symboles …

Le Temple doit être accompli tant en verticalement (la perpendiculaire) qu'horizontalement (le Niveau), c'est-à-dire dans toutes ses dimensions.

Le Temple doit être accomplir par la voie de la moindre tension : si la verticalité (la Perpendiculaire) n'est pas parfaite, la gravitation va induire des torsions, des forces, des tensions qui nécessiteront les arcs-boutants trop nombreux ; et si l'horizontalité des couches de pierres n'est pas parfaite, le poids des couches supérieure sera inégalement réparti, induisant des efforts et des fragilités énormes.

 

Et la leçon de vie semble claire : l'homme sage est celui qui accomplit tout ce qu'il y a à accomplir en lui et autour de lui, et ce, par la voie de la moindre tension c'est-à-dire par la voie optimale qui permettra de dissiper au mieux toutes les surtensions, toujours nocives, entre les quatre bipolarités existentielles ; entre l'intériorité et l'extériorité, entre l'antériorité et la postériorité, entre l'activité et la passivité, entre la rationalité et la créativité.

Répétons-le : ces bipolarités ne sont pas des dualités puisqu'elles sont les moteurs complémentaires de toute existence.

 

*

 

D'où vient notre si grand besoin de Sagesse (du moins chez ceux dont les yeux se sont ouverts) ?

 

Une souffrance.

 

Tout commence par la prise de conscience de ceci : "il y a souffrance". Je ne parle pas, ici, de cette douleur physique qui est une alerte bien réelle d'un corps agressé ou blessé. Je parle de cette impression mentale - et souvent imaginaire - de mal-être, de mal-vivre. La souffrance est un ressenti, réellement ressenti, mais en fait totalement irréel, physiquement et matériellement parlant.

 

Quelles sont la ou les causes de ce ressenti négatif, de cette "souffrance" ? Pourquoi dit-on parfois que l'on est malheureux ? Ou que la vie nous est pénible ? Ou que l'existence est une "longue vallée de larmes" ?

 

La souffrance n'est en fait que l'expression des surtensions négatives au sein du mental. L'esprit humain est quadripolaire[2] :

 

  • le premier pôle regarde l'avenir et prend la forme d'un désir, d'un projet, d'une vocation, d'une mission, d'une intention … qui s'imposent à nous comme devant être accomplis.
  • le deuxième pôle regarde le vécu et s'exprime comme un ressenti, une mémoire accumulée, une impression, une intuition, une relation extérieure au monde ou à l'Autre ou à un autre …
  • le troisième pôle regarde le devoir et parle de valeurs, de règles de vie, d'éthique, d'éducation, de méthodes, de grilles de lecture, …
  • le dernier pôle regarde le présent et se penche sur l'activité, la réalité, l'action, le courage, l'effort, le travail, les ressources disponibles …

 

Ces quatre pôles de la réalité intérieure de chacun peuvent ou bien converger, ou bien diverger. Lorsqu'ils divergent trop, tous ensemble, ou l'un ou l'autre, la "souffrance" apparaît. Car la souffrance n'est rien d'autre que cela : la "mesure" de la divergence entre les quatre pôles mentaux de l'esprit.

La première étape vers la Sagesse consiste donc à comprendre et exprimer cette divergence.

 

Un espoir.

 

Lorsqu'est faite la prise de conscience (actuelle ou potentielle) de la divergence entre les quatre pôles de l'esprit, se pose la question : cette divergence peut-elle être dissipée ou pas ?

Si la réponse est négative, l'humain est condamné à subir sa vie et à vivre en désespoir.

Si la réponse est positive, alors beaucoup est possible et l'espoir naît ou renaît.

 

Bien sûr, l'esprit humain n'est pas une mécanique qu'il suffirait de démonter pour, ensuite, la remonter à l'endroit et, ainsi, dissiper toutes les divergences intérieures. Ce serait trop simple.

 

Mais une fois que l'on a bien compris et intégré le modèle quadripolaire exposé ci-dessus, il est possible d'examiner systématiquement l'état des divergences entre les quatre pôles, pris d'abord deux à deux.

Une telle approche analytique n'est évidemment pas complète, mais elle permet, déjà, de débusquer certains éléments importants.

 

Ainsi, par exemple :

 

  • avoir un désir fort pour l'avenir, sans en avoir, dans le présent, les ressources ou le courage ;
  • avoir un désir fort pour l'avenir, mais contraire aux règles de vie, aux devoirs que l'on s'est fixés ;
  • avoir un désir fort pour l'avenir, mais ne pas disposer du vécu nécessaire pour l'assumer ;
  • voir s'installer une incompatibilité entre ce qu'il y a à faire dans le présent et les règles de vie que l'on s'est fixées ;
  • voir s'installer une opposition forte entre ce qui a été vécu et ce qui aurait dû se faire : cela s'appelle le remord ;
  • constater que ce que l'on fait (présent) est contraire à ce que l'on a fait (vécu passé) : cela s'appelle le constat d'échec ou d'erreur.

 

Ces quelques exemples suffisent à démontrer l'infinité des sources possibles de souffrance, mais aussi à alimenter l'espoir de les vaincre non en les niant, mais en les dépassant par les voies du travail sur soi, de l'accomplissement de soi et de l'autour de soi.

Et c'est évidemment là que le travail maçonnique s'alimente …

 

Une volonté.

 

La prise de conscience de la cause des souffrances et l'espoir de pouvoir les surpasser ne suffisent pas. Encore faut-il avoir le grand courage de se regarder bien en face.

 

La Franc-maçonnerie, avec l'épreuve du Miroir lors du passage au grade de Compagnon, offre une très belle illustration de ce face à face avec soi-même.

Le candidat Compagnon est debout face au Vénérable Maître qui lui demande s'il est prêt à affronter son juge. Il répond normalement par l'affirmative. Le Vénérable Maître lui demande alors de se retourner et il a, face à lui, un grand miroir tenu par le Frère Maître des Cérémonies.

Affronter son Juge suprême … n'est pas si facile ni si simple.

 

Selon d'autres rites, cette épreuve du Miroir se place à la fin de la réception au grade d'Apprenti et la question du Vénérable Maître est : "Êtes-vous prêt à affronter votre pire ennemi ?".

Chacun est à soi-même son juge suprême et son pire ennemi. Cette leçon vaut bien un miroir sans doute (aurait pu dire La Fontaine).

 

Une ferme volonté est nécessaire pour alimenter le courage de s'affronter soi-même.

Le dolorisme ou le victimisme sont nettement plus faciles … "Toute ma souffrance existentielle est censée être causée exclusivement par la méchanceté des autres ou du monde qui sont mauvais".

Il faut un sacré courage pour se rendre compte et accepter que chacun est, pour lui-même, la seule cause réelle de ses propres souffrances, même si les circonstances ou événements extérieurs peuvent alimenter le processus.

 

Je me souviens d'un Frère qui, venant d'enterrer son épouse qu'il adorait et qui avait succombé d'un cancer incurable, m'a dit : "Je pleure, mais en fait, c'est sur moi-même que je pleure de devoir passer ma vie sans elle désormais. Elle, à présent, est libérée et délivrée".

Sagesse !

Courage d'une vraie Sagesse !

La vie a voulu que je fus déjà deux fois veuf et je connais bien cette souffrance-là. Mais je connais aussi le chemin pour la surmonter. Il faut juste bien comprendre que s'apitoyer sur soi-même ne résout rien ; tout au contraire, cet apitoiement nombriliste amplifie tout et alimente un nombrilisme destructeur.

 

 

Une méthode.

 

Face à la souffrance, l'espoir et la volonté ne suffisent pas toujours ; il faut encore une bonne méthode.

Je n'en connais que trois : la méthode psychothérapeutique, la méthode mystique et la méthode initiatique.

 

Je laisse à chacun son opinion sur l'improbable efficacité des méthodes psychothérapeutiques (dont la pire, sans aucun doute, est la psychanalyse freudienne et son cortège d'inepties, du fumisteries et de charlataneries).

 

Quant aux méthodes mystiques, tant sur les voies monastiques occidentales que sur les voies yoguiques orientales, elles passent essentiellement par l'oubli ou la négation de soi, le retrait hors du monde actuel et le renoncement à contribuer à l'accomplissement de la réalité du Réel.

Ces méthodes sont sans conteste assez efficaces, mais elles n'attirent que le tout petit nombre et sont à l'opposé de l'idéal constructeur des Francs-maçons réguliers.

 

Il ne reste donc, à mes yeux, que la méthode initiatique qui puisse surmonter efficiemment les causes des souffrances existentielles, c'est-à-dire les surtensions déséquilibrantes et traumatisantes qui s'installent et se développent entre les quatre pôles de l'esprit lorsque celui-ci n'est pas en paix avec lui-même.

 

Cette méthode ne consiste ni à s'apitoyer sur soi, ni à se dissoudre dans le néant du vide ineffable, mais bien à dépasser la souffrance en plaçant le soi au-dessus de lui-même et à le hisser à la hauteur du Réel-Tout-Un qui l'inclut, l'englobe, l'intègre et le transcende.

Ce dépassement de soi passe par la dédicace de soi à l'accomplissement de l'œuvre qui, symboliquement, est la construction du Temple du Grand Architecte de l'Univers sur le chantier du monde.

Toute la Franc-maçonnerie est fondée et construite sur ce grand projet spirituel qui unit, spirituellement et fraternellement, tous les Francs-maçons des Loges régulières.

Cette œuvre est immense et rend ridiculement insignifiantes les souffrances nombrilistes des humains.

 

*

 

De ma complice Néa :

 

"Comment Soljenitsyne, un écrivain isolé dans son goulag a-t-il ébranlé la toute-puissance de l'État Soviétique ?

Par l'écriture et les échanges souterrains, au nez et à la barbe des oppresseurs lourdingues, persuadés de leur supériorité.

C'est par le déni, le dogme, mais aussi la paresse intellectuelle que viennent tous les malheurs d'un pays en décadence, tel le nôtre, et celui de l'Occident de plus en plus répressif parce qu’en déclin.

Dans le passé, ces écrivains attachés à la vérité étaient des résistants, au péril de leur vie.

Ils devaient se frayer un chemin pami les détritus de la calomnie, risquant chaque jour l'incarcération dans les asiles de fous (nos hôpitaux psychiatriques modernes) et la prison, là où l'on enferme les génies en joyeuse compagnie de brutes épaisses, sans distinction.

La littérature souterraine de Soljenitsyne était son arme pour se protéger de la grossièreté, la sottise et la cupidité des autorités.

En face, les intellectuels et journaleux nantis, désœuvrés mais renommés, expliquaient à la population comment être un bon citoyen en acceptant la soumission, jusqu'à ce que même les discours et les comportements les plus débiles et les plus répugnants soient adoptés et acceptés comme des normes, des modèles !

Aujourd'hui ça se passe chez nous !

 

L'écriture et la création souterraine ne sont pas hantés par la censure et vous maintiennent joyeux, face aux immondices des autorités et médias de masse, celle des pseudo-journalistes arrogants, des savantasses des plateaux TV et autres petits soldats serviles de l'establishment.

En solitaires, peu à peu vous tissez des liens, eux aussi souterrains. Vous êtes solitaires mais pas seuls, contrairement à la populace agglutinée mais terriblement seule, tel est le paradoxe.

Au temps de Soljenitsyne, les esprits les plus lumineux, voire des génies, s'étaient dissous dans la terre sans laisser de trace. La Tcheka (police politique) se chargeait de les faire disparaitre, comme le firent les révolutionnaires de 1789 qui ont guillotiné les plus brillants scientifiques de l'époque.

L'intelligence a toujours dérangé les médiocres mais a toujours fini par reprendre le dessus, c'est dans l'ordre de l'évolution de la nature."

 

*

 

Il faut acquérir la claire conscience que les idéaux des "Lumières" ont fait faillite et sont morts à Auschwitz, au Goulag et à Seveso.

 

*

 

Que fait le Franc-maçon régulier en Loge ? Il pratique essentiellement des rituels (pour des conférences, causeries et autres bavardages, il y a les "cafés du commerce").

La plupart de ces rituels ont été écrits au 18ème siècle sur base des "catéchismes" anciens que tout Franc-maçon devait (et doit toujours) connaître par cœur (nous y reviendrons plus loin).

Ces rituels anciennement transmis par voie orale et désormais mis par écrit, ont été regroupés en quelques Rites différents qui couvrent tous les trois grades de base (Apprenti, Compagnon et Maître), mais développent ce dernier au travers de "hauts grades" plus ou moins nombreux.

 

Personnellement, après avoir pratiquer les Rites anglosaxons dans une vie antérieure, je pratique toujours le Rite Ecossais Ancien Accepté (33 grades) et le Rite Moderne (7 grades qui constituent "l'Ordre de Sagesse", ce qui devait être dit dans un livre dédié à la Sagesse).

En simplifiant beaucoup, on pourrait dire que :

 

  • les Rites anglosaxons sont de nature plus morale que spirituelle, mais enracinés profondément dans la culture biblique ;
  • le Rit[3] Ecossais Rectifié est franchement christique ;
  • le Rite de Memphis-Misraïm se nourrit de la mythologie de l'Egypte ancienne (il est la fusion de deux Rites, l'un de Memphis, l'autre de Misraïm, tous deux inventés de toutes pièces en France suite à la campagne napoléonienne d'Egypte et aux découvertes de Champollion) ;
  • le Rite Ecossais Ancien Accepté (REAA en abrégé) est panenthéiste et imprégné de monisme, d'alchimisme, de kabbalisme, de rosicrucianisme, …
  • Le Rite Moderne (aussi appelé Rite Français) a les mêmes origines que le REAA et puise dans les traditions de Ancients Masons écossais opposés à la réforme andersonnienne de Londres.

 

Il ne faut surtout pas confondre "Rite" et "Obédience" : une même obédience nationale peut très bien pratiquer plusieurs Rites. En revanche, chaque Loge doit choisir le Rite unique auquel elle veut travailler.

 

Mais ici, une question d'importance se pose : qu'est-ce que "pratiquer un rituel" ?

Dans une Loge, lors de tout rituel, il y a les Frères qui officient (qui "jouent" le rituel au travers de paroles, de gestes et de déplacements qui sont très rigoureusement fixés et connus par cœur) et il y a les Frères dits "des colonnes" qui assistent silencieusement à ce déroulé.

Chaque rituel est un bijou de spiritualité ciselé par des siècles de peaufinage. Chacun évoque, symboliquement, une profonde démarche spirituelle, intensément vécue par tous les Frères réunis dans la Loge. Cette expérience vécue est une nourriture pour l'esprit, qui doit être digérée, ruminée, encore et encore. L'herméneutique d'un rituel maçonnique n'est jamais achevée ; à chaque fois, du "nouveau" intérieur apparaît (malgré la fixité de la forme) et illumine l'âme d'irisations inédites.

 

*

 

On oublie que RAP signifie Régurgitations Antimusicales Pro-populo-wokistes.

Les rappeurs nous les rappent menu.

Quand donc cessera-t-on de leur faire de la pub ?

 

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Le 20/08/2023

 

De Galileo Galilei :

 

"L’autorité d’un seul homme compétent, qui donne de bonnes raisons et des preuves certaines, vaut mieux que le consentement unanime de ceux qui n’y comprennent rien."

 

Ainsi est définitivement posée la démocratie comme une aporie utopique mais irréaliste.

 

*

 

Le monde des "Catéchismes" maçonniques.

 

Les "Catéchismes maçonniques", encore appelés "Instructions de Grade", sont les plus vieux documents rituéliques encore en notre possession. Il furent transmis oralement , puis mis par écrits dès le 15ème siècle donc bien avant le 18ème siècle qui conçut et rédigea les rituels complets en usage aujourd'hui, L'archaïsme apparent de leur langue les firent tomber un peu en désuétude dans le cours de ce maudit 20ème siècle épris de modernisme et d'idéologies.

Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Ils ont été "redécouverts" comme documents fondateurs de la tradition initiatique et de la spiritualité maçonnique.

 

Ce sont des dialogues à connaître par cœur. L'interrogeant est un Maître. Le répondant répond selon son grade.

A l'origine, les Catéchismes connus par cœur par chaque Franc-maçon, avaient une double mission.

D'abord, permettre à chacun de se faire reconnaître après avoir demandé : "Eprouvez-moi ?".

Ensuite, transmettre oralement la mémoire du fil rouge des cérémonies initiatiques de chaque grade : les rituels plus étoffés, écrits au 18ème siècle, ne sont, en fait, que le façonnage de belles chairs autour de ces squelettes solides et bien organisés qu'étaient les Catéchismes reçus des siècles antérieurs.

 

Un Catéchisme maçonnique est un dialogue. Un jeu permanent et alternant de questions et de réponses. Tant les questions que les réponses sont fixées et figées : point question d'improviser ou de donner une autre question ou une autre réponse. Le Catéchisme est tel qu'il est, immuable, intemporel, Les seules évolutions admises furent celles de forme, c'est-à-dire de langue (on ne parle plus aujourd'hui le français comme on le parlait au 16ème siècle et certains mots, ou tournures ou formules, pour garder leur sens, ont dû être légèrement retravaillées afin de parler clairement à nos oreilles et esprits du 21ème siècle. Mais sur le fond, la structure, le contenu, l'ordonnancement : rien n'a changé ! Ce serait sacrilège …

 

Dans les pages qui suivent, je me suis donner le droit de relire les trois Catéchismes (Apprenti, Compagnon et Maître) en me laissant aller à ruminer l'une ou l'autre réplique. J'y insiste : cette lecture et cette rumination des Catéchismes est le meilleur exercice à faire quotidiennement pour avancer sur la Voie royale de la Sagesse maçonnique.

 

Le Catéchisme des Apprentis.

 

La toute première réplique du Catéchisme dit ceci :

 

  • Êtes-vous Apprenti-Maçon ?
  • Mes Frères me reconnaissent comme tel.

 

Ainsi, l'Apprenti ne sait pas encore s'il est réellement Franc-maçon, en lui-même, par lui-même … et il ne l'est pas ! Il est seulement admis en Loge, pourvu qu'il s'y taise. Il y est admis pour lui permettre d'acquérir les Connaissance nécessaires afin de devenir un vrai Franc-maçon par lui-même, c'est-à-dire qu'on lui ait révélé l'histoire de l'Ordre maçonnique ainsi que la Géométrie sacrée. En attendant, qu'il taille se pierre brute avec le ciseau et le maillet et qu'il tâche d'en faire une pierre cubique comme le lui demande le Second Surveillant qui veille sur lui.

 

Plus loin :

 

  • Qui est le Maître d'une Loge juste et parfaite ?
  • Dieu et l'Equerre.

 

Etrange réponse … toute Loge serait donc placée sous le juridiction de Dieu qui est le mot-symbole pour le Divin, le Grand Architecte de l'Univers, le Logos cosmique, le Réel absolu … et de l'Equerre qui symbolise la rectitude (donc de l'Ordre, de la discipline, de l'ascèse), la réunion de la verticalité spirituelle et de l'horizontalité fraternelle.

 

Ensuite :

 

  • Pourquoi vous êtes-vous fait recevoir Maçon ?
  • Parce que j'étais dans les ténèbres et que j'ai voulu voir la Lumière.

 

De quelle Lumière s'agit-il ? Si l'on relit le premier chapitre du livre biblique de la Genèse, on s'aperçoit que l'on y parle de la Lumière spirituelle du premier jour qui est une promesse : "Et une Lumière adviendra" … et des lumières physiques du quatrième jour, émise par les astres : le Soleil, la Lune et les Etoiles.

La Lumière dont on parle en Franc-maçonnerie est évidemment la Lumière invisible et spirituelle du premier jour.

 

Et pour finir :

 

  • A quoi travaillent les Apprentis ,
  • A la pierre brute.

 

Même le plus accompli de tous les Maîtres, reste aussi un éternel Apprenti, penché sur le dégrossissement de "sa" pierre brute dont les grains, aussi fins soient-ils, ne permettent jamais une cubicité parfaite. Le lisse n'est jamais que l'apparence trompeuse du granulé regardé à une autre échelle.

 

Le Catéchisme des Compagnons.

 

L'initiation véritable ne commence qu'avec la Révélation qui est faite à l'Apprenti accompli, enfin libéré de ses esclavages et de ses idolâtries qui l'engluent dans la profanité. Le vieil homme est mort. L'homme nouveau qui émergera avec la Maîtrise accomplir, peut commencer à émerger.

 

Une première réplique :

 

  • Êtes-vous Compagnon-Maçon ?
  • J'ai vu l'Etoile flamboyante.

 

Etant Compagnon, on n'est plus seulement Franc-maçon dans le regard des autres (que ses Frères reconnaissent pour tel) ; on l'est enfin par soi-même et pour soi-même. On a vu l'Etoile flamboyante c'est-à-dire cette étoile à cinq branches (un pentagramme) ornée de flammes, placée, à l'Orient, au-dessus du Vénérable Maître, entre Soleil d'Orateur et Lune de Secrétaire, et orné d'un G en son centre, initiale du mot "Géométrie", l'Art sacré par excellence.

L'Apprenti devait se libérer de la profanité. Le Compagnon, bien libéré, a reçu la Révélation symbolisée par ce G dans l'Etoile.

 

Ensuite :

 

  • Avez-vous vu votre Maître aujourd'hui ?
  • Oui, Vénérable Maître.
  • Comment était-il habillé ?
  • D'or et d'azur.

 

Voilà l'une des plus mystérieuse réplique du Catéchisme des Compagnons.

Un Maître habillé d'or et d'azur …

L'Or suggère la Lumière. L'Azur suggère le Ciel.

La Lumière et le Ciel : le Divin, le Sacré, le Logos, le Grand Architecte de l'Univers.

Le Ciel symboliserait le Tout, le Cosmos, l'Univers, l'Un … Et la Lumière serait ce qui lui donne Vie et Esprit.

Mais on peut aussi songer que chemin de l'initiation passe par la Maîtrise de soi ; alors, as-tu été ton Maître aujourd'hui ? as-tu fait ta preuve d'autonomie ? en as-tu perçu l'or de ton Accomplissement et l'azur de ta Joie.

 

Le Catéchisme des Maîtres.

 

Tout ici tourne autour de la légende du meurtre profane et de la résurrection sacrée de Maître Hiram,

 

La première réplique dit ceci :

 

  • Vénérable Frère [tous les Maîtres reçoivent le qualificatif de "Vénérable], êtes-vous Maître-Maçon ?
  • Eprouvez-moi, l'Acacia m'est connu.

 

L'Acacia … Le Corps profane, assassiné, sans vie, du Maître Hiram a été retrouvé, grossièrement enseveli, sous une branche d'Acacia. L'Acacia est un bois imputrescible réputé durer éternellement. L'Arche d'Alliance, dans la Tente de la Rencontre, en était constitué. Symbole d'éternité, donc.

Ainsi l'Acacia devient le symbole de la Connaissance que le Maître-Maçon a, de tout ce qui est intemporel, de tout ce qui fonde, immuablement, la réalité du Réel. L'Acacia, représente donc l'Ordre immuable que le Grand Architecte de l'Univers à inscrit dans le cosmos.

L'Acacia pointe l'intemporel, au-delà de l'éternel.

 

Ensuite …

 

  • Comment êtes-vous parvenu dans la Loge des Maîtres [la "Chambre du Milieu"] ?
  • Par un escalier en forme de vis qui se monte par trois, cinq et sept.

 

Bien sûr, on pense à cette échelle de Jacob qui relie Ciel et Terre, Divin et humain  avec des messagers et/ou des messages (des "anges" du grec aggélos : "message, messager" comme dans "évangile" : "bonne nouvelle", semblable à l'hébreu Malka).

Pour atteindre la Maîtrise, c'est-à-dire l'Accomplissement spirituel, il faut monter, s'élever, se hisser au-dessus des leurres, des apparences, des illusions de la profanité. Il faut s'être libérer de ses esclavages et idolâtries, il faut aussi avoir reçu la révélation de l'Art sacré de Géométrie (cette science de l'Ordre cosmique et universel) ; mais il faut encore grimper et passer le Trois de l'Evolution, le Cinq de la Vérité et le Sept du Sacré.

 

Et enfin :

 

  • Qu'est-ce qui est plus grand que moi qui suis le chef de cette Respectable Loge ?
  • Dieu, Très Respectable[4].

 

Que les énervés des urticaires laïcards et athées se calment ; Dieu ici n'est en rien le Dieu personnel des religions dualistes du Salut.

 

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Le 21/08/2023

 

La Tradition est incompatible avec les opinions ….

La Tradition est vivante, elle est donc fragile et ne supporte aucune chirurgie esthétique.

La Franc-maçonnerie n'est pas au service de la profanité.

La Franc-maçonnerie est au service de la Sacralité.

Et sa Tradition collective qui se transmet avec piété de chaque génération à la suivante, porte tous les outils d'Ordre nécessaires pour que les initiés puissent continuer fructueusement leur cheminement intérieur vers la haute Maîtrise accomplie.

Et puisque la Franc-maçonnerie n'est pas au service de la profanité, les modes, les idéologies, les idéaux, les fantasmes, les mouvances, les partis-pris de cette profanité doivent glisser sur elle comme l'eau sur les ailes d'un canard.

La Tradition collective maçonnique vise l'intemporalité et tourne le dos à toutes les actualités.

 

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J'ai tenté de modéliser l'histoire humaine, à partir de l'idée physicienne qui veut que tout processus complexe (et l'histoire humaine en est un) évolue de façon périodique, selon des cycles de durées approximativement égales. L'effondrement d'un cycle induit l'émergence du suivant au cours d'une période chaotique (toutes les régulations anciennes dysfonctionnent et les régulations nouvelles ne sont pas encore en place). Nous vivons une telle période chaotique marquant la fin du paradigme de la Modernité (de 1500 à 2050) et la fin de la civilisation du Salut (de 400 à 2050) d'abord caractérisée par le Salut religieux dans un "au-delà" de béatitude immatérielle pour l'âme de chacun, puis, depuis la fin du 18ème siècle, par le Salut idéologique dans un "après" d'abondance prospère pour tous les humains.

 

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Le 22/08/2023

 

Ma vision du monde aujourd'hui

 

Le monde géopolitique des huit continents est loin d'être homogène.

 

Le Russoland est en train de s'épuiser dans une guerre absurde sous la férule d'un mégalomane psychopathe qui mène son continent à la faillite.

 

Le Sinoland maintient la tête haute grâce à un capitalisme d'Etat forcené et à un totalitarisme sans faille : une telle attitude n'est évidemment pas durable puisque la violence coûte horriblement cher et consomme toutes les ressources.

 

L'Angloland jouit encore de sa puissance hégémonique artificiellement fabriquée depuis 1945, mais il est en perte de vitesse rapide tant par le wokisme qui le ronge de l'intérieur et le fait culturellement exploser, que par l'accumulation des revers tant économiques et écologiques, que militaires et diplomatiques.

 

Le Latinoland est une mosaïque sans réelle dimension géopolitique, mais qui tient plus ou moins ensemble par sa religion catholique et ses langues ibériques ; des les trafics en tous genres (drogues, bois, organes, …) le gangrène profondément.

 

La situation est aussi déplorable en Afroland qui n'a même pas l'unité de langue et de croyance du Latinoland : là aussi fleurissent des républiques bananières, des dictatures d'opérette et des trafics éhontés ; le seul lien fédérateur, totalement artificiel, est le rejet total de l'Euroland sous prétexte des "atrocités" du colonialisme. Le Sinoland, le Russoland et l'Islamiland en profitent pour s'y immiscer et rafler des ressources naturelles à qui mieux mieux.

 

L'Islamiland reste, lui aussi, encore une mosaïque avec, en gros, deux camps : celui de l'islamisme totalitaire (Turquie, Tunisie, Pakistan, Afghanistan, Iran, Qatar, …) et celui d'un islamisme plus modéré ou, à tout le moins, plus hypocrite (Arabie Saoudite, Maroc et les autres).

 

L'Indoland, coincé entre Sinoland, Russoland et Islamiland, devient la plus grosse puissance démographique du monde humain, mais reste un nain économique et une catastrophe écologique. Pour lui, une alliance géopolitique avec l'Angloland et, surtout, avec l'Euroland est vitale.

 

Et notre Euroland détient la clé du nouveau paradigme qui transformera radicalement tous les rapports économiques, idéologiques, religieux, économiques et financiers entre tous les continents de demain. Mais il faudrait, pour cela, qu'il sorte d'urgence de ses débiles urticaires nationalistes et idéologiques, tous hérités d'un 19ème siècle totalement révolu. Ces mythes nommés "progrès", "abondance", "égalité", "démocratie", etc … doivent être dépassés.

 

Et puis, il existe, aux interstices entre ces gros continents, des pays "coincés" comme Israël ou la Mongolie, voire, dans une certaine mesure, le Japon ou la Corée du Sud, qui se débattent comme ils peuvent pour survivre le mieux possible, se sachant, à chaque instant, un objet du haine et/ou de convoitise chez leurs voisins immédiats.

 

Il ne nous reste qu'une grosse dizaine d'années (jusqu'en 2035) pour sortir du chaos actuel (les "trente calamiteuses" entre 2005 et 2035) et un gros quart de siècle (jusqu'en 2050, environ) pour faire émerger le nouveau paradigme de la Noéticité (après celui de la Modernité) et la nouvelle civilisation de l'Alliance écologique et spirituelle (après celle du Salut par les religions et/ou les idéologies).

 

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Partout, sauf peut-être dans le Sinoland, le valeur "travail" est en perte de vitesse.

Les jeunes, un peu partout, selon des modes et des modalités parfois très différents, ne veulent plus travailler ou, plutôt, considèrent le travail non comme un chemin de l'accomplissement de soi, mais plutôt comme un mal nécessaire qui n'a d'intérêt utilitaire qu'à dose homéopathique.

 

Vivre de peu, mais s'éclater ! C'est la philosophie à la mode du surfisme venu d'Hawaï puis de Californie : on surfe sur la surface du monde sans réellement entrer dans l'océan du Réel.

C'est le culte d'une superficialité navrante où, pour reprendre l'expression de Boris Vian, "on ne perd plus sa vie à la gagner".

 

On veut être "libre", mais sans se fatiguer à se construire une réelle "autonomie".

L'expression "je veux vivre en liberté" suffit à abreuver ces gogos qui ne comprennent pas que la "liberté" n'est pas un cadeau gratuit, mais un combat de tous les jours. Et ce combat est un vrai travail.

 

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La valeur de quoique ce soit dépend de deux facteurs primordiaux : le besoin réel que l'on en a (son utilité) et sa rareté (absolue -sans substitut possible - ou relative - avec substitut possible).

Le prix, lui, n'est que conventionnel et indique la valeur d'échange.

Ce qui a le plus de valeur, a rarement un prix !

 

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Le PIB n'est, en somme, que l'addition de toutes les factures émises.

Tout ce qui n'est ni facturé, ni facturable, n'y intervient pas.

Or l'essentiel de la vie n'est jamais ni facturé, ni facturable.

 

De plus toutes les idées de frugalité, de recyclabilité, de durabilité, parce qu'elle diminue le volume facturé, sont les ennemies des obsédés du PIB.

 

L'équation de base du succès d'une politique économique devrait être la conjonction d'une diminution du PIB (consommer moins, jeter moins, gaspiller moins …) et d'une augmentation du taux de satisfaction (utiliser mieux).

 

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Il est consternant que toute la macroéconomie mondiale se limite à un vaste compte de résultat voire de trésorerie (recettes et dépenses) ; mais ignore ostensiblement et dédaigneusement les comptes de bilans (ressources, provisions et dettes).

Or la valeur d'une économie, comme celle d'une entreprise, repose sur ses valeurs bilantaires et pas sur son chiffre d'affaires (le PIB) : le question est : de combien puis-je disposer comme ressources en tous genres (stocks, trésoreries, etc …) pour continuer fructueusement l'activité au service des besoins réels des consommateurs ?

 

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Le 23/08/2023

 

Tout ce qui est populaire est vulgaire et primaire, sectaire et velléitaire.

 

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Il est urgent que l’État ne se mêle plus du tout du contrat de collaboration entre une personne et une entreprise. Ce contrat est un contrat privé qui ne regarde que les parties signataires : le collaborateur et l'entreprise. Le nombres d'heures ouvrées, le nombre de jours de congé, le départ à la retraite, les horaires de travail, les conditions de rupture, le montant des rémunérations fixes et variables, ... tout cela ne regarde ni l’État, ni ses administrations.

 

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Le problème n'est pas tant la guerre en Ukraine que la mégalomanie russe qui était déjà celle Tsars, puis des Bolcheviques et maintenant de Poutine.

Et c'est cette mégalomanie psychopathologique que de plus en plus de Russes "périphériques" rejettent de plus en plus virulemment. Et il faut les y aider.

Il faut impérativement brisé ce mythe de l'empire russe, de l'empire slave ... au même titre que de l'empire ottoman d'Erdogan, ou de l'empire perse des Mollahs, ou de l'empire afghan des Talibans, ou de l'empire mandchoue de Xi-Jinping.

Ce sont ces impérialismes qu'il faut détruire d'urgence.

 

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Les USA sont en train de s'effondrer comme un colosse au pieds d'argile. L'UE a mieux à faire que de s'occuper de cela.

Mais on a raison de s'inquiéter de la volonté et de la puissance créative de l'UE pour sortir de toutes ses dépendances à l'égard des USA et de la Chine notamment en matière technologique, algorithmique et numérique.

 

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Quant à la Chine, elle ne m'inquiète guère : ses succès actuels seront éphémères car on ne peut pas pressurer, contraindre, surveiller, codifier, classifier, manipuler  une peuple de plus d'un milliard de personne pendant très longtemps.

 

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Ce que l'on nomme "monde occidental" n'est pas unitaire : Euroland, Angloland et Latinoland n'ont pas la même histoire du tout (ni les mêmes ancrage : l'Euroland est judéo-hellénique, le Latinoland est catholique et l'Angloland est protestant évangéliste).

Au nom du Coran, l'Islamiland rejette et combat tout le monde avec l'argent d'une manne pétrolière qui s'épuise à toute vitesse.

Quant à l'Afroland, c'est l'Euroland seulement qu'il rejette au nom d'un "colonialisme" réinventé et d'un "racisme" fantasmé. Dans la réalité, l'Afroland a pris conscience qu'il est incapable de se construire lui-même par manque, à la fois, de courage, de culture, d'imagination et de compétence.

En rejetant la colonisation, l'Afroland s'est condamné à la médiocrité ce qui laisse grandes ouvertes, les portes aux pillages (sous couvert d'humanitarisme) de l'Islamiland, du Russoland et du Sinoland.

 

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Je reste confiant sur les capacités de l'Euroland d'être le pionnier d'un nouveau paradigme (celui de la Noéticité) et d'une nouvelle civilisation (celle de l'Alliance) ... justement parce que ce continent n' a pas d'autre choix, ni d'autres forces, ni d'autres ressources.

 

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A propos de l'agro-alimentaire :

Mon sentiment actuel est :

  • il faut produire moins mais mieux,
  • il ne faut produire que l'indispensablement nécessaire et oublier tous les caprices (remplacer tous les "j'ai envie de" par des "j'ai besoin de"),
  • il faut que la population humaine mondiale redescende sous la barre des 2 milliards avant 2150 (c'était le niveau de 1925),
  • les terres arables s'appauvrissent (et, de grâce, pas d'engrais chimiques) et reculent (hausse des niveaux de la mer, surfaces construites, délires photovoltaïques et éoliens,...)
  • le problème des emballages est une véritable lèpre,
  • il faut éradiquer les fast-food, la malbouffe et les plats préparés,
  • il faut une agriculture de proximité (tant pis pour la variété des choix) et de saison,
  • etc ...

 

Il faut abandonner, définitivement, l'idée d'une agriculture et d'un élevage "extensifs".

 

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Quand on parle "Europe" en France, la plupart des Français pense "France" et moi je pense "Europe" où la France est un canard boiteux qui n'a plus grande importance et qui est gangrené par ses démons démagogiques, idéologiques, électoralistes, bureaucratiques, parasitaires, immigrationnistes, socialogauchistes, etc ...

 

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Moins mais mieux.

Qualité, mais non quantité.

Virtuosité, mais non productivité.

 

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Le 26/08/2023

 

A propos des cornucopiens dans "The conversation" :

 

"Convaincus de la possibilité d'une croissance infinie dans un monde fini les cornucopiens considèrent que l'intelligence humaine et les innovations technologiques pourront palier la rareté des ressources et le dérèglement climatique."

 

Extrait de "Les cornucopiens sont parmi nous ! Mais qui sont-ils ?" d'Aurélien Boutaud :

 

"Dans les colonnes des journaux, à la tête de nombreuses entreprises, parmi les instances gouvernementales, au sein de nombreux syndicats, sur les plateaux de télévision : les cornucopiens sont là, parmi nous. Partout.

Mais si vous l’ignorez, ce n’est pas à cause d’un quelconque complot de leur part. D’ailleurs, la plupart des cornucopiens ignorent qu’ils le sont et, qui sait, peut-être l’êtes-vous vous-même sans le savoir ! Car ce terme, qui ne date pourtant pas d’hier, est très peu utilisé dans le monde francophone. De quoi s’agit-il ?

Tirant son étymologie du mythe de la corne d’abondance (cornucopia en latin), le cornucopianisme se construit autour de cette idée centrale, merveilleusement résumée par l’économiste Julian Simon (1932-1998), l’un des principaux auteurs cornucopiens, pour qui toutes les limites naturelles peuvent être repoussées en mobilisant une ressource ultime et inépuisable : le génie humain. Le cornucopianisme désigne ainsi un courant de pensée, omniprésent à droite et à gauche de l’échiquier politique, qui considère la technologie comme la solution ultime aux problèmes environnementaux."

 

Cette ignorance crasse des lois de la physique, en général, et de celles de la thermodynamique, en particulier, est délétère !

 

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De FOG en parlant d'Emmanuel Macron :

 

"Notre jeune président est, lui, plus prévisible, c’est-à-dire convenu, voire conformiste. Il serait très reposant, n’était ce filet de voix plus ou moins théâtral qui ne s’arrête jamais. Sans doute parle-t-il même quand il dort. Pourra-t-il conserver cette belle fringance pendant les trois ans et demi qui lui restent à tirer ? Possible, tant sont souvent ineptes ou abjects ses opposants, à commencer par les éléfistes [LFI est "La France Insoumise" de Jean-Luc Mélenchon, l'islamophile] ou les écolo- gauchistes « médinisés » [Médine est un rappeur maghrébin obscènement antisémite, soutenu par Edwy Plenel de Médiapart] qui font profession d’antisémitisme, pour récupérer les voix des islamistes des quartiers populaires."

 

L'antisémitisme (qui sonne mieux et donne plus de poids que l'antisionisme) est effectivement un levier électoraliste cherchant à séduire les populations musulmanes des "quartiers".

 

*

 

De Nicolas Sarkozy :

 

"Comme il est étrange d’entendre parler à chaque instant du dérèglement climatique bien réel sans qu’un mot soit prononcé à propos du dérèglement démographique qui se trouve en être la première cause "

 

Ah !!! Enfin !!! Quelqu'un ose enfin dire ce que je répète depuis tant d'années : le seule problème écologique sur Terre est la surpopulation humaine qui doit impérativement redescendre sous la barre de deux milliards, avant 2150.

 

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De Patrick Besson :

 

"Les vacances, c'est pour les pauvres."

 

Les riches, eux, n'ont pas le temps ni l'envie de cultiver le "vide" (vacancy).

 

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D'Emmanuel Macron :

 

"Moi, je crois à un autre chemin, le projet humaniste des Lumières,

ce doit être le chemin français."

 

Le philosophisme "humaniste" a engendré l'anthropocentrisme et, partant, l'égocentrisme généralisé qui débouche, fatalement, sur un nationalisme égalitariste et républicaniste, et sur un industrialisme financiariste et consumériste : chacun doit avoir tous les droits.

Pour faire court, ce philosophisme "humaniste" a engendré toutes les calamités idéologiques et écologiques qui étranglent le monde d'aujourd'hui.

 

Il est temps de dire : chacun a tous les devoirs et quelques droits, seulement si les devoirs sont accomplis préalablement. N'ont de droits que ceux qui les ont mérités.

 

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Le radicalisme (gauchiste, écologiste, islamiste, populiste, nationaliste, …) séduit de plus en plus de crétins parce que rien n'est plus simple à comprendre que cette radicalité qui ignore, à la fois, les nuances, les subtilités et la complexité du Réel.

 

*

 

De Peter Sloterdijk :

 

"(…) revenir sur cette erreur terrible, au plan du droit international : avoir donné la propriété des richesses minières aux États-nations simplement parce qu’elles étaient situées sur leur territoire. On a transmis les biens situés dans les profondeurs des terres à des seigneurs territoriaux simplement parce que le hasard les avaient assis dessus …"

 

L'idée est intéressante, mais aucune rétroaction n'est plus possible.

 

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De mon ami Michel Maffesoli, cette remarque très pertinente :

 

"Le modernité a mis en avant l'individualisme (c'est le "cogito, ergo sum" de Descartes), la rationalisme (tout est réductible à la raison, la raison rend compte de l'entièreté de la vie humaine et naturelle), le progressisme (demain sera meilleur qu'aujourd'hui et se construit sur la négation du passé)."

 

Plus aucun de ces trois piliers ne tient aujourd'hui face à la montée de la cosmosophie (l'humain n'a de sens qu'au service de l'accomplissement du Réel), de la complexité (le Réel n'est pas analytiquement réductible à des élémentaires), de la constructivité (( le Réel est un processus vivant qui se construit fractalement).

 

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* *

 

Le 27/08/2023

 

Quand à cette arme de destruction massive des esprits, des cœurs et des âmes, appelée IA (non pas pour "Intelligence Artificielle", mais pour "Invasion Algorithmique"), elle est, comme le nucléaire, porteuse du meilleur (le nucléaire seul permet la transition énergétique) et du pire (Hiroshima).

 

*

 

Il faut mieux être une tête de pont qu'avoir une tête de con.

Il vaut mieux être une tête de gondole qu'avoir une tête à torgnoles.

Il vaut mieux être en tête d'attaque qu'avoir une tête à claques.

Il vaut mieux être qu'avoir …

Il vaut mieux devenir que paraître …

 

*

 

Les dix grandes questions géopolitiques actuelles :

 

  • la continentalisation du monde,
  • la montée des populismes autoritaristes,
  • les ambitions totalitaires des idéologies wokistes,
  • la prolifération incontrôlée de l'Invasion Algorithmique (IA),
  • le décroissance démographique aussi urgente que vitale,
  • la gestion de l'eau, des sols et des forêts,
  • la transformation des productions agricoles et des mœurs alimentaires,
  • l'économie des énergies et la transition nucléaire (fin des hydrocarbures),
  • la dérégulation climatique est une conséquence, mais pas un problème,
  • la pénurisation des ressources aussi.

 

La cause majeure de tout ce marasme chaotique géopolitique est la surpopulation humaine.

Répétons-le pour la millième fois : la Terre ne pourra pas tourner rond (dans tous les sens, tant écologiques qu'humains) tant que la population humaine n'y sera pas redescendue sous la barre de 2 milliards.

C'est sur l'Afroland, l'Islamiland et l'Indoland qu'il faut mettre la pression maximale pour descendre à un taux de natalité nette de 1.31 enfants vivants par femme.

 

*

 

Le mythe fondateur de la Modernité est le concept de "Progrès" qui débouche que des idéologies variées , appelées "progressistes".

Ce mythe, en Europe, a fleuri à partir du 18ème siècle et s'est épanoui, sous diverses formes (progrès technique, progrès économique, progrès social, progrès politique, progrès scientifique, progrès éducationnel, …), au 19ème siècle. Le 20ème siècle, peu à peu, en a découvert les limites, les charlataneries, les hypocrisies et les effets délétères.

Les nationalismes, les colonisations, deux guerres mondiales, la Shoah, l'hyper-industrialisation, les pollutions, le dérèglement climatique, la surpopulation humaine, etc … sont-ce là des progrès ? Evidemment non ! Et pourtant, toutes ces calamités sont des conséquences directes de l'idée de "progrès".

 

Partons d'une position simple : on peut parler de "progrès" si la situation d'après est meilleure que la situation d'avant … Mais "avant" et "après" quoi ? Et "meilleure" pour qui, selon quel critère, à quelle échéance, avec quelles retombées ?

Tant que l'on se cantonne dans une vision mécaniste du monde, le rationalisme peut venir plaider, raisonner et argumenter pour le progressisme. Mais dès l'instant où ce mécanicisme s'effondre (ce qui est totalement le cas depuis la fin du 20ème siècle, avec la montée en puissance de la physique des processus complexes), on finit par comprendre que la notion de "progrès" est totalement relative au référentiel subjectif que l'on se choisit pour spécifier ce que signifie "meilleur".

 

Mais quittons le mécanicisme des causes et des effets, et entrons dans la réalité du Réel, c'est-à-dire la "constructivisme" où les œuvres ne se suivent pas, mais où elles s'accumulent.

La notion de progrès doit alors être éradiquée et remplacée par celle d'accomplissement.

Lorsque tout est "en cours", il n'y a pas de mieux ou de moins bien, d'avant ou d'après : l'édifice à jamais inachevé se construit couches après couches, accumulées les unes sur les autres, selon les opportunités d'idées ou de ressources, de talents ou compétences.

Le monde humain se construit par "essais et erreurs", animé par une intention d'accomplissement optimal, mais sans trop savoir quel est le bon chemin de cet accomplissement. L'histoire humaine est aussi une accumulation d'impasses dramatiques (le monarchisme absolu, l'impérialisme militaire, le colonialisme, les nationalismes, le marxisme-léninisme, le national-socialisme, le financiarisme, le monétarisme, le consumérisme, etc …).

 

Il faut cesser de vouloir donner des bons points et des mauvais points : il n'y a pas de progrès, au sens du 19ème siècle, il y a des évolutions et des accomplissements, tant par effondrements <que par émergences.

 

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La flèche du temps est la flèche de l'évolution et de l'accomplissement, mais elle n'est pas nécessairement la flèche d'un mieux pour l'humain.

 

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De Georges Manganas :

 

" Le nouvel homme progressiste,      

 Veut être maître de son destin,      

 Et pour que rien ne lui résiste,       

 Il  se crée de nouveaux chemins.   

 

Le nouvel homme progressiste

Fait table rase du passé, 

Il veut que rien ne lui résiste,

Et imposer sa volonté ."

 

Il n ’ est plus fils de la nature,(…)

 

*

 

Les Droits : ça doit se mériter.

Dès Droits offerts mais immérités, sont des leurres ou des poisons.

 

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Le wokisme est un ensemble de mouvances idéologiques partant du principe qu'il faut être "éveillé" (woke en négro-américain et awaken en anglais) au fait que toute l'histoire humaine n'est que la résultante d'oppressions de minorités victimisées (féministes hystériques, racialisés rétro-racistes, homosexuels exhibitionnistes, islamistes fanatiques, pseudo-mystiques hallucinés, drogués lobotomisés, quart-mondistes parasites, rappeurs vociférants, …), persécutées, ostracisées et opprimées par une majorité dominatrice (tous ces "gens normaux" qui se foutent de ces marginaux comme de leurs premières chemises).

Le wokisme revendique la dictature culpabilisante des minorités marginales et déviantes, sur la majorité des gens "normaux" déclarés coupables, définitivement, d'avoir établi ces normes de normalité.

 

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Il devient urgentissime de réapprendre aux gens, en général, et aux jeunes, en particulier, de dire "merci !" à tous ceux qui les ont construits et qui les construisent.

Les 60% de parasites trouvent, en effet, normal, d'exploiter les 15% de constructeurs sans un "merci" en échange.

 

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Le 29/08/2023

 

Unité et Conscience cosmique

(pour la revue spiritualiste suisse "Recto-Verseau")

 

Le monde est un.

Mais il existe dans ce monde différents niveaux de conscience du monde.

L'émergence de la conscience dans le monde est granulante : des grains de conscience locale et limitée apparaissent au sein d'îlots de complexité.

Puis ces grains, résultats du processus premier d'individuation, commencent à s'entrelier par le processus second d'intégration jusqu'à tisser des lambeaux qui, en patchwork, finissent par constituer une couche continue de conscience intégrée.

On peut alors parler de l'émergence d'une Conscience cosmique.

 

Le problème posé est celui de la connexion intégrative des consciences au départ de "ma" conscience, ici et maintenant. Coagulation des consciences autour du germe de ma conscience.

 

Par ailleurs, qu'est-ce que la conscience ?

Connaître que l'on connaît. Savoir que l'on sait. Penser que l'on pense.

La conscience est l'esprit en activité, l'Esprit activé. Élargir la conscience, c'est donc, à l'ultime, connaître le Tout, penser le Tout, rejoindre l'Esprit cosmique.

Tout est conscient. Tout est conscience. Mais toutes ces consciences ne sont pas encore consolidées, intégrées, unifiées.

 

Du Gai Savoir de Nietzsche :

"Parce que les hommes croyaient déjà posséder la conscience ils se sont donné d'autant moins de mal pour l'acquérir."

 

Le chemin vers l'élargissement de la conscience passe par la claire vision/compréhension des processus de conscience. En quoi suis-je conscient de vivre ma propre vie ? Comment devenir conscient de vivre de la grande Vie du Tout ? Comment m'intégrer organiquement, consciemment et pleinement dans la grande Vie cosmique ?

Comment connecter ma conscience avec toutes les autres consciences ?

 

Conscience : vie se vivant consciemment elle-même ? Tautologie !

Comment et, surtout, pourquoi la Conscience-Pensée-Esprit-Connaissance émerge-t-elle de la Vie ?

En quoi la conscience est-elle chemin pertinent d'accomplissement de la vocation cosmique ?

 

Deux conditions d'élargissement de la conscience :

  • Passer au-delà de toute conceptualisation (ne plus penser mais vivre)
  • Connecter réellement les consciences séparées (entrer en résonance)

 

Connecter deux consciences au-delà de la pensée conceptuelle.

Entrer en résonance réelle.

Vivre la Vie au-delà de MA vie.

Conscientiser (vivre) la Conscience au-delà de MA conscience.

 

La durée est une piste puisqu'il ne peut y avoir de conscience sans mémoire.

La conscience est d'abord conscience de la durée au-delà de l'instant et en-deçà de l'éternité.

Bergson … ?

 

Qu'est-ce que Penser ?

La conscience, c'est de la connaissance qui se connaît.

Et la connaissance est le résultat de la pensée.

Donc la conscience, c'est de la pensée qui se pense.

La définition ne vaut que pour autant que l'on prenne les mots "connaissance" et "pensée" dans leurs acceptions les plus larges, bien plus larges que les connaissances et pensées rationnelles et conceptuelles. Intuition, création, imagination et rêve, par exemple, sont autant d'actes et processus de pensée, autant de pourvoyeurs de connaissance que la raison raisonnante et la fabrication conceptuelle.

 

Penser : créer une architecture (cohérente ou pas, peu importe à ce stade) organisant entre elles des bribes de mémoire (donc des morceaux d'information mémorisée).

Élargir la conscience est alors passer au-delà de la pensée, négliger les traces du Réel pour aller vivre directement le Réel dans le Réel.

 

La Conscience est au-delà de la Pensée consciente.

Dépassement de la Pensée. Dépasser la Pensée et vivre le Réel en direct, ici-et-maintenant.

Se fondre dans le Réel en transgressant la barrière des sens.

Ne plus sentir mais ressentir.

 

Devenir poreux.

 

Ouvrir le troisième œil et s'ouvrir à la conscience extrasensorielle.

Connaissance extrasensorielle.

Connexion directe, intérieure, avec l'Esprit cosmique.

 

Qu'est-ce que l'Esprit cosmique ?

Il est le porteur de la vocation ultime, unique et globale de tout ce qui existe, de tout ce qui advient et devient, de tout ce qui vit.

Entrer en résonance avec cette Vocation au travers des vocations spécifiques.

Vivre au diapason du Désir qui anime tout.

Ce Désir ultime qui anime tout est l'Esprit cosmique, l'Âme du Tout.

 

Élargir sa conscience, c'est faire résonner son propre désir vocationnel avec tous les autres désirs vocationnels alentour jusqu'à être en parfaite phase avec le Désir cosmique qui est l'Esprit et l'Âme absolus.

Résonance des âmes, donc.

Bien au-delà de toute pensée, même au sens le plus large.

 

Apprendre à ressentir directement le désir de l'autre : là est la connexion des consciences.

Ressentir ce que l'autre (la fourmi, l'arbre, la chienne, la montagne, l'amante, l'ami, la Terre, l'Univers) attend ici-et-maintenant.

Ressentir ce que l'autre ressent.

Empathie universelle – ce que les bouddhistes appellent du mot malheureux de compassion universelle qui induit des valeurs parasites comme pitié, souffrance (com-passion de cum passum : souffert avec), abnégation, sacrifice …

 

Empathie universelle. Empathie absolue. Empathie cosmique. Empathie globale.

 

Empathie : connaissance intuitive et directe du ressenti de l'autre.

Plus que connaissance : ressenti. Ressenti intuitif et direct du ressenti de l'autre.

Mais seul le ressenti fondamental lié à la vocation profonde importe. Il faut s'abstenir des linéaments labyrinthiques et fourvoyantes de l'empathie événementielle, superficielle, existentielle. Il s'agit d'empathie profonde qui est résonance vocationnelle.

Il s'agit d'empathie spirituelle qui est résonance des âmes dans l'Âme.

 

Comment alors développer son empathie spirituelle ?

Comment développer la capacité de résonance de son âme avec les âmes dans l'Âme ?

 

Voie kabbalistique ouverte (offerte) par l'idée "d'âmes sœurs" …

Résonance des âmes comme relief de la vibration profonde de l'Âme unique et cosmique d'avant la brisure … mais cela induirait une idée d'âge d'or ou de paradis perdu ou de parole perdue ce qui ne saurait. Le mieux est devant ! Telle est la flèche de l'évolution, de la création et du temps.

Par contre, résonance des âmes comme expression du processus second d'intégration cosmique des particules (grains) de conscience : oui !

 

Résonance des âmes dans l'Âme.

Animisme donc.

Chamanisme.

Dionysisme en Grèce, Shivaïsme en Inde, Taoïsme en Chine, Shintoïsme au Japon, Elohisme en Mésopotamie, Kabbalisme en Europe (sans parler des amérindiens, des arabes préislamiques et des noirs africains) : autant de sources non aryennes.

La mythologie aryenne, originaire de l'ancienne Perse et triomphante en Grèce et aux Indes, a brisé le monisme animiste originel (le culte intégratif en la Déesse-Mère face au culte disruptif d'avec un Dieu-le-Père ?) en introduisant un terrible dualisme idéaliste et ontique : les dieux d'un côté et les hommes de l'autre. Les monothéismes ont hypertrophié ce dualisme jusqu'à en faire une métaphysique complète et fermée.

 

Percer le secret de l'empathie universelle.

Non pas communiquer, mais communier.

Communion des âmes.

Communion des âmes dans l'Âme.

Convergence universelle des vocations.

Convergence active et volontaire.

 

L'idée de communion des âmes prend alors un sens pratique plus évident : ne plus voir le galet comme caillou, mais le regarder comme signe et vivre ce galet comme trace de mon histoire de vie.

Ma vie comme ce galet, n'est qu'un reflet particulier de la Vie et de l'Histoire cosmiques qui les intègrent, les transcendent et les unissent.

Chaque pierre, chaque arbre, chaque papillon deviennent ainsi, dans l'instant de mon regard sur eux, un fragment hologrammique du processus cosmique d'accomplissement du divin Un, tout comme je le suis moi-même.

Il y a alors convergence des vocations dans mon regard, convergence qui est vécue en tant que symbiose universelle.

Chaque grain de poussière, le plus "insignifiant", signifie ("fait signe") en fait la totalité de la Vie cosmique.

 

Ce changement de regard est capital.

Il est dévoilement (apocalypse).

Le Voile d'Isis n'est pas jeté sur la Nature, il pend devant nos yeux.

Le dévoilement est décillement.

 

*

 

On en parle de plus en plus fréquemment : l'abandon du politique, le désintérêt du politique, le détachement du politique, l'indifférence du politique, le mépris du politique, etc …

Cette tendance souligne deux faits capitaux qui relèvent de la mutation paradigmatique que nous vivons :

 

  • la mort de toutes les idéologies qui se momifient au sein de groupuscules surannés, mais qui, toutes, ont fait la preuve de leur incapacité à absorber la complexité réelle du processus sociétal au nom d'idéalismes divers et toujours simplistes ;
  • la remise du politique à sa juste place (qu'il n'aurait jamais dû quitter) : de l'intendance de régulation et d'infrastructure n'ayant pour seule vocation que de garantir la paix et l'autonomie personnelles et collectives.

 

*

 

De Karl Marx (qui, sans le savoir, critiqua ainsi très bien ce qu'est le marxisme) :

 

"La politique est la forme profane de la religion."

 

Le nouveau paradigme émergeant dépassera toutes les religions (dont les religions politiques) dans une spiritualité panenthéiste où les sociétés humaines n'auront plus d'autre mission que de servir l'accomplissement cosmique, c'est-à-dire l'accomplissement de la Vie et de l'Esprit.

 

*

 

De ma complice Néa :

 

"Les intellectuels qui ont inspiré ce mouvement suicidaire LGBT étaient eux-mêmes des névrosés dépressifs qui ont tenté à plusieurs reprises de se suicider :

 

- Louis Althusser : grand philosophe du marxisme et du maoïsme, il étrangla sa femme lors d'une crise de démence. Grand maniaco-dépressif, il a multiplié les séjours en hôpital psychiatrique, analyses, électrochocs, cures de sommeil. Il est mort en hôpital psychiatrique. Ses cours donnés à l'École normale supérieure ont formé des esprits aussi éclectiques que Michel Foucault, Bernard-Henri Levy etc.

- Michel Foucault : vivant très difficilement son homosexualité, il a souffert d'une profonde dépression, plusieurs séjours à Saint Anne, et dut être hospitalisé à la suite d'une tentative de suicide. Il met en lumière l'influence considérable de la société, par l'intermédiaire des "experts" psychologues, sur la formation des troubles psychopathologiques. Il a signé une pétition qui défendait la pédophilie et réclamait la dépénalisation des rapports sexuels entre adulte et enfant de moins de 15 ans.

- Gilles Deleuze s'est suicidé en se défenestrant.

- Jacques Derrida : le père de la déconstruction a passé sa vie à ruminer sa pensée circulaire : "j'ai envie de me tuer". Hypocondriaque et tourmenté, il était en proie à de violents épisodes dépressifs.

[et j'ajoute - Simone de Beauvoir qui n'a jamais réellement pu choisir entre hétérosexualité et homosexualité malgré ses tendances plutôt lesbiennes - comme ce satyre de Jean-Paul Sartre obsédé par tous les sexualismes - ou encore, Judith Butler, homosexuelle notoire … et tant d'autre entre 1945 et 2000].

 

Les travaux de ces philosophes ont été récupérés et réappropriés au service des combats identitaires. A l'aide de bien des pirouettes et contorsions de la pensée, ces travaux ont fourni le socle théorique sur lequel ont pu s'épanouir jusqu'au délire les cultural studies, les gender studies, théorie du genre et autres fadaises woke qui pourrissent l'esprit de nos jeunes depuis des décennies.

Il est grand temps de siffler la fin de la récré, là où l'embrigadement des jeunes pâtes à modeler est un jeu d'enfant : inversion des valeurs, guerre mortifère contre la civilisation occidentale, destruction et autodestruction. Une philosophie de mort produite par des malades mentaux que nous devons dénoncer inlassablement, jour après jour."

 

Il faut le dire et le redire : l'homosexualité est une déviance anormale, contraire aux lois de la Nature et de la biologie. L'homosexualité est légale, mais pas normale.

 

*

 

Il faut cesser de parler de la "Révolution française" et, surtout, de la sanctifier.

Ce ne fut pas une "révolution" mais une prise de pouvoir par les Jacobins à la faveur l'émeutes contre la famine ; et elle ne fut pas "française" mais seulement "parisienne".

La suite réelle des régimes politiques est la suivante : monarchisme, jacobinisme, impérialisme, monarchisme, impérialisme, républicanisme (sur les modes 3ème, puis 4ème, puis 5ème …).

 

*

 

Le livre de mon ami Michel Maffesoli intitulé "Le Grand Orient - Les Lumières sont éteintes" (Ed. Guy Trédaniel - 2023) est lucide, courageux et définitif. Il reprend et développe, pour la France, une idée que je défends et développe depuis près de cinquante ans : Le Grand Orient de France, le Droit Humain et leurs affidés divers et variés, dans différents pays, n'ont absolument rien de maçonnique ! Il y a eu, à l'époque napoléonienne usurpation d'identité et récupération politique d'un édifice sacral, initiatique et spirituel, hérité des constructeurs du Moyen-âge ; édifice qui a été totalement saccagé, pillé, dénaturé et dévoyé au service de la pire profanité politique, laïcarde, carriériste, anticléricale, rationaliste, socialisante, gauchisante, etc … (Jean Baylot parlait de "voie substituée"). Comme le dit Michel, tout cela n'est plus qu'un "club" du 19ème siècle rationaliste, adorateur des obscures "Lumières" surannées, complètement dépassé par la mutation paradigmatique fondamentale enclenchée par la première guerre mondiale et amplifiée depuis la fin (1975) des "trente glorieuses".

Il est urgent que la Franc-maçonnerie régulière, traditionnelle, universelle, spirituelle, initiatique et symboliste rompe définitivement avec ce "clubisme" de la profanité et le jette définitivement dans le seul lieu qui lui convienne : les "poubelles de l'histoire".

 

*

 

Je préfère l'adjectif "sociétal" pour parler des sociétés humaines au sens neutre et scientifique (sociologique), plutôt que "social" qui vise plutôt la socialité et, plus généralement, les idéologies gauchisantes focalisées sur les "plus démunis", les "plus défavorisés", les "exclus", les "plus fragiles", etc …, au sens de "faire du social", de "mouvement social" ou de "l'action sociale". L'adjectif "social" est devenu quasiment homonyme de "socialiste" ou de "socialisant".

 

*

 

De George Orwell :

 

"Le discours politique est destiné à donner aux mensonges l'accent de la vérité."

 

Soyons clairs : la "chose" politique n'a qu'un seul et unique but, celui de gagner du pouvoir (par voie d'élection ou autre) et de le garder le plus longtemps possible.

 

*

 

Le constructivisme (le monde se construit au présent sur les assises du passé et au service du futur) s'oppose tout autant au progressisme (le futur est le combat contre le passé) qu'au conservatisme (le futur est l'aménagement minimal du passé).

 

*

 

De Virgile, dans "L'Enéide" :

 

"Fata invenient viam"

 

"Les destinées trouveront une voie …."

 

Que l'on pourrait aussi rendre par : "Les intentions trouveront une voie d'accomplissement".

 

*

 

Mon ami Michel Maffesoli, dans son livre courageux et lucide intitulé "Le Grand Orient - Les Lumières sont éteintes", utilise un mot qu'il dit être emprunté à Platon : "théâtrocratie". Et il écrit :

 

"La théâtrocratie est la forme de gouvernement

qui succède à la démocratie finissante."

 

On est là pas très loin de la "Société du spectacle" de Guy Debord. Et l'on est bien dans la logique démagogique basée sur "du pain et des jeux".

La politique est devenue un jeu scénique, un jeu théâtral : du cinéma …

 

*

 

D'Anaximandre de Milet :

 

"Genèse et déclin ; déclin et genèse."

 

On dirait aujourd'hui, effondrement et émergence, émergence et effondrement.

 

*

 

La démarche initiatique n'est en rien progressiste (elle ne vise pas à instaurer un idéal préconçu et contraire à la réalité du Réel), elle est progressive (elle prend du temps, plus ou moins long, selon chacun), elle est procédurale (elle passe par des étapes préordonnées) mais elle est surtout processuelle (elle se construit intérieurement comme se construit un édifice spirituel).

 

*

 

Il faut le répéter : tout dans la réalité du Réel est bipolarité invitant les dialectiques constructives, mais rien n'est dualité induisant des conflits destructifs.

 

*

 

Il faut le réaffirmer avec vigueur : l'actuel Grand Orient de France est une invention artificielle et irrégulière du régime napoléonien qui a "récupéré" les oripeaux de la vieille Franc-maçonnerie française assassinée par le jacobinisme.

Cette Franc-maçonnerie régulière ancienne n'a enfin ressuscité en France qu'en 1919 avec la création de la Grande Loge de France en 1894 qui donnera la Grande Loge Nationale Française en 1913.

 

*

 

Le peuple, cela n'existe pas. La nation, encore moins. Il n'existe que des mosaïques d'humains plus ou moins reliés entre eux selon les circonstances ou les intérêts.

Il existe des communautés (des collégialités, faudrait-il dire) où communient des humains partageant profondément un même patrimoine ou un même projet … voire les deux à la fois.

Le peuple, lui, n'est que l'autre nom de cette populace ne partageant rien d'autre qu'un nombrilisme primaire réclamant "du pain et des jeux".

 

*

 

Mon ami Michel Maffesoli a raison de distinguer la "puissance" du "pouvoir" qui est la mise en œuvre concrète de la "puissance".

Mais il a tort de faire du peuple la source de la puissance sociétale. Le peuple n'est source de rien. La puissance sociétale émane des 15% que forment les constructeurs d'avenir, aristocratie spirituelle fomenteuse d'un projet collectif global.

 

*

 

De Michel Maffesoli :

 

"(…) c'est quand il y a absence de pensée que survient la morale."

 

*

* *

 

Le 30/08/2023

 

En économie, les principes de base sont toujours simples (ce qui ne veut pas dire facile à comprendre et à accepter/assumer par les crétins moyens). Mais leurs mises en œuvre sont souvent subtiles et complexes ; tout simplisme y est erreur fatale.

 

Par exemple : pour qu'il y ait plus de prospérité globale, il faut plus de production de valeur d'utilité, donc plus de travail ; toute réduction du temps de travail est donc la voie d'un appauvrissement à venir.

 

De même : toute augmentation de la population amplifie la consommation et la raréfaction des ressources, donc la hausse des prix et la baisse des pouvoirs d'achat.

 

Ou encore : les technologies absorbent les métiers de routine, mais suscitent des métiers d'excellence.

 

*

 

D'Antoine de Saint-Exupéry :

 

"Su tu diffères de moi, mon frère,

Loin de ma léser, tu m'enrichis."

 

Il est urgent de combattre toutes les formes d'égalitarisme : rien, jamais, n'est l'égal de rien, en rien.

Tout est unique et différent de tout le reste. Ce sont donc les différences qu'il faut valoriser dans l'idée de la complémentarité et de l'interdépendance de ces différences.

L'égalitarisme, c'est l'arasement, le nivellement par le bas, le ras-des-pâquerettes ; l'égalitarisme est la voie de l'uniformité, de l'homogénéité, c'est la voie de l'entropie dont de la mort.

 

*

 

"Tous les hommes sont égaux en Droit ?"

Non ! Tout Droit doit se mériter par l'exécution préalable d'un Devoir.

"L'égalité des chances ?"

Un mythe : chacun est d'abord le produit de son hérédité et de son milieu, et, ensuite, le produit de son propre travail.

 

*

 

Ce que Michel Maffesoli appelle le "légalitarisme" me semble graver dans le marbre une égalité légale de tous les individus qui, ainsi, ont d'office tous les droits pour cultiver leur nombrilisme personnel.

 

*

 

Le wokisme est un paradoxal hyper-égalitarisme qui, non seulement, sur les dimensions et critères qui sont les siens (sexe, race, croyance) et seulement sur ceux-là, affirme combattre toutes les discriminations au nom de l'égalité absolue de tout avec tout, et de tous avec tous, … mais qui va plus loin en inversant la discrimination et en faisant de la "victime" supposée le maître et le supérieur d'un supposé "oppresseur" imaginaire, coupable de tout.

 

Le wokisme est la systématisation brutale et violente de la désignation du "bouc émissaire" par des "victimes" autoproclamées.

 

*

 

La Foi est une confiance.

La croyance est une conviction plausible, mais improbable.

La superstition est une conviction fausse, d'essence magique.

 

La Franc-maçonnerie régulière se fonde sur une Foi commune et rejette catégoriquement toutes les croyances et toutes les superstitions.

 

La Foi maçonnique tient en une seule phrase : la seule vocation du Franc-maçon est de contribuer inlassablement à la Construction spirituelle du Temple du Grand Architecte de l'Univers sur le Chantier du Réel, selon les Plans esquissés par le Maître Hiram dans le Volume de la Loi Sacrée.

 

*

 

La Franc-maçonnerie est un Ordre sacral, exclusivement initiatique, rituélique, traditionnel, spirituel, ésotérique, régulier et universel.

 

Elle est constituée de Loges où ne sont acceptés que des humains (hommes dans les Loges masculines, femmes dans les Loges féminines) ayant été dûment scrutés tant sur leurs qualités intérieures que sur leurs respectabilités extérieures, et ayant été reçus en Loge selon les rites initiatiques inaltérables et  par un serment traditionnel ineffaçable.

 

Les Loges forment des réseaux appelés "Grande Loges" à l'échelle régionale et "Fédérations" à l'échelle continentale.

Ces "Grandes Loges" et "Fédérations" ne possèdent aucun pouvoir initiatique ou spirituel ; elles sont des organes de régulation au sens pratique et profane du terme.

 

Le travail des Loges est exclusivement spirituel et initiatique, porté par la pratique en excellence des rituels traditionnels. Il est interdit, en Loge, de s'occuper de questions profanes quelles qu'elles soient (politiques, religieuses, financières, professionnelles, philosophiques, morales, etc …) Tout le travail, maçonnique est exclusivement consacré au perfectionnement intérieur de chacun en vue d'atteindre, par les voies du Sacré, le parfait accomplissement de soi et de l'autour de soi, au service de la Construction spirituelle du Temple du Grand Architecte de l'Univers sur le Chantier du Réel, selon les Plans esquissés par le Maître Hiram dans le Volume de la Loi Sacrée.

 

La Franc-maçonnerie régulière pratique trois grades successifs : celui d'Apprenti où l'on est reçu, celui de Compagnon où l'on passe et celui de Maître où l'on est élevé. L'histoire maçonnique a inventé d'autres grades dits "hauts" ou "latéraux" dont aucun n'est supérieur au grade de Maître, mais qui peuvent aider, certains Frères, à mieux atteindre la parfaite Maîtrise maçonnique.

 

Chaque Loge est présidée par un Vénérable Maître assisté de deux Surveillants, d'un Orateur, d'un Secrétaire, d'un Maître des Cérémonies, d'un Couvreur et d'autres officiers dignitaires, tous Maîtres-maçons. En Loge, ce n'est pas la fonction qui honore l'homme, mais bien l'homme qui doit honorer la fonction.

 

*

 

Il faudrait imaginer un néologisme au-delà des termes devenus trop politiques comme "élitisme" ou "aristocratisme" pour parler d'une qualité humaine supérieure qui éclaire le mieux le monde alentour sans chercher ni pouvoir, ni gloire, ni fortune.

Le grec ancien propose : aristophane, aristophanie et aristophanisme, tous forgés sur les deux racines : ariston ("meilleur, mieux") et phanê ("éclairage") (sans, bien sûr, la moindre allusion à l'auteur grec comique nommé Aristophane pour lequel il faut garder l'adjectif "aristophanien").

 

En ce sens, la Franc-maçonnerie régulière serait un aristophanisme ou, mieux, un processus aristophanique.

 

On pourrait aussi parler de la Franc-maçonnerie régulière comme d'une "hiérocratie" c'est-à-dire d'un espace spirituel tout entier gouverné par le Sacré (hiéros en grec) ; et donc de parler d'un "hiérocratisme" maçonnique.

 

*

 

Le symbole, au sens strict et technique, est un signifiant pur, sans signifié spécifique.

Un symbole doit donc être interprété : c'est l'herméneutique.

Et il existe deux grands types d'herméneutique : l'herméneutique poétique et l'herméneutique initiatique.

L'herméneutique poétique est une simple rêverie vagabonde qui joue avec des associations d'idées  : elle débouche sur des images, mais jamais sur un enseignement.

L'herméneutique initiatique se base sur une mise en réseau de plusieurs symboles au sein d'un rituel qui les fait résonner ensemble et se donner, réciproquement, des pistes de signification spirituelle.

Il est évident que la symbolique maçonnique n'a de sens qu'au travers des rituels des grades, comme il est évident que la symbolique des lettre hébraïques ne prend sens qu'au sein d'une herméneutique kabbalistique du texte biblique.

 

*

 

Elisée Reclus définissait ainsi l'anarchisme : "L'Ordre sans l'Etat".

La définition est belle, mais alors qui définira et entretiendra et garantira cet Ordre désétatisé ?

Il est aujourd'hui évident que l'Ordre étatique est mû par une propension soit autoritaire voire totalitaire (c'est la camp anti-occidentaliste), soit démagogique voire laxiste (c'est le camp occidentaliste).

Ne peut-il donc y avoir d'autre fondement à l'Ordre sociétal que l'Etat c'est-à-dire cette institution parfaitement artificielle et conventionnelle, héritière des acquis, conquêtes, usurpations, accommodements et trahisons des castes royales d'antan ?

 

Ne peut-on pas fonder l'Ordre sociétal sur un projet collectif d'avenir qui ne soit pas une resucée d'une quelconque idéologie utopiste brodant sans fin sur la trame d'un imaginaire "progrès" qui n'est que le rêve dément de fous furieux et la haine d'un passé réinventé.

 

L'Ordre humain à venir doit être fondé sur une assise intemporelle qui dépasse totalement la finitude et la petitesse humaines. Cette assise ne peut qu'être spirituelle et sacrale.

 

*

 

Le laïcisme est une maladie mentale : il est l'obsession de l'antireligieux, de l'athéisme militant, de l'anticléricalisme parfois virulent ou violent, de l'anti-sacralité agressive, et il est la haine de tous les symboles, rites, postures et textes propres aux traditions spirituelles et religieuses.

 

Le respect de la laïcité est tout autre chose : il exige simplement que le monde des croyances et de leurs expressions soit cantonné dans la sphère privée afin que l'espace public, au sens le plus large, reste spirituellement et religieusement neutre (et il faudrait qu'il en aille de même en ce qui concerne les religions idéologiques qui, elles aussi, aiment à exhiber leurs symboles et parades en public sans aucun respect pour la vie et la conscience des autres ; ainsi des manifestations, défilés et exhibitions des extrêmes-droites et des extrêmes-gauches, aussi haïssables les unes que les autres).

 

*

 

S'opposer à une idée, c'est entrer dans sa ligne et sa logique pour aller l'y combattre ; c'est donc déjà l'accepter.

 

*

 

Un "imbécile", selon l'étymologie latine, c'est un imbecillus, un faible (de corps, d'esprit), sans caractère. Il ne s'appuie pas sur son petit bâton (bacillum).

La question est : quel est ce "petit bâton" sur lequel il faudrait s'appuyer pour ne plus être un imbécile ?

La réponse me semble évidente : l'intelligence.

L'imbécile est inintelligent comme 85% de la population humaine. Il est un crétin (dont l'étymologie latine renvoie à christianus : le "chrétien" - pour le Romain instruit, adopter les croyances chrétiennes était un signe notoire d'imbécilité).

 

*

 

Il n'y avait que deux façons classiques d'attirer les richesses matérielles vers soi : soit les produire soi-même (c'est la voie libérale), soit les voler aux autres (c'est la voie socialiste avec la bénédiction de l'Etat - les impôts et les redistributions sont des vols légaux caractérisés).

Mais les vraies richesses de demain seront de moins en moins matérielles et de plus en plus culturelles (immatérielles) … et les richesses culturelles ou bien se produisent ou bien se donnent ; mais elles ne se volent jamais puisque celui qui les a, les garde même si d'autres les ont "copiées", bon gré, mal gré.

 

*

 

Assez implicitement, Michel Maffesoli distingue trois catégories - assez antagoniques voire contradictoires - d'éveil.

Il y a "l'éveil" woke qui intime l'ordre de prendre conscience de la "victimisation" (plus ou moins imaginaire et souvent réinventée) de minorités "écrasées et persécutées" par des soi-disant dominants majoritaires.

Il y a "l'éveil" à l'existence d'un "autre monde" de béatitude tant religieuse qu'idéologique qui serait à venir et qui exige l'implication militante des croyants.

Et il y a "l'éveil", positif, maçonnique et initiatique, que l'humain doit se dépasser totalement et évoluer vers une conscience et une implication cosmique, ici-et-maintenant.

L'éveil de l'aigreur.

L'éveil de l'utopie.

L'éveil de l'initiation.

 

*

 

De Nietzsche :

 

L'Etat est le plus froid des monstres froids. Il ment froidement et voici le mensonge qui s'échappe de sa bouche : 'Moi, l'Etat, je suis le peuple'."

 

Sentence définitive !

 

*

 

Le Grand Orient de France, le Droit Humain et bien d'autres obédiences dites "maçonniques" qui orbitent ou pataugent autour d'eux, n'ont absolument rien de maçonnique, mais occupent dans la médiasphère, une place en vue (de "marronnier") que s'interdisent les obédiences réellement et régulièrement maçonniques.

On est là dans ce cas de figure absurde où un pâle imitateur simiesque et ridicule, prend le devant de la scène en lieu et place de celui qu'il imite caricaturalement.

Il est urgent que la Franc-maçonnerie régulière, traditionnelle et universelle dénonce publiquement, fermement et radicalement le caractère non maçonnique de ces "clubs" de branquignoles qui se prennent pour des Francs-maçons. Ces gens n'ont pas la moindre idée de ce qu'est la Franc-maçonnerie authentique qu'ils plagient, salissent, ridiculisent et pénalisent.

 

*

* *

 

Le 31/08/2023

 

De FOG :

 

"Qu'est-il en train d'arriver à notre pays ? À quel niveau d'indigence mentale sommes-nous tombés pour que notre vie intellectuelle tourne, pendant des jours, autour d'un rappeur de troisième zone mais non sans talent, qui aime jouer - on s'amuse comme on peut - avec l'antisémitisme ? (…)

La gauche est-elle encore la gauche ? Elle a (…) rompu depuis longtemps avec son passé et ses racines populaires, abandonnées au Rassemblement national qui a peu à peu accaparé ses valeurs ancestrales, celles que célébrait Jean Jaurès : la République, le travail, la laïcité, l'intégration, etc. Elle braille, elle buzze, c'est tout ce qu'elle sait faire. D'où l'inéluctable décomposition idéologique qui l'amène aujourd'hui à récupérer l'antisémitisme pour complaire à l'électorat islamiste des quartiers populaires. (…) La tragédie de cette gauche phagocytée par ses extrêmes, elle crevait les yeux quand on observait, ces derniers jours, la sociologie des pèlerins qui accueillaient leur nouveau prophète, Médine, aux universités d'été de LFI ou d'EELV. (…) [Ses membres] sont à peu près tous des néo-bourgeois urbains abreuvés de Netflix et de pensée magique, qui, souvent, n'ont jamais vu de leur vie une vache ou un ouvrier, voire un immigré. Ce sont aussi des néo-bigots hors sol, mondialisés, qui ont la haine de leur pays au ventre et rêvent d'islamiser les quartiers populaires, quitte à répudier leurs combats anciens pour le féminisme ou contre l'homophobie."

 

Ce triste portrait est malheureusement fort juste …

 

*

 

De mon ami Frédéric M. :

 

"Le pouvoir héréditaire (familles royales et noblesse), plurimillénaire, a quasiment disparu. Le pouvoir démocratique est en berne car il a montré de profondes failles ... et a amené à des dictatures génocidaires ... sans compter un mensonge étatique généralisé. Partout, la dictature prend sa place, souvent militaire (derrière une façade civile), surtout depuis les confinements. 

Pour le peuple et la nation, je partage complétement ce que tu écris. Ces deux concepts ont entrainé tant de malheurs, de tueries de masse.

Et tout cela pour des bouts de terres ... Le désir de posséder ... d'être puissant.

Il est clair qu'on en est revenu de l'égalité, de la liberté et de la fraternité. Tout le monde sait qu'en France et ailleurs il n'y a pas d'égalité et qu'en fait la liberté est un leurre ... Lorsque je fais lire la "Déclaration de l'homme et du citoyen" à mes élèves, ils sont sidérés (pour ceux qui écoutent bien sûr) qu'il y ait autant d'articles et surtout qu'il y ait les "si" et les "sauf".

Et pour la fraternité, franchement, je la cherche désespérément (…)"

 

Nous sommes bien en pleine zone chaotique où les anciens paradigmes ne fonctionnent plus et où le nouveau qui émerge, n'est pas encore vraiment là.

La Franc-maçonnerie n'échappe par à ce chaos généralisé de "l'entre-deux".

 

*

 

Il faut en revenir aux fondamentaux : la Fraternité implique même Père et même Mère, et résulte d'une communion c'est-à-dire du fait de construire ensemble (cum munire) un même édifice, d'accomplir ensemble un même projet, une même vocation, une même mission.

 

Ainsi la Fraternité maçonnique appelle :

 

  • un même Père : Le Grand Architecte de l'Univers, c'est-à-dire le Logos, l'Esprit, la Logicité qui préside à l'évolution du Réel qui est le grand Tout-Un dont l'humanité est une infime partie prenante ;
  • une même Mère : la Tradition initiatique, c'est-à-dire une rituélie hiérarchisée sur trois étages : la réception des Apprentis, le passage des Compagnons et l'élévation des Maîtres ;
  • une même Mission : construire le Temple de l'Alliance, c'est-à-dire accomplir l'humain et remettre l'humanité au service du Réel, de la Vie et de l'Esprit.

* *

[1] Cette phrase est une allusion au très beau grade de la Sainte Arche Royale qui est aussi le treizième degré du Rite Ecossais Ancien Accepté.

[2] Selon le modèle venu de la physique des processus complexe et qui parle, respectivement, d'Intentionnalité, de Corporalité, de Logicité et de Constructivité.

[3] La tradition a voulu garder cette orthographe ancienne, sans "e" final.

[4] Au grade de Maître, le Vénérable Maître de la Loge se nomme le Très Respectable Maître. Il ne doit plus être vénéré puisque tous les Frères Maître sont "Vénérables", mais il doit être respecter.

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Visioconférences
En librairie
Le monde en 2050
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Année : 2023

Qu'est-ce qui arrive à ... La Musique ?
Auteur : A plusieurs mains, coordonnée par Marc Halévy
Editeur : Editions Massaro
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Les Trésors de la Kabbale.
Auteur : Marc Halévy et Marc Welinski
Editeur : Dervy
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La Franc-maçonnerie est-elle un idéalisme ?
Auteur : Marc Halévy
Editeur : Idéal
Année : 2023

Apprendre à lire le monde qui nous entoure. Premiers pas dans la pensée complexe.
Auteur : Philippe Constant (préface Marc Halévy)
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