Actualité - De l'Etre au Devenir - Juin 2025
Le 01/06/2025
Antisémitisme en Belgique : "En Belgique, les antisémites et les chiens ont un avenir assuré. Pas les Juifs.
Le 4 août 2024, l’hebdomadaire flamand Humo publie une chronique d’Herman Brusselmans, un brûlot antisémite qui n’aurait pas fait rougir Édouard Drumont, Louis-Ferdinand Céline, Pierre Drieu la Rochelle, Robert Brasillach ou Lucien Rebatet. Extraits:
Le Moyen-Orient va exploser, avec des conséquences désastreuses pour le reste du globe. Et tout cela à cause d’un petit Juif gros et chauve qui porte le nom inquiétant de Bibi Netanyahu et qui, pour une raison quelconque, veut s’assurer que le monde arabe tout entier soit anéanti. […] Je suis tellement en colère que j’ai envie d’enfoncer un couteau pointu dans la gorge de chaque Juif que je rencontre.
Ce mardi, suite à la citation directe introduite par le Joods Informatie - en Documentatiecentrum (Centre d’information et de documentation juif – JID), le tribunal correctionnel de Gand a acquitté Brusselmans !
Pour justifier ce verdict infamant qui fera date dans l’histoire judiciaire belge, le juge a estimé que les propos de Brusselmans relèvent de la liberté d’expression et qu’il n’apparaît pas qu’il ait eu l’intention, dans sa chronique, « d’inciter à la haine ou à la violence contre la communauté juive ».
Quant à l’avocat de Brusselmans, Omar Souidi, il salue le jugement qu’il qualifie de « monstrueusement » important et rend hommage à son client qui, selon lui, « est un artiste qui a osé lancer un débat de société. Il mérite notre respect »…
Pour rappel, Brusselmans s’était déjà commis le 13 décembre 2023 dans une autre chronique antisémite titrée « Israël utilise les mêmes méthodes pour détruire une race entière que les Allemands », laquelle débutait par ces mots monstrueux:
Il n’est pas inconcevable que quelqu’un, n’importe qui, devienne antisémite contre sa nature.
Il y a quelques mois, j’expliquais dans le Journal télévisé de RTL TVI que l’antisémitisme avait changé de nature en Belgique depuis le 7 octobre 2023. Aujourd’hui, le tribunal de Gand nous en offre un témoignage supplémentaire.
La justice belge n’en est – hélas ! – pas à son coup d’essai. On se rappelle notamment du classement sans suite réservé par le parquet de Liège à l’affaire du cafetier belgo-turc qui avait affiché sur la vitrine de son établissement : « Ici les chiens sont autorisés, mais les Juifs en aucun cas ! ».
Lors d’une discussion portant sur les libelles antisémites de Brusselmans avec Christophe Goossens, avocat et responsable de la Commission juridique de la Ligue belge contre l’antisémitisme, celui-ci me disait :
Cette affaire est existentielle pour les Belges juifs. Qu’on gagne ou qu’on perde au tribunal, il faut qu’on sache.
Aujourd’hui, on sait…
Gand, ville soumise
Août 22, 2024, 1:13 PM
Début août, se tenait à Gand le championnat d’Europe d’Ultimate Frisbee pour les moins de 17 ans. Des centaines de jeunes sportifs représentant 11 nations devaient s’y rencontrer, parmi lesquels une quarantaine d’Israéliens âgés de 13 à 16 ans. Mais la couardise et l’incompétence des autorités gantoises en ont décidé autrement.
Rétroactes :
- Le 10 juin 2024, les représentants de la ville de Gand et les autorités sportives de Ultimate Frisbee se réunissent pour discuter du championnat qui se tiendra du 6 au 10 août dans la métropole flamande, troisième ville de Belgique. Le compte-rendu de cette réunion aborde l’aspect sécuritaire de la venue de l’équipe israélienne en ces termes: « En été, de nombreuses personnes d’origine musulmane visitent le site [où se déroulera le championnat]. Nous craignons que la visibilité des équipes israéliennes ne conduise à des émeutes ».
Ceci porte un nom : Soumission.
- Le 16 juillet, la police de Gand remet un avis défavorable concernant la participation de l’équipe israélienne au tournoi, évoquant « un risque élevé de perturbation de l’ordre public en raison de la présence d’une délégation israélienne à un événement public » et « une menace terroriste importante ». La police conclut en affirmant que « la sécurité ne peut être garantie » (analyse de risques réfutée par les services de sécurité israéliens). Dans la foulée, l’équipe israélienne est informée que le bourgmestre (maire) libéral de Gand Mathias De Clercq refuse de la voir participer au tournoi et menace d’annuler le championnat si elle maintenait sa participation.
Ceci porte un nom : Boycott.
- Contestant cette décision discriminatoire, l’équipe israélienne fait appel au pouvoir organisateur du championnat, la European Ultimate Federation. Quelques jours plus tard, Mathias De Clercq reviendra sur sa décision par crainte de voir le tournoi européen être déplacé dans un autre pays. L’autorisation du bourgmestre de Gand sera toutefois assortie de mesures ségrégationnistes à l’encontre des adolescents israéliens. Primo, leurs matchs se tiendront à part, sur un terrain de la commune de De Pinte distant d’une quinzaine de kilomètres de la ville de Gand. Secundo, ils ne pourront pas participer à la cérémonie d’ouverture du tournoi. Tertio, ils seront exclus de tout événement social du championnat.
Ceci porte un nom : Apartheid.
- Lundi 5 août, veille de l’ouverture du championnat d’Europe de Ultimate Frisbee, la délégation israélienne arrive en Belgique pour disputer son premier match qui se tiendra donc à De Pinte, le lendemain matin à 10h. Dans la nuit de lundi à mardi, des slogans pro-palestiniens sont tagués sur un local du stade où devaient se tenir les matchs disputés par l’équipe israélienne. Il n’en faudra pas plus à la bourgmestre démocrate-chrétienne de De Pinte Lieve Van Lancker pour se soumettre à son tour en interdisant, à l’instar de son homologue gantois, l’accès au stade à l’équipe israélienne qui en sera informée mardi matin, à 6h20, par un message WhatsApp : « Please do not come to De Pinte ! The mayor cancelled the games».
Ceci porte un nom : Capitulation.
- Ne baissant pas pour autant les bras, la délégation israélienne conteste cette décision inique qui relève d’un boycott caractérisé. Quelques heures plus tard, dans l’après-midi du mardi 6 août, les autorités de la ville de Gand anéantissent les derniers espoirs des jeunes athlètes israéliens en intimant l’ordre à la European Ultimate Federation, par courrier officiel, d’exclure l’équipe israélienne de la compétition:
En raison des problèmes de sécurité susmentionnés, il est absolument nécessaire que l’organisateur bannisse la délégation israélienne du tournoi. […] L’organisateur étant responsable du bon déroulement et de la sécurité du tournoi, il est tenu d’exclure la délégation israélienne du tournoi et d’empêcher la présence de la délégation israélienne sur les terrains de Blaarmeersen à Gand et de Moerkensheide à De Pinte. […] La police locale veille au respect de cet ordre.
Toute honte bue, le bourgmestre de Gand interdira aux jeunes Israéliens et à leur staff d’assister en tant que simples spectateurs aux matchs des autres équipes, les menaçant de mesures coercitives : « Les infractions aux dispositions de la présente décision pourront être sanctionnées conformément à l’art. 38 du Règlement de Police sur la paix et la sécurité publiques ». La police de Gand ira jusqu’à prendre note du numéro de plaque minéralogique du bus véhiculant les sportifs israéliens, menaçant de les arrêter si le bus était aperçu à Gand. Ainsi, plutôt que de faire respecter l’État de droit et d’honorer les valeurs sportives d’égalité et de fraternité, la ville de Gand a préféré abdiquer devant la meute fascisante qui occupe son espace public depuis le 7 octobre.
Ceci porte un nom : Collaboration.
Ce qui s’est passé à Gand est révélateur de la déliquescence de la Belgique. Autrefois pays de Cocagne, le royaume est aujourd’hui rongé par ses extrêmes, les zones de non-droit prolifèrent, la gauche et l’extrême gauche multiplient les gages octroyés aux ennemis de notre démocratie, et la haine des Juifs en général et de l’État juif en particulier se propage comme une traînée de poudre depuis le 7 octobre.
L’annulation l’année dernière, dans cette même ville de Gand, de la commémoration de la Kristallnacht pour des « raisons d’ordre sécuritaire » en est une illustration. Comme l’est l’annulation par le bourgmestre socialiste de Bruxelles Philippe Close du match de football Belgique-Israël – là aussi pour des « raisons d’ordre sécuritaire » – qui devait s’y tenir le 6 septembre prochain.
Ainsi la capitale de l’Europe serait en mesure d’assurer la sécurité des institutions européennes qu’elle héberge, et des nombreux chefs d’État qui y passent, mais se déclare impuissante dès lors qu’il s’agit d’accueillir l’équipe israélienne du ballon rond…
Nul n’est dupe quant aux motivations réelles de ces petits boutiquiers de la politique qui, par électoralisme, couardise ou antisémitisme, incarneront dans les manuels d’Histoire les fossoyeurs de la démocratie belge. Ce boycott de l’État juif leur vaudra peut-être une victoire aux élections communales du 13 octobre prochain, mais à terme ils perdront, emportant avec eux la Belgique toute entière dans une défaite annoncée face aux totalitaires locaux inspirés par le Hamas et financés par le régime iranien.
Quant au responsable de la police de Gand qui, le mardi 6 août, a justifié le bannissement de l’équipe israélienne de frisbee en leur assénant: « C’est votre guerre pas la nôtre, on ne veut pas être mêlé à ça, si vous jouez vous amènerez la guerre chez nous », il serait bien inspiré de se plonger dans les Mémoires de guerre de Winston Churchill pour comprendre que la guerre, il l’a déjà, sans même parler du déshonneur. Le quotidien américain New York Post, lui, l’a compris, dénonçant le boycott gantois aux relents antisémites dans un éditorial titré « La Belgique interdit aux Juifs de participer à des événements sportifs comme lors de la Seconde Guerre mondiale ».
La seule consolation dans cette mauvaise histoire belge viendra des autres équipes participant au championnat d’Europe de Ultimate Frisbee. Plusieurs d’entre elles témoigneront de leur solidarité avec les sportifs israéliens, parmi lesquelles les équipes britannique, allemande, italienne et suédoise.
Sur Instagram, le capitaine de l’équipe roumaine dédiera leur première victoire du tournoi à l’équipe israélienne: « Cette victoire est pour vous, Israël ». Libres de toutes considérations d’ordre électoraliste, ces jeunes Européens ont ainsi infligé une cinglante leçon de courage et de dignité aux capitulards belges qui semblent ignorer que « les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » (Étienne de La Boétie).
Antisémitisme : il y a quelque chose de pourri au royaume de Belgique
Comment comprendre qu’à la fin du XIXe siècle tant de politiques, journalistes et humanistes étaient anti-dreyfusards, que des hordes de manifestants vociféraient impunément leur haine du capitaine juif sur les grands boulevards, que la culpabilité d’Alfred Dreyfus était acquise pour la majorité ? Simplement en observant ce qui se passe en Belgique depuis le 7 octobre 2023. Car c’est bien aux mêmes discours incendiaires, aux mêmes éditoriaux borgnes, aux mêmes passions tristes, aux mêmes foules haineuses, à ce même égarement populaire que l’on a affaire. À la nuance près qu’aujourd’hui l’État juif a remplacé le capitaine juif sur le banc des accusés. Quelques exemples.
Une étoile de David intègre une croix gammée
Les politiques, tout d’abord. Par idéologie, électoralisme, couardise ou antisémitisme refoulé, la plupart des formations politiques belges se sont alignées sur le narratif du Hamas concernant les pogroms du 7 octobre et la guerre qui s’est ensuivie. Quasi instantanément à gauche et à l’extrême gauche, progressivement pour d’autres au centre droit de l’échiquier politique.
Chez les socialistes, un député anciennement ministre de la Défense accuse Israël de commettre un « génocide » et compare, sur X, la riposte militaire israélienne aux crimes nazis : « Gaza aujourd’hui, c’est Varsovie hier. »
Je m'associe à la déclaration du Secrétaire général de l'@ONU_fr 🇺🇳, @antonioguterres, qui appelle à un cessez-le-feu immédiat au #MoyenOrient, parce que #Gaza 🇵🇸 aujourd'hui, c'est Varsovie hier. Il faut une mobilisation massive et urgente de tous les partisans de la #Paix!!! pic.twitter.com/OWFq87vlsg
— André Flahaut (@andreflahaut) Octobre 28, 2023
La présidente du Parlement, qui a liké le tweet de son camarade d’infamie, refuse de qualifier le Hamas d’organisation terroriste. Un ex-ministre désormais patron des Mutualités socialistes poste sur Facebook une illustration dans laquelle une étoile de David intègre une croix gammée. La ministre de la Coopération au développement assimile l’État d’Israël au IIIe Reich.
Et le président du Parti socialiste plaide pour des « sanctions économiques contre Israël », dresse un parallèle entre l’invasion russe de l’Ukraine et la guerre défensive menée par Tsahal à Gaza, soutient « la démarche de l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice » et défile dans une manifestation propalestinienne d’où fusent des appels rageurs à l’intifada et le slogan de la Solution finale 2.0 « From the river to the sea, Palestine will be free ! ».
Appels à la destruction d’Israël
Chez les écologistes, un élu bruxellois retweete un tract glorifiant les pogroms présentés comme un « acte de résistance » et apportant un « soutien indéfectible à la lutte du peuple palestinien dans toutes ses modalités et formes de lutte, y compris la lutte armée ». La vice-Première ministre veut poursuivre l’État d’Israël devant la Cour internationale de justice pour génocide. La ministre de l’Environnement refuse de qualifier le Hamas d’organisation terroriste.
La ministre de la Culture demande l’exclusion d’Israël de l’Eurovision. Un député précédemment responsable de la branche belge du mouvement antisémite BDS appelle au boycott de l’État juif et salue la « dignité » et la « retenue » de manifestations propalestiniennes où résonnent les appels à la destruction d’Israël, la négation des massacres du 7 octobre et l’apologie du Hamas.
Et la coprésidente du parti écologiste assure le service après-vente en clamant des « Free Free Palestine » au meeting de lancement de la campagne électorale des Verts. Celle-là même qui, en 2021, postait sur Instagram une story reprenant une chanson en arabe qui prône l’annihilation du peuple juif en se référant à une sourate du Coran.
« Plein d’amis juifs »
Chez les communistes, la cheffe du groupe parlementaire exige un « embargo militaire et économique contre Israël », qu’elle accuse d’être « une organisation terroriste » coupable de « génocide ». Le secrétaire général du parti dénonce une « épuration ethnique » et réclame le déferrement du Premier ministre israélien devant la Cour pénale internationale. Un député fustige, depuis la tribune du Parlement, « la barbarie de l’État terroriste d’Israël » et persiste, trois jours après les faits, à attribuer à Tsahal la frappe sur l’hôpital Al-Ahli touché par un missile défectueux du Jihad Islamique.
Et le président du Parti communiste qualifie Israël d’« État terroriste » et d’« État d’apartheid » qui se livre à un « nettoyage ethnique », il met sur le même pied les otages israéliens et les prisonniers palestiniens, demande l’expulsion de l’ambassadrice d’Israël et se défend des accusations d’antisémitisme en arguant… qu’il a « plein d’amis juifs ».
Homme fort des libéraux flamands, le Premier ministre belge a, lui aussi, basculé dans le camp du déshonneur. Lors d’un déplacement en Israël, en novembre 2023, il provoque un incident diplomatique entre Bruxelles et Jérusalem qui lui vaudra un satisfecit des dirigeants du Hamas : « Nous apprécions les positions claires et audacieuses du Premier ministre belge Alexander De Croo. »
Début mars, il poste sur LinkedIn une vidéo dans laquelle il relaie la propagande chiffrée du Hamas, inclut les terroristes éliminés par Tsahal dans le décompte des « Palestiniens innocents tués » et omet la libération des otages israéliens des demandes qu’il formule « pour mettre fin à la guerre ». Quelques jours plus tard, son parti et celui des chrétiens-démocrates flamands rallient la gauche et l’extrême gauche en souscrivant à leur tour au boycott de l’État juif. À ce jour, six des sept partis composant la coalition gouvernementale se sont prononcés en faveur du boycott, les libéraux francophones étant les seuls à résister.
Des mots monstrueux
Dans la soirée du 7 octobre, alors que les pogroms sont encore en cours dans le sud d’Israël, la chaîne publique belge reçoit sur son plateau un professeur de droit international de l’Université libre de Bruxelles pour « tenter de bien comprendre ce qui se passe là-bas ». Pendant trois longues minutes, ce dernier n’aura pas un mot de réprobation pour le Hamas et s’emploiera à légitimer le massacre perpétré par les terroristes palestiniens en invoquant « le contexte » et « le droit international ». Au terme d’une interview déférente, le journaliste de la RTBF le remercie « beaucoup » d’« être venu nous donner les clés pour bien comprendre ce qui se passe là-bas »…
D’autres médias mainstreams témoignent du même tropisme. À l’instar du quotidien francophone Le Soir qui ouvre ses colonnes à une ancienne enseignante à Gaza qui, quelques jours plus tôt, exultait devant les images insoutenables fournies par la « résistance palestinienne » et les prises d’otages. « Je ne peux m’empêcher de jubiler », écrit-elle sur Facebook le 7 octobre.
Ou de l’hebdomadaire flamand Humo dont la chronique titrée « Israël utilise les mêmes méthodes pour détruire une race entière que les Allemands » commence avec ces mots monstrueux : « Il n’est pas inconcevable que quelqu’un, n’importe qui, devienne antisémite contre sa nature. »
La haine descend dans les rues
Les premières manifestations propalestiniennes post-7 octobre se déroulent à Bruxelles et Anvers le 11 octobre. Ce jour-là, les « Allah akbar », « Israël terroriste » et « Nous te rachetons avec notre âme et notre sang, ô Gaza » retentissent devant le ministère des Affaires étrangères. Des manifestants brûlent le drapeau israélien, appellent à la destruction de l’État juif et brandissent des pancartes soutenant les terroristes palestiniens et justifiant les pogroms.
Parmi la vingtaine de promoteurs de la manifestation figurent l’Association belgo-palestinienne, les sections jeunes des partis écologiste et communiste, deux associations dont le logo gomme Israël de la carte de leur Palestine et l’organisation Samidoun, dont le coordinateur européen, qui vit à Bruxelles et parle du 7 octobre comme d’un « jour de gloire », est membre du groupe terroriste FPLP.
Ce jour-là, nombre de manifestants étaient venus célébrer un massacre de Juifs comme le monde n’en avait plus connu depuis la Shoah. Depuis, les manifestations propalestiniennes sont fréquentes en Belgique et quotidiennes à Bruxelles, avec le consentement du maire socialiste de la capitale, qui n’ose ou ne veut confronter la libération de la parole antisémite dans sa nouvelle langue, celle des droits de l’homme dévoyés.
Le 7 octobre a déclenché, en Belgique, une flambée d’antisémitisme sans précédent depuis la Libération. Deux mois plus tard, le nombre d’actes antisémites enfle de 1 000 % ! Ce sinistre état des lieux témoigne de ce que le philosophe Vladimir Jankélévitch énonçait il y a cinquante ans déjà : « L’antisionisme offre enfin à l’ensemble de nos concitoyens la possibilité d’être antisémite tout en étant démocrate. » Avec, à la manœuvre, des pyromanes qui prétextent leur souci du devenir palestinien pour assouvir leur détestation de l’être juif. La Belgique, miroir grossissant de l’Europe ?"
Réaction de Donah :
"Honte aux médias, aux politiques, aux socialistes ...
Honte aux gens qui refusent de voir l'infâme 'Hamas qui les enterrera.
Honte à eux de ne pas voir que David lutte contre Goliath, et qu'ils jettent les pierres à David accélérant ainsi leur propre fin.
Il n'y aurait donc rien à faire pour changer cela ? "
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Trois temps de la civilisation du Salut (qui ne se vivrait que dans le Futur) rythment l'ère messianique occidentale (de 400 à 2050) :
- Le Salut par la Foi (chrétienne) (de 400 à 950).
- Le Salut par l'Eglise (catholique) (de 950 à 1500).
- Le Salut par le Progrès (humaniste) (de 1500 à 2050).
Aujourd'hui, tous les messianismes, qu'ils soient religieux ou idéologiques, s'effondrent. L'essentiel de la Vie n'est plus à trouver ni le Passé (ce qui fut le cas durant l'ère mythologique de -1250 à 400 avec ses trois temps : Chaldéicité, Hellénité et Romanité), ni dans le Futur (ère messianique), mais dans le Présent ... un Présent qui assume l'héritage du Passé et les contraintes du Futur.
Nous vivons cette fin des messianismes.
Les messianismes religieux ont été chrétiens mais s'essoufflent rapidement depuis de Renaissance ; ils sont aujourd'hui devenus musulmans au travers des islamismes, salafismes et autres wahabismes, ...
Les messianismes idéologiques sont devenus socialo-égalitaristes, plus ou moins révolutionnaires, au mitan du 19ème siècle et ont dégénéré, successivement en communismes, en gauchismes, et en écologismes, ...
Mais ces messianismes ne veulent pas mourir et, bien sûr, on le voit bien dans l'actualité de tous les jours, expriment leur lucidité terminale avec l'énergie du désespoir.
Recrudescence, donc, de toutes les violences, tant morale que physique.
Il faut donc (ré)apprendre à vivre le Présent non dans la durée, mais dans la profondeur, dans la réalité de la Vie une et cosmique, où tout est relié à tout, ici et maintenant.
Reconstruire et accomplir l'Alliance avec le Divin, ici et maintenant, et en recevoir la Joie immédiate.
Eudémonisme, donc ...
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Le 02/06/2025
D'Albert JACQUARD, Essayiste français (1925 - 2013) :
"Manifester son bonheur est un devoir : être ouvertement heureux
donne aux autres la preuve que le bonheur est possible."
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De Florent Ménegaux, CEO de Michelin :
"Moi, je ne suis pas un surhomme. Je n'ai pas beaucoup plus d'attributs que d'autres. C'est important de reconnaître ses doutes, de reconnaître ses failles et de les accepter. Il y a plein de gens qui sont beaucoup plus compétents que moi, à des tas de positions dans le groupe et c'est tant mieux. Ce qui m'empêche de dormir, c'est la cohésion sociale au sein de Michelin, mais aussi la cohésion sociale dans la société. Et aujourd'hui, je pense que l'on ne passe pas suffisamment de temps à se préoccuper de cette question."
Qu'appelle-t-on "cohésion sociale" ?
Avoir le même identité ? Avoir un vrai projet commun ? Appartenir à la même culture ? Partager les mêmes savoirs et méthodes ? Apporter la même énergie et la même bonne volonté pour construire l'avenir ?*
Que l'on commence par répondre à cette question de la définition de la "cohésion sociale" et alors on pourra s'en préoccuper !
En attendant, la "cohésion sociale" n'est qu'un leitmotiv idéologique socialo-gauchisme tournant autour de l'égalitarisme et du solidarisme.
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Combien de temps les ados passent-ils sur leurs téléphones portables : 3 heures par jour en moyenne pour les 11-14 ans et 4 heures 30 ou 5 heures pour les 15-17 ans.
Conséquences : inconnaissance profonde en tout, absorption massive de désinformations toxiques, rupture schizophrénique d'avec les gens réels, etc ...
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Du Flash dialogique :
"Les non-salariés, ce sont les artisans, les commerçants, les professions libérales. D'eux, on en parle peu.
Ils sont autour de 4 millions dont la moitié sont des indépendants et l'autre moitié des micro-entrepreneurs.
Les données sur le temps de travail sont stupéfiantes !
- Les bouchers, les charcutiers, les boulangers (les métiers de branche) alignent 2 865 heures par an ! (Salariés = 1 549 heures)
- Les agriculteurs : 2 700 heures
- Hôtels, cafés, restaurants : 2 500 heures
- Les médecins = 1 900 heures...
En France, les salariés travaillent moins que les salariés d'autres pays européens... mais les non-salariés, eux, travaillent nettement plus !"
Il est urgent que l'on prenne conscience que 80% de l'économie d'un pays repose sur les épaules de ces gens-là qui bossent vraiment.
La majorité des autres (y compris certains cadres supérieurs de grosses boîtes, tous les fonctionnaires, tous les assistés, etc ...) ne sont que des parasites !
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De Jean-Marc Vittori, journaliste (Les Echos 13.05.23) :
"Comment accélérer la désindustrialisation ? C'est simple : il suffit de lâcher la bride sur les hauts fonctionnaires et les parlementaires. Ils inventeront de nouveaux impôts."
Logique suicidaire : faire dépendre l'économie de décisions prises par des gens qui ne connaissent rien à l'économie, voire qui en haïssent tous les aspects du fait de leur dépendance à des drogues idéologiques.
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Des racines grecques il vient que le "phosphore" est "ce qui porte la lumière".
Donc, "phosphorer", c'est "apporter de la lumière" ...
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De mon complice Frédéric M. :
"J'ai demandé à ChatGPT si on peut réduire l'homme à un algorithme.
Réponse de ChatGPT : "Vouloir résumer l’homme à un algorithme, c’est céder à une tentation réductionniste, souvent associée à certaines branches du transhumanisme ou du scientisme contemporain" …."
Si l'IA le dit, alors ...
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Je n'ai aucun intérêt pour cette vague post-romantique qui, à la fin du 19ème s. et au début du 20ème s. déferla sur les milieux initiatiques, ensemençant toute une série de communautés et de mouvements antirationalistes (Crowley, Papus, Wirth, ... et beaucoup d'autres).
Personnellement, ces dérives ne me passionnent pas : que recherchent-elles dans ces pratiques souvent archaïques, à la limite de la théurgie ou de la magie ?
Je ne crois pas que les chemins de construction et d'accomplissement de l'Alliance entre le Divin et l'humain passent par là.
Je crois que la spiritualité dépasse la rationalité, mais l'intègre et s'en nourrit, sans s'y opposer. Le Divin est aussi rationnel ...
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Là au d-ssous ?
Là au d'ssus ?
Lao Tseu !
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L'économie est en train de casser irréversiblement en deux.
D'un côté l'économie de la quantité, du rendement et du prix (c'est l'économie de masse où les effets d'échelle sont déterminants) et, de l'autre, l'économie de la qualité, de la virtuosité et de la valeur (c'est l'économie artisanal de proximité qui attire la clientèle exigeante).
Les inquiétudes actuelles quant à la santé, à l'écologie, à la durabilité, à, la réparabilité, etc ... favorisent le développement de l'économie de la qualité contre l'économie de la quantité.
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Après la sédentarisation néolithique, toutes les sociétés humaines se sont organisées en trois castes profanes :
- La caste sacerdotale qui définit la loi (Logicité)
- La caste seigneuriale qui mène l'activité (Constructivité)
- La caste laborieuse qui constitue la ressource (Substantialité)
Et tout cela sous la bénédiction de la caste royale qui trace le projet sociétal (Intentionnalité).
De nos jours, il en va de même. On ne parle plus de "caste", mais de "classe" : dans le même ordre, on trouve les classes fonctionnaire, entrepreneuriale, salariée et politique.
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Le 03/06/2025
D'i24 :
03 juin 2025
07:06
Gaza : la fondation humanitaire américaine dément tout incident lors de la distribution d'aide
La Fondation humanitaire de Gaza (GHF) a affirmé que la distribution d'aide de ce matin à Rafah, dans le sud de Gaza, s'est déroulée "sans incident". Toutefois, dans un communiqué publié près de trois heures après l'ouverture du site, l'organisation a reconnu l'existence de rapports médiatiques palestiniens faisant état de victimes. "Bien que la distribution d'aide ait été menée en toute sécurité et sans incident sur notre site aujourd'hui, nous comprenons que Tsahal enquête pour savoir si un certain nombre de civils ont été blessés après s'être déplacés au-delà du corridor de sécurité désigné et dans une zone militaire fermée", a précisé la GHF. L'organisation a insisté sur le fait que ces incidents présumés se sont produits "dans une zone bien au-delà de notre site de distribution sécurisé", tout en conseillant aux civils de "rester dans le corridor de sécurité lorsqu'ils se rendent sur nos sites de distribution".
06:54
Gaza : pour le 3e jour consécutif, des médias accusent Israël de tirer sur des Palestiniens venus chercher l'aide humanitaire que lui-même autorise
Des médias gazaouis rapportent que plusieurs personnes ont été tuées ou blessées par balles mardi matin près d'un centre de distribution d'aide humanitaire récemment ouvert à Rafah. Certains sites affiliés au groupe terroriste Hamas évoquent 15 morts, sans que ces informations puissent être confirmées. Ces allégations interviennent après deux jours de rapports similaires en provenance de Rafah. Selon le Hamas, des témoins oculaires et des groupes d'aide, 31 personnes auraient été tuées dimanche matin et trois autres lundi dans des circonstances identiques. Tsahal et la Fondation humanitaire de Gaza, qui gère le site de distribution d'assistance, ont formellement démenti que des tirs aient eu lieu dans la zone pendant ces heures. Un responsable militaire a toutefois précisé que des tirs de sommation avaient été effectués contre des individus situés à environ un kilomètre de distance dimanche matin, puis à nouveau lundi. La Croix-Rouge fait état de 179 personnes blessées par balles et éclats d'obus amenées dans un hôpital de campagne qu'elle exploite à Rafah dimanche matin, suivies de 50 autres lundi matin. Ces chiffres contrastent avec les démentis officiels des autorités israéliennes concernant des tirs dans la zone de distribution.
Comme tous les jours, le 'Hamas désinforme et, ce faisant, nourrissent les médias occidentaux qui se frottent les main en excitant l'antisémitisme ambiant.
Il est urgent de boycotter radicalement la désinformation du 'Hamas (silence radio !) et de réapprendre la déontologie minimale des journalistes aux médias occidentaux.
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De Raphaël Jerusalmy :
"À l'orée d'un avenir qui se fait de plus en plus incertain, nous redoutons tous qu'advienne une grave crise économique, voire un conflit mondial. Ou encore un cataclysme naturel des suites de la dégradation climatique. D'un autre côté, les avancées spectaculaires dans le domaine de la médecine, de la technologie, de la conquête spatiale, nous permettent d'envisager un monde meilleur dans lequel la souffrance et la maladie diminueront, le fardeau du labeur sera allégé et où l'univers s'ouvrira chaque jour un peu plus. Pour donner à nos enfants et petits-enfants leur chance de bénéficier pleinement de ces progrès, il est donc indispensable de préserver l'environnement dans lequel ils seront amenés à vivre. Mais lutter contre la pollution ne consiste pas uniquement à épurer l'eau que nous buvons, l'air que nous respirons. Non, il faut également nettoyer les écuries d'Augias. Il faut débarrasser le monde de ce qui le souille et le salit.
Il n'y a pas que les pétroliers qui polluent. Il n'y a pas que l'élevage industriel de bétail qui détériore l'atmosphère. Nous étouffons aujourd'hui pour des raisons autres, tout aussi funestes que le dérèglement écologique. Il y a l'asphyxie morale. Il y a la suffocation intellectuelle causée par les faux prédicateurs du wokisme, de l'intégrisme, du conspirationnisme et leurs diktats démentiels. Il y a les milliards de mensonges et de fake news, l'apologie de la bêtise, du vedettariat, des grandes marques, qui infestent la pensée, l'esprit critique, la capacité de réflexion, surtout auprès des enfants et des jeunes submergés de messages et clichés qui nuisent à leur indépendance d'esprit. Il y a l'aveuglement délibéré de ceux qui nous dirigent avec un laxisme qui tient de la paresse, de la corruption, du manque de vision. Il y a donc urgence à déblayer cette fange tout autant que les déchets toxiques.
Par quoi commencer le grand ménage ? Idéalement, par la suppression des dictatures et des injustices. Mais pour ce faire, il faut d'abord raser les remparts d'hypocrisie et de tartufferie qui les protègent. En voici quelques-uns à jeter en priorité aux ordures : l'ONU, Oxfam, Amnesty, dont les budgets énormes sont gaspillés à des fins de propagande partisane sous couvert d'une contribution symbolique au bien de l'humanité. Bien plus, des organes comme l'UNRWA sont carrément complices du terrorisme et infestés de chiens galeux hurlant à la mort des membres du Hamas et du Djihad islamique, mais pas à celle des victimes de leurs exactions. Ces institutions et organisations consacrent cent fois plus de moyens au bien-être des pauvres palestiniens qu'à celui des plus fortunés Haïtiens, Kurdes, Soudanais, Tibétains, Népalais, et de tous ceux traités en esclaves de par le monde."
Le changement de paradigme et d'ère civilisationnelle impose aussi de revivifier la déontologie pour quitter le champ fragile et flou de la "charité pleurnicharde et humanitaire" et enfin aborder celui de la "vérité factuelle et froide".
La vérité à Gaza est simple. Cette région était totalement autonome depuis 2005. Le 'Hamas, en jouant le jeu d'une simili-démocratie, s'est vu remettre le pouvoir dans la région et, jusqu'au 7 octobre 2023, a préparé l'instauration d'une dictature islamiste terroriste commanditée par l'Iran, en vue de déclarer la guerre à Israël et de l'éradiquer de la carte. Toute cette préparation s'est appuyée sur le creusement de kilomètres de tunnels pour le stockage des armes et munitions, et le refuge des militaires et QG, l'installation de centres militaires dans les écoles et les hôpitaux (afin d'avoir, sous la main, le moment venu, un "bouclier humain"), la mise en place d'un système de désinformation directe locale et indirecte mondiale, et la confiscation systématique des circuits alimentaires afin de financer ses opérations. Le déclenchement de la guerre du 'Hamas contre Israël a donné lieu au pogrom du 7 octobre, avec 1200 assassinats de civils inoffensifs en pleine fête, et une déferlante d'atrocités et de tortures inimaginables.
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La doctrine dite kabbalistique d'Isaac Louria est, à mes yeux, une tentative oiseuse et ratée de conciliation, par la doctrine du Tzimtzoum, d'un kabbalisme originel nécessairement moniste (comme toutes les spiritualités mystiques) et d'une religiosité classiquement dualiste (comme toutes les religions populaires à la recherche d'un Maître ou d'un Père hors de ce monde où sévirait le Mal).
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L'espace-temps est, aujourd'hui, le référentiel de base pour la représentation de l'univers par la cosmologie.
Cependant, l'espace-temps est un espace conventionnel humain destiné à mesurer des distances et des durées qui sont très loin d'être les seuls paramètres indispensables à la description de la réalité du Réel.
D'autres paramètres sont indispensables (comme les charges massiques, électrofaibles ou nucléaires, comme le taux d'activité, comme l'entropie, etc ...).
Cela signifie que l'espace-temps est un espace artificiel et conventionnel humain qui a émergé de la représentation plus générale de la réalité du Réel.
L'espace-temps est un sous-espace de l'espace des états (dont chaque dimension représente un paramètre indispensable à la représentation du Réel).
Les dimensions spatio-temporelles apparaissent comme "géométriques" ou "spatio-dynamiques" ; on peut les appeler "répartitionnelles" ou "causales" ; elles parlent de "propagation des influences" (si d'abord "ici", alors, après : "là").
Par ailleurs, les dimensions autres (non spatio-temporelles, primordiales et originelles) forment l'espace primitif des états (des propriétés holistiques et inaltérables) bien avant que les dynamiques matérielles ne s'enclenchent avec le big-bang.
Avant cela, donc, pendant toute la profonde activité prématérielle, l'espace des états était un espace purement "formel" ou "structurel" ou "architectonique".
On n'y parle d'aucun "ici et maintenant" ; nous sommes là en pleine intemporalité holistique.
Pour être plus clair, les propriétés qui s'expriment dans cet espace des états, sont formelles ou structurelles ; elles peuvent se décrire sous la forme : "Partout où X alors à chaque fois Y " ... ou encore : "Chaque fois qu'il y a X, alors il y a toujours Y".
Primordialement, cet espace des états n'a que deux dimensions : l'existence (l'Identité du Réel : le Réel est ce qui existe) et la volonté (l'Intentionnalité du Réel d'accomplir tous ses possibles).
Tout l'univers originel est ramassé en un seul point dans un espace des états à deux dimensions : tel niveau d'Identité (d'existence) et tel niveau d'Intentionnalité (de volonté).
Le dimension d'Identité (existence) engendrera la notion de volume donc celle d'espace géométrique et la dimension d'Intentionnalité (volonté) engendrera la notion d'évolution donc celle de temps chronométrique. Mais le tout de ces dimensions ne forment qu'un seul espace des états qui est une Unité globale holistique "Identité-Intentionnalité" et qui engendrera notamment l'espace-temps géométrique et chronométrique.
Le Temps (la durée) préexiste abstraitement dans la bipolarité intemporelle d'Exister et de Vouloir. Car Vouloir est déjà une tension vers le fait de vouloir Exister autrement ; il sous-entend le mouvement, la dynamique, l'évolution, l'accomplissement, le cheminement ...
De même, cette bipolarité en dissimile une autre entre "plus" et "mieux" ...
Exister "plus " et/ou "mieux" ...
Vouloir "plus" et/ou "mieux" ...
Ce "plus" sous-tend la puissance dionysiaque et ce "mieux" sous-tend la puissance apollinienne.
Ainsi, l'espace des états originel à deux dimensions se dote-t-il de deux dimensions supplémentaires : la dimension dionysiaque (du "moins" au "plus") et la dimension apollinienne (du "pire" au "mieux)
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Les antonymies, limpides pour moi qui me rangent plutôt du côté du premier terme des bipolarités citées ...
- agnosticisme et dogmatisme
- athéisme et théisme
- spiritualisme et matérialisme
- fidéisme et mysticisme
- monisme et dualisme
- cosmocentrisme et anthropocentrisme
- éthicalisme et moralisme
- différencialisme et égalitarisme
- intentionnalisme et hasardisme
- pragmatisme et illusionnisme
- réalisme et idéalisme
- libéralisme et idéologisme
- démocratisme et autoritarisme
- élitisme et égalitarisme
- méritocratisme et populisme
- économisme et socialisme
- entrepreneurialisme et financiarisme
- fraternalisme et solidarisme
- panvitalisme et écologisme
- holisme et analycisme
- cosmologisme et réductionnisme
- véridisme et obscurantisme
- constructivisme et ludisme
- eudémonisme et hédonisme
- gnosisme et crétinisme
- processualisme et existentialisme
- créativisme et probabilisme
- évolutionnisme et créationnisme
- centrisme et extrémisme
- relativisme et fanatisme
- occidentalisme et wokisme
- personnalisme et communautarisme
- prophétisme et fatalisme
- coopérativisme et collectivisme
- continentalisme et nationalisme
- essentialisme et nihilisme
- etc ...
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Le 04/06/2025
Tout ce qui existe n'est que vagues à la surface de l'océan du Réel.
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Le Temps fit naître l'Espace !
Et le Temps naquit de la bipolarité intemporelle.
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D'Edgar Morin :
"La science classique ne voyait que l'objet ; mieux, elle le constituait comme entité close et conçue indépendamment de son observateur (le sujet) et de son environnement (le monde)."
C'est, bien sûr, le fondement de la méthode analytique et, partant, de la méthode réductionniste, assembliste et mécaniciste.
Bien sûr, le monde quantique inclut l'observation comme perturbation d'elle-même, comme composant de l'observé et comme représentation de l'observateur. Et cette approche dialectique entre l'objet et le sujet doit être universalisée ; c'est le souhait d'Edgar.
Mais le problème est plus profond : la notion-même d'objet est fausse. Il n'existe aucun objet. Il n'existe qu'un processus unique appelé "Réel" qui se manifeste dans des sous-processus apparents que l'on prenait pour des objets, c'est-à-dire des "choses" possédant une existence par et pour elle-même.
Rien de tel n'existe nulle part. Seul l'océan du Réel existe !
Toujours la même idée : la dialectique entre l'océan et la vague, et la vague (donc la manifestation superficielle de la vie de l'océan sous-jacent) que l'on prend pour une "chose" en soi.
L'objet (observé, représenté, théorisé) et le sujet (observateur, modélisateur, théoricien) en sont en réalité que deux manifestations processuelles d'un même et unique processus (le Réel) qui entrent en interférences mutuelles.
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Le Réel évolue selon une Logicité qui lui est propre ; il a ses règles, ses normes, ses optimalités, ses méthodes, etc ... et, par là, il devient donc potentiellement compréhensible et connaissable (pour autant que le langage que l'on utilise pour exprimer cette compréhension et cette connaissance, soit compatible avec son langage processuel à lui).
Mais l'on se fourvoie gravement qui l'on confond cette Logicité du Réel avec les logiques infantiles (aristotélicienne, ou mathématique, ou autre) inventées par les humains. Certes, le Réel est empreint d'une rationalité, mais celle-ci n'a rien à voir avec le rationalisme qui n'est qu'une idéologie humaine.
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Le Réel est un Tout-Un où tout est relié avec tout, où tout évolue tout le temps, où tout est cause et effet de tout.
Et l'humain fait partie intégrante de ce tout interactionnel ; lui aussi n'est qu'une manifestation locale et éphémère comme les autres, en relation intime et interférentielle avec toutes les autres.
Ce n'est pas l'humain qui existe, qui vit et qui pense ; c'est le Réel qui s'existe, qui se vit et qui se pense à travers lui ... comme à travers tout reste qui existe, vit ou pas, pense ou pas.
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Tout ce qui existe, existe au sein de bipolarités tantôt intemporelles et essentielles, tantôt processuelles et existentielles. Et chacune de ces bipolarités induit un processus dialectique qui, en toute bonne logique, ne peut avoir que trois issues :
- La victoire d'un des deux pôles et la destruction de l'autre.
- L'oscillation d'un point d'équilibre entre les deux pôles.
- Le dépassement des deux pôles dans l'émergence d'un état plus complexe.
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La thermodynamique devient le socle le plus essentiel de la connaissance du Réel et supplante, donc, dorénavant, la mécanique.
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Le 05/06/2025
Le méthodologie MTBI, soi-disant d'inspiration junguienne, décrit "16 grands types de personnalité" en se basant sur quatre bipolarités de base à savoir :
- Extraversion et Introversion
- Sensation et Intuition (N)
- Pensée (T pour Thinking) et Sentiment (F pour Feeling)
- Jugement et Perception
Cela donne effectivement 24 soit 16 combinaisons possibles (ESTJ, ESTP, ESFJ, ESFP, ENTJ, ENTP, ENFJ, ENFP, ISTJ, ISTP, ISFJ, ISFP, INTJ, INTP, INFJ, INFP).
Le problème est que la découpe de la "personnalité" (ce mot restant indéfini) en ces quatre dimensions-là (les quatre bipolarités de base), n'est justifiée nulle part.
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Le véritable fondateur du christianisme est Paul qui est juif d'origine, mais patricien romain par adoption ...
Les trois évangiles synoptiques de Marc (70), de Matthieu (80) et de Luc (grec - 90 à 95) sont d'inspiration fortement paulinienne.
Dans ces trois évangiles, le Christ est la figure judaïsée du Dionysos grec, vénéré par les Romains (notamment sous le nom de Bacchus).
Dionysos est le "deux fois né" ... Selon la version orphique, il est le Fils de Zeus (le Père - Dieu-le-Père) et d'une humaine (Sémélé - la vierge Marie) ; jalouse, Héra (épouse de Zeus - symbole du dualisme ontique) laissa naître l'enfant (première naissance) pour le livrer aux Titans qui le massacrèrent et le dépecèrent ; mais Athéna (déesse de la Sagesse et de la Connaissance) recueillit son cœur et le plaça dans la cuisse de Zeus d'où il naquit une deuxième fois ...
On retrouve là l'histoire évangélique de Jésus, fils de l'homme, miraculeusement engendré par l'Esprit-Saint dans le ventre de la vierge Marie. Il est torturé et mis à mort sauvagement et ressuscite comme Christ, fils de Dieu.
Le christianisme est un dionysisme, donc un orphisme, réinventé.
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En prologue d'un livre intitulé : "Les Gauches antisémites" de Bernard Bruneteau et Stéphane Courtois, édité par Fondapol :
"Il est courant de penser que l’antisémitisme est étranger aux traditions
politiques de gauche. Celles-ci aiment à rappeler leur enracinement
dans l’universalisme des Lumières, l’acte émancipateur de la Révolution
française, le combat socialiste égalitaire du long 19ème siècle et la mobilisation
dreyfusarde. Le rapport à l’antisémitisme serait ici un non-sujet. L’obsession
« antisioniste » de l’extrême gauche contemporaine appelle pourtant à une
exploration de longue durée de l’histoire des gauches où peuvent être
repérées nombre de distorsions entre la dure réalité des positions exprimées
et les principes moraux invoqués.
Loin d’un antisémitisme « à gauche », qui serait circonstanciel et marginal,
une histoire intégrale des idées révèle la présence d’un « antisémitisme
de gauche » mêlant anticapitalisme, athéisme et racialisme dans une
synthèse redoutable présent dans les courants majeurs de la gauche
historique, et notamment dans sa composante socialiste révolutionnaire.
La prise du pouvoir par Hitler en 1933 systématise la dimension
racialiste et meurtrière de l’antisémitisme. Cela ne va pas empêcher
la gauche pacifiste et les communistes de collaborer, à partir de juin 1940,
de manière ponctuelle ou continue, avec l’Occupant nazi. Or, à peine cinq
ans après le génocide des Juifs, l’antisémitisme est réactivé sur ses bases
traditionnelles – contre Léon Blum –, et selon deux axes inédits. Le premier est celui du négationnisme du génocide, initié par des nostalgiques
de la collaboration puis légitimé par Paul Rassinier, un résistant déporté
venu du PCF puis de la SFIO, et son livre "Le Mensonge d’Ulysse", relayé
à partir des années 1960 par l’ultra-gauche. Le second axe est celui d’un
antisémitisme d’État amorcé en 1946 en URSS par Staline, officialisé
en 1948 et camouflé sous l’appellation « antisioniste ». Le négationnisme
et cet « antisionisme » survivent à Staline. Ces deux nouvelles formes
de l’antisémitisme seront reprises par les mondes communistes
et arabo-musulmans. Ils constituent aujourd’hui l’une des pièces majeures
démontrant la réalité de « l’islamo-gauchisme »."
Il n'y a rien à rajouter !
Sauf peut-être que le Nazisme hitlérien comme le Fascisme mussolinien, considérés aujourd'hui comme appartenant à l'extrême-droite, sont tous deux des mouvements socialistes (cfr. Nationalsozialismus) qui se disent eux-mêmes socialistes, tous deux anti-libéraux, populistes, étatistes, fonctionnaristes, etc ...
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Il faut cesser de parler de "Gauche" et de "Droite". La seule et unique bipolarité authentique en politique se place entre le Libéralisme (le culte de l'autonomie personnelle et collective) et l'Illibéralisme (c'est-à-dire toutes les idéologies qui prétendent connaître les secrets imaginaires de la société humaine idéale).
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Le "Juif" en tant que symbole de l'autonomie (imposée par un exil forcé et par un antijudaïsme tant chrétien – cfr. les Evangiles - que musulman – cfr. le Coran), symbole, donc, du libéralisme, se pose, depuis longtemps, comme un bouc émissaire de choix pour tous les illibéralismes qui sévissent partout (nationalismes, patriotismes, xénophobies, étatismes, socialismes, gauchismes, islamismes, écologismes, autoritarismes, etc ...).
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Le vrai combat et la seule issue pour sortir de ce chaos post-moderne qui stimule tous les idéologismes antilibéraux (autoritarismes, socialo-gauchismes, écolo-gauchismes, islamismes, antisémitismes, ...) est l'autonomisme.
Telle est la grande guerre qui se joue à notre époque de chaos inter-paradigmatique.
Selon ma terminologie, la courbe rouge de l'effondrement du paradigme de la Modernité ouvre la porte à la courbe noire des idéologismes antilibéraux, et à la courbe verte de l'émergence de l'autonomisme personnel (éthique, responsabilité et mérite) et collectif (réseaux, associations et fraternités).
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Le 06/06/2025
La soi-disant "révolution française" – qui ne fut que parisienne, il faut bien le rappeler – quoique partie de "bons sentiments" et quoique basée sur d'infantiles utopies, rousseauistes essentiellement, a mis le ver dans la pomme de l'occident et à enclencher l'effondrement du paradigme de la Modernité aux 19ème et 20ème siècles.
- La guerre de Napoléon contre le reste de l'Europe (au nom de la "liberté" des peuples et du combat contre la "tyrannie" des rois) fut la cause profonde de la guerre de 1870, elle-même cause de la première guerre mondiale, elle-même cause de seconde guerre mondiale, elle-même cause de la triade infernale qui met, aujourd'hui le monde en chaos : les USA, l'URSS et la Chine maoïste.
- Le colonialisme moderne de seconde vague, au nom de l'œuvre de civilisation et de l'élévation culturelle des peuples "primitifs", a découpé le monde non européen au mépris total des partitions historiques entre peuples, cultures, langues et religions (toutes laminées par un catholicisme triomphant), instaurant ainsi, un peu partout, des tensions d'interfaces désastreuses et causes de "guerres" ethniques.
- L'invention napoléonienne d'une pseudo-Franc-Maçonnerie politique et idéologique instaura un mépris total des traditions et valeurs de la Franc-Maçonnerie traditionnelle telle qu'elle était pratiquée et préservée surtout en Grande-Bretagne (et telle qu'elle renaît aujourd'hui dans les obédiences régulières).
- L'invention de ce que l'on a appelé, par la suite le socialisme (toujours dans le droit fil de Rousseau) basé sur cette absurde idéologie contre-nature appelée "égalitarisme", a enclenché le "printemps des peuples en 1848, a engendré ces monstres antisémites que furent Proudhon et Marx, et, à leur suite, toute la série des idéologies totalitaires "de gauche", issue du socialisme au travers de Lénine, de Mao-Tsé-Toung et de tant d'autres de par le monde (y compris cette ordure de collabo que fut François Mitterrand).
La France a été le déclencheur de toutes ces inepties monstrueuses. Mais elle fut bien aidée par l'industrialisme productiviste de l'Angleterre et par le financiarisme spéculateur des USA.
L'ensemble "socialisme-industrialisme-financiarisme" a été le moteur de l'effondrement de la Modernité pendant le seconde moitié du 20ème siècle (surtout depuis la fin des "trente glorieuses" en 1975).
Il s'en est suivi une explosion démographique (de 2 milliards d'humains en 1925 à huit milliards en 2025), un épuisement de toutes les ressources naturelles, des pollutions globales et profondes, un dérèglement climatique et une multiplication des guerres meurtrières et infâmes un peu partout depuis 2001, dues, notamment mais surtout à la montée des odieux islamismes (Iran, Soudan, Yémen, Afghanistan, Liban, Gaza, etc ...) et à cette déferlante des trafics de drogues qui constituent, partout, des zones de non-droit, mafieuses et ultra-violentes autour de toutes les grandes villes occidentales et autres (là où il y a de l'argent à prendre).
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Lu dans "Antisémitisme de Gauche" :
"On relie parfois la naissance de l’antisémitisme moderne à la haine d’une Révolution [française] qui a émancipé les Juifs, le 28 septembre 1791, sous les accents généreux de l’abbé Grégoire et de Stanislas de Clermont-Tonnerre. Mais la théorie contre-révolutionnaire ne s’empare guère du thème antijuif, la critique s’attardant à peine sur la menace potentielle que ferait peser l’acte émancipateur sur la société chrétienne.
Hormis un texte tardif de Louis de Bonald dans le Mercure de France de février 1806 (« Sur les Juifs »), la contre-révolution se focalise plutôt sur la « fausse philosophie » des Lumières et la franc-maçonnerie, dont l’abbé Barruel construit la logique complotiste. Le vieil antijudaïsme chrétien n’avait guère de chance de prospérer en tant qu’idéologie conquérante dans la mesure où la thèse du peuple déicide portait de moins en moins dans une société moderne en voie de laïcisation."
La Gauche révolutionnaire n'avait rien de philosémite. Tout au contraire, elle forgea bien vite l'image absurde du Juif usurier (le prêt à intérêt et le commerce étaient les seuls métiers tolérés pour les Juifs durant tout le Moyen-âge catholique), banquier, richissime, âpre au gain, avide de fortunes et de pouvoirs ...
La réalité historique est bien plus simple : les Juifs se sont jetés à corps perdus dans la vague industrialiste qui a amené la déchristianisation de la société et l'épanouissement du libéralisme économique (où les Juifs ont pu sortir de leur misère grâce à l'habitude forcée d'un autonomisme historique). Le banquier Rothschild en fut le symbole et la doctrine saint-simonienne une aide salutaire.
Et le livre de FONDAPOL de continuer à propos du "grand socialiste" que fut Charles Fourier :
"Si Charles Fourier faisait si aisément sienne la vieille condamnation chrétienne de l’« usure juive », c’est qu’à la différence de Saint-Simon, il vomissait le commerce et la banque. On le remarque dès 1808 dans sa Théorie des quatre mouvements et des destinées générales. Et c’est en raison de la crainte d’une expansion de ce qu’il qualifie de « lèpre du corps social » que l’ancien voyageur de commerce considère désastreuse l’émancipation civique des Juifs. Une « rétrogradation libérale », pire que « les progrès de l’esprit mercantile » et « les scandales industriels », ce qu’il dénonce dans Le Nouveau Monde industriel et sociétaire de 1829 et la Théorie de l’unité universelle de 1838 :
« À ces vices récents, tous vices de circonstance, ajoutons le plus honteux, l’admission des Juifs au droit de cité. Il ne suffisait donc pas des civilisés pour assurer le règne de la fourberie ; il faut appeler au secours les nations d’usuriers, les patriarcaux improductifs. La nation juive n’est pas civilisée, elle est patriarcale, n’ayant point de souverain et croyant toute fourberie louable, quand il s’agit de tromper ceux qui ne pratiquent pas sa religion »."
Antisémitisme de gauche, pur et dur !
*
La théorie des processus complexes offre un espace à cinq dimensions où le mode existentiel de chacun peut être décrit en termes de bipolarités entre "plus" et "mieux" :
- Identité
- Volonté
- Potentialité
- Rationalité
- Activité
Ce qui donne 25 soit 32 profils possibles.
Voici la matrice des dix caractéristiques de base des modes existentiels dont chacun pourra extraire son propre profil existentiel :
|
MIEUX |
PLUS |
IDENTITE |
Perfectionnement de soi, spiritualité, alliance avec le monde, expansion ... |
Affirmation de soi, autorité, égocentrisme, pouvoir ... |
VOLONTE |
Accomplissement, perfectionnement, joie, sacralisation ... |
Puissance, contentement, jouissance, bonheur, concrétisation ... |
POTENTIALITE |
Affinement, approfondissement, critique, spécialiste, centrage ... |
Elargissement, curiosité, accumulation, généraliste, diversité ... |
RATIONALITE |
Doute, méfiance, logique, argumentation, clarté ... |
Cohérence, confiance, globalisation, croyances, expérimentation ... |
ACTIVITE |
Virtuosité, excellence, durabilité, insatisfaction, effort, obstination ... |
Efficacité, rendement, productivité, rentabilité, efficience, opiniâtreté ... |
Effectivement, 32 profils généraux peuvent en être déduits, sans qu'aucun ne soit "négatif" ou "réprouvable" ...
Tous et chacun ont leurs points positifs et désignent une manière de vivre sa vie qui peut être bonne ou mauvaise selon les modérations ou exagérations que l'on y mettra.
*
Du renégat Karl Marx, en 1844 :
"L’argent est le dieu jaloux d’Israël, devant qui nul autre dieu ne doit subsister […]. La nationalité chimérique du Juif est la nationalité du commerçant, de l’homme d’argent […]. Nous reconnaissons donc dans le judaïsme un élément antisocial universel […].
L’émancipation sociale du Juif, c’est l’émancipation de la société du judaïsme."
Toute la gauche du 19ème s. reprend la vieille équation chrétienne : le Dieu des Juifs, c'est l'argent !
La judéité, c'est la ploutocratie.
Cette sale litanie sera reprise d'ailleurs par beaucoup : Fourrier, Engels, ... et Proudhon, comme ici en 1864 :
"Juifs : Faire un article contre cette race, qui envenime tout, en se fourrant partout, sans jamais se fondre avec aucun peuple. Demander son expulsion de France, à l’exception des individus mariés avec des Françaises. Abolir les synagogues, ne les admettre à aucun emploi, poursuivre enfin l’abolition de ce culte. […] Le Juif est l’ennemi du genre humain. Il faut renvoyer cette race en Asie, ou l’exterminer."
Très vite, la Judéité de religion qu'elle incarnait, devient une "race" (cfr. Blanqui) ; refrain biologiquement et génétiquement absurde qui fut repris, on sait avec quelle ampleur, par le nazisme.
La Judéité est une culture qui inclut, entre autre, une religion, mais elle n'est en aucun cas une "race", au sens racial du terme.
Cet absurde allégation revient encore régulièrement aujourd'hui (la "race juive"). C'est une erreur grave : l'antijudaïsme (ou l'antisémitisme ou l'antisionisme qui, aux hypocrisies près, sont devenus de quasi-synonymes), tout comme l'islamophobie, n'est pas un racisme. Il n'existe pas de "race juive", comme il n'existe pas de "race musulmane" du simple fait que l'islam a converti de nombreuses ethnies (arabes, berbères, turques, asiates, caucasiennes, indiennes, indonésiennes, ...), mais n'est identifiable à aucune d'elles.
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Lu dans Wikipédia comme introduction au "portail sur le Judaïsme" :
"Le terme judaïsme désigne la tradition, la culture religieuse et le mode de vie des Juifs constitués des descendants des Israélites provenant de l'antique terre d'Israël, des individus et des quelques minorités les ayant rejoints par la conversion et s'étant mélangés à eux au fil de leur diaspora de deux millénaires. Le judaïsme comporte des éléments religieux mais ne s'y limite pas puisqu'il contient, outre son code de conduite, une législation, des rites, et des coutumes non spécifiquement religieuses.
Selon ses textes fondateurs, en particulier le Tanakh, la foi des anciens Israélites et de leurs descendants, les Juifs, serait basée sur une alliance contractée entre Dieu et Abraham, qui aurait ensuite été renouvelée entre Dieu et Moïse.
Les Juifs fondent le judaïsme sur la religion abrahamique qui fleurira ensuite dans la Loi mosaïque (la Torah, les Nevi'im et les Kétouvim), collectivement désignés par l'acronyme Tanakh, dont le texte constitue la Miqra ou Bible hébraïque.
Cette religion se fonde sur le culte du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, au Nom ineffable, qu'elle conçoit comme une Essence éternelle (YHWH), qui détient tous les pouvoirs (Elohim), transcendant Seigneur des seigneurs (Adonaï) qu'elle considère Un et Unique et qu'elle qualifie ainsi : omnipotent, omniscient, juste et miséricordieux. Cette religion professe aussi que le rassemblement de toutes les puissances (Elohim) manifesta le créateur du monde qui continue de s'impliquer dans sa destinée en faisant irruption dans son Histoire, comme lorsqu'il fit sortir d'Égypte les enfants d'Israël. Les cohanim du Temple de Jérusalem par deux fois détruit assuraient Son culte. Les rabbins ont transmis ensuite la tradition juive jusqu'à nos jours. "
J'ai indiqué en gras des mentions, enfin correctes, sur la dénomination du Divin dans le judaïsme (notamment, la traduction du mot pluriel Elohim par "les pouvoirs" ou "les puissances" divins - et non par "Dieu").
L'Ineffable est le Réel absolu qui est unique, unitaire et unitif, qui possède des pouvoirs ou puissances (Elohim) afin de réaliser l'Intention qui le fonde ("Je deviendrai ce que je deviendrai" – Ex.:3;14), et qui rend possible l'Alliance entre sa Voix (YHWH) et la spiritualité humaine.
*
Selon Wikipédia, Flavius Josèphe décrit la culture juive en quatre branches distinctes et rivales :
- Les Pharisiens, au nombre de six-mille tout au plus selon Josèphe, sont proches du peuple et lui ont transmis « certaines règles qu’ils tenaient de leurs pères, qui ne sont pas écrites dans les lois de Moïse » ; ils suivent des règles de pureté imposées aux prêtres et ont une grande influence parmi leurs nombreux disciples.
- Les Sadducéens sont des prêtres pour la plupart riches et proches du pouvoir ; ils « considèrent que seules devraient être tenues pour valables les règles qui [sont écrites dans les lois de Moïse] et que celles qui sont reçues par la tradition des pères n'ont pas à être observées », s’autorisant une grande liberté d’interprétation sur les questions qui ne sont pas traitées par les textes et partisans d’un rapprochement avec la civilisation hellénistique.
- Les Esséniens vivent en communautés consacrées à l'ascèse, sont volontairement pauvres, pratiquent l'immersion quotidienne et l'abstinence des plaisirs du monde, y compris — pour certains groupes — le célibat ; ils se livrent principalement à une lecture divinatoire des textes, attendant ardemment le messie.
- La quatrième philosophie [vraisemblablement les Zélotes], à laquelle Josèphe ne consacre que quelques lignes, s’accorde dans les grandes lignes avec l’idéologie pharisienne mais exalte la liberté nationale, qu’elle entend faire venir par les armes."
Après la destruction du Temple de Jérusalem et la condamnation à l'exil par les Romains, seul la tradition pharisienne survécut au travers du rabbinisme synagogal taillé sur mesure pour construire une vie communautaire et exclue, privée du Temple.
En ce qui me concerne, outre mon approche initiatique et kabbalistique du judaïsme, je me sens totalement sadducéen et, quelque part, proche de la tradition karaïte, née au 9ème siècle.
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Dans son "Histoire romaine", vers l'an 200, le consul Dion Cassius écrit :
"Je ne connais pas l'origine (du) nom (Juif) ; mais il s'applique à d'autres hommes qui ont adopté les institutions de ce peuple, quoiqu'ils lui soient étrangers. Il y a des Juifs même parmi les Romains : souvent arrêtés dans leur développement, ils se sont néanmoins accrus au point qu'ils ont obtenu la liberté de vivre d'après leurs lois. Ils sont séparés du reste des hommes par toutes les habitudes de la vie ; mais surtout parce ils n'honorent aucun dieu des autres peuples ; ils n'en reconnaissent qu'un qui leur est propre et qu'ils adorent avec ferveur. Jamais il n'y eut aucune statue à Jérusalem : ils regardent ce dieu comme un être ineffable, invisible, et ils célèbrent son culte avec un zèle qu'on ne trouve point chez les autres hommes. Ils lui ont érigé un temple très vaste et très beau, mais qui n'est ni fermé ni couvert. De plus, ils lui ont consacré le jour de Saturne : ce jour-là ils se livrent à de nombreuses pratiques qui ne sont usitées que chez eux, et ils s'abstiennent de tout travail sérieux."
Qu'on ne parle donc plus jamais de "race juive" !
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Le 07/06/2025
Le 20ème siècle est le dernier des cinq "siècles" du paradigme de la Modernité née vers 1500 (et définitivement close vers 2050) et dernier des 15 siècles de la civilisation de la Messianité.
Ce fut une long siècle de dégénérescence !
Une dégénérescence progressive jusqu'au chaos actuel qui s'est accélérée exponentiellement dès 1968.
Dégénérescence identitaire et patrimoniale ...
Dégénérescence spirituelle et idéologique ...
Dégénérescence consommatoire et écologique ...
Dégénérescence culturelle et éthique ...
Dégénérescence entrepreneuriale et économique ...
J'aurai donc passé toute ma vie dans ce climat de dégénérescence en quête d'une régénérescence tant paradigmatique que civilisationnelle ...
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Le site "Sagesse chinoise" propose un article intitulé : "Comprendre les cinq éléments taoïstes".
On y lit :
"Les cinq éléments (五行, Wuxing), sont un concept profondément ancré dans la philosophie taoïste, qui trouve son origine dans la cosmologie de la Chine ancienne. Loin d'être de simples substances physiques, ces éléments sont des forces dynamiques, qui interagissent constamment les unes avec les autres dans un cycle fluide et en constante évolution. La beauté de ce concept réside dans sa simplicité et sa profondeur. Chaque élément est un symbole, représentant différents aspects du monde naturel et de l'expérience humaine.
Ils ont été utilisés pour tout expliquer, des phénomènes physiques aux états émotionnels, et ont influencé divers aspects de la culture chinoise, notamment la médecine, les arts martiaux et l'astrologie. Ces éléments ne sont pas isolés ; ils interagissent de manière harmonieuse et parfois antagoniste, reflétant la vision taoïste de l'univers comme une entité interconnectée et dynamique.
Au cœur de la philosophie taoïste se trouve le principe du Yin et du Yang, les forces opposées de la nature. Les cinq éléments sont considérés comme des manifestations de ces forces, chacun possédant des aspects Yin et Yang. Par exemple, l'eau est considérée comme Yin, symbolisant la passivité et la fluidité, tandis que le feu est Yang, représentant l'activité et la transformation. Cette interaction dynamique crée un équilibre, incarnant l'idéal taoïste d'harmonie entre les opposés.
Dans le taoïsme, la compréhension de ces éléments va au-delà de la simple théorie. Il s'agit de percevoir l'ordre naturel des choses, de reconnaître l'interconnexion de la vie et de l'univers. Cette perception encourage un mode de vie qui s'aligne sur le flux naturel, menant à une existence harmonieuse et équilibrée.
Les cinq éléments sont plus que d'anciens symboles ; ils sont une lentille à travers laquelle nous pouvons voir le monde et la place que nous y occupons. Ils nous enseignent l'importance de l'équilibre, le caractère inévitable du changement et la nature interconnectée de toutes les choses. (...)
- L'eau représente l'essence de la fluidité et de l'adaptabilité ainsi que la sagesse, la profondeur des connaissances et l'introspection.
- Le bois symbolise la croissance, le renouveau et le vigoureux élan de vie qui caractérise le printemps.
- Le feu incarne l'éclat, la chaleur et l'énergie dynamique, la nécessité d'équilibrer nos passions et nos activités.
- La terre est un symbole de stabilité, de nourriture et d'enracinement.
- Le métal transmet un sentiment de force, de raffinement et de pureté, le métal résonne avec les qualités de courage, de force et de capacité à faire face aux défis.
La beauté et la complexité des cinq éléments taoïstes ne résident pas seulement dans leurs qualités individuelles, mais aussi dans leur interaction dynamique. Cette interconnectivité reflète la conception taoïste de l'univers en tant que système harmonieux en constante évolution. Chaque élément soutient et contrôle les autres dans un cycle continu, incarnant les principes de création et de destruction qui sont essentiels à l'équilibre du monde naturel.
Dans le cycle de la création, chaque élément agit comme le parent d'un autre, favorisant la croissance et le développement. L'eau nourrit le bois, le bois alimente le feu, le feu crée la terre (par les cendres), la terre porte le métal et le métal enrichit l'eau (comme les minéraux dans l'eau). Ce cycle représente l'aspect nourricier et solidaire de la nature, où chaque élément contribue à l'émergence et au maintien du suivant.
Inversement, dans le cycle de destruction ou de contrôle, chaque élément sert également à équilibrer et à contrôler les autres. L'eau éteint le feu, le feu fait fondre le métal, le métal coupe le bois, le bois sépare la terre (comme les racines dans le sol) et la terre absorbe l'eau. Ce cycle n'est pas synonyme de destruction dans un sens négatif, mais de l'équilibre nécessaire qui empêche un élément de submerger les autres. Il symbolise les aspects régulateurs et limitatifs de la nature, qui garantissent le maintien de l'harmonie.
Ces cycles de création et de destruction ne sont pas linéaires mais circulaires, symbolisant la croyance taoïste en la nature cyclique de l'univers. Tout est en perpétuel mouvement et le changement est la seule constante. En comprenant ces cycles, nous comprenons mieux l'interconnexion de toutes les choses et l'équilibre délicat qui soutient la vie et l'univers.
Ce concept s'étend au-delà du monde naturel et se reflète dans notre propre vie. Nous connaissons des cycles de croissance et de déclin, de créativité et de stagnation, d'expansion et de contraction. Reconnaître ces schémas peut nous aider à comprendre nos propres expériences et à vivre plus harmonieusement dans le cadre des rythmes naturels de la vie.
Les cinq éléments taoïstes et leurs interactions nous enseignent la complexité et l'interdépendance de tous les aspects de la vie. Ils nous rappellent que nous faisons partie d'un tout plus vaste, relié à l'univers dans une danse profonde et complexe. En comprenant et en adoptant ces principes, nous pouvons apprendre à vivre en équilibre avec nous-mêmes, avec les autres et avec le monde naturel.
Les cinq éléments taoïstes offrent une sagesse intemporelle qui est aussi pertinente aujourd'hui qu'elle l'était dans les temps anciens. Ils nous enseignent l'équilibre complexe de la vie, l'interconnexion de toutes les choses et le cycle continu de changement et de transformation qui régit l'univers.
Ces enseignements nous encouragent à trouver l'équilibre dans nos mondes intérieur et extérieur, à respecter les cycles naturels de notre environnement et à comprendre notre rôle dans l'existence. Ils nous rappellent que la vie est une interaction dynamique de différentes forces et que l'harmonie ne s'obtient pas par la domination de l'une sur l'autre, mais par une intégration équilibrée et respectueuse de tous les aspects.
Que nous soyons confrontés à des défis personnels, que nous cherchions à améliorer notre santé et notre bien-être ou que nous nous efforcions de vivre en harmonie avec les autres et l'environnement, la sagesse des cinq éléments nous sert de guide. En appliquant ces principes, nous pouvons cultiver une vie d'équilibre, d'épanouissement et d'harmonie."
Les cinq éléments taoïstes et les cinq piliers de la théorie des processus complexe ...
Identité (unité basale) à La Terre
Intentionnalité (projet originaire) à Le Feu
Substantialité (ressources disponibles) à L'Eau
Logicité (règles existentielles) à Le Métal
Constructivité (activité profonde) à Le Bois
La dynamique de ces cinq piliers est régie par une bipolarité profonde et fondamentale : le "Mieux" (Yin) et le "Plus" (Yang) qui, ensemble, manifestent le Réel qui est la Voie une et indivisible (Tao).
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Le 08/06/2025
De Paul Simon :
"I'd rather be a hammer than a nail.
Trad. : "Je ferais mieux d'être un marteau plutôt qu'un clou ...".Ou choisis le chemin pour n'être ni marteau, ni clou ...
Entre "clou" et "marteau" ...
Il est essentiel que faire face à toutes les bipolarités intrinsèques au Réel (à commencer par la plus fondamentale et fondatrice : "mieux" ou "plus") ; mais jamais il ne faut oublier qu'une bipolarité implique et impose une dialectique dont les issues sont multiples (cinq, en fait, pour chacun des pôles : victoire, défaite, disparition, équilibre, émergence).
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La notion de "maison d'Israël" n'a rien à voir avec un fantasmée "race juive" qui n'existe nulle part dès l'origine.
Historiquement les douze tribus (en partie légendaires) étaient des ethnies différentes dont seule, celle des Judéens, a préservé et perpétué la culture mosaïque qui les rassemblait.
La Maison d'Israël EST cette culture mosaïque, inscrite dans la Torah, agrémentée d'autres livres prophétiques ou mythiques ou poétiques (pour former la Bible hébraïque, originellement écrite en hébreu durant les cinq ou six siècles qui précédèrent l'ère chrétienne) et, ultérieurement complétée par les jeux herméneutiques de la Mishnah, des Midrashim et des Guémarot.
Mais tous ces appendices, aujourd'hui, n'ont plus aucune espèce d'importance.
De la Torah, demeurent éternellement essentiels, fondamentaux et originels : les deux livres de la Genèse (la cosmosophie héritée de la Mésopotamie pré-hellénique ... qui relate une émanation et non une création !) et l'Exode (le cœur et l'âme de la culture mosaïque) ... alors que le Lévitique est plus un code sacerdotal, que le Deutéronome est un code juridique et que les Nombres relatent une aventure politico-culturelles dans le désert et préparent les institutions à venir dans la Terre de la Promesse !
Au-delà de toute autre considération, l'antijudaïsme chrétien d'essence religieuse et dogmatique (alors que la judéité n'est ni une religion ni un dogmatique clérical) a cédé le pas à l'antisémitisme racial (alors que l'ensemble des Juifs est tout sauf une race au sens génétique et biologique du terme), qui cède le pas, depuis peu, à un antisionisme géopolitique islamo-gauchiste (alors que la judéité, même en Erètz Israël, est éclatée entre sionistes et non-sionistes, selon diverses modalités et selon divers arguments).
La judéophobie (c'est le nom générique le plus approprié) a été inventée par les Romains (pour des raisons militaires et politiques), puis par les chrétiens et musulmans (pour des raisons théologiques et dogmatiques), puis par les socialistes de gauche (de Rousseau, Proudhon et Jaurès à Marx, Staline et Mao) comme de droite (de Mussolini à Khamenei en passant par Hitler, Erdogan, Poutine, new-Macron, Trump, le Maghreb, la Pologne, l'Afrique du Sud, Panama, ... et tant d'autres) pour des raisons idéologiques de rejet, par eux, de cet autonomisme (libéral) qui a été le guide de la survie juive depuis 2000 ans.
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Contrairement à ce que l'on peut lire ou entendre, le karaïsme ne rejette pas les textes talmudiques, mais il leur dénie toute espèce de valeur révélative d'origine divine ; ce sont, pour eux (comme pour moi), des écrits rabbiniques purement humains qui sont d'origine pharisienne (comme Jésus, Paul et les autres fondateurs du christianisme) et qui sont tous relatifs à une époque, à une région, à des circonstances ou à la nécessité de réinventer un judaïsme privé de Temple.
Cette "humanité" de ces textes n'enlève rien à leur valeur parfois grande aux yeux de qui les lit. Mais leur statut n'a rien de "sacré" ou de "divin", comme pourrait l'avoir la Torah.
Encore qu'il y aurait beaucoup à dire sur l'idée de Révélation qui, pour moi, n'est en rien "Parole de Dieu" (le Divin n'est pas un "Dieu" personnel anthropomorphe, et il ne "parle" pas, ni ne voit, ni n'écoute, etc ... mais il ressent ce qui arrive en lui et peut y réagir ... comme les vagues marines au passage d'un bateau) ; cette "révélation" est bien plutôt le fruit de l'inspiration spirituelle personnelle de rares "grands initiés" déjà fort avancés très loin sur le chemin de l'Alliance avec le Divin.
Le karaïsme, bien plus que le judaïsme rabbanite, ouvre grande les portes spirituelles et symboliques aux interprétations personnelles du pratiquant de la Torah, sans se préoccuper de la soi-disant "Torah orale" inventée dans le cadre du pharisaïsme rabbinique après la destruction du Temple et l'expulsion des Judéens vers l'exil.
Le karaïsme est beaucoup plus de tendance sadducéenne initiatique (voire essénienne mystique) que pharisienne rabbinique. L'exégèse toraïque doit y être fondamentalement personnelle (ce qui n'empêche nullement la lecture ou l'écoute de "sages" plus avancés).
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Les croyances sadducéennes s'opposent à celles des pharisiens notamment sur les points suivants (d'après Wikipédia) :
- "Les sadducéens rejettent l'interprétation de la Torah faite par les pharisiens et plus exactement le Talmud qui s'ensuit. L'historien Flavius Josèphe, né dans une caste sacerdotale proche des sadducéens[13], résume ainsi cette opposition : « Les pharisiens ont transmis au peuple certaines règles qu'ils tenaient de leurs pères, qui ne sont pas écrites dans les lois de Moïse, et qui pour cette raison ont été rejetées par les sadducéens qui considèrent que seules devraient être tenues pour valables les règles qui y sont écrites et que celles qui sont reçues par la tradition des pères n'ont pas à être observées. » (Antiquités judaïques, XIII-297). Mais il ne faut pas croire que les sadducéens étaient littéralistes. À ce titre, le Talmud parle d'un « livre sadducéen des décrets[14] ». Leur spiritualité se résume ainsi[11] : « Tout en ayant leur propre exégèse orale, les sadducéens rejetaient certaines traditions extrabibliques et en particulier celles des autres mouvements. »
Cette spiritualité amena les sadducéens à se séparer des pharisiens sur certaines questions, par exemple :
- la résurrection des morts : selon Flavius Josèphe, les sadducéens ne croyaient pas à la résurrection tandis que les pharisiens y croyaient,
- la vie après la mort : traditionnellement, le judaïsme pensait que les défunts rejoignaient le royaume des morts, le Shéol, et qu'ils y demeuraient comme des ombres,
- l'existence des anges.
En outre, les pratiques religieuses différaient quelque peu de celles des pharisiens, en vertu d'interprétations différentes de la Torah :
- la fête de Shavouot était célébrée le lendemain du Shabbat, c'est-à-dire un dimanche ;
- la réjouissance du puisage de l'eau pendant la fête de Soukot était prohibée."
Il est clair que, sur les trois essentiels relevés plus haut, je suis clairement sadducéen ...
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Le 09/06/2025
La continentalisation est irréversible et s'accélère ...
Je l'avais prévue depuis plus de vingt ans : la continentalisation de l'humanité est inéluctable et met fin aux nationalismes (responsables de toutes les guerres des 19ème et 20ème siècles) et aux étatismes (responsables des gabegies économiques et financières faites par des irresponsables au nom de l'humanisme, de l'égalitarisme ou de la justice sociale).
La continentalisation se fait aujourd'hui à marche forcée ...
Là où les jeux sont faits à la grande stupéfaction du reste du monde :
- L'Américanoland avec Donald Trump ...
- Le Russoland avec Vladimir Poutine ...
- L'Islamiland avec Khamenei ...
- Le Sinoland avec Xi-Jinping ...
Là où ça se fait du bout des doigts, encore embourbé dans des nationalismes aussi infantiles que désuets (et fragilisants) :
- L'Euroland qui tergiverse et rêve encore "au bon vieux temps" des Etats souverains ...
Là où ça se fait lentement (trop) sous des contraintes négatives énormes (Russie, Chine), mais où l'affirmation de soi progresse :
- L'Indoland qui vient d'affirmer son identité hindouiste ...
Là où ça ne se fait pas encore et où l'on peut s'attendre au pire des chaos et aux plus infâmes des trafics – voire des guerres d'annexion :
- L'Afroland déchiré entre islamisation eu nord et tyrannies parasitaires ailleurs ...
- Le Latinoland pourri jusqu'à la moëlle par ses tentations autoritaristes et tous les trafics notamment de drogues, mais pas seulement ...
Et bien sûr, la tectonique des plaques joue et alimente conflits et guerres au Pakistan (entre Indoland et Islamiland), en Israël (entre Euroland, Américanoland et Islamiland), en Ukraine (entre Russoland et le tandem Euroland et Américanoland), à la frontière entre Mexique et Californie (entre Américanoland et Latinoland) et en Afrique sub-saharienne (entre Afroland et Islamiland).
Sans parler des immixtions de l'Islamiland (au prétexte du "génocide palestinien" qu'il a provoqué et orchestré sous le principe du "bouclier humain" – le 'Hamas, à, la botte de l'Iran comme le Hezbollah, n'a rien n'a fiche des Palestiniens qu'il pressure et victimise avec la complicité des médias et des gauches occidentaux) dans toutes les grandes villes occidentales et musulmanes.
Les mythes absurdes de "l'humanité une et indivisible" et de "l'égalité de tous les humains" s'effondrent enfin !
L'humanité est une mosaïque de fragments ethniques, culturels, historiques, religieux et éthiques et tous les humains, étant parfois très profondément différents, ne peuvent être égaux.
L'infantilisme rousseauiste est enfin en train de crever.
Note et définition ...
- Euroland : en gros, l'Union Européenne actuelle ...
- Américanoland : USA, Canada et Groenland ...
- Latinoland : l'Amérique latine ...
- Russoland : la Russie et ses satellites de l'ex-URSS ...
- Islamiland : tous les pays sous la coupe direct ou indirecte de l'islam et, surtout, de l'islamisme ...
- Afroland : l'Afrique noire non-musulmane ...
- Indoland : les Indes et leurs satellites immédiats ...
- Sinoland : toute l'Asie de l'Est et du Sud-Est non musulmane ...
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De Roland Barthes dans "Mythologies" (1957) :
"[…] une de nos servitudes majeures : le divorce accablant de la mythologie et de la connaissance. La science va vite et droit en son chemin ; mais les représentations collectives ne suivent pas, elles sont des siècles en arrière, maintenues stagnantes dans l'erreur par le pouvoir, la grande presse et les valeurs d'ordre"
Ce divorce entre la connaissance scientifique et spirituelle, et les croyances populaires tant religieuses que politiques, idéologiques, économiques, écologiques, sociales et tant d'autres, ne fait que s'approfondir au fil des décennies et atteint sans doute son paroxysme à notre époque.
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Ysaïe (45;5-7) :
" Moi je suis YHWH, nul autre,
Hors moi, nul dieux,
Je t'encouragerai et on ne me connaîtra pas.
Afin qu'on le connaisse, du lever du soleil au coucher,
Car néant en dehors.
Moi je suis YHWH, nul autre ...
N'a formé Lumière et engendré Ténèbre,
Fait Paix et engendré Mal,
Moi YHWH, [j'ai] fait tout cela."
La texte d'Ysaïe est biscornu et sa langue, bizarre. Cela dit, il met l'accent sur un point essentiel : le Mal dans le monde des humains a aussi une origine divine.
Il prouve l'incomplétude et l'inaccomplissement du Divin-Tout-Un-Réel.
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L'immortalité de l'âme personnelle, la vie après trépas, la résurrection des morts ... tout cela n'existe absolument pas dans la Torah.
La spiritualité toraïque est globale et collective, et ne concerne que le monde réel : la réalité du Réel est une, unique, unitive et unitaire. Il n'y a pas "d'autre monde".
Cela dit, il est vrai que certains rares prophètes ont inventé cette hypothèse de l'immortalité de l'âme (Ysaïe, surtout qui a fortement influencé le christianisme bien plus que tous les autres prophètes).
Cette hypothèse relève de l'animisme primitif et est étrangère à la Foi moniste.
Un humain qui ressent le besoin d'une telle croyance en sa propre immortalité, prouve qu'il n'a aucunement compris cette simple vérité qu'il n'est qu'une manifestation particulière et éphémère du Réel-Un-Divin qui lui est, par essence, éternel, immortel et éternellement en chemin vers son propre accomplissement.
En tant que manifestation du Réel-Divin, chaque humain participe, par nature-même, à chaque instant de son existence, de l'immortalité et de l'éternité divines.
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La Grèce antique a fait germer notre Science.
La Rome antique a fait germer notre Droit.
La Judée antique a fait germer notre Spiritualité.
Trois racines profondes qui sont celles de l'Europe et qui lui ont donné sa culture et sa personnalité. Qui lui ont donné son visage et qu'il ne faut pas, sous prétexte de mondialisme, laissé défigurer par l'autres humanités.
Ce visage n'est ni plus joli, ni plus laid que les autres visages humains ; mais il est le nôtre et il doit être préservé tel. L'étranger est bienvenu tant qu'il n'envisage pas de nous dévisager.
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Le 10/06/2025
Il y a ceux qui croient qu'ils savent, et ceux qui savent qu'ils croient.
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"51 % de la population mondiale vivait dans un régime démocratique il y a 20 ans, c'est 28 % aujourd'hui ..."
Cela signifie que des instances mondiales comme l'ONU et ses pseudopodes sont à la botte de régimes dictatoriaux, autoritaristes ou totalitaires ... et ne peuvent plus avoir la moindre crédibilité (notamment à propos du conflit de Gaza entre le 'Hamas et Israël, sur le dos des victimes juives et palestiniennes ...).
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D'Alexandre Saubot, Président de France Industrie :
Le pire qui puisse arriver, c'est que les patrons
partent en silence investir ailleurs."
Cet exode entrepreneurial est déjà largement en cours. les pays gangrenés par toutes les socialo-idéologies (de droite comme de gauche), sur-fonctionnarisés et où le parasitisme social est la règle, n'ont plus aucune chance sur l'échiquier économique mondial.
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L'Espace et le Temps ne sont pas le cadre atemporel (absolu) dans lequel l'évolution universelle se joue : le Temps et l'Espace sont des instruments humains (relatifs) pour la mesure de cette évolution.
Cette seule phrase contient toute la théorie de la relativité d'Einstein.
La Matière n'est pas le substrat atemporel (absolu) qui construit de l'évolution universelle : la Matière n'est qu'une des émergences que l'évolution universelle construit.
Cette seule phrase contient toute la théorie quantique des "particules".
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Roland Barthes oppose avec raison le catch et la boxe.
Le catch est un spectacle dont l'issue et les personnages sont prédéterminés (le victorieux doit être déclaré tel à la police et le défait gagne plus d'argent que le victorieux) ; un spectacle plus ou moins improvisé, mais selon des règles précises où le bon et le mauvais jouent leur rôle, et où la technique est plus théâtrale que martiale.
La boxe, tout au contraire, est un vrai sport où les règles sont sévères et respectées, où les techniques sont hautement sophistiquées et où rien n'est prédéterminé.
L'un est exhibition, l'autre est compétition.
Cette bipolarité décrite par Barthes dépasse les cordes des rings matériels, et s'insinue partout dans la vie réelle où les cordes sont invisibles et souvent inexistantes.
Ainsi, surtout, dans le monde de la politique à grand spectacle ... mélange subtil de catch idéologique bien prédéfini où les enjeux électoraux sont sonnants et trébuchants, et de boxe événementielle où la maîtrise médiatique et manipulatoire ouvrent des portes aussi insondables que lourdes de conséquences réelles.
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Le 11/06/2025
Présentation du livre intitulé "Face à l'obscurantisme woke" /
"Le wokisme est aujourd'hui un mouvement bien identifié et analysé. Se parant de la légitimité universitaire et se réclamant d'une démarche scientifique, cette idéologie n'en constitue pas moins une formidable régression de la rationalité et de l'universalisme : sous ses atours vertueux, ce dogmatisme fait le lit de l'obscurantisme.
Née dans les départements de sciences humaines, la pseudo-science militante envahit désormais la médecine et les sciences dures et étend son influence bien au-delà de l'Université. Elle s'impose par l'intimidation et récuse toute critique en l'assimilant à une « panique morale ».
C'est pourtant une réalité : la déconstruction systématique du savoir trahit l'esprit scientifique au cœur des institutions chargées de sa défense, et, en aggravant le déclin de l'enseignement, forge un monde de post-vérités où s'engouffre une jeune génération condamnée à la déraison.
En fragilisant le socle de références communes, ce courant alimente le communautarisme et fracture la nation en un véritable kaléidoscope identitaire.
Vingt-six universitaires révèlent les implications multiples de ce recul du savoir d'où menace d'émerger une humanité diminuée"
Le wokisme n'est en rien un "éveil", mais bien une réduction idéologique du monde humain en "dominants" et "dominés" et ce selon différente dimension de la notion de domination : la race, la culture, le religion, la science, le métier, les convictions politiques, etc ...
Le wokisme pousse l'hyper-égalitarisme jusqu'à la dislocation de tout ce qu'il touche.
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Sémiologie ... Etude des signes ...
Le "signe" est bien moins qu'un symbole qui est un signifiant pur, à interpréter pour avancer dans la suête que l'on s'est donnée.
Le "signe", lui, n'est qu'une "marque" (même au sens commercial du terme), un label de reconnaissance qui réduit la chose au signe qu'elle arbore au point de se confondre avec lui.
Le "signe" est un signifiant, bien sûr, mais un signifiant compact et lapidaire dont le signifié est bien univoque, une caricature même.
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Les "vacances" ...
Une "vacance" est, linguistiquement et étymologiquement un "vide". Donc une absence, un néant, un "rien". Come est vide la chambre vacante d'un hôtel ...
Et pourtant, les "vacances" sont devenues centrales pour les masses laborieuses (même lorsqu'elles concernent des chômeurs professionnels, des fainéants patentés et des parasites sociaux) et socialo-prolétaires.
Lorsqu'on travaille (entendez, lorsqu'on a un contrat d'emploi ), on a droit à des vacances, à toujours plus de vacances. Il faut que prendre des congés n'implique pas de recevoir son congé.
Et pourtant, tout cela est récent ; vacances ou pas, des activités doivent être assumées et réalisées chaque jour comme faire à manger, par exemple.
Longtemps, il n'y eut que des jours de repos liés aux traditions religieuses (fins de semaines ou fêtes et commémorations). La notion "laïque" de "vacances" est récente ... mais "sacro-saintes". Un des effets du socialo-gauchisme : les "congés payés" dont le nom-même est une aberration absolue
Alors il fallut inventer toutes les fumisteries appelées "tourisme de masse", "spectacles de masse", "divertissements de masse" ... car, bien entendu, ces "masses" sont largement incapables d'occuper intelligemment leur temps par elles-mêmes et pour elles-mêmes.
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La Renaissance signe la fin de la Féodalité et le début des centralisations politiques nationalistes autour des "Rois", d'abord, autour des "Peuples", ensuite.
Cette centralisation n'est qu'une des manifestations de la "Rationalité" montante qui fait de la Raison le propre de l'humain au travers de l'Humanisme naissant ... qui deviendra Rationalisme (17ème s.), puis Criticisme (18ème s.), puis Positivisme (19ème s.) avant de dégénérer en Technicisme (20ème s.).
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Rien n'existe ou n'évolue sans une bonne raison pour exister ou évoluer.
Mais "raison" est plus que "détermination".
Le déterminisme est à l'évolutivité ce que le rationalisme est à la rationalité.
Ceux-ci (déterminisme et rationalisme) sont deux appauvrissements, deux élémentarisations, deux simplismes réducteurs.
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Exister.
Evoluer.
Exister "plus" et "mieux".
Evoluer "plus" et "mieux".
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Le Temps naît avec la Constructivité qui engendre l'espace-temps ensuite (le Chantier) pour y construire l'accomplissement du Réel au moyen des potentialités disponibles et les faisant évoluer et interagir.
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La pensée monadologique de Leibniz selon Camille Rousseau :
"La monade n'est pas un corps, ni une chose visible, ni même une entité que l'on pourrait situer dans l'espace. C'est une substance simple, sans parties, unité indivisible et immatérielle qui compose toute réalité. A rebours du matérialisme ambiant, Leibniz affirme que le fond de l'univers n'est pas la matière, mais l'esprit."
"Leibniz ne se contente pas de proposer un modèle du réel. Il propose un regard. Voir le monde comme un tissu de monades, c'est apprendre à lire dans chaque être un reflet de l'univers. C'est comprendre que la plus obscure des choses contient une perspective sur le tout."
"Ainsi la création n'est pas un assemblage de pièces, mais une éclosion simultanée d'êtres autonomes, tous orientés vers la perfection, tous enracinés dans l'unité divine."
"Le principe de perfection se double alors d'un principe d'harmonie. Ce n'est pas dans l'uniformité que réside la beauté du monde, mais dans l'accord subtil des différences."
Et du même :
"La perfection n'est pas un privilège, c'est une vocation."
"Ce n'est pas la force qui fait l'ordre, mais la résonance."
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Le Réel s'exprime au travers de cinq piliers de base, chacun engendrant une bipolarité du type ("mieux" et "plus").
En résumé :
- Essentialité :
- Unité
- Vitalité
- Intentionnalité :
- Perfection
- Exploration
- Substantialité :
- Concrétion
- Expansion
- Logicité :
- Optimalité
- Créativité
- Constructivité :
- Virtuosité
- Efficacité
Le terme "essentialité" recouvre le fait d'exister en soi et par soi, et sous-entend l'idée d'Identité maintes fois usitée ci-dessus.
Les quinze termes utilisés dans le résumé ci-dessus forment le vocabulaire de base de toute la cosmosophie et méritent, bien sûr, d'être explicité de façon claire et complète, ce qui fera l'objet d'un travail ultérieur.
L'existence des dix "voies" bipolaires d'évolution du Réel-Tout-Un-Divin induit 32 cas de figure "élémentaires" qui expriment la diversité (limitée, malgré tout) des cas de figures pouvant se manifester à la surface du Réel.
Ces 32 cas de figure sont en fait les 32 manières dont les cinq piliers, chacun sous ses deux formes ("plus" et "mieux"), peuvent interagir entre eux : 32 formes de nœud de tensions, 32 germes d'évolution, 32 monades dans l'espace des états (au sens de Leibniz), 32 potentialités universelles ...
Certaines de celles-là, par leur dialectique, engendreront la "Matière".
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Le 12/06/2025
D'un certain Patrick dans I24 à propos du vote de ce jour, à l'ONU, pour imposer un cessez-le-feu à Gaza :
"Qu'attendre d'un organisme dont la finalité a été dévoyée depuis longtemps, où les majorités automatiques du nombre font la loi, soutenus dans ce sens par du personnel, en particulier le secrétaire général, entièrement idéologiquement orienté .....Le plus préoccupent, c'est que les pays se disant démocrates, participent à ce jeu (quand ils ne le conduisent pas )"
L'ONU est devenu une plate-forme de désinformation, le piédestal du tiers-monde et de l'anti-occidentalisme, du wokisme et de l'antisémitisme.
Il est temps de dissoudre l'ONU et de reconstruire un lieu (un forum de huit membres sans droit de vote sur rien, mais au service de la cause de la paix dans le monde) de coordination et de dissipation des tensions nées de la continentalisation en marche.
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L'Iran est l'épicentre de l'islamisme mondial.
Il a des têtes de pont nommées Hamas, Hezbollah, Houtis, ...
Il pratique l'entrisme dans toutes les grandes villes occidentales.
Il fait détruire les musulmans non islamistes en Afrique et en Asie.
Il n'a que faire des Palestiniens.
Et fidèle au Coran, il veut détruire les Juifs et les Chrétiens, partout où ils vivent !
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Depuis le 18ème siècle "l'esprit français" s'est identifié à Voltaire ...
Voltaire : un pamphlétaire aigri (qui n'a clairement rien d'un philosophe), un menteur (il passe sa vie à la réinventé et à se réinventer lui-même), un libertin (au sens sexuel), un menteur (il a passé sa vie à s'inventer une identité au-dessus de la sienne), un maladie de jalousie (qui aurait tué père et mère pour une particule), un antisémite (par haine et incompréhension de la notion "d'élection"), un parvenu (enrichi par des jeux en bourse et autres spéculations), un lèche-bottes (près à tout pour être "bien en cour"), acariâtre (d'une méchanceté soi-disant ironique et d'un mépris pour tout ce qu'il considère comme inférieur à lui ; c'est-à-dire tout le monde sauf Emilie du Chatelet), anticlérical et anticatholique jusqu'à la frénésie (au nom de la tolérance : "mort à l'infâme" !), un malade psychiatrique (œdipien à un niveau délirant), un ennemi juré d'un autre malade mental profond : Jean-Jacques Rousseau, etc ...
Hors Montesquieu (descendant de marranes et construit en Angleterre), les "Lumières" françaises sont bien obscures, elles qui ne sont pour rien dans ladite "révolution" française ; rien à voir ni avec l'Aufklärung allemande (Kant, Jacobi, Goethe, ...), ni avec l'Enlightenment britannique (Newton, Hume, Locke, ...).
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Le déconstructionnisme abolit toutes les conventions parce que seulement conventionnelles et nie en bloc toutes les interactions et interrelations qui ne seraient pas soumises à la volonté personnelle de la personne.
Il nie ou ignore (veut ignorer) la réalité du Réel et l'appartenance de l'humain à cette réalité qui le dépasse et le contraint partiellement.
Il entretient la confusion entre le "savoir" et le "pouvoir", entre la "connaissance" et la "puissance". Il refuse que la connaissance puisse induire des obligations ou des contraintes générales ... et il en fait un instrument de coercition et de domination.
Il joue sur le mots au mépris de toute logique et de toute rationalité.
Ainsi, des sentences comme "Tout est absolument relatif" ou "La vérité est que la vérité n'existe pas", sont des aberrations, des incongruités, des absurdités autodestructrices, contraires à toute logique et à toute sémiologie élémentaires. Elles sont donc totalement ineptes.
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Les "trente glorieuses" (1945-1975) ont instauré, en Europe surtout, la montée du syndrome de "l'enfant gâté" à qui tout doit être permis, à qui tout est dû sans le moindre effort de sa part, dont le nombrilisme exacerbé impose un hédonisme qui devrait être "naturel", "automatique", "allant de soi".
Ce syndrome perdure encore malgré le fait que, suite aux "trente piteuses" (1975-2005), nous vivions les "trente calamiteuses" (2005-2035) qui brise toute cette logique d'enfant gâté, mais que les masses refusent obstinément, comptant sur les deniers publics pour continuer leur vie de patachon.
De plus, le enfants de ces générations, nés vers la fin des "trente piteuses" et au début des "trente calamiteuses" (ils ont, aujourd'hui, entre 15 et 30 ans), ont été élevé dans le "syndrome de l'enfant gâté" et refusent, avec violence grave, de sortir de cette infecte logique de vie.
Surtout dans les zones urbaines, ils se droguent, se vengent, poignardent, brûlent et cassent, ... ou se suicident.
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Le 13/06/2025
Il ne faut plus parler de "progressisme", mais de perfectionnement et d'accomplissement tant personnel que collectif.
Le "progrès" est une idée (un idéalisme) abstraite et vague qui peut être mise à toutes les sauces.
On peut, effectivement, progresser dans l'abjection, l'horreur ou l'infamie.
Les notions de perfectionnement et d'accomplissement s'appliquent à la réalité telle qu'elle est vraiment, et à ses règles d'évolution naturelle mais méta-humaine.
Il s'agit de cultiver, chacun, ses propres virtuosités et ses propres efficacité ; il ne s'agit pas d'idéologie !
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Notre époque ne valorise plus du tout (dévalorise, même) l'esprit critique.
Cette carence dramatique explique le succès grandissant des désinformations, des naïvetés, des crédulités, des idioties et des ignorances.
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Le wokisme combat, avec une violence la plus aveugle et la plus belliqueuse, des "dominations" imaginaires qui ne sont que de l'histoire humaine réinventée (sexualisme, racisme, patriarcat, colonialisme, ...).
Il ne s'agit pas de nier ou d'approuver ces comportements parfois abjects inhérents à la nature et/ou à l'histoire humaines ; il s'agit de les dépasser !
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La nécessaire évolution positive de l'humanité passe par la reconnaissance forte et explicite des différences entre les humains, par la promotion de leurs complémentarités et par leur mise au service des accomplissements personnels et collectifs.
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Le wokisme est un communautarisme à la fois égalitariste et séparatiste, toujours étroit et artificiel, construit sur un victimisme imaginaire et amplifié par l'absence d'esprit critique, de connaissance historique et de maîtrise émotionnelle.
Il ne s'agit nullement de nier que des femmes ou des "nègres" ou des homosexuels aient été maltraités, parfois ignominieusement et sadiquement ; il s'agit de refuser que l'on transforme des cas particuliers marginaux, mais spectaculaires et sensationnalistes, en généralités d'airain.
Dans la majorité des couples, depuis toujours, les femmes sont respectées et chéries (et tenaient les cordons de la bourse, c'est-à-dire le vrai pouvoir domestique) ...
Dans la majorité des colonies, les autochtones ont été aidés, éduqués, soignés par les colonisateurs ...
Dans la majorité des cas, l'homosexualité de quelques uns indiffère copieusement la majorité hétérosexuelle ...
Mais bien sûr, il y eut et il y a encore d'inacceptables exceptions à ces règles de fait.
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De Raphaël Jerusalmy :
"Tout militant pro-palestinien est antisémite par essence, sans exception aucune. Sa haine du Juif est bien plus viscérale, plus obsessionnelle, que la compassion qu’il ressent à l’égard des Palestiniens. Les innombrables dérapages et incidents antisémites perpétrés dans le sillage de sa soi-disant campagne pour la Palestine en sont la preuve indéniable. L’islamo-gauchisme est un phénomène sociétal somme toute récent, mais sous son masque d’actualité, il dérive en fait d’un subconscient collectif qui remonte loin en arrière, dans le temps et l’histoire. L’islamo-gauchisme n’est que le dernier en date d’une longue série de phénomènes sociétaux et d’idéologies similaires ayant pris naissance à l’époque de l’Empire romain. Ce sont les Romains qui inaugurèrent l’emploi de l’appellation “Palestine” dans le but d’effacer le royaume de Judée, tant de la carte du monde que de la mémoire des hommes. (...)
À l’instar des nazis, les militants pro-palestiniens sont foncièrement racistes. Eux qui parlent d’apartheid à tout bout de champ, discriminent les étudiants juifs dans les universités, harcèlent les élèves juifs à l’école, bannissent les Juifs des cercles artistiques, sportifs, en une immense campagne de ségrégation. Mais cette discrimination ne s’arrête pas là. Uniquement préoccupés de leur cheval de bataille palestinien, ils se fichent de la souffrance des Haïtiens, des Rwandais, des Congolais, des Soudanais, des Népalais, des Tibétains, des Kurdes — tout comme du statut d’infériorité de la femme ou de la condition homosexuelle en terre d’islam.
À l’instar des nazis des années trente, ils sont encadrés par de soi-disant intellectuels et penseurs qui se prétendent investis d’une mission sacrée, oints de sainteté, tentant désespérément de pallier le complexe d’infériorité qui les ronge — de même qu’Adolf Eichmann en son temps. Bon nombre d’artistes et d’écrivains ne signent jamais de pétition anti-israélienne que pour voir leur nom apparaître. Et ce, sans se soucier du fait qu’il apparaît aux côtés de terroristes à col blanc mais sale, à la Leïla Shahid et Rima Hassan, furies d’un nouveau genre d’hitlérisme, et d’autres pervers sexuels dont la liste, d’Arafat à Tariq Ramadan, est effroyablement longue. Est-ce en crachant leur venin antisémite qu’ils comptent tracer la voie du dialogue et de la paix ?
Idiots utiles ou intrigants, ces militants desservent la cause palestinienne, tous autant qu’ils sont. Ce qu’ils veulent, ce n’est pas la Palestine. C’est la destruction d’Israël. Dénuée de toute aspiration au dialogue et à l’apaisement, leur démarche déchaîne au contraire une vague de haine antijuive. Une de plus…"
Aujourd'hui, Israël a attaqué l'Iran, épicentre de toute la galaxie islamiste (et commanditaire du Hezbollah contre les Libanais et du Hamas contre les Palestiniens). L'Iran totalitaire est blessé à mort et son industrie nucléaire ne s'en remettra pas. Ce pays est économiquement exsangue. Espérons que la population iranienne va en profiter pour éliminer les ayatollahs et les mollahs et rétablir un pouvoir républicain laïque dans ce qui fut, naguère, un magnifique pays porteur de toute la culture persane pré-islamique.
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Tout l'Occident se planque, voire calomnie, pendant qu'Israël fait seul le sale boulot d'éliminer l'islamisme (à ne pas confondre avec la religion musulmane).
Mais on voit, peu à peu, des pays musulmans relever aussi la tête contre l'islamisme et contre le palestinisme, ainsi de l'Egypte, la Syrie, le Liban, l'Arabie Saoudite, la Lybie, ... Et tout ça pendant que l'ONU, majoritairement anti-occidentaliste, continue sa profession de foi antisioniste (donc antisémite) et que l'UE, à l'instar de l'Espagne ou de la France, pour des raisons de basse politique électoraliste et pétrolière, continue de protéger le Hamas et refuse de voir que celui-ci, en appliquant à grande échelle la tactique du "bouclier humain", est seul responsable de la grande majorité des morts, blessés et affamés parmi les Gazaouis.
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Comme l'indique Max Weber, la "conviction" et la "responsabilité" fondent deux dimensions éthiques complémentaires, indispensablement liées : que seraient une conviction sans la responsabilité, et une responsabilité sans la conviction.
Mais aujourd'hui, du fait notamment des réseaux sociaux, la conviction triomphe de toute responsabilité : on affirme des "convictions" sans aucunement assumer la responsabilité de leurs conséquences.
On milite ... et on milite entre soi, en clans quasi fanatiques, jusqu'à la bêtise, l'absurdité et le mensonge, mais l'on n'est responsable de rien puisque ce sont les autres qui sont responsables de tout (l'irresponsabilité devient aussi une conviction).
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Nous vivons un processus de décivilisation où la bestialité triomphe, où le désordre, la violence et l'irrespect deviennent des marques de "libération".
Triomphe du déconstructionnisme.
Mais déconstruire, c'est démolir. Et il ne reste alors que des champs de ruine.
Il faut réapprendre la civilisation c'est-à-dire la volonté de construire ensemble, au-delà des antagonismes et des désaccords, le Temple de la Vie et de l'Esprit.
Compasser et rectifier (Compas et Equerre) ses comportements non par allégeance ou obéissance, mais afin que vive le "chantier" dans la Joie.
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De Nathalie Heinich :
"La bonne conscience que confère le certitude de défendre les "opprimés" et de s'opposer à la "domination" donne libre cours au déchaînement des pulsions haineuses (...)."
Cette dualité (qui est létale comme tous les dualismes) entre "dominateurs" et "opprimés", se contente de cette conviction "bien-pensante" sans prendre la peine de définir ce que l'on entend par "domination" et "oppression". Les mots sont censés parler d'eux-mêmes ... ce qui n'est jamais le cas.
Ce flou sémiologique permet et stimule toutes les transgressions haineuses et violentes (et suicidaires) telles qu'on les retrouve sur les réseaux sociaux.
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Surtout, ne jamais confondre "dualité" et "bipolarité".
La dualité oppose.
La bipolarité complémentarise.
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La Russie et la Chine sont passés maître dans l'art de l'ensemencement des réseaux sociaux en y jetant tous les germes possibles de décivilisation, de toutes les dégradations personnelles et collectives, et en y stimulant toutes les transgressions bestiales et parfois létales (cfr. les "défis" de TikTok).
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Le 14/06/2025
La monarchie, qu'elle soit nobiliaire et héréditaire, sans le moindre pouvoir réel, ou autocratique et aléatoire, avec tous les pouvoirs, est une aberration totale à notre époque.
Il est urgent de quitter définitivement la logique de "l'Etat-Nation" et toutes les politiques et idéologies du "détenir le pouvoir", pour passer à une logique continentale et une politique (limitée dans le temps) du "faire autorité" au titre de compétences et de mérites reconnus.
Il faut en finir tant avec l'autoritarisme de toutes les formes d'autocratie, qu'avec la démagogie de toutes les formes de démocratie, et instaurer des technocraties renouvelables, limitées en pouvoirs et en durées .
La compétence, la virtuosité, le dévouement, l'altruisme, l'éthique, ... voilà les critères d'élection d'un décisionnaire ... et non plus le nombre de bulletins de vote dans une urne comme conséquence de propagandes, de manipulations, d'esbrouffes, de popularités, etc ... auprès de cette majorité de crétins (ignares, nombrilistes et parasites) qui constitue l'humanité.
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Critiquer ce que l'on est incapable de comprendre est une spécialité typiquement journalistique.
Car qu'est-ce qu'un journaliste sinon quelqu'un qui a raté tout, et qui ne survit qu'en parlant de ce que font, disent ou pensent les autres qui, eux, réussissent quelque chose.
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L'inculture doit être cultivée si l'on veut plaire aux masses.
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Les psychologues, psychiatres et autres neurologistes ne sont que des ignorants et des fumistes ; ils pratiquent de l'antiscience. Ce sont des charlatans, des apprentis-sorciers, encore bien plus que les médecins qui, eux, maîtrisent, tout de même, des bribes de connaissance réelle.
La compréhension de la complexité du Réel commence seulement à caresser la Matière du bout des doigts, un Matière pourtant infiniment moins complexe que la Vie et l'Esprit. C'est dire !
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Jean-Jacques Rousseau, le nombriliste prétentieux qui se "confesse" ... mais sans demander pardon de tout le mal pensé qu'il a produit et qui continue d'empoisonner le monde (l'égalitarisme, le "bon sauvage", le contrat social censé être signé dès la naissance sans qu'il ait jamais été ni lu ni approuvé, ...)
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Confusion durable et perverse à la base de tout socialisme : celle du "prolétaire" et du "pauvre" ... (et donc celle entre "entrepreneur" et "riche").
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Anonyme trouvé sur la Toile :
"La théorie de la mythologie politique de Barthes est une approche critique de la façon dont les idéologies politiques sont construites et diffusées dans la société. Selon Barthes, les idées politiques sont souvent présentées sous forme de mythes, c’est-à-dire des récits simplifiés et symboliques qui cachent la complexité de la réalité politique. (...)
Cependant, Barthes croit que les mythes politiques peuvent être déconstruits et critiqués. En examinant les symboles et les métaphores utilisés dans les discours politiques, il est possible de révéler les intérêts cachés derrière ces mythes et de contester leur validité.
En fin de compte, la théorie de la mythologie politique de Barthes est une invitation à la vigilance critique envers les idées politiques qui nous sont présentées. En remettant en question les mythes politiques, nous pouvons mieux comprendre les forces qui façonnent notre société et travailler à créer un monde plus juste et équitable."
Les idéologies sont, effectivement, des mythologies qui ignorent tout des réalités humaines, spirituelles et économiques.
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Les humains ont toujours prêter au "Ciel" les intentions dont ils ont honte ...
Ils aimeraient tant être créateur et maître du monde ...
Ils aimeraient tant, chacun, que leurs petites et intimes convictions, aussi sottes soient-elles, soient des décrets universels ...
Ils aimeraient tant, chacun, que tous les autres se prosternent à leurs pieds ...
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On dirait une fatalité ...
Toute spiritualité semble condamnée, lorsqu'elle devient populaire, à sombrer dans la religion, dans le dogmatisme, dans la bigoterie.
Ce qui était la Foi personnelle en une Lumière à chercher, devient Croyance collective en des bougies que l'on allume.
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Il est urgent de revoir de fond en comble la notion d'Ordre et d'ainsi, dépasser le simplisme de l'Ordre mécanique pour assumer les complexités de l'Ordre organique.
L'ordre alors devient ordonnancement ...
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La Substance seule permet la Permanence ...
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La pire maladie humaine est la médiocrité. Et elle se propage de plus en plus.
Loin et vite.
L'humain s'abêtit-il ? Non, pas spécialement ; en revanche il répugne de plus en plus à l'effort (dont à l'investissement et au dépassement de soi en y consacrant sacrément de l'énergie et du temps).
Idolâtrie de la facilité !
Il est tellement plus facile de voler que de produire, de télécopier que de réfléchir, de compulser que d'apprendre, de tricher que d'agir, d'accuser que d'assumer ... voire d'assassiner que de discuter.
La voie de la facilité, aujourd'hui, est une autoroute pour les fainéants et les parasites qui passent leur temps sur les réseaux sociaux.
La médiocrité devient religion et gare à celui dont la tête dépasse ...
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Le 15/06/2025
Par son principe de raison suffisante, Leibniz affirme : "Rien n'existe sans raison".
Il y a une raison à tout.
Et l'idée de "raison" va bien plus loin que celle de "cause".
Tout ce qui arrive a une bonne raison d'arriver.
On pense, bien sûr, à la théorie des quatre causes d'Aristote : la cause formelle (Logicité, le plan), le cause matérielle (Substantialité, la ressource), la cause efficiente (Constructivité, le travail) et la cause finale (Intentionnalité, le projet).
Mais la raison de toute chose, de tout événement, de tout processus est une convergence de ces quatre causes ; les quatre sont indispensables, peu importe leur contenu.
Mais quelque chose n'arrive que s'il existe préalablement quelque chose à laquelle cela peut arriver. D'où la question leibnizienne : "Pourquoi y existe-t-il quelque chose plutôt que rien ?".
Quelle est la cause de toutes les causes ?
Quelle est la raison de toutes les raisons ?
On peut se débarrasser de ces question en inventant un mot qui dit tout et rien à la fois : "Dieu". Ou, ce que je préfère, à la manière hébraïque, dans le buisson ardent : "Je deviendrai" (Ehyèh).
A l'origine de tout, il y a le désir et la volonté d'advenir !
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L'Intentionnalité profonde du Réel est une quête, à la fois, de fécondité, d'unité, de diversité, de richesse, de cohérence, de complexité, de simplicité, d'uniformité, de créativité, d'ordre, de beauté, ....
Cette Intentionnalité d'enrichissement dialectique fonde la Logicité du Réel.
Elle implique une optimisation permanente de la dissipation, à tous les niveaux, de toutes les tensions que ces intentions diverses et antagoniques engendrent.
Et cette Logicité universelle fonde la science qui en recherche les lois, les normes, les règles, les méthodes ... et qui les exprime dans un langage artificiel qu'elle doit s'inventer en permanence.
Les mathématiques ont longtemps été ce langage du fait que l'on pensait que la notion d'optimisation devait nécessairement n'être que quantitative (donc arithmétique, algébrique, équationnelle). Mais, en complément des approches quantitatives et mathématiques, d'autres voies d'optimisation complémentaires sont envisageables, plus qualitatives, plus esthétiques, plus géométriques (la "forme" des manifestations), etc ...
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Tout comportement humain exprime la dissipation d'une ou plusieurs tensions, tant entre soi et soi, qu'entre soi et le monde.
Ce comportement doit donc viser à être optimal selon la loi universelle régissant les processus complexe.
En tout, l'existence humaine exige d'éliminer les surtensions soit vers le "haut" (sublimation créative), soit vers le "bas" (évacuation causative) ; tant que cette élimination n'a pas réussi, les surtensions s'accumulent et deviennent destructives.
L'autonomie personnelle passe par la prise de conscience de ces surtensions et la mise en place de bonnes stratégies d'élimination.
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Une tension existentielle est toujours provoquée par une bipolarité active.
La connaissance (et la liberté qui en découle) passe toujours par la découverte et la formulation claire de cette(ces) bipolarité(s) réelle(s).
Et il faut bien comprendre que le monde réel n'est qu'un vaste tissage de ces tensions entre bipolarités.
En termes thermodynamiques, c'est l'entropie qui mesure la densité et la puissance de ces bipolarités, l'entropie étant maximale lorsqu'il n'existe plus de bipolarité ni donc de tensions : le monde est alors "plat", "mort", uniforme ...
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De Camille Rousseau en parlant de l'existence :
"Rien n'est gratuit. Rien n'est superflu.
(...)
Si tout a une raison d'être, alors rien ne eut être négligé."
Tout prend valeur puisque tout a une bonne raison d'exister et d'advenir.
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Dieu, c'est la Raison de toutes les raisons, la Cause de toutes les causes.
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De Camille Rousseau, encore :
"La liberté ne réside pas dans l'absence de cause, mais dans la clarté des motifs. Un être vraiment libre est celui qui agit en comprenant les raison de son action, en y consentant pleinement, en l'inscrivant dans un ordre rationnel du monde et de la conscience.
Ainsi, faire le bien, pour Leibniz, ce n'est pas suivre les règles imposées de l'extérieur, mais répondre à la logique de l'univers lui-même."
"Être libre", c'est savoir "pour-quoi" et y consentir joyeusement.
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Tout est unique.
Tout ce qui existe, est absolument unique.
Rien, jamais, nulle part, n'est égal à quoique ce soit, même si les différences sont quasi imperceptibles.
On peut croire, ou faire croire, ou vouloir faire croire, à force de mauvaise vue ou de mauvaise foi, que deux choses sont absolument identiques, mais elles ne le sont qu'en apparence, vues "de loin".
Rien donc n'est interchangeable.
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Selon Leibniz, nous dit Camille Rousseau :
"L'espace (...) n'est pas un contenant vide où l'on place des objets. Il est un ensemble de relations. Ce n'est pas l'espace qui rend les corps différents, ce sont les différences internes aux corps qui donnent naissance à l'espace."
L'espace – comme le temps – est une conséquence des structures du Réel.
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A chaque instant, le Réel est le meilleur possible et il ne fait que progresser vers sa propre plénitude, vers sa propre perfection ... qui sont définitivement hors d'atteinte car chaque évolution induit des tensions qui induisent des bifurcations et l'émergence de nouveaux possibles.
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Ce que l'humain appelle le Mal, n'est que l'expression d'un inaccomplissement.
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Dans un monde parfait, sans inaccomplissements, il n'y aurait ni peine, ni souffrance, mais il n'y aurait non plus ni liberté, ni conscience, ni joie.
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Le point faible des travaux de Prigogine : il reste collé au dilemme du "Hasard et nécessité" du matérialisme moderne tel que Jacques Monod s'en est fait le chantre. Comme Einstein, malgré son génie, Prigogine est resté dans l'ancien paradigme. Il refusa d'envisager, ne fusse qu'une seule seconde, l'idée d'INTENTION.
Il convient donc de parler d'une physique processuelle englobant et généralisant l'ancienne physique objectale.
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Le 16/06/2025
D'Olivier Mouton dans le Trends :
"L’Union européenne incarne le multilatéralisme et la régulation, deux choses que Donald Trump déteste au même titre que J.D. Vance, Elon Musk et tous les milliardaires de la tech."
Du général français Puga :
"J’enfonce une porte ouverte en disant cela, reconnaît-il, mais tout notre système de relations internationales, après la chute du rideau de fer, avait été construit sur le multilatéralisme et la mondialisation, sans tirer les enseignements de ce qui s’est passé. Or, celui-ci s’effondre et … c’était écrit."
Voilà les trois piliers géostratégiques que je proclame depuis des lustres ... :
- La fin de la mondialisation et de l'Etat-Nation, et la partition du monde humain en huit continents qui doivent, en même temps, développer leur autonomie au maximum, réguler les flux migratoires et construire des relations positives sur les complémentarités entre eux.
- L'incompatibilité principielle des cultures de certains continents : autant l'Euroland, l'Américanoland et l'Indoland ont beaucoup de compatibilités, autant ces trois continents sont largement incompatibles avec le Russoland et l'Islamiland, et partiellement incompatibles avec le Sinoland ; quand à l'Afroland, il reste une source de ressources naturelles convoitée par tous, et au Latinoland, il pourrait devenir plus compatibles avec nous s'il se mettait à combattre sérieusement l'économie des "trafics illégaux" qui le gangrène.
- la fin des idéologismes (dont, surtout, toutes les formes de socialo-gauchisme et de parasitismes démagogiques qu'il entretient et développe) et le développement, partout, d'un continent comme un réseau de régions socio-économiquement autonomes, sans pouvoirs central, à aucun niveau, mais avec une gouvernance technique (par tranches de quelques années) par des gens compétents et méritoires, qui ont fait leurs preuves (techniques et éthiques) dans leur domaine, et qui font autorité, reconnus et acceptés par ceux qui en ont la compétences, selon le domaine concerné.
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Les "choses" n'existent pour soi que seulement si l'on en prend conscience. Et en prendre conscience, c'est en constater certains effets, directs ou indirects, sensitifs ou intuitifs, fugaces ou durables, sur soi.
Ainsi, la conscience est un pont entre la vie intérieure et la monde extérieur ; elle intériorise l'extériorité.
La(e) phénoménologi(sm)e de Husserl ne proclame rien de plus que ce truisme : notre pensée humaine n'a pas accès au monde en lui-même, mais seulement à la conscience que l'on en reçoit ou que l'on en prend, au travers de ses manifestation, c'est-à-dire des phénomènes.
Mais cette conscience personnelle n'est jamais neutre, elle est intentionnelle : elle porte attention aux parcelle et phénomènes du monde en fonction de ses dispositions intérieures : tout est donc subjectif en nous, qui sommes toujours les sujets du verbe "prendre conscience" et aucun objet de conscience n'est réellement objectif (ne serait-ce que du fait de l'étroitesse des "fenêtres" humaines sur le monde alentour).
Du coup, Husserl sombre dans la dualisme entre le monde et le soi conscient, et déclare la réalité du monde comme inaccessible, voire inexistante, la conscience devenant alors sa propre créatrice.
Le phénoménologisme de Husserl mène à un psychologisme qui tourne en boucle et qui en vient à rejeter toute autre réalité que celle de soi et de sa conscience, alors que c'est l'inverse qui est vrai : la conscience est une invention du Réel comme outil qui permette à la partie d'entrer en résonance (imparfaite, partiale et partielle) avec le Tout.
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Notre rapport au monde est devenu quasi uniquement utilitaire (non pas au sens de source de ressources pour construire une œuvre, mais au sens de fournisseur de plaisirs) ... et notre rapport à notre moi intime (au sens de la spiritualité) est devenu de plus en plus vide.
Nous existons dans notre existence (au sens de la banalité autosatisfaite, nombriliste et mesquine – c'est sans doute cela que les gauchistes appellent "l'esprit petit-bourgeois" dont ils participent comme la plupart), mais nous ne vivons pas la Vie (au sens cosmique et spirituel).
Il est urgent de respiritualiser et de resacraliser la Vie, l'Esprit, le Réel, et d'y vivre pleinement.
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La démocratisme est aussi un totalitarisme, celui de la démagogie : être élu par une majorité de crétins ignares, clientélistes et parasitiques, c'est avoir raison et pouvoir décider n'importe quoi, en toute incompétence, en toute incohérence, en toute suffisance.
Derrière tout totalitarisme, démocratiste ou autoritariste, il y a une volonté d'uniformisation, de dépersonnalisation, de nivellement (par le bas, en toute bonne logique, bien sûr ... une nivellement par le haut est sémiologiquement une absurdité).
Hannah Arendt l'avait parfaitement compris ...
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Le fameux "l'existence précède l'essence" de Sartre est une des plus copieuse connerie produite par la philosophie. Cette dualité entre existence et essence – comme toute les dualités – est un stupidité.
Ce qui est plus audible c'est qu'il y a une perpétuelle dialectique entre ce que nous sommes (notre essence, notre être) et ce que nous devenons (notre existence, notre devenir), entre ce qui nous voulons et ce que nous devons, entre ce que nous pouvons et ce dont nous rêvons.
Telle est la réalité de tout processus complexe qui ne s'invente et n'évolue qu'en fonction des circonstances et des possibilités tant intérieures qu'extérieures.
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Le déconstructionnisme de Derrida (une calamité philosophique en grande partie responsable du wokisme actuel) part d'une prémisse totalement fausse : celle de la démontabilité mécanique et analytique d'une réalité organique.
Démonter un tout organique, c'est le tuer irréversiblement pour ne plus contempler que des lambeaux sanguinolents, morts et inutilisables.
L'erreur, encore une fois, est de confondre la dualité (l'opposition de contraires qui s'opposent et entre lesquels il faut choisir) et la bipolarité (la tension entre deux possibles qui entrent en dialectique pour dissiper optimalement les surtensions induites, notamment et surtout, en faisant émerger un "tout" qui les intègre et les sublime.
Tous les wokismes s'élabore ainsi sur l'hypothèse fausse de l'irréductibilité de ces omniprésentes dualités négatives et destructrices, qui ne sont en fait que des bipolarités qui offrent la puissance de leurs complémentarités.
Ainsi des soi-disant dualités irréductibles et bafouées entre hommes et femmes, entre races, entre hétéros et homos, entre croyants et non-croyants, entre musulmans et chrétiens, etc ... ; dualités qui, forcément, devraient, selon la vulgate wokisme, fatalement engendrer des dominateurs et des opprimés (qui sont fortement "encouragés" de se regrouper en communautés fermées "à l'abri" des dominants).
Toute pensée se construit sur des hypothèses présupposées et il est sain de s'interroger sur la nature et la validité de ces hypothèses ... mais sans oublier néanmoins que les réponses à cette interrogation seront elles-mêmes construites à partir d'autres hypothèses, d'autres présupposés.
Et ainsi de suite, ad libitum ...
Toute pensée n'est que cascades d'hypothèses. Et alors ?
Vérité et certitude définitives sont éternellement hors d'atteinte. Et alors ?
L'Esprit est un chemin, pas un but préconçu.
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D'Olivier Dhilly :
"(...) "Ce que l'on ne peut pas dire, il faut le taire". Voilà comment se termine l'œuvre la plus importante d'un des plus grands philosophes du 20ème siècle, Ludwig Wittgenstein, par une invitation au silence ! Il faut cesser de bavarder, de parler dans le vide. (...)
Seuls les énoncés qui disent quelque chose des faits qui constituent le monde, nous apprennent quelque chose de celui-ci. (...)
Si nous voulons parler du monde, nous ne pouvons parler que des faits qui constituent le monde. (...)
Quel est alors le but de la philosophie? Poser les limites du langages, analyser ce qui peut être dit et, en conséquence, clarifier la pensée. Tous les problèmes philosophiques viennent donc des malentendus du langage. La philosophie doit se contenter de décrire le monde, elle ne peut en rien l'expliquer. Une fois qu'elle l'a décrit, elle n'a plus qu'à se taire ! Fini les interrogations morales, métaphysiques, ontologiques ! (...)
Le courant de la philosophie que Wittgenstein représente avec Russell, qui consiste en une analyse du langage, est désigné sous le nom de philosophie analytique."
Il s'agit encore une fois d'une confusion entre dualité et bipolarité en ce qui concerne le binaire composé par "monde" et par "langage".
Le "monde naturel" et le "langage humain" sont deux émanations et deux manifestations du même processus appelé "le Réel".
L'humain qui est au centre de cette bipolarité (de ce dilemme), ne perçoit le monde qu'au travers de fenêtres étroites et déformantes et sa pensée passe au travers de langages artificiels et conventionnels qui font leur mieux pour exprimer ce monde et tenter d'en découvrir la cohérence et le sens (la Logicité et l'Intentionnalité du Réel).
Encore une fois, l'humain et sa pensée sont astreint à une logique "asymptotique" qui "tend vers" la connaissance et l'accomplissement du Réel au moyen d'une perceptivité sensitive et d'une représentation langagière largement insuffisantes et bancales. L'humain est un infirme qui tente d'apprendre à marcher dans la réalité du Réel. Mais cette infirmité n'est pas une bonne raison bon abandonner la marche.
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C'est la Pensée qui nourrit la Vie .... et non l'inverse.
C'est du moins une pensée que l'on pourrait attribuer à Nietzsche.
C'est en tout cas ce qu'a inculqué le christianisme à l'occident, en rejetant "la chair" au profit de "l'esprit", en mettant le "paradis" dans un "autre monde" et le mal au cœur de celui-ci.
A force de dénigrer la Matière et la Vie, à force d'aduler l'Esprit et d'instaurer un dualisme ontologique suicidaire, la pensée a fini par tourner en rond et à vide, à s'inventer des "valeurs", des "idéaux" et des "idéologies" qui en oublient l'essentiel : vivre, ici et maintenant.
Il faut "tuer Dieu" si, par "Dieu", l'on entend le centre d'un autre monde que celui-ci. Et ce "Dieu"-là, aujourd'hui, sauf pour l'islamisme, est presque mort.
En revanche, au contraire du "Dieu" des religions monothéistes qui est (presque) mort, le Divin de tous les monismes, de tous les panthéismes, de tous les panenthéisme et de toutes les mystiques et spiritualités, ce Divin-là est bien vivant (et même de plus en plus vivant).
Ce Divin qui se manifeste en tout, en la Matière, en la Vie et en l'Esprit.
Ce Divin dont tout ce qui existe émane comme autant de vagues à la surface de l'océan (sur lequel Nietzsche fut un grand navigateur).
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Le nihilisme affirme, en fait, que le Réel n'a aucune valeur ni aucun sens.
Rien (nihil) ne fait plus ni sens, ni valeur.
Au fond, tous les théismes et tous les idéologismes, bref tous les messianismes, sont des nihilismes puisque, pour eux, le sens et la valeur se trouvent dans un "autre monde" n'étant en rien celui-ci qui, pourtant, est le seul qui soit réel.
Il faut donc impérativement revenir à ce qui advient et à ce qui devient, ici et maintenant, revenir à la réalité du Réel dont émane la Matière, la Vie et l'Esprit par un processus cosmique de complexification qui répond à l'Intentionnalité (la "Volonté de Puissance") du Divin immanent qui l'anime.
"Deviens ce que tu es ... et fais ce que toi seul peut faire" !
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Hegel l'avait compris, le Réel (et tout ce qu'il "contient") est un processus évolutif qui voit s'effondrer un état (la thèse) jusqu'à la crise (antithèse) dont naîtra une émergence (synthèse).
La dialectique bipolaire est le moteur de la Constructivité du Réel qui se manifeste en faisant émaner de lui tout ce qui existe afin que cela contribue à son propre accomplissement.
Mais contrairement à ce que pensait Hegel, ce processus évolutif n'aura aucune fin ; il est un mouvement perpétuel même si l'humain ne parvient pas à imaginer ce qui pourrait succéder à ce qu'il idolâtre aujourd'hui.
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La majorité des humains est "bête" dans les deux sens du terme : animal et stupide.
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La méthode cartésienne commence par le doute méthodique, ce qui est une excellente chose.
Ensuite, premier hic : commencer à reconstruire la connaissance en n'acceptant pour vrai que l'évidence ; or rien n'est évident ; l'évidence est une illusion, une croyance, comme un voile qui cache la complexité multiple de ce qui paraît élémentaire.
Ensuite, second hic : le démontage analytique du complexe en élémentaires apparents, suivi d'un remontage mécanique de ces "élémentaires" pour reconstituer du "compliqué" qui n'est pas le complexe originel, même s'il en a quelques apparences parfois vérifiables.
Enfin, dernier hic : l'exhaustivité ; ne rien proclamer de vrai avant d'être sûr de n'avoir absolument rien oublié, ce qui est illusoire.
Cette "méthode" cartésienne, vue depuis ce début du 21ème qui sera la date de naissance de la "complexitude" radicale et profonde du Tout et de tout, n'a de sens et de valeur que pour des entités en apparence décomposable, purement mécanique et radicalement non organique ... et le problème est que de telles entités n'existent pas dans le Réel.
Pascal disait de lui (fragment 887 des "Pensées") : "Descartes, inutile et incertain".
Spinoza et Leibniz l'ont éreinté.
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Hobbes décrit ce dilemme entre la guerre de tous contre tous à l'état de nature, et la paix pour tous dans l'état de droit.
Mais la difficulté, connue et vécue depuis toujours, réside dans la définition de cet état de droit avec les obéissances contraintes, les pouvoirs abusifs et les décisions arbitraires qu'il implique si souvent.
L'état de nature (la liberté et le danger) et l'état de droit (la soumission et la quiétude) forment une bipolarité dont les idéologies se sont emparées pour engendrer toutes les formes imaginables de tyrannie.
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Presque deux mille ans après les présocratiques, c'est surtout Spinoza (inspiré par la spiritualité kabbalistique à lui transmise, "sous le manteau", par Abraham Cohen de Herrera) qui ressuscita la mystique spirituelle du monisme, du panenthéisme, de l'immanentisme dans ce monde occidental qui, à son époque, mais encore aujourd'hui, reste embourbé dans un dualisme ontique et messianique (d'abord religieux, puis idéologique) aussi nocif que débilitant.
Le panthéisme de Spinoza est une forme de kabbalisme sécularisé.
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Le 17/06/2025
A part les grades de R+C du REAA (18ème ) et du RFM, et les légendes de Christiaan Rosenkreutz inventées (sous la forme d'une farce estudiantine) par Johann Valentin Andreae, je ne connais pas grand-chose du mouvement originel des R+C hors le fait qu'il s'inscrit parfaitement (comme la vieille Franc-maçonnerie ou comme les diverses branches du protestantisme) en rébellion contre le dogmatisme religieux du catholicisme romain, ecclésial, sacerdotal et papal.
Ce réveil chrétien suit celui de la Kabbale juive (des 13ème et 14ème s.) qui s'exprima avec la publication du Séphèr ha-Bahir en Provence (Abraham de Posquières et Isaac l'aveugle) et du Séphèr ha-Zohar en Espagne (Moïse de Léon).
Nous sommes là en pleine renaissance de la spiritualité mystique qui fut étouffée pendant plus de cinq siècles par les dogmatismes cléricaux du christianisme totalitaire (très semblable à l'islamisme d'aujourd'hui par rapport aux divers mouvements de la religion et de la mystique musulmane - je pense au Soufisme, bien sûr).
Je sais aussi que la R+C, outre son entrée dans les hauts grandes du REAA au 18ème siècle, a aussi inspiré des mouvements non maçonniques comme la Confrérie de la Rose+Croix du début du 17ème s. et l'AMORC (au 20ème s.) ainsi que les plus nébuleuses Rosa Cruciana in Anglia ou la Rose-Croix d'Or.
Les manifestes-clés de cette mouvance furent "les Noces Chymiques de Christian Rosenkreutz" paru en 1614 (qui inspira Leibniz lorsqu'il était secrétaire de la "Société Alchimique" de Nuremberg) et la "Fama Fraternitatis" paru en 1616.
Pour ma part, je ne trouve dans le mouvement de la R+C qu'une appétence mystique, largement inspirée par la Kabbale (et son monisme panenthéiste à la Spinoza) et exprimant, au sein du bouillon de culture allemand des débuts du protestantisme, une révolte contre le dogmatisme débilitant du catholicisme.
On est là très proche de la renaissance des mystiques et spiritualités en occident, aujourd'hui, en révolte contre les matérialismes consuméristes et les totalitarismes idéologiques.
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Pascal ...
Théocentrisme radical pour combattre l'anthropocentrisme ambiant ...
"Dieu" n'est pas une personne, mais un concept global, totalement étranger à l'humain : "Dieu" est le surnom populaire et infantile du Divin ineffable et inaccessible, source et origine de tout ce qui existe et évolue, Intentionnalité transcendante qui guide tout et donne sens et valeur à tout ...
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Pour Hume, tout ce qui paraît récurrent (jusqu'à présent), n'est pas pour autant certain à l'avenir (p.ex. : le soleil qui se lève le matin à l'aube ...).
L'habitude ne fonde aucune certitude.
Les relations entre les éléments ne peuvent être certaines qu'au sein d'un langage conventionnel humain (les mathématiques, par exemple), construit sur des axiomes inaltérables, précis et rigoureux avec une logique inaltérable, précise et rigoureuse.
Rien de tel concernant les relations entre les manifestations du Réel (les phénomènes émergeant du noumène : les vagues à la surface de l'océan) dont la Logicité bien réelle (et bien efficace) ne procède ni d'axiomes, ni de logique artificiellement inventés adhoc.
Tout au contraire, comme toutes les caractéristiques du Réel, sa Logicité est susceptible d'évolution dès lors qu'elle n'est plus en adéquation avec son Essentialité (sa Réalité et son Intentionnalité).
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Qui est "moi" ? Certainement pas une personne distincte et séparée du reste du Réel ; certainement pas une "identité" claire et permanente, dans la mesure où, comme tout humain, j'évolue en permanence et ne suis jamais égal au moi-même que j'ai été.
Je suis un processus intégré dans un processus plus grand, et ces deux processus (l'un intérieur et l'autre extérieur) sont en rapport dialectique permanent, avec des intentions pouvant converger ou diverger, avec des puissances réciproques pouvant varier considérablement, avec un "moi" parfois "triomphant" ou parfois "subissant".
L'idée d'un "moi" identifiable et personnel est purement fictive, rassurante peut-être, mais clairement imaginaire (cfr. David Hume).
Une remarque : en 1766, Hume reçoit à Londres celui qu'il croit un ami : Jean-Jacques Rousseau. Il ne faut pas longtemps pour qu'ils se brouillent définitivement !
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Le siècle dit des "Lumières" fonde l'idée de "progrès" sur base des sciences et des techniques, de la raison et de culture, de bonne gouvernance et de bonne justice ... Une exception : Jean-Jacques Rousseau qui préfère l'état de nature à l'état de droit, et crée le mythe ridicule du "bon sauvage" ("l'homme nait libre mais il est partout dans les fers ; l'homme naît bon mais la société le corrompt").
Pour trouver un compromis entre ces deux pôles, Jean-Jacques invente la fumeuse idée du "contrat social" où chaque individu s'engage à obéir à la volonté générale.
Ainsi, croit-il, chacun obéi à sa propre loi puisque la loi commune est celle de tous. Quelle absurdité !
Rousseau n'a jamais entendu parlé de gaussienne et de répartition statistique, et il n'a donc pas pu comprendre que le démocratisme qu'il prêche, n'est que la tyrannie des plus nombreux, c'est-à-dire la tyrannie de la masse des plus cons menée par les plus machiavéliques.
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Kant relève le défi de dénoncer tous les dualismes stériles qui opposent sans rien résoudre. Pour cela, le chemin s'appelle le "criticisme".
Notre "connaissance" du monde (et du reste) ne reflète que les structures innées et acquises de notre pensée car la réalité du Réel nous est inaccessible.
Notre pensée humaine prend ses désirs pour des réalités et elle s'invente des concepts, des logiques et des architectures artificielles qu'elle prétend "coller" avec la réalité. Et dans certains cas, ça peut temporairement fonctionner ...
Notre pensée n'a accès qu'à des perceptions et des représentations qu'il ne faut surtout pas confondre avec la réalité.
Que puis-je savoir ?
Que puis-je faire ?
Que dois-je faire ?
La Connaissance. La Puissance. L'Ethique.
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Le Dieu d'Augustin d'Hippone ne vit pas dans l'extériorité de soi, Le chemin vers Dieu n'est qu'intérieur, dans l'intime de soi.
Mais il butte alors sur son propre dualisme : comment concilier la bonté et la perfection de Dieu, avec la mauvaiseté et la pourriture du monde ?
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Thomas d'Aquin, disciple d'Aristote, fondateur de la scholastique ...
La bipolarité entre "raison" et "foi" ...
Les cinq preuves de l'existence de Dieu ...
- Tout est mouvement et tout mouvement requiert un moteur.
- Tout ayant une cause, il faut qu'il y ait une cause première.
- Tout ce qui advient nécessairement, requiert une nécessité originelle.
- Tout tend à une perfection qui préexiste à tout.
- Tout procède d'un ordre qui requiert une intelligence fondatrice.
"Je ne cherche pas à comprendre pour croire, mais je crois pour comprendre".
Thomas d'Aquin (dont la philosophie a été promulguée "doctrine de l'Eglise catholique" par Léon XIII en 1879) combat le manichéisme et refuse de mettre la Bien et le Mal sur le même plan.
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La naissance de la philosophie, en Ionie, avec Thalès et d'autres, marque une rupture d'avec la pensée mythologique : la rationalité supplante la poésie et les faits marginalisent les légendes.
Le "surnaturel" doit être évacué. Il faut révoquer toutes les croyances.
"Bien vivre" consiste à "vivre selon sa raison".
Et la première philosophie, celle de Thalès, est foncièrement moniste puisque tout y est manifestation rationnelle de cette substance primordiale que Thalès appelle "Eau" (fluidité, souplesse, puissance, insinuation, ...).
Pour Pythagore, son presque contemporain (lui aussi tout imprégné de Géométrie), ce sera le Nombre.
Déjà là s'opposent deux visions fondamentalement différentes quant au fondement du Réel : la Matière ou le Nombre ? Le pondéral ou le numéral ?
L'Esprit divin est-il, pour reprendre les mots de Pascal, un Esprit de géométrie ou un Esprit de finesse ?
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Parménide et son disciple Zénon d'Elée ...
"L'Être est et le non-Être n'est pas".
Pour eux : "la réalité consiste en une unité éternelle et immuable, tout le reste n'est qu'apparence". Il ne peut donc y avoir de Devenir. Et tout mouvement, toute évolution, toute transformation n'est qu'illusion ou mirage.
Bergson prouvera le contraire deux mille cinq cents ans plus tard !
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D'une des phrases gravées sur le fronton du Temple de Delphes, Socrate ne retient, malheureusement que le tout premier membre.
Cette phrase est : "Connais-toi toi-même ... et tu connaîtras l'univers et les dieux".
De cette sentence, Socrate ne retient que la part "anthropocentrique" alors que le fond du précepte est beaucoup plus cosmocentrique.
Ce sont l'univers et les dieux qu'il faut connaître, et cette connaissance passe par la connaissance de soi. Mais celle-ci n'est pas le but ; elle n'est qu'un chemin.
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Platon, comme la majorité des philosophes, constate que les humains confondent allègrement leurs perceptions et représentations, avec la réalité vraie. C'est tout le message de l'allégorie de la caverne.
Là où Platon innove, c'est un postulant l'existence, au-delà des êtres et des choses, au-delà du monde des phénomènes, un "monde des Idées" comme source originelle de l'essence (immuable, éternelle, intangible) de tous les phénomènes qui ne font que manifester ces Idées.
Sans que cela soit affirmer, on voit poindre un dualisme ontique entre le monde des essences et le monde des existences ; le second n'étant que la projection du premier.
L'âme humaine qui anime le corps et le fait exister, n'est qu'une étincelle tombée du monde des Idées (le christianisme n'affirmera rien d'autre et fera, sans le dire, du platonisme son socle premier).
Politiquement, n'est digne de gouverner la cité qu'un philosophe-roi ayant atteint et connaissant le mondes des Idées.
"Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre" ... Il y a du pythagoricien chez Platon au point que les Idées semblent être des structures mathématiques.
De quoi faire hurler des mathématiciens et les physiciens d'aujourd'hui ...
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Les "atomes crochus" d'Epicure sont des affinités sélectives entre personnes de qualité, c'est-à-dire des personnes frugales qui ne perdent ni leur temps, ni leur argent à jouer avec de l'inutile et du superflu.
C'est une forme d'ascétisme joyeux, très loin de hédonisme que l'on s'imagine trop souvent en parlant d'épicuriens.
Nous nous gâchons la vie en craignant la mort ... puisque tant que l'on vit, la mort n'est pas, et lorsqu'elle est, on ne le sait pas.
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Le stoïcisme vise à comprendre l'ordre du monde afin de vivre en harmonie avec lui, selon ses talents et ses connaissances.
Vouloir l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, afin de contribuer positivement à l'accomplissement du monde de la Vie et de l'Esprit.
Arrêter de geindre et de pleurnicher.
Arrêter de faire des caprices.
Arrêter de se croire les maîtres du monde.
Apprendre à s'accorder avec lui.
Apprendre à exister en sympathie avec le Réel.
Apprendre à harmoniser le monde intérieur et le monde extérieur.
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La théorie des causes d'Aristote est fondamentale ; tout ce qui se passe et évolue répond à quatre causes :
- la cause finale : le projet, l'intention ...
- la cause matérielle : les ressources, les outils ...
- la cause formelle : le plan, la règle, la méthode ...
- la cause efficiente : l'activité, le chantier, le travail ...
C'est ici qu'apparaît, en métaphysique, l'idée d'une Intentionnalité cosmique, universelle et globale ... Une téléonomie (l'expression des intentions) et une téléologie (l'étude des intentions) ...
L'humain est un animal social qui a besoin de certains autres humains pour mener son existence, réaliser son intention et perpétuer la vie et la culture.
La cité est le lieu d'une autarcie collective.
Le projet de vie qui devrait être partagé par tous les humains est la joie (qui n'est pas le plaisir que l'on prend, et qui est plus que le bonheur que l'on reçoit).
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La presse n'aime guère les propositions spontanées qu'elle ne suscite pas elle-même.
La presse est ce qu'elle est et elle ne changera pas ... ce qui signe son arrêt de mort et le triomphe malsain et pernicieux des réseaux sociaux ...
La presse mourra d'orgueil ...
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Au-delà de ses figurations populaires, le Diable (dia-bolon : "deux parties") est un excellent symbole de la malédiction et du satanisme de la dualité où qu'elle puisse s'exprimer, notamment dans les religions et les idéologies, mais partout où l'on exprime un combat (dualité, duel) plutôt qu'une complémentarité (bipolarité, dipôle).
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Le 18/06/2025
L'invention par Leibniz (et, en parallèle, par Newton) du calcul différentiel et intégral, suggère l'idée fondamentale que le Réel fonctionne par accumulation. Accumulation dans le temps pour engendrer de la mémoire "sous" le présent, accumulation dans l'espace pour engendrer de l'expansion (au sens de la relativité générale), mais aussi accumulation dans les autres dimensions de l'espace des états (ce qui devient plus difficile à concevoir).
Il n'empêche, le principe d'accumulation est fondamental et exprime la rencontre entre le principe ontologique d'unité et la synthèse dialectique d'une recherche permanente à la fois du "mieux" et du "plus".
Mais, d'autre part, cette manière mathématique de représenter les choses exige une parfaite continuité des évolutions et interdit, ipso facto, toute les discontinuités comme on en connait sous la forme de bifurcations complexes pendant un épisode chaotique.
Donc ...
Accumulation : oui !
Continuité : non !
Le Réel s'accumule, mais n'est pas "lisse".
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Leibniz est, dans l'occident chrétien, le premier philosophe à rejeter la notion de l'Être éternel et immuable (celui de Parménide et Zénon, repris par Augustin d'Hippone) et de lui substituer celle de Devenir et d'un univers en évolution globale (précurseur, en cela, de Darwin, d'Einstein et de la théorie des processus).
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Leibniz rêvait d'un langage universel absolument rigoureux, capable d'éviter tous les malentendus, tous les mensonges, toutes les erreurs, toutes les mésinterprétations ; un langage qui permettrait la concorde universelle entre tous les humains (c'était cela le grand rêve de Leibniz tant en matière intellectuelle et scientifique qu'en matière religieuse, politique ou diplomatique), parce qu'infalsifiable et transparent ... Il rêvait de créer ce qui est devenu le langage de la logique formelle et de la mathématique générale, le langage de programmation de nos ordinateurs et de nos algorithmes ...
Ces langages existent aujourd'hui, mais nous avons pu mesurer à quel point il n'élimine en rien ni les malentendus ou les manipulations, ni les erreurs ou les manques de rigueur.
Un langage, aussi précis soit-il, reste conventionnel et formel, purement humain, car le Réel ne s'exprime pas au travers d'un langage supposé absolu ; il est lui-même sa propre représentation et n'a besoin de rien d'autre pour se construire selon sa propre Intentionnalité et sa propre Logicité, au travers de sa propre Substantialité ; autant de concepts qui sont inexprimables (ineffables) parce que partie prenante de sa propre Essentialité au-delà de tout langage imaginable, donc irreprésentable.
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De Camille Rousseau :
"Leibniz, dans sa vision de la physique, se positionne fermement contre l'approche mécaniste de Descartes et le système newtonien. Loin de réduire le monde à une simple machine, comme le faisaient ses prédécesseurs, Leibniz défend une conception dynamique de l'univers, fondée sur des principe d'harmonie, de force interne et de mouvement continu. Ses idées s'opposent directement l'idée que l'univers fonctionne comme un ensemble de mécanismes déterministes, dans lequel chaque élément est soumis à une cause extérieure."
En cela aussi, Leibniz est un précurseur de la physique des processus complexes où la notion d'Intentionnalité est cruciale (elle est cette "force intérieure" induisant les concepts d'harmonie, d'optimalisation, d'émergence, ...).
Leibniz continua à se croire chrétien alors que, manifestement, sa métaphysique était panenthéiste, ce qui est incompatible avec le dualisme théologique et dogmatique chrétien.
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Pour Leibniz, contrairement à Newton, l'espace et le temps ne sont comme un contenant vide et absolu ... mais bien "comme un ensemble de relations qui émergent de l'interaction des monades entre elles".
Et Camille Rousseau continue :
"Le rejet de Leibniz du mécanisme cartésien et de la vision newtonienne du monde est, à sa manière, une tentative de réconcilier la science avec la métaphysique. Il cherche à concevoir un univers où la matière n'est pas seulement un agencement de particules, mais un ensemble vivant de monades, chacune agissant selon un principe dynamique et harmonieux. Sa critique du mécanicisme s'inscrit dans un plus large mouvement philosophique, celui qui voit l'univers comme un tout dynamique, un jeu d'interrelations subtiles entre des forces et des perceptions invisibles à l'œil nu.
Ainsi, dans la critique du système cartésien et de la physique newtonienne, Leibniz propose un modèle de la nature où chaque élément, tout en étant soumis à des lois, demeure porteur de sa propre activité intérieure. Le monde, loin d'être une simple machine, est un ensemble de forces vivantes, animées par des principes internes, et ordonnées selon une harmonie préétablie qui reflète l'ordre divin."
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Dans l'univers matériel, ce n'est pas une entité qui exerce une force sur une autre, mais deux processus intégrés dans un troisième qui les inclut, qui contribuent à l'accomplissement de ce troisième en interagissant entre eux selon leurs caractéristiques propres.
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Le 19/06/2025
D'où viennent les idées de la pensée humaine ? Uniquement de l'expérience et des perceptions, répond Locke. Faux, répond Leibniz : certaines idées sont innées.
Selon l'étymologie grecque (eidos), l'idée est une "forme". Il est donc nécessaire de distinguer le contenu du contenant. Le contenu vient des sensations (intérieures et extérieures), mais les contenants (les formes et structures qui contiendront ces contenus) sont engendrés, dans la pensée, à partir de structures inhérentes aux métabolismes cérébraux et aux procédures psychologiques qui, eux, sont innés.
Donc l'empirisme absolu de Locke est erroné et Leibniz a raison de souligner la part innée (biologique, génétique) qui sous-tend la pensée humaine.
Cela signifie aussi que la pensée humaine est capable de formaliser certains contenus, mais restera partiellement, voire totalement, fermée à certains contenus pourtant porteurs de réalité. Et, à l'inverse, les structures innées de l'esprit sont des formes qui déformeront certains contenus jusqu'à parfois, les rendre inexacts.
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La "monade" qui fonde toute la philosophie de Leibniz, est une entité immatérielle qui entretient une résonance active avec tout le reste du Réel. L'idée d'une "âme" est sans doute celle qui en est la plus proche.
La nature de cette résonance avec le monde (le Tout) dépend de la nature de la monade considérée qui possède ses propres caractéristiques.
Tout ce qui existe de matériel possède une monade qui lui est propre et qui reflète la sensibilité de son interaction avec le monde. Cela est vrai pour un atome, une molécule ou un cristal, comme cela est vrai pour un humain ou une pâquerette, comme cela est vrai pour la planète Terre, etc ...
Quand Leibniz parle d'une "harmonie préétablie", il exprime, en fait, que la résonance entre toutes les monades répond à une exigence, globale et téléologique (donc induite par l'Intentionnalité cosmique/divine), d'optimalité de l'évolution du Réel.
Chez la plupart des entités du Réel, cette résonance active (qui définit la monade leibnizienne) est inconsciente ; elle ne devient partiellement consciente que pour certaines entités de haut niveau de complexité (comme l'humain, par exemple) qui, en somme, sont devenues capable de "résonner" avec une partie de leur propre résonance. L'intuition et le raisonnement rationnel participe de cette conscientisation des résonances de l'entité concernée (une personne humaine, par exemple, qui peut arriver à transformer la conscience de ses résonances en connaissance de son "moi dans le monde").
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L'éthique n'a rien d'une "morale" appuyée sur des "valeurs" auxquelles on "croit".
L'éthique, c'est se comporter dans une logique rationnelle d'accomplissement : accomplissement de soi et de l'autour de soi au service de l'accomplissement du Réel. Le Bien et le Mal n'existent que comme "accomplissement" ou "inaccomplissement" ... et rien de plus. Nul recours à quelque messianisme que ce soit, ni religieux, ni idéologique : le "Salut" de chacun se construit par chacun, ici-et-maintenant, dans un accomplissement harmonieux et permanent, et est "récompensé" par la Joie. Rien de plus, rien de moins.
Il s'agit de contribuer, à chaque instant, à la construction du "meilleur des mondes possibles", selon l'expression de Leibniz.
Et ce qui est vrai pour l'éthique personnelle, l'est aussi pour l'éthique collective : l'harmonie de tous dans l'accomplissement de chacun. Leibniz appelle cela la "Justice".
Vouloir la justice, c'est vouloir que chacun puisse s'accomplir au mieux, sans nuire à l'accomplissement de quiconque, sans son libre consentement.
Equité et bienveillance ...
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L'idée de "bulle" prématérielle que j'ai utilisée plus haut implique aussi les idées (imparfaites et à prendre avec précaution) d'individuation, d'encapsulation, d'individuation, de différentiation, de spéciation, d'émersion, d'affleurement, d'édification, de construction, d'émanation, d'éruption, une protubérance, de germination ... ce qui n'implique aucunement l'idée d'une "séparation" d'avec le fond cosmique, mais celle de l'émergence d'une entité locale, partiellement autonome, en résonance avec l'ensemble du Réel.
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Le 20/06/2025
D'Henri Regnault (Prospectiviste franco-canadien – UQAM Montréal) :
"Au tournant du siècle, avec la mise en place de l’Euro (1999) et l’entrée de la Chine dans l’OMC (2001) le monde était devenu multipolaire sous bien des aspects (économie, commerce, investissement, technologie, innovation), mais avec un pôle beaucoup plus polarisant que les autres, les États-Unis en l’occurrence, du fait de sa domination monétaire et financière quasiment sans partage."
Ce pôle dominant qu'étaient les USA ne domine plus grand-chose et la multipolarité est devenue beaucoup plus nette.
Je n'aime pas Donald Trump, mais il met un terme à la "diplomatie" de salon où les chats n'étaient plus décrits comme des chats.
Trump bousille les USA, mais il oblige toutes les parties prenantes du monde humain à se remettre à leur juste place et à reconnaître leur "vrais" amis et leurs "vrais" ennemis.
Il devient patent que les ennemis de l'humanité, aujourd'hui, sont le poutinisme et l'islamisme (contre lequel Israël fait, seul, tout le sale boulot - contre l'Iran et ses succursales Hamas, Hezbollah et Houtis, surtout - sous le regard accusateur de l'antisémitisme universitaire et des gauchiste, partout en occident). La Chine est commercialement une tricheuse notoire, mais n'a pas de velléités militaires pour l'instant (elle n'est pas un ami, mais elle n'est pas non plus une ennemie car son pognon extorqué compte plus que la sympathie reçue).
Quand donc l'Europe, comprendra-t-elle sa position, comme le vieux Leibniz l'avait si bien compris (cfr. Camille Rousseau) :
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L'ONU est tombée sous la coupe des anti-occidentalistes, eux-mêmes sous le joug des islamistes.
Conséquences : exit le céphalopode ONU et ses multiples sales pattes !
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L'espace-temps est, non pas un contenant, mais un référentiel de mesures de distances et volumes, et de durées. Tant qu'aucune mesure n'est possible, l'espace-temps n'existe pas. En revanche, si le Réel n'est pas totalement, purement et parfaitement uniforme, on peut parler d'un espace (immatériel) des états permettant de spécifier des états spécifiques différents sans qu'aucune distance ou durée ne soient mesurables.
Cet espace des états peut être ou devenir turbulent ... jusqu'à ce que ces turbulences engendrent des germinations de "bulles" prématérielles (des "monades" dirait Leibniz), émergentes et spécifiques, jouissant d'une autonomie très relative mais exprimant une différentiation entre "intériorité" et "extériorité". Cette germination de bulles induit alors la pertinence de la notion d'espace-temps puisque ces "bulles" s'expriment de façon différenciée et spécifique et engendrent, entre elles et en elles, des notions de distances et de durées.
Pour le dire autrement, quels que soient les courants et turbulences internes de l'océan (l'espace des états), l'espace-temps n'a de sens qu'avec l'apparition des premières vaguelettes à sa surface ; vaguelettes distantes entre elles, possédant un certains volume et une certaine durée de vie.
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D'Arthur Rimbaud :
"La vraie vie est absente.
Nous ne sommes pas au monde."
C'est particulièrement le cas aujourd'hui, pour beaucoup de gens qui existent mais ne vivent pas, et qui se coupent du monde réel pour s'enfermer dans des illusion idéologiques, télévisuelles, numériques et algorithmiques.
Même "l'autre" n'est plus qu'une adresse ou une photo pixellisée sur Instagram.
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La démocratie est une belle idée, née en Grèce antique, mais depuis, toujours, partout où elle a été mise en œuvre, elle a dégénéré en démagogie électoraliste et clientéliste.
Partout elle instaure le règne des parasites qui vivent sur dos d'une frange étroite de la population ... et celle-ci finit par désirer une remise en ordre et au pas, ferme, des sociétés devenues chaotiques.
Mais cette fermeté, la plupart du temps, dégénère elle-aussi en autoritarisme ploutocratique ou en totalitarisme idéologique.
Il existe là un cercle vicieux politique qui sévit gravement de nos jours.
Est-il inévitable ? N'y a-t-il pas moyen de sortir, par le haut, de ce dualisme simpliste et débilitant entre démocratisme et autoritarisme ?
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Le 21/06/2025
Un bel article de Raphaël Jerusalmy :
"Israël, dernier bastion de l'honneur face à la barbarie.
Le combat que mène actuellement Israël est plus fabuleux que celui de David contre Goliath. Et il est encore plus prodigieux que celui de Saint-Georges contre le dragon, car il exige la bravoure, non d'un preux chevalier ou d'un saint, mais de tout un peuple, jusqu'aux plus petits de ses enfants. Deux d'entre eux ont péri dans ce combat la nuit dernière, l'une de huit ans, l'autre de dix, venant s'ajouter à l'interminable liste des enfants juifs assassinés pour la seule raison qu'ils sont juifs. Ce combat exige d'un peuple minuscule une endurance de fer face aux forces les plus ignobles qui soient. Celles de la barbarie islamiste, celles de la haine antisémite, celles de l'imbécillité "antisioniste", mais aussi et surtout celle d'une inertie qui jette aujourd'hui sur le monde la même opprobre que celle de son apathie face à la montée du nazisme et à l'extermination des juifs et des tziganes. Mais aussi face aux souffrances des Tibétains, des Haïtiens, des Soudanais, des Biélorusses, des femmes afghanes, des Ouïghours, tous trahis par cette même calamité dont le monde actuel est frappé : la pusillanimité.
Quelle honte d'être européen aujourd'hui ! Quelle honte d'entretenir d'excellentes relations avec des dirigeants aussi despotiques et cruels que ceux du Qatar et de la Turquie. Quelle honte de laisser vos administrés sans protection, pour de bas calculs électoraux ou financiers, contre la menace salafiste. Quelle honte d'avoir attendu Charlie Hebdo et le Bataclan pour "se bouger". Quelle honte de laisser Israël affronter seul un ennemi qui a pour cible toute la planète. Quelle pleutrerie, quelle débandade ! Quelle chute libre intellectuelle et morale !
Ce que Tsahal accomplit en ce moment tourne vos gouvernants et les responsables de votre défense et sécurité en ridicule. Ils ne font tout simplement pas leur boulot. Ils vous laissent tomber. Leur impotence vous met en danger face à des menaces bien concrètes émanant de puissances étrangères tout comme face à des périls croissants sur votre propre territoire. Qu'attendez-vous pour leur demander des comptes ?
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Israël est votre dernier rempart contre l'infamie. La dernière forteresse d'une dignité qui refuse de désarmer. Quelle que soit l'issue de la bataille, nous avons d'emblée remporté la victoire. Nous avons pour nous le mérite de nous défendre et de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour prémunir nos enfants d'un avenir de ténèbres. Les paroles d'Isaïe prennent ici tout leur sens (Chapitre 49). "Notre lumière persiste à briller envers et contre toute cette obscurité qui gagne, cet aveuglement inconscient ou délibéré des nations."
Quelle fierté d'être juif aujourd'hui ! Quelle fierté d'être citoyen de la seule nation au monde qui a le cran d'appeler les monstres et les crétins qui les soutiennent par leurs noms. Quelle fierté d'être le seul État à tenir tête à la vague de bigoterie qui déferle sur le monde libre. Quelle fierté de compter parmi les rangs de l'armée qui mène cet âpre combat depuis 1948, car nous sommes ses soldats, tous autant que nous sommes. Jusqu'au plus petit de nos enfants, qu'il soit harcelé à l'école dans des pays se prétendant évolués ou pris pour cible par des brutes terroristes. Jusqu'à nos femmes violées que les féministes du wokisme ignorent. Tout comme elles ignorent le piétinement des droits de la femme palestinienne, bédouine, saoudienne. Jusqu'à nos personnes âgées qui revivent aujourd'hui les atrocités d'époques que l'on croyait révolues. Oui, nous sommes tous des combattants, tous des héros modernes. Que nous soyons israéliens de toute confession, juifs de tout pays, ou encore les inestimables et courageux amis non-juifs d'Israël : nous sommes tous unis contre le dragon. Nous sommes tous Tsahal !"
Le point capital est de bien comprendre l'apathie, voire l'antipathie, européenne à l'égard de actions d'Israël contre l'islamisme, ce nazisme du 21ème siècle.
Les raison majeures en sont ses approvisionnements en pétrole et ses calculs électoralistes vis-à-vis de ses populations musulmanes immigrées qui gonflent à vue d'œil (surtout autour des grandes villes).
Les dogmatismes de la religion musulmane n'ont rien à faire sur les territoires européens, car ils sont radicalement en opposition avec les principes de nos cultures, vis-à-vis des femmes, des enfants, de l'éducation, de l'instruction, de la laïcité, de la drogue, des trafics en tous genres, des communautarismes, de l'écologie, etc ...
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Le blasphème a besoin de la religion et de ses dogmes pour exister.
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Le 22/06/2025
De Christophe Charlot (journaliste à "Trends-Tendances" :
"Le journalisme, le vrai, ne va probablement pas disparaître sous les coups de l'intelligence artificielle. Il va muter."
Le vrai journalisme ? Moi, je ne connais que le journalisme du faux.
Le journalisme idéologique où la signature de l'article suffit pour savoir ce que celui-ci va raconter dans ses conclusions.
Le "journalisme", s'il faut vraiment continuer à user de ce vocable pourri, c'est cinq étapes :
- la récolte de faits,
- l'authentification et la vérification de ces faits,
- la mise en contexte et relation de ces faits avec les évolutions ambiantes,
- la représentation langagière et iconographique correcte de ces faits,
- la conclusion en termes prévisionnels.
En général, seules les étapes 1, 4 et 5 sont effectives ; le reste est affaire d'idéologie.
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Ce que l'on s'obstine à continuer d'appeler IA, n'est qu'une machine à écrire d'un niveau supérieur où les "touches" n'activent plus des caractères séparés, mais où les "touches" sont des questions simples qui activent la recherche de modules tout prêts dans les mémoires disponibles ("Garbage in. Garbage out."), grâce à des algorithmes (qui sont des programmes faits par les humains ou générés par des programmes conçus par des humains) et à les assembler selon des structures sémiologiques et logiques statistiquement comparables à d'autres réponses à des questions similaires.
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Il est temps de faire taire cette hydre tentaculaire qu'est l'ONU et cette pleureuse et pleurnicheuse Europe (à la sauce Macron). Il est temps que l'occident détruise les totalitarismes, notamment ayatollesque iranien, tête de l'hydre islamiste qui dirige et finance le hamas palestinien, le hezbollah libanais, les houtisme yéménite et bien d'autres ...
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Quand un socialiste dit que quelque chose est éminemment fausse, c'est que la chose est totalement vraie !
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L'IA comme toutes les technologies visant la productivité (le "plus" et non le "mieux"), va très vite atteindre le seuil de médiocrité (l'hyperbole de saturation des variables antagoniques) en générant de l'uniforme, du convenu, du copier-coller jusqu'à la nausée.
L'IA génère des contenus à partir de ce qu'elle trouve dans ses mémoires ; dès lors que celles-ci sont remplies à 80% de ses propres productions, elle tourne en rond et elle ne produit que du médiocre, usé à la corde (c'est ce qui arrive déjà) mais elle le produit de plus en plus vite et en très grandes quantités.
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Je n'aime pas Donald Trump, mais lui au moins à les couilles (il a aidé Israël dans la destruction de la machinerie nucléaire de cet Iran ayatollesque, centre de l'islamisme terroriste et totalitaire), que les Européens n'ont plus, châtrés qu'ils sont par les idéologies socialo-romantiques.
Il est temps que l'Union Européenne se réveille !
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Il faut le répéter sans cesse : l'islamisme est le nazisme du 21ème siècle.
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Avant qu'Aristote et les stoïciens ne la réveillent, Socrate et Platon ont endormi la pensée grecque sous des tombereaux d'anthropocentrisme idéaliste, pensée pourtant si cosmocentriquement glorieuse du temps des présocratiques.
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La philosophie se réduit à la seule métaphysique. L'éthique n'en est qu'une conséquence logique (l'humain doit construire l'accomplissement de soi et de l'autour de soi afin de contribuer à l'accomplissement du Réel). Et le reste regarde la seule science sinon ce n'est que vain bavardage littéraire.
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Le mot grec Kosmos signifie, tout à la fois, Ordre et Harmonie !
La métaphysique (comme la Spiritualité, mais selon d'autres méthodes) part à la recherche des fondements ultimes du Cosmos (qu'on peut appeler, métaphoriquement, l'Intentionnalité fondatrice, l'Esprit divin ou le Plan du Grand Architecte de l'Univers).
"Métaphysique" et "cosmosophie" sont synonymes ...
La science (avec, en tête, la cosmologie) en décline ensuite des modèles, des théories, des prévisions et des techniques.
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La Sagesse n'est que l'expression, pratique et vécue, à l'échelle humaine, de l'Ordre et de l'Harmonie cosmiques (cfr. Epicure et les stoïciens).
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Il ne faut plus parler de Justice (notion idéologique mise à toutes les sauces électorales), mais d'Harmonie. Est "juste" ce qui engendre de l'harmonie et de l'ordre (non au sens hiérarchique, mais au sens réticulaire).
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Tout idéologisme, comme tout dogmatisme, engendre une triste et dangereuse inintelligence grave.
Il suffit d'écouter des politiciens ou des syndicalistes pour le comprendre profondément.
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Un parti politique est une expression organisationnelle d'un clan idéologique.
Il faut décrédibiliser et démolir tous les partis politiques.
La Cité (la polis grecque ou la civitas latine) des humains n'a pas besoin de s'empoisonner avec des idéologies (partis et syndicats) ; elle a seulement besoin de compétences et de talents !
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Le "Salut" de l'humain se construit en vivant en harmonie avec l'ordre du monde.
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L'Ordre cosmique qui s'impose à elle, ne s'oppose par à la liberté humaine.
Car la liberté personnelle et collective (l'autonomie, concrètement) n'est passible qu'en harmonie avec cet Ordre cosmique.
Dans un milieu montagnard, le randonneur est libre de choisir ses chemins, mais pas d'araser toutes les montagnes.
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Dans l'histoire de la philosophie qu'il développe dans son "Tonneau de Diogène", Olivier Dhilly a bien vu la grande césure qui clôt l'ère antique (dont l'acmé est l'hellénité avec, avant, le paradigme de la chaldéïté purement mythologique et, après, le paradigme de la romanité purement éthique et politique).
En revanche, il ne voit pas que l'ère messianique est un tout divisé en trois paradigme : celui de la christianité (de 400 à 950 – la Foi chrétienne), celui de la féodalité (de 950 à 1500 – l'Eglise catholique) et celui de la modernité (de 1500 à 2050 – l'idéologisme anthropocentrique).
Il préfère confondre christianité et féodalité (haut et bas Moyen-Âge) sous l'étiquette "christianisme" et séparer la modernité et son messianisme idéologique (qui, certes, deviendra anti- ou méta-chrétien, mais restera messianique selon le schéma chrétien : le socialisme est un christianisme athée).
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Puisque c'est l'humain qu'il faudrait "sauver", toutes les formes de messianisme, tant religieux qu'idéologique, sont des anthropocentrismes (des nombrilismes, autrement dit).
Il n'y a rien à sauver ... puisque rien n'est en péril !
Quant à l'humanité ... des vagues à la surface de l'océan ... rien de plus !
Or, depuis 1625 ans, la pensée occidentale est obnubilé par le "Salut" du genre humain, par voie religieuse ou idéologique.
Il est urgent (il reste 25 ans au plus) de revenir à une pensée cosmocentrée, cosmosophique. Ce sera la première tâche du nouveau paradigme qui est en train de se lever : (re)mettre l'humain au service du Réel, de la Vie et de l'Esprit ... et non plus de lui-même et de son nombril.
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Le 23/06/2025
Une autre lecture ...
En général le premier chapitre de la Genèse traduit : "premier jour", puis "deuxième jour", puis ..., jusqu'au "septième jour" ...
Et cela ne tient pas car cette notion de "journée" au sens temporel humain, ne peut convenir à l'évolution du Réel divin ... et, de plus, le "septième jour" dans lequel nous vivrions toujours, ne peut avoir de fin alors que les six premiers en auraient eu une ...
En revanche, on pourrait compter les étapes de l'émergence émanationnelle du monde à partir de Réel-Divin en comptant tout autrement et en parlant du "jour du Un", du "jour du Deux", du "jour du Trois", ... jusqu'au "jour du sept" (l'idée de "jour" signifiant alors "étape").
Unité. Bipolarité. Tripolarité. ... Jusqu'à l'Hexapolarité et l'Heptopolarité.
Les sept étapes de la Genèse ...
Aux origines intemporelles et immatérielles, existe un bipolarité simple : Ciel et Terre d'où émane une double bipolarité nécessaire (sinon la Terre n'est que chaos et désolation) : la Ténèbre (Ciel) et l'Abîme (Terre), le Souffle palpitant (Ciel) et l'Eau (Terre) ... Quadripolarité originelle ...
Le jour du Un : la Lumière ... (pour dissiper la Ténèbre du Ciel primordial) ...
Le Un est le symbole de l'Unité
Le jour du Deux : l'Eau d'en-haut quitte l'Eau d'en bas et la tension induite du côté "Ciel", engendre l'Espace céleste ...
Le Deux est le symbole de la Bipolarité ...
Le jour du Trois : du côté "Terre", l'Eau d'en-bas dissipe ses tensions avec le Ciel par l'émergence du "Sec" (la Matière) d'où surgit les végétaux, herbus ou arborés, dotés des outils de sa propre prolifération (fondement du processus Vie) : Graines et Fruits ...
Le Trois est le symbole de la fertilité paternelle et d'Evolution (le processus créatif) ...
Le jour du Quatre : du côté "Ciel", la tension entre Eau d'en-bas devenue Matière et Mer, et Eau d'en-haut devenue Espace céleste, induit alors l'engendrement des Luminaires : le Soleil, la Lune et les Etoiles ... En bas : Matière rigide, Matière fluide, et en haut : Espace, Astres ...
Le Quatre est le symbole de la Fécondité maternelle et de la matrice (la double bipolarité) des mondes ...
Le jour du Cinq : la Vie animale inférieure (Vie dans l'Espace céleste et dans la Mer) : Oiseaux, Crocodiles, Poissons, ... L'Arbre à cinq branches de la Vie ...
Le Cinq est le symboles de la Vérité (qui est la Vie cosmique, source et cible de toute Connaissance) ...
Le jour du Six : la Vie animale supérieure (Vie sur le Sec) : bétails, reptiles, fauves, humains ("Et il dira : "Dieux, nous ferons un humain dans notre image (imagination) et comme notre ressemblance (...)'. Et il engendrera des dieux avec l'humain dans son image (...)" [Gen.:1;26,27] ...
Le Six est le symbole de l'Harmonie ...
Le jour du Sept : le jour septième est le jour du repos, le jour du Shabbat, le jour de la Ménorah, le jour du Sacré, ...
Ensuite viendra le huit de l'Alliance triple (avec Noah, avec Abraham, avec Moshé) ...
Et enfin viendra le Neuf de l'Accomplissement pour le retour à l'Unité via le dix.
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De Marietje Schaake (directrice du pôle politique internationale au Cyber Policy Center de l’université de Stanford, aux Etats-Unis) :
"Les entreprises de la Tech dangereuses pour la DÉMOCRATIE ?
La question centrale est celle du pouvoir. D’abord, les entreprises technologiques ont accru leur capacité à collecter des données sur nous et nos sociétés, souvent à un degré de détail que le public ignore largement. Or, en même temps, ces entreprises prennent des décisions critiques, sans avoir à rendre de comptes. Cela a des conséquences sur notre vie quotidienne, sur nos infrastructures critiques, sur les débats publics. Ces entreprises sont trop puissantes et trop peu contrôlées aux dépens de l’intérêt public et de l’État de droit."
Tout le problème vient du fait que l'immatériel (l'information au sens large) sort complètement du cadre de l'éthique et du droit tels qu'ils on été conçus pour la propriété et l'échange de biens matériels.
Pour l'instant, aucune norme éthique d'est consensuellement admise, ce qui signifie que quiconque peut faire n'importe quoi, du pire au meilleur.
Nous sommes en fait, au plan immatériel, en pleine anarchie.
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44% des jeunes nés entre 1999 et 2011 estiment que leur emploi nuit à leur santé physique" et 53% d'entre eux estiment qu'il nuit à leur santé morale.
Ils ont aujourd'hui entre 15 et 25 ans ...
Ce sont principalement eux qui sont impliqués dans les histoires de drogues, de deal, de violences diverses (à l'arme blanche notamment), etc ... et qui remplissent le monde avec du "bruit" vaguement musical et réellement tonitruant, avec d'incessantes gesticulations rythmiques, avec des piercings et des tatouages, avec l'obsession de l'ordiphone, etc ....
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La question du sens de la vie au travers de leur vocation cachée et de leur accomplissement intérieur et extérieur au service du Réel, est aussi cruciale que désespérante pour les jeunes (entre 15 et 30 ans) d'aujourd'hui car il est trop tard pour eux. Ils ont été éduqués par des parents nés entre 1970 et 1980 époque de la fin des trente glorieuse (1945-1975) et du début des trente piteuses (1975-2005) ; ils vivent les trente calamiteuses (2005-2035).
Je crains que ce ne soit une génération sacrifiée ... éduquée par une génération née et éduquée dans les délires idéologiques de l'après mai'68 ... génération Mitterrand, cet ancien collabo nazi, blanchi par un socialisme de façade, protecteur de l'ayatollah Khomeini qu'il a aidé à prendre le pouvoir en Iran avec les conséquences actuelles que l'on sait.
Le socialo-laïcisme idéologique leur a fermé les portes à toute formation spirituelle et, outre le consumérisme et/ou l'irrationalisme et/ou le défaitisme et la fuite (dans d'autres mondes imaginaires ou oniriques ou artificiels ou magiques), il ne leur reste aucune échappatoire.
Si au moins ils lisaient, ils pourraient trouver, dans les livres de spiritualité, des germes pour leur survie intérieure, mais ils ne lisent pas ; il s'empiffrent de fake-news sur les réseaux sociaux.
La seule issue, pour eux, serait de les rassembler dans des communautés à vocation spirituelle (mais pas dans des sectes aussi dangereuses que débilitantes) ...
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Gen:1;1 ...
"Dans un commencement : engendrer des dieux avec le Ciel et avec la Terre."
De quel "commencement" s'agit-il ? le commencement de la phase de l'évolution du Réel qui nous concerne, nous les humains, parce que c'est lors de cette phase que nous émergeons
Ces dieux sont-ils engendrés "avec" au sens de "en même temps" ou "avec" au sens de "au moyen de" ? En hébreu classique, il faut privilégier le "en même temps que".
Qu'est-ce que sont ces "dieux" (ELoHYM) ? Le pluriel du mot ELoHa qui signifie : dieu, déesse, divin, diviniser, serment, jurer, se lamenter, ...
Donc :
"Dans un commencement : engendrer des serments
en même temps que le Ciel et en même temps que la Terre."
Donc, ce commencement s'élabore sur un tripôle : des "Serments" c'est-à-dire une Intentionnalité, du "Ciel", c'est-à-dire un Expansivité, et de la "Terre", c'est-à-dire une Substantialité.
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De Samuel Fitoussi :
"Nous nous dirigeons vers une institutionnalisation du mensonge."
La wokisme bafoue la méthode scientifique et élabore des théories fumistes et fumeuses qui polluent non seulement les esprits simplets, mais qui gangrènent les universités et les institutions de recherche surtout en "sciences humaines" ...
L'exemple le plus de ce genre de délire est la "théorie du genre" de cette lesbienne militante qu'est Edith Butler et son renversement gravissime entre la priorité des lois biologiques (le sexe) sur les déviances sexuelles et sentimentales (le genre).
Mettre la "psychosociologie" au-dessus de la biologie, c'est comme mettre les rêves de lévitation au-dessus de la gravitation universelle.
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L'idéologie commence lorsque la conclusion précède le raisonnement, c'est-à-dire lorsque la forme rationnelle ne sert qu'à valider une croyance irrationnelle.
Cela s'appelle aussi le recours systématique à la "mauvaise foi". Car n'importe quelle opinion peut toujours être "démontrée" par un raisonnement aux allures véridiques.
En effet, un raisonnement dont le prémisse est la conclusion est nécessairement une tautologie (une boucle rétroactive), c'est-à-dire logiquement inattaquable.
Ce n'est pas la logique qui donne tort ou raison, mais les faits réels !
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Ces dernières années, la notion d'identité a muté ; elle est passée de l'identité sociale et économique, à l'identité de "race", de "genre" et de "religiosité".
Dans tous les cas, ces notions d'identité sont fausses parce qu'elles se réfèrent au monde extérieur et aux appartenances partagées, alors que l'identité du "je suis" est une affaire intérieure, liée étroitement aux capacités, talents, volontés et désirs profonds de chaque personne, et à sa propre histoire vécue dans le monde réel.
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"Tout est relatif", est une affirmation absolue, donc fausse.
"Toute vérité est mensonge", est donc aussi une fausse vérité.
Ce ne sont que des slogans injectés sous le nom fallacieux de "pensée critique", au nom du déconstructivisme ou autres fumisteries entassées sous le terme "french theory" (cfr. Derrida, Foucault, Althusser, etc ...), et ils peuvent être ravageurs.
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Le 24/06/2025
Nous vivons l'apogée de l'idéologie de l'apparence.
Le regard – ou l'écoute – de l'autre, quel qu'il soit, importe infiniment plus que ce que l'on pourrait, devrait, désirerait vivre au-dedans de soi.
Cette tyrannie de l'apparence est manifestée chez les plus jeunes par l'excentricité vestimentaire et/ou sexuelle, le verlan trafiqué, les anglicismes à tout-va, les piercings et tatouages multiples et envahissants, les simulacres comportementaux, l'impact des modes, l'importance des fake-news et du wokisme, l'omniprésence gangrénante des réseaux sociaux où il faut être vu et "liké", et ...
Cette tyrannie de l'apparence induit, naturellement une tyrannie de la médiocrité
Dans ce culte de l'uniformité que l'on croit être une expression de la "fraternité" égalitariste, les masses s'offrent toutes crues à la voracité de tous les apprentis-machiavels et autres démagogues ou idéologues à la mode, sans porter le moindre intérêt critique à ce qu'il dit ou écrit.
Et les médias classiques doivent ou suivre ou crever (ils ont d'ailleurs tous plutôt tendance à crever, surtout la presse quotidienne écrite qui n'a plus de raison d'être ; de même les médias télévisuels quotidiens des chaîne nationales sont tellement sous la coupe de l'écolo-gauchisme et de l'islamo-gauchisme, qu'ils n'intéressent plus grand monde).
L'humain nouveau est né avec un entonnoir dans le cerveau, des slogans dans la braguette, une garde-robe de carnaval et une malle de maquillages pour le corps et l'esprit.
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Contre la psychopédagogie actuelle ...
On ne peut pas apprendre à penser avec une tête vide.
Penser, c'est construire et toute construction demande, en amont, des matériaux qu'ils soient factuels, langagiers (vernaculaires ou mathématiques) ou méthodologiques : pour construire son Temple, le Maçon a besoin de pierres, d'outils, de plans et de virtuosité.
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L'algorithmie amplifie la pensée (l'IA est l'Intelligence Amplifiée), mais un néant amplifié reste un néant (0 x 10.000 = 0).
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La psychosociologie actuelle, surtout celle de tendance woke, refuse la théorie de l'évolution et affirme que chaque humain naît absolument vierge de tout le passé de toute marque de l'évolution de l'espèce ... égalitarisme absolu oblige !
On se retrouve au même niveau que lorsque l'absurde dogmatisme catholique combattait l'héliocentrisme et brûlait vif Giordano Bruno !
Il est évident que les différentes branches de l'arbre de l'évolution humaine (les "races" et, en bout de chaîne, les personnes individuelles) sont différentes, donc divergentes, donc inégales ... comme le sont les poires "conférences" et les poires "williams", ou comme le sont les bulldogs et les chiwawas.
Mais l'inégalité n'est synonyme ni d'infériorité, ni de supériorité en général, même si certaines races humaines se trouvent être plus habiles ou plus douées pour telle ou telle activité (la majorité des tout grands sportifs mondiaux sont des Noirs, par exemple ; question de conformation, c'est tout). Il n'y a ni gloire, ni mépris à en tirer. C'est ainsi et c'est très bien ainsi.
Différence signifie inégalité (non-uniformité), donc une chance pour la recherche de complémentarités constructives et performantes.
Mais non ! Nos chères facultés universitaires en "sciences" humaines ne le voient pas de cet œil et crachent sur le processus fractal d'évolution (en dépit des milliards de preuves accumulées tant selon la Nature que selon les sélections génétiques de nos agriculteurs et éleveurs depuis des millénaires).
La théorie de l'évolution n'est pas une conjecture ou une hypothèse, elle n'est que l'application, au Vivant, des lois processuelles cosmiques inscrites au plus profond du Réel.
Tout évolue, tout ce qui existe, cherche le meilleur chemin de l'accomplissement fractal et optimal de soi ; cela est aussi vrai pour toutes les galaxies, pour toutes les étoiles, pour tous les animaux et végétaux, que pour tous les humains tant à titre individuel qu'à titre d'entreprises, de communautés ou de races.
Le "modèle standard" en "science" sociale, aujourd'hui, met une cloison étanche et infranchissable entre le Réel et la biologie qui en émergea, d'une part, et, d'autre part, le fait de "concevoir les êtres humains comme des pages blanches façonnées par la socialisation" (cfr. John Tooby).
Toutes ces absurdités antiscientifiques des "sciences" sociales (dont, entre beaucoup d'autres, la "théorie du genre") font le lit de tous les délires idéologiques, égalitaristes, gauchistes, etc ... et, en conséquence, faussent complètement les politiques économiques, éducationnelles et sociales de beaucoup d'Etats, surtout en Occident.
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D'Alexandre Viala, dans "Le Monde" :
"Le terme « épistocratie » est un néologisme très peu usité. Il désigne un mode de gouvernement au sein duquel le pouvoir serait confié aux savants."
Et n'en déplaise au gauchisme "démocratique", donc démagogique, de Viala et du "Monde", l'épistocratie est la seule issue face à la démagogie et à la bureaucratie.
Il faut confier le pouvoir à ceux qui font autorité dans leur domaine, de l'avis majoritaire des experts concernés.
D'après le Wiktionnaire, l'épistocratie désigne le "Système dans lequel le pouvoir et les affaires sont dirigés par les avis des experts de chaque domaine concerné". Ce terme désigne un mode de gouvernance basé sur la compétence reconnue ; une forme d'aristocratie (les meilleurs) et de technocratie (les praticiens) mais plus axée sur la gouvernance socioéconomique.
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L'Iran est "le plus grand État sponsor du terrorisme mondial" ...
Parfaite affirmation du gouverneur de l'Etat de Géorgie aux USA.
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Le 25/06/2025
Le plus grand ennemi du monde musulman, pour son malheur, est l'islamisme ... exactement comme le catholicisme fut et est encore la grande cause de déchristianisation profonde en Europe.
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De Bernard-Henri Lévy :
"C'est avec la vieille tradition de l'antisémitisme ouvrier de l'époque de Jules Guesde que la gauche française renoue aujourd'hui".
De manière générale, et depuis longtemps, la gauche est le foyer populaire de l'antisémitisme le plus vulgaire et le plus virulent !
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Face aux différences entre les humains et entre toutes leurs dimensions intérieures et extérieures, trois stratégies sont en lisse :
- les évacuer au nom de l'humanisme universaliste,
- les combattre au nom de l'égalitarisme socialo-populiste,
- les ghettoïser au nom du wokisme déconstructionniste.
La quatrième stratégie, la seule positive, est de reconnaître et d'assumer pleinement ces différences, mais en en cherchant leurs complémentarité afin de construire des complexes humains tendant au surhumain. Cette quatrième stratégie forme la pointe supérieure du tétraèdre synthétique et dialectique, dont les trois autres forment la base triangulaire tensionnelle.
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Il existe des Juifs blancs, basanés et noirs, blonds, roux et ébène, grands, moyens et petits, au nez aquilin, droit ou en trompette, intelligents et stupides, intellectuels et manuels, banquiers et chômeurs, vedettes et inconnus, etc ...
Il y a eu, au fil des millénaires quantité de conversions et de mariages mixtes.
Il n'existe pas de race juive !
La judéité n'est pas génétique ; elle est culturelle, elle est une tradition spirituelle et religieuse enracinée dans la Bible et dans son germe : la Torah.
Elle connait des divergences internes entre diverses approches philosophiques, religieuses, théologiques, mystiques, éthiques, monistes, dualistes, panenthéistes, monothéistes, sadducéennes, pharisiennes, esséniennes, rabbiniques, kabbalistiques, laïcistes, etc ...
Mais la judéité, contrairement à ce qu'affirme la plupart des antisémites, n'est pas une race biologique et génétique.
Tout racisme est lié à la biologie et à la génétique; L'antisémitisme est un ostracisme culturel qui s'enracine, à tort, dans l'idée de "race juive".
En fait, l'antisémitisme est la version raciale (née au 19ème siècle) de l'antijudaïsme romain et chrétien qui, lui, attaquait la judéité en tant que tradition spirituelle.
L'antisionisme actuel n'est que le déguisement et le masque politiques de l'antisémitisme.
Autant la biologie donne tort à l'antisémitisme, autant l'histoire donne tort à l'antisionisme : la Judée a toujours été, est et sera toujours la patrie de tous les Juifs, malgré les invasions grecque, romaine, arabe, chrétienne, turque, ... et la systématique expulsion des Juifs hors de leur patrie millénaire.
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Qu'est-ce que l'énergie ? Un travail, une activité, une capacité de travail, une capacité à modifier un état, ... Plus précisément : l'énergie est une capacité d'influence d'un système sur un autre, par modification des états du "donneur" et du "receveur".
Wikipédia donne cette définition considérée comme la plus rigoureuse et la plus générale : "L'énergie est la propriété [capacité] d'un système, d'une particule ou d'un rayonnement qui peut produire [à provoquer] des changements, des modifications, sur un autre système".
L'énergie contenue dans un système clos, est une constante d'état de ce système. Elle se conserve.
A lire ces "définitions" et descriptions, on comprend bien que la notion d'énergie, pour être commode, n'en reste pas moins très mystérieuse ...
On peut la définir tout autrement : l'énergie est liée à l'état surtensionnel d'un système : elle indique la quantité de ce qui manque (énergie négative) ou de ce qu'il y a en trop (énergie positive), et qui "appelle" le monde extérieur pour combler ce déficit ou absorber ce trop-plein (pour dissiper ces surtensions, donc) selon l'état de cet extérieur et sa capacité à combler ce "manque" ou à absorber ce "trop-plein".
Mais comme tout système peut toujours être considéré comme un réseau de sous-systèmes associés ayant chacun leur propres manques et trop-pleins (leurs propres frustrations ou surtensions), partiellement comblés ou absorbés par cette association-même, l'énergie globale d'un système peut être considéré comme le solde de toutes les surtensions (manques et/ou trop-pleins) non dissipées intérieurement qui cherchent à se dissiper à l'extérieur du système en dissipant, le plus symétriquement possible, les surtensions des systèmes avec lesquels il interagit.
En résumé : l'énergie mesure l'intensité de l'activité de dissipation des surtensions entre systèmes.
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"Extraits du chapitre I de la Constitution de la Grande Loge de France :
La Franc-maçonnerie est un ordre initiatique traditionnel et universel fondé sur la fraternité. Elle constitue une alliance d’hommes libres et de bonnes mœurs, de toutes origines, de toutes nationalités et de toutes croyances.
Dans la recherche constante de la vérité et de la justice, les Francs-maçons n’acceptent aucune entrave et ne s’assignent aucune limite. Ils respectent la pensée d’autrui et sa libre expression. Ils recherchent la conciliation des contraires et veulent unir les hommes dans la pratique d’une morale universelle et dans le respect de la personnalité de chacun."
Ce texte, quoique globalement recevable et sympathique, montre clairement que cette obédience irrégulière ne met ni la spiritualité, ni l'initiation en avant alors que ce sont, clairement, les deux colonnes de fond de la Franc-maçonnerie.
On parle de "recherche de la vérité et de la justice" qui sont deux notions typiquement profanes, certes pleine de noblesse, mais généralement admises par tout humain un peu civilisé et cultivé.
La référence à une "morale universelle" est assez osée puisqu'une telle "morale" n'existe pas. D'ailleurs, le problème n'est pas de pratiquer une morale universelle, mais de développer une éthique personnelle.
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De Jean-Jacques Zambrowski :
"Chacun sait que la franc-maçonnerie est née dans l’ouest de l’Europe, et sans doute plus précisément en Écosse, dans les dernières années du XVIe siècle. La plupart des chercheurs s’accordent, en effet, à considérer que la première loge véritablement distincte d’une corporation de maçons opératifs fut créée à Édimbourg, en 1599, par William Saint-Clair. Cette
loge, dénommée Mary’s Chapel, fonctionnait suivant les statuts élaborés par William Schaw, Maître des Travaux du roi Jacques VI à la fin du XVIe siècle, pour les maçons bâtisseurs d’Écosse."
Je ne suis pas sûr que "chacun sache" cela ... et que cela soit si partagé comme avis ... Je n'oserais pas affirmer péremptoirement comme le fait Jean-Jacques, que le Franc-maçonnerie est "née" comme il l'écrit ; mais les épisodes "William Schaw" et "Mary's Chapel" (très liés entre eux, d'ailleurs) forment une étape essentielle dans le glissement de l'opératif vers le spéculatif au 16ème siècle ... Glissement d'ailleurs fortement lié au passage du style "gothique" au style "renaissant" en architecture.
Quant à moi, je pense profondément qu'il existe une composante essentielle dans ce glissement : l'opposition marquante et durable, pendant la Renaissance (et après) entre catholicisme et protestantisme, et l'obligation des Francs-maçons de "pratiquer la religion du pays où se trouve le chantier qui leur permet de travailler".
Tout cela impliqua que la F.:M.: se mit en retrait et au-dessus des religions instituées et dogmatiques, et pratiqua (dans le secret initiatique) un judéochristianisme mystique et originel (qui deviendra le refuge d'autres ennemis des dogmatisations ecclésiales : les rosicruciens, les alchimistes, les kabbalisants, etc ...).
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Dans le Zohar :
"Dans chaque parole de l’Écriture, le Saint,
béni soit-il a caché un mystère suprême qui est l’âme du mot
et d’autres mystères moins profonds, qui sont l’enveloppe du
premier mystère. L’Homme profane ne voit, dans chaque mot,
que le corps, c’est-à-dire le sens littéral. Par contre, les Hommes
clairvoyants voient, dans chaque mot, l’enveloppe qui entoure
l’âme et, à travers cette enveloppe, ils entrevoient l’âme, bien
que la vue claire et nette de cette âme leur soit impossible."
Derrière chaque lettre, mot, verset, ... des symboles et des relations entre symboles.
A cela, bien sûr, il faut ajouter que chaque parcelle écrite possède une valeur numérique, et que donc, des "réseaux arithmétiques" se tissent ...
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Le 26/06/2025
Au vu de la tradition kabbalistique, il n'y a aucune différence entre la "Shékhinah" (la présence féminine intime du Divin au cœur de tout ce qui existe) et YHWH (la voix masculine du Divin qui inspire et guide les fils d'Israël, notamment, fondamentalement et originellement, au travers de la Torah).
Autrement dit : YHWH est l'expression hébraïque de la Shékhinah universelle qui, tous deux, manifestent le Divin immanent et absolu dans le monde.
La Shékhinah et YHWH sont des deux chemins complémentaires de l'Alliance, la première par l'extase et le second par l'éthique.
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Le premier mot (B'rèshit) du premier verset du premier chapitre du premier livre de la Torah (la Genèse) est un Beyt deuxième lettre de l'alef-beyt dont la valeur numérique "2" pose qu'à l'origine de tout, il existe une bipolarité au cœur de l'unité absolue et définitive du Un primordial et intemporel.
Cette bipolarité (symbolisée par le Ciel qui est YHWH, et la Terre, qui est la Shékhinah) induit une dialectique symbolisée par les Elohim (les "dieux" ou les "puissances" ou les "intentions").
A partir de la "Terre", ces "puissances" engendrent l'Effectivité puis la Substantialité du Réel, alors qu'à partir du "Ciel", elles engendrent l'Intentionnalité puis la Logicité. De là, les "puissances" peuvent se mettre à l'œuvre et manifester la Constructivité du Réel pour accomplir son Intentionnalité à partir de son Effectivité.
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De Stéphane Couve :
"L’histoire se souvient, avant tout, des chaos qui fondent
les événements qui la traversent. Ce ne sont pas les périodes
fastes, mais les drames vécus pendant 4 millénaires qui ont
forgé l’identité du peuple hébreu. Si, par leur intensité et leur
récurrence, ces drames surpassent ceux qui ont marqué les trois
siècles de l’histoire de la franc-maçonnerie, il s’agit toujours
de destructions, de manœuvres de basse police, d’autodafés,
d’emprisonnements, d’exils, de condamnations à mort… voire
plus ! Le complot judéo-maçonnique le laissait accroire. Si
détruire le Talmud mettait en danger le peuple juif, il devait
en être de même pour les francs-maçons."
La question posée est celle de la cause profonde de la sempiternelle persécution des Juifs et, plus récemment, des Francs-maçons ?
Tous deux servent de "bouc émissaire" chaque fois qu'une société humaine a besoin de désigner un coupable, jugé "extérieur" (car l'orgueil veut que le négatif vienne toujours du dehors de soi), pour expliquer, expier, conjurer, exorciser ses propres défaites.
Les démagogues ont toujours besoin d'un ennemi intérieur, "infiltré" pour fonder un quelconque complotisme qui, soit, les dédouane, aux yeux des masses ignares, de leurs propres erreurs, ou soit, les aide à rassembler lesdites masses autour d'un pouvoir fort (le leur) contre cet ennemi imaginaire.
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(Préparation d'une intervention télédiffusée dans le cadre de "Les Matinales" de Murielle Montagnier)
L'esprit critique ...
Le contexte ...
Aujourd'hui, un peu partout, des voix s'élèvent pour dénoncer la dissolution de l'esprit critique du fait de deux courants massifs, complémentairement négatifs et nocifs :
- le triomphe de la croyance contre la véridicité, surtout du fait de la désinformation structurelle instiguée par les "réseaux sociaux", et de la popularité (même dans les facultés des "sciences" humaines des Universités) des courants philosophiques appelés déconstructionnisme (Derrida, Foucault, Althusser, Sartre, Beauvoir, ...) et wokisme (réduction du monde humain à une relation dominant-dominé ou maître-esclave et promotion de l'intersectionnalité : "dominés de nature, unissez-vous")
- une quête d'un exorcisme aux souffrances et paniques induites par la période chaotique que nous traversons du fait de l'effondrement concomitant du paradigme de la Modernité (de 1500 à 2050) et de l'ère du Messianisme (de 400 à 2050)
Le paradigme de la Modernité est le dernier des trois paradigmes successifs de l'ère du Messianisme. Il était fondé sur l'idée de Progrès et gouverné par les Etats souverains ; il fut précédé par le paradigme de la Féodalité (de 950 à 1500) fondé sur l'idée de Salut et gouverné par l'Eglise catholique ; lui-même fut précédé par le paradigme de la Christianité (de 400 – chute de l'Empire romain – à 950 – mort du dernier carolingien) fondé sur l'idée de Foi et gouverné par les réseaux de Monastères sous la couronne bienveillante des empereurs mérovingiens et carolingiens.
L'ère du Messianisme (de 400 à 2050) fut, elle, précédée par l'ère du Mythologisme (de -1250 à 400) exprimé par trois paradigmes successifs : celui de la Chaldéïté (de -1250 à – 700) basé sur la civilité mythique, celui de l'Hellénité (de -700 à -150) basé sur la rationalité philosophique et celui de la Romanité (de -150 à 400) basé sur l'efficacité éthique.
A remarquer que le Mythologisme explique tout par le Passé et que le Messianisme explique tout par l'Avenir (l'avenir de l'âme personnelle pour le messianisme religieux, puis l'avenir de la société humaine pour le messianisme idéologique qui le remplaça à partir du 16ème siècle).
La nouvelle ère qui commence, sera l'ère de l'Eudémonisme et s'ancrera dans le Présent (en n'oubliant rien du Passé ni ne faisant fi de l'Avenir).
Tout passage d'une ère à la suivante et/ou d'un paradigme au suivant, passe par une phase chaotique qui dure de l'ordre d'un demi siècle (nous sommes en plein dedans quelque part depuis 1980 ou 1985 jusqu'aux environs de 2035 ou 2040).
Cette phase est dite "chaotique" pour les deux raisons suivantes :
- les sous-systèmes de régulation de l'ancien paradigme comme, en ce qui concerne notre époque, l'étatisme politique et bureaucratique, le financiarisme axé sur le dollar, l'égalitarisme obsessionnel, le souverainisme national, etc ..., fonctionnent de plus en plus mal ;
- les sous-systèmes de régulation du nouveau paradigme ne sont encore ni conçus, ni opérationnels ;
- il n'y a donc plus de régulation, ce que prouvent, au quotidien, la montée des violences, des trafics, des suicides, des haines, des fermetures nombrilistes, communautaristes ou sectaires.
L'esprit critique, c'est QUOI ?
Pour le comprendre, il faut commencer par distinguer, très profondément, la réalité, se perception, sa représentation et son expression :
- il y a ce qui existe vraiment (tant en moi qu'autour de moi),
- il y a l'apparence que j'en perçois,
- il y a le modèle que je m'en conçois au travers de mes langages et de mes logiques de cohérence psychique,
- et il y a ce que j'en dis (tant à moi-même qu'à "l'autre").
L'esprit critique commence avec la prise de conscience profonde et active que ces quatre facettes du même "étant" sont différentes.
Ces différences ne traduisent pas nécessairement la volonté de tromper, mais sont aussi, parfois, inhérente à l'imperfection naturelle de nos outils de perception, de représentation et d'expression.
L'esprit critique, fort de cette conscience des quatre facettes de tout, est l'art de (se) poser les bonnes questions de façon à les faire converger le plus possible et, ainsi, de faire que ce que l'on dit, ce que l'on conçoit et ce que l'on perçoit soient aussi proches que possible de la réalité telle qu'elle est en elle-même.
Toute la méthode scientifique s'appuie sur cet effort de convergence.
Le travail de l'esprit critique se heurte à deux extrémismes :
- le nihilisme qui nie toute possibilité de cette convergence des quatre facettes au nom de diverses doctrines comme "la réalité n'existe pas" (subjectivisme absolu), comme "tout est mensonge" (complotisme ... inconscient que si "tout est mensonge", cette affirmation, elle aussi, est mensongère), comme "tout est relatif" (relativisme absolu ce qui, une fois encore, est une absurdité logique), comme "tout est artificiel" (déconstructionnisme pour lequel tout est construction sociale et culturelle, toujours manipulatoire et totalement en dehors de la réalité qui est absolument inaccessible) ;
- le dogmatisme qui affirme l'inutilité de cet effort de convergence des quatre facettes, puisqu'il détient la vérité intangible et prétend maîtriser parfaitement la connaissance de la réalité qu'il ne s'agit plus de chercher, mais de croire !
POUR QUOI il faut réactiver l'esprit critique.
Pour les raisons évoquées plus haut, nous vivons une époque où l'esprit critique s'étiole (du fait de l'angoisse liée au chaos, du besoin de se rassurer et de l'emprise des outils d'intoxication tant narcotique qu'informationnelle) : il est plus facile de croire ce qui rassure que de rechercher ce qui est vrai.
J'en profite pour faire une mise au point ...
La Vérité existe ... mais elle est hors d'atteinte humaine. L'humain est seulement capable de véracité et de véridicité ...
En revanche, la véracité, elle, ressort du domaine humain et n'a de valeur que si elle tend véritablement vers la Vérité c'est-à-dire vers la réalité.
Face à cette véracité qui tend vers la Vérité avec méthode et précaution, avec sérieux et dépassement des intérêts humains, le monde humain fourmille de mensonges et de faussetés qui tous, directement ou non, contreviennent à la réalité, ou s'inventent des fantasmes en dehors de cette réalité, ou se gargarisent de mondes illusoires et délirants où tout n'est plus que fumisterie, manipulation ou fantasmagorie.
L'esprit critique est une méthode. Elle est indispensable pour que l'esprit humain aille à la rencontre de la réalité. Mais pour quoi (en deux mots pour marquer le projet et non la cause) faudrait-il faire l'effort de cette rencontre ? Pour deux raisons majeures :
- parce que l'humain est partie intégrante de cette réalité du monde, en connexion permanente avec tout ce qui existe et soumis, comme tout le reste, aux mêmes lois cosmiques et éternelles ; refuser ce fait, c'est forcément se mettre en opposition avec la réalité qui, évidemment, si la guerre advient entre l'humain et elle, finira toujours par triompher rudement ;
- parce que notre époque vit l'émergence d'une nouvelle ère principielle (celle de l'Eudémonisme après le Mythologisme et le Messianisme) et d'un nouveau paradigme qui inaugure cette nouvelle ère (le paradigme de la Noéticité qui établira la socioéconomie de la connaissance et de l'immatériel avec des outils numériques et algorithmiques comme incroyables amplificateurs de l'intelligence humaine – l'IA est l'Intelligence Amplifiée et non pas Artificielle) ; pour qu'elle prenne réalité (sinon l'effondrement total de l'humanité est en jeu), une telle émergence nécessite impérieusement que l'humain se mette en phase et en résonance avec la réalité (et ses lois éternelles).
Si l'on veut que l'humanité se reconstruise harmonieusement et solidement après le "cataclysme" d'effondrement dont nous vivons la fin, il est indispensable, à toutes les échelles et dans toutes les dimensions, de se mettre en phase et en résonance avec la réalité (tant personnelle, qu'entrepreneuriale, que sociétale, que spirituelle .... et que "cosmique").
Et cette mise en phase et résonance passe nécessairement par l'esprit critique donc par l'opposition intelligente et systématique à tous les nihilismes et à tous les dogmatismes.
L'humain et le monde doivent réapprendre à converger (écologiquement, économiquement, comportementalement, technologiquement, etc ...). Il faut passer outre l'anthropocentrisme cartésien où l'humain serait "maître et possesseur de la Nature".
Toutes les entreprises humaines doivent être fondées, construites et gérées dans cette idée de reconstruction du monde humain en phase et résonance avec la réalité. Sinon, toutes ces entreprises sont vouées à l'échec. Il faut apprendre à tourner la page de la Modernité et des Messianismes (tant religieux qu'idéologiques) : la réalité n'est pas un jeu de Lego démontable et remontable, régi par un déterminisme quantitatif et mathématique. La réalité est un organisme vivant et complexe où tout est dans tout et où tout est cause et effet de tout ... et réciproquement.
COMMENT on peut et on doit réactiver l'esprit critique.
Personne, aussi hiérarchiquement haut placé soit-il, aussi diplômé et savant soit-il, aussi populaire et vedettarisé soit-il, aussi démagogiquement élu soit-il, personne ne peut échapper à cette exigence d'une profonde et énergique réactivation de l'esprit critique. Nul n'est à l'abri de fausses croyances, d'insidieuses manipulations ou de perfides désinformations.
Sans sombrer ni dans la déprime, ni dans la paranoïa, ni dans le complexe de persécution, ni dans la méfiance maladive de tout et de tout le monde, l'esprit critique doit être impérativement maintenu en éveil, à son plus haut niveau, en permanence et vis-à-vis de tous les problèmes de la vie réelle et quotidienne.
Comment faire ?
- Se rappeler en permanence le quadripôle : réalité, perception, conceptualisation et expression.
- Ne jamais faire aveuglement confiance ni à ce que l'on perçoit (ce que l'on voit, entend, ressent), ni à ce que l'on pense (liens mémoriels et/ou logiques et/ou "évidents" entre le perçu et le connu), ni à ce qui est formulé (adéquation du langage, qualité sémiologique), ni à ce que l'on dit ou entend dire.
- Ne pas chercher cette "vérité" idéale inatteignable, mais chercher la véracité (s'approcher le plus possible de la réalité) et pratiquer la véridicité (dire ce que l'on croit "vrai").
- Rejeter toutes les formes d'idéalisme (quitte à passer pour un "sans cœur" ou un "égoïste sans scrupule") et vivre en adepte inconditionnel du réalisme (sans sombrer ni dans le machiavélisme, ni dans le cynisme, ni dans le nombrilisme).
- Poser toutes les questions à soi-même lorsque l'on pense, et aux autres lorsqu'ils parlent.
- Comprendre quelles sont les réticences intérieures (peur, angoisse, orgueil, réputation, statut, remise en cause de soi et de ses convictions, etc ...) que chacun (donc soi-même) cultive et qui font rechigner devant la réalité.
Tout ce qui vient d'être proposé, est valable pour chaque humain, à tous les niveaux : ceux de sa vie intérieure, familiale, amicale, entrepreneuriale, dirigeante, citoyenne, etc ...
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Les bonnes nouvelles "potentielles" du jour ...
Fin de la guerre à Gaza : La guerre se terminerait dans les deux semaines. Quatre pays arabes, dont l'Égypte et les Émirats, gouverneraient la bande de Gaza à la place du Hamas. Les dirigeants restants du Hamas seraient exilés et les otages libérés.
Émigration : Plusieurs pays accueilleraient des Gazaouis souhaitant émigrer.
Extension des accords d'Abraham : la Syrie, l'Arabie saoudite et d'autres nations arabes reconnaîtraient Israël.
Solution à deux États : Israël accepterait ce principe pour l'avenir, conditionné à des réformes de l'Autorité palestinienne.
Souveraineté en Judée-Samarie : Les États-Unis reconnaîtraient une certaine souveraineté israélienne en Judée-Samarie.
Ah, pourvu que cela se passe ainsi !!!
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De Raphaël Jerusalmy :
"Ils portent veste et cravate ou bien un tee-shirt vintage troué, elles portent un tailleur ou un chemisier brodé à l’orientale. Ils et elles se pavanent sur des plateaux lors de panels télévisés, se présentant comme experts, spécialistes, consultants. Ils et elles s’expriment à tour de rôle, tels des écoliers sages, pour réciter le petit laïus qu’ils ont préparé avec ChatGPT puis répété devant le miroir de la maquilleuse, juste avant d’entrer en studio. Ils et elles ont pour fonction de remplir les blancs entre les reportages et les pubs. Ils et elles sont supposés vous informer, vous éclairer, vous faire comprendre les derniers développements de l’actualité. Certains le font. Ils sont un infime minorité. Les autres, c’est du cirque.
Ces gens-là, je les fréquente depuis des années passées à expliquer et défendre la position d’Israël. Depuis l’offensive de Tsahal et du Mossad contre le régime des mollahs et des Gardiens de la révolution, je me frotte à eux matin et soir. Leur niveau intellectuel n’a jamais été aussi médiocre, leurs sources et références aussi douteuses, leurs analyses aussi obsolètes. Ils n’ont, pour la plupart, pas changé de ritournelle depuis vingt ans ou plus (...). Ne parlons pas de mes fructueux et constructifs dialogues avec les furies de la propagande qatari et autres idiots utiles.
Que ces intervenants disent des insanités à longueur d’émission ne m’importune que modérément. Je trouve juste dommage pour la chaîne qui les reçoit d’abaisser le niveau du débat à ce point. Et dommage pour moi de gaspiller un précieux temps d’antenne à contrecarrer des insultes et des mensonges, plutôt que d’offrir au public un compte-rendu avisé de la situation. Combien de fois dois-je écouter les balivernes des ex-perts, ex-ceci et ex-cela, tandis que les missiles pleuvent au-dessus de ma tête ? Toutefois, ce qui me turlupine le plus, c’est la quantité de fiel que cette bande de nuls déverse sur Israël et le peuple juif. Le venin jaillit de leurs propos telles les flammes de la gueule d’un dragon. Ensemble, sur toutes les ondes, ils constituent aujourd’hui une véritable industrie de la haine.
Ils sont pires que les gugusses des manifs de rue et leur pitoyable folklore de keffiehs achetés aux Puces. Ils sont plus rongés encore que les "islamopithèques" par le dépit de soi et la haine antisémite qui en découle. C’est parce que leur dépit à eux est celui d’un passé qui les gêne : celui du colonialisme, celui de la collaboration, celui des guerres d’Indochine et d’Algérie. Celui de la pleutrerie qui abandonne aujourd’hui Boualem Sansal à son sort. Sans compter que l’avancée spectaculaire de Tsahal et les coups d’éclat du Mossad les mortifient au plus haut point. Ils sont envieux, comme on l’a vu au Bourget. Et ça les rend grincheux. Je m’étonne cependant de tant de platitude, de banalité, d’obséquiosité, dans les rangs des antisémites médiatisés. Qu’ils soient des vedettes, des intellos, des artistes, des profs de fac, ils nous chantent tous la même ritournelle de génocide, d’apartheid, de colons, de rivière à la mer. Difficile de prendre au sérieux ces fabricateurs de haine. N’y a-t-il donc pas d’antisémites brillants, spirituels, éloquents ? Pas de Léon Bloy, de Barrès qui, à défaut de génie, aient au moins un peu d’allure ?
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Auprès de ces éminents spécialistes, j’ai tout appris que le droit international avait pour tache de protéger les tyrans, et non les démocraties que ces tyrans menacent ouvertement de détruire. J’ai appris que faire tomber un régime totalitaire est trop risqué. A ce titre, il n’y aurait jamais eu de chute de l’URSS, de printemps de Prague et, pour tout dire, de Révolution française. Assez des cours d’histoire et des comparaisons à deux sous avec l’Ukraine ou la Libye. Israël est un cas à part, unique. Il est le seul peuple dont l’histoire n’a pas eu raison."
Monsieur Jerusalmy semble découvrir la désinformation systématique et les détournements idéologiques, la pandémie déconstructiviste et l'islamo-gauchisme de toute cette faune médiatique et médiatisée, aussi puante que haineuse.
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Le 27/06/2025
Les médias, aujourd'hui complètement intoxiqués de wokisme et d'islamo-gauchisme.
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Suscitée les réflexions sur la dynamique prématérielle des "grains de riz" et des "bulles", une image vient à l'esprit (merci à mon ami Jak).
Quand je fais cuire mon riz basmati, je le prépare dans une casserole avec un couvercle transparent. Au début, une explosion de bulles très intenses se forme, puis elle devient plus lente et élégante au fil du temps. Finalement, la dernière bulle éclate, laissant place au riz qui a pris toute la place dans la casserole.
Cette image est parfaite et correspond bien à la réalité physique de dissipation des tensions entre la chauffe de l'eau et le gonflement du riz.
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Notre époque impose une remise en ordre du chaos pour construire le nouveau Temple de l'avenir ... une ère d'Eudémonisme initiée par un paradigme de la Noéticité ...
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YHWH est la voix de la voie de l'Alliance avec l'Eyn-Sof.
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La Modernité à fait du "Progrès" le leitmotiv de son demi-millénaire ... mais par "Progrès, elle n'a malheureusement entendu que le progrès matériel et technique, économique et social, et non le Progrès spirituel et éthique ...
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De I24news :
"L'eurodéputée [Sarah Knafo, juive, épouse d'Éric Zemmour] dénonce un paradoxe : "Depuis le 7 octobre, on n'a jamais vu autant de drapeaux palestiniens dans les rues occidentales" alors qu'Israël a subi une attaque terroriste. Elle estime que le 7 octobre "aurait dû souder les pays occidentaux avec Israël" car "on a vécu le Bataclan".
Macron "aux ordres" des banlieues ...
Sarah Knafo accuse directement le président de "ne pas défendre l'intérêt français" et d'avoir "peur de la rue arabe". Elle rappelle qu'Emmanuel Macron a "refusé de participer à la marche contre l'antisémitisme" après que l'humoriste Yassine Belattar l'ait mis en garde contre un embrasement des banlieues."
Voilà où mène la démagogie électoraliste et carriériste des politiciens professionnels en France ... et dans beaucoup d'autres pays occidentaux qui refusent, du fait de l'importance de leur population musulmane immigrée, de prendre fait et cause pour Israël et, ainsi, font le jeu des islamistes ...
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Le 28/06/2025
J'oppose radicalement la Psyché (et le dualisme implicite entre Psyché et Soma) et le Noûs (et le monisme du Bios).
Je récuse fondamentalement tous les psychotismes (psychologies, psychothérapies, psychanalyses, ...) comme étant des fantasmes artificiels et conjecturaux, sans aucun fondement scientifique, pas même au niveau méthodologique, ainsi que, comme le font les neurosciences, la réduction matérialiste de l'esprit et du mental au seul jeu des neurones dans le cerveau.
J'oppose nettement et clairement à tous ces psychologismes charlatanesques teintés d'idéologie, la noologie comme application de la science physique des processus complexe au mental et à la pensée humaine, comme émergences naturelles du processus vital qui anime le corps sur ses différents niveaux, de la cellule microscopique à la personne globale.
Le processus noologique (la pensée, le mental), comme n'importe quel processus, se développe sur une bipolarité fondamentale, à savoir :
- une essentialité biologique (c'est le processus vivant qui engendre les processus mentaux comme sous-processus permettant à la Vie d'accomplir plus optimalement sa raison d'exister),
- une intentionnalité cosmique qui consiste à s'accomplir en dissipant optimalement les tensions induites par les bipolarités essentielles et existentielles qui font la réalité ;
De ces deux fondements émergent quatre piliers :
- celui de Substantialité : la mémoire accumulative,
- celui d'une Logicité : l'intelligence cohérentielle,
- celui de l'Expansivité : les connexions sensorielles et intuitionnelles,
- celui de la Temporalité : les évolutions de contenus et de formes sous la pression de la créativité et de l'inventivité.
Ces quatre piliers sont en interaction et en interrelation influencielles permanentes entre eux et avec le monde vivant "extérieur" et "intérieur".
De là émerge un processus :
- celui de la Constructivité : le travail de dissipation des tensions internes et externes, tant entropiques (dilution, uniformisation, effacement, ...) que néguentropiques (émergences de la connaissance, de la conscience, de la personnalité, ...).
Il est urgent, si l'on veut vraiment faire progresser la connaissance de l'humain par l'humain, de sortir de la vieille et éculée dualité chrétienne entre l'âme et le corps et, ce faisant, de bien fermer les portes aux intrusions des déconstructionnismes et des wokismes ambiants.
L'Esprit émerge de la Vie et, comme elle, est cosmique, reliant entre eux tous les vivants mais sur les différents niveaux de l'avancement de cette émergence.
Il est vital de déconnecter le mental du cerveau. Le cerveau est un "central téléphonique" indispensable, mais c'est le corps tout entier qui ressent, mémorise, pense et invente.
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Du professeur Maurice-Ruben Hayoun :
"(...) la culture juive était constitutive de l’identité européenne."
Et aussi :
"[Martin] Buber a subi l’influence de Nietzsche et de Bergson, entre autres…"
Ce qui permet que le soi-disant "antisémitisme" de Nietzsche est une pure invention nazie.
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A propos de Nietzsche ...
Presque toute son œuvre est une vaste entreprise de démolition (bienvenue) du christianisme, idéologie religieuse à l'origine du catholicisme, de l'orthodoxie grecque et slave, des protestantismes et des islams (et de quelques autres sectes minoritaires ou dissidentes).
Le fond du débat combat le monothéisme (ce que n'est pas le judaïsme qui fut une monolâtrie polythéiste avant de devenir un panenthéisme) et, donc, du dualisme ontique que le fonde.
Nietzsche, loin d'être athée, est un moniste panenthéiste, animé d'intentionnalisme (par une quête profonde au service de la Volonté de Puissance) !
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Etymologiquement (latin : salus qui signifie "santé" du verbe salutare : "saluer" et/ou salvus du verbe salvere qui signifie "être en bonne santé" ... alors que "sauver" est servare, donnant le servatus de "con-servation"), le "Salut" n'implique aucun sauvetage, mais appelle la "grande Santé", ici et maintenant (saluer quelqu'un, c'est lui souhaiter la bonne santé).
Le "Salut" n'est pas une Rédemption au futur, mais une Alliance au présent ; une Alliance étroite et profonde entre soi et la Matière, la Vie et l'Esprit cosmo-divins.
Il n'y a rien à "sauver" c'est-à-dire, selon les religions et croyances du Salut, à rendre éternel : chaque étant n'est qu'une vague locale et passagère à la surface de l'océan.
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Les réflexions du philosophe Denis Moreau dans "Les voies du salut" (Ed. Bayard - 2010), reprennent le thème crucial du "pour quoi", de l'intentionnalité, puisque le "Salut" consiste à vouloir sauver sa propre "grande Santé" et à y consacrer tous ses efforts tant vers l'intérieur (une Alliance métaphysique et spirituelle avec le Réel-Un-Tout-Divin) que vers l'extérieur (une Alliance éthique et comportementale avec l'Autre, proche ou lointain, humain ou non).
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Ce qui fonde la continentalité et l'unité européenne, c'est la culture judéo-chrétienne.
Ce qui la désunit, c'est, d'une part, l'idéologie nationaliste initialisée par la soi-disant révolution française et les guerres napoléoniennes, et, d'autre part, l'idéologie universaliste induite par les doctrines égalitaristes et socialistes.
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De Ludwig Wittgenstein :
"[la théologie] gesticule pour ainsi dire avec des mots parce qu'elle veut dire quelque chose et ne sait pas comment l'exprimer."
C'est bien pour cela que la théologie est inutile car la Spiritualité n'est jamais réductible à des mots ; seuls les dogmes le sont !
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Dicton ...
"Quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt ..."
Eh oui !
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Le 29/06/2025
La mode chez les débiles mentaux est à la haine d'essence populiste, commanditée et soutenue par la pandémie résosociale.
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Le 30/06/2025
Détachement ...
La réponse est toujours la même : le seul arbitre de la valeur et de l'urgence d'une action ou d'une relation est le projet de vie que tu poursuis. Seul l'accomplissement de toi et de l'autour de toi, par toi, au service de l'accomplissement du Divin dans le Réel, importe.
Le reste n'importe pas et tu peux t'en détacher.
En revanche, ce qui importe pour ton accomplissement ne doit devenir ni un esclavage ni une corvée ; le temps et les opportunités devront devenir tes meilleurs alliés. Mais il faut donc, pour cela, en permanence, rester attentifs au monde et à soi, rester en éveil et ne laissez passer aucune opportunité intérieure ou extérieure.
Il ne s'agit donc pas d'attachement, mais d'attention et d'éveil permanents.
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L'émergence de l'idée de complexité.
Un peu d'histoire ...
Tout en nous et autour de nous évolue tout le temps ... plus ou moins vie ... plus ou moins discrètement ou tapageusement, et notre existence au jour le jour, est largement tributaire de ces changements permanents, parfois imperceptibles parfois grandguignolesques ...
La science n'a s'autre fonction que de modéliser, de la façon la plus fiable possible cette dynamique cosmique afin que chacun comprenne ce qui lui arrive et puisse, en s'aidant dudit modèle, profiter des évolutions probables qui lui sont favorables et esquiver celle qui lui sont néfastes.
C'était le mythologisme (ou les caprices divins faisait office de lois de la Nature)
L'histoire des sciences (de la connaissance des ressorts et moteurs de l'univers au-dedans de bous et autour de nous)? La première époque, antique, faisait des dieux de l'Olympe, les jongleurs des événements selon leur propre logique, leur propre amitiés ou inimitiés, selon leur humeur, bonne ou mauvaise, selon leurs rencontres et leurs propres sympathies ou antipathies.
Avec le christianisme, le monde se réduit à n'être plus qu'un jouet dans les mains du Dieu unique qui lui avait assigné la "Loi du Salut" : vivez bien selon mes commandements et la vie éternelle vous sera offerte pour toujours, après votre trépas (traps = passer à travers, passer au-delà).
C'était le messianisme (où le miracle faisait office de lois de la Nature).
Avec la Renaissance et l'émergence de l'intelligence humaine devenue autonome, De grand noms comme Spinoza, Leibniz, Pascal, Descartes, Galilée, montrèrent que l'on pouvoir concevoir le monde comme un vaste ensemble d'Objets (des briques élémentaires universelles et naturelles"), interagissant entre eux au moyen de Forces élémentaires universelles et naturelles, exprimant leur affinités plus ou moins fortes, plus ou moins sensibles, et ce, selon des "Lois logiques universelles et naturelles", transcriptibles en langage mathématique (le langage universel).
Toute cette période qui accompagne la Modernité et va de 1500 à 2050, a connu l'explosion des sciences exactes (exactes parce que mathématiques) et leurs nuées de retombées technologiques qui ont permis l'explosion immense de l'économie, de l'industrie, de l'emploi, de la qualité et de l'espérance de vie.
La promesse n'étant plus "la vie éternelle", mais "le progrès de la vie sur Terre". Les philosophes des sciences appliquent à la science moderne une série de prédicats qu'il convient d'avoir en tête pour comprendre la suit ...
La science moderne est analytique (elle explique le compliqué comme étant un assemblage, plus ou moins sophistiqué d'élémentaires nommés "particules élémentaires" (protons, neutrons, électrons, noyaux, atomes, cristaux, molécules, cellules, tissus, organes, organismes, clans, tribus, etc ...). Cette démarche analytique est dite "réductionniste" (elle réduit le tout à un assemblage de ses constituants élémentaires, et part du principe que le Tout est l'exacte somme de ses parties). En ce sens, on dit aussi de cette démarche analytique, qu'elle est "assembliste". Elle est dite aussi "déterministe" en ce sens qu'elle postule que le même système, plongé dans le même environnement et subissant les même tensions que son congénère, suivra exactement la même évolution que celui-ci, et de façon tout-à-fait identique et prévisible.
Après la mythologisme et le messianisme, voici donc la mécanicisme : l'univers est une vaste machine qui n'est qu'un assemblage de "pièces" ayant chacune leur fonction et leur comportement prédéterminé par leur nature même.
La seconde moitié du 20ème siècle, actant l'effondrement de la Modernité et de ses modèles hérités de la Renaissance après être passée par un siècle de d'humanisme (le 16ème avec Montaigne), un siècle de rationalisme (le 17ème avec Descartes, Leibniz, Pascal, Spinoza), par un siècle de "criticisme" (le 18ème avec Kant, Montesquieu, Hume, Hobbes, Locke, Jacobi, Mendelsohn, Newton, Laplace ... et quelques comiques français), et par un siècle de positivisme (le 19ème avec Comte, Mach, Renan).
Que s'est-il donc passé ? Trois révolutions ...
La révolution quantique (à partir de 1918 ave Niels Bohr) : il n'existe pas de briques élémentaires et immuables, constitutives de la Nature ; ce que l'on prenait pour les "pièces du Lego universel" n'étaient que des apparences locales
et momentanées, des "bulles" dans le champagne cosmique ou de "vagues" à la surface de la mer. Elles se font et se défont l'une l'autre selon des lois probabilistes et dans un contexte plus ondulatoire que particulaire.
La révolution relativiste (à partit de 1915 avec Albert Einstein) : le temps et l'espace ne sont pas des contenants éternels, intemporels et immuables, mais bien des référentiels conventionnels humains permettant de classer les événements observés les uns par rapport aux autres.
La révolution thermodynamique brisant net le dogme de la réversibilité du temps, de la démontabilité des ensembles en leurs composants et du déterminisme des processus.
Coupez en corps vivant en ses petits organes et tentez ensuite de la remonter vivant est clairement impossible : dans le Réel, le Tout est beaucoup plus que ses parties car, outre les supports physiques qui le constituent, ce sont les processus relationnels entre eux qui jouent le plus grand rôle et ceux-ci, ne sont pas démontables et remontables (une tête coupée ne se recolle pas, une amitié bafouée et saccagée ne guérit jamais).
Cette troisième révolution scientifique, pousse la physique dans une impasse ; il faut alors se mettre à la reconstruire autrement (malgré les immenses résistances qu'o, lui oppose dans le camp des technologues, des psychologues, des cartésiens, des idéologues, des managers, des médicastres, des politiciens, etc ... Bref de tous ceux qui jouent au Lego à longueur de temps en plaçant des billes dans des cases.
La physique des processus complexes.
En réponse à l'effondrement des sciences "mécanicistes" dites "modernes" (nées à la Renaissance et en plein chaos aujourd'hui).
Non, le cosmos n'est pas une mécanique :
- il est un organisme unique, unitaire et unitif (une Unité effective atemporelle), globalement Vivant et totalement irréversible ;
- qui est doté d'un projet d'accomplissement de lui-même (son Intentionnalité) et qui, pour ce faire, génère des processus étagés en "poupées russes" intriquées (cfr. Alfred North Whitehead) ;
- qui s'engendre, à cette fin, des ressources (une Substantialité) dont tout procède et qui s'exprime en termes de prématière ondulatoire, de protomatière particulaire de la matière tangible ;
- et qui se donne de lois, règles et normes (sa Logicité) afin de dissiper optimalement les tensions produites par les multiples bipolarités qui la composent (cfr. Les structures dissipatives d'Ilya Prigogine) ;
- in fine, cette Unité, cette Intentionnalité, cette Substantialité et cette Logicité convergent vers un process cosmique de Constructivité de l'accomplissement du Tout qui passe par une multitude d'accomplissements partiels, momentanés et locaux, qui sont censés contribuer optimalement à l'accomplissement du Tout. Tout ce qui existe est un processus particulier émergeant du processus cosmique et destiné à contribuer optimalement à l'accomplissement de celui-ci, doté de la Substantialité, de la Logicité, de l'Unité et de l'Intentionnalité universelles
Au "tout s'assemble" de l a Modernité messianique faite de briques, fait suite le "tout s'accomplit" de la Noéticité eudémoniste faite de fluides et de courants plus ou moins visqueux.
Le problème de bipolarités.
Pourquoi est-il quelque chose plutôt que rien ? Pourquoi ce qui existe, évolue-t-il plutôt que de rester ce qu'il est tel qu'il est ?
Pourquoi ces évolutions processuelles prennent-elles telle forme plutôt que telle autre.
La physique mécanique connaissant certaines de ces bipolarités, mais ne s'en inquiétait pas plus que cela ; gravitation et expansion, matière et vide, associations moléculaires ou dispersions atomiques, charges électriques positive et négative, pôle sud et nord de tout aimant, activité galactique et passivité di vie intergalactique, sexes mâles et femelle, ... et surtout, cette bipolarité qui les contient toutes, entre entropie (ordre par la dilution et la dissémination) et néguentropie, (ordre par l'association et la construction).
Toutes ces bipolarités font partie, dans leur principe, de l'essentialité du Un primordial qui, sous leur pression, va enclencher le processus cosmique dans la temporalité.
Aujourd'hui, ce que l'on sait et comprend, est :
- que tout est processus et qu'il n'existe aucune "brique" ou "force" ou "loi" élémentaire gravées dans l'airain de la perpétuité ;
- que l'Un cosmique est travaillé par une Intentionnalité dont les voies oscillent perpétuellement entre le "Mieux " (qualitativité) et le "Plus" (quantitativité) ;
- qu'il cherche, en toute occasion à établir (temporairement) l'optimum dialectique (tant localement qu'holistiquement) entre ses deux pôles qui, donc, engendrent des tensions qu'il convient de dissiper optimalement, notamment en passant "vers le plus haut", c'est-à-dire par des sauts de complexité traduits par l'émergence de configurations innovantes et novatrices (la Matière, la Vie et la Pensée, ... ou l'atome, la molécule, la cellule, l'organisme, la tribu, et ...)
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De Sénèque :
"En suivant le chemin qui s'appelle 'Plus tard'
nous arriverons sur la place qui s'appelle 'Jamais'."
Pourtant, ne dit-on pas qu'il faut toujours remettre au lendemain ce que l'on ne peut pas faire faire par une autre le jour même ... 😊
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De Jean Pralong :
"Autant dans les fictions populaires que dans l’imaginaire managérial, le travail est rarement regardé pour ce qu’il est vraiment. Nous ne manquons pas d’analyses conceptuelles sur le sens du travail et sur sa place dans l’existence, mais nous manquons cruellement d’imaginaires respectueux du travail réel dans sa texture quotidienne. À force de vouloir rendre le travail "attractif" - comme une marchandise -, on l’a dépolitisé et édulcoré. Résultat : il est urgent de cesser de penser le travail comme un stock figé de compétences ou un écart perpétuel à corriger, pour l'envisager comme un flux vivant, un tissu complexe d'ajustements constants d'efforts souvent invisibles mais essentiels. Et c'est là le paradoxe : tant que la gestion des RH restera une science obsédée par l'alignement abstrait, elle produira mécaniquement du désalignement concret. Tant qu'elle poursuivra l'idéal froid d'une performance normée et standardisée, elle passera à côté de la vitalité du travail réel. La gestion des RH doit impérativement devenir une anthropologie sensible, une science attentive du vivant au travail. C'est à cette condition qu'elle sera le moteur d'une réconciliation profonde entre les organisations et leurs membres."
Le travail, malgré sa sale et bête étymologie tripalium, doit être ou devenir ou redevenir un des grands chemins de l'accomplissement conjoint et complémentaire de soi et de l'environnement qui permet de le faire (l'entreprise qui a ses propres finalités, ressources, règles et identité).
Le travail, au sens professionnel, naît de la convergence entre ces deux pôles.
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De Jérôme Fourquet :
"Le surmoi s'efface, l'ego se dilate L’érosion des mécanismes de civilisation exposés par Norbert Elias. Il décrit une société où l’individu, délié de toute contrainte, peine à intérioriser règles et limites. Il montrait comment les sociétés occidentales avaient appris à faire refluer la violence, en développant des mécanismes de civilité, de courtoisie, en apprenant aux gens dès l’enfance à canaliser leurs pulsions. Le sentiment qu’on peut avoir à présent, c’est que ces mécanismes civilisationnels fonctionnent moins bien. Nous sommes davantage en prise avec des individus plus prompts à se laisser aller à leurs pulsions. Chez les mineurs, cela a toujours existé, mais aujourd’hui il y a moins d’autocontrôle. Et comme le dérèglement de ce processus date, plusieurs générations ont été structurées psychiquement dans un autre univers."
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Ce qui fonde le Réel, c'est la Bipolarité, c'est la tension entre Être et Devenir : à quoi bon l'Être immuable et intemporel, éternellement figé et pareil à lui-même, tellement semblable à un non-Être stérile et vide.
L'Être qui existe, n'est jamais que l'état actuel d'un Devenir (un processus, donc) en cours d'accomplissement.
Il faut donc bien qu'un Intentionnalité fonde ce Devenir potentiel qui annihile la stérilité d'un Être immuable.
Donc la bipolarité fondatrice est celle qui oppose l'Être (l'Essentialité) et le Devenir (l'Intentionnalité).
Et cette bipolarité se dédouble dès que se pose la question : "Devenir Plus" ou "Devenir Mieux", entre la qualitatif et le quantitatif ?
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La bipolarité processuelle entre Essentialité (Être) et Intentionnalité (Devenir) n'a rien à voir avec la dualité ontique monothéiste entre ce "monde-ci" et le "monde de l'au-delà", entre le monde de l'Esprit divin et le monde de la Matière profane.
Ces "deux" mondes n'en constituent qu'un seul : une Unité unique, unitaire et unitive mais pourvue d'un Bipolarité constitutive, immanente et omniprésente.
Le monde matériel émane du noyau divin comme les branches émanent de l'arbre ou comme les vagues émanent à la surface de l'océan.
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L'idéologie fascine plus les intellectuels et les universitaires que la réalité du Réel. L'intellectualisme universitaire est une fuite : le Réel ne leur convient guère car il ne propose pas un modèle unique et clair, porté par des "idéaux" artificiels comme l'égalitarisme, la justice, le bonheur, l'altruisme, la liberté, ... et autres boyscoutismes tout droit issus d'un christianisme camouflé et masqué, caché sous un déguisement infantile et grandiloquent.
Le Réel pêche, à leurs yeux, par sa trop grande complexité qui, pourtant, en est la quintessence vive et constitutive.
Le Réel est vivant et échappe à tous les moules stéréotypé.
On le voit bien aujourd'hui ; malgré les mensonges, les désinformations, les manipulations, c'est auprès de ces "intellectuels" que l'on trouve les plus gros défenseurs de l'islamisme, du wokisme et autres palestinismes.
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La raison humaine a pour seule fonction de construire des architectures conceptuelles artificielles (une "connaissance") dont la seule raison d'être est d'être en cohérence, la plus parfaite possible, avec l'architecture processuelle réelle du cosmos et de ses déclinaisons, telle que perçue par l'expérience de vie.
Il ne s'agit donc pas de réinventer le Réel, mais bien d'en rendre compte par une cohérence optimale.
La mission de l'intellectuel n'est donc pas de s'inventer un monde correspondant à ses vœux et fantasmes humains, trop humains, mais de rendre compte de la cohérence réelle de la réalité du Réel (dont il est partie totalement prenante), de ce qui y advient et de ce qu'elle devient, que cela corresponde, ou pas, à ses idéaux fantasmés.
La réalité du Réel n'est pas et ne peut pas être une "source d'inspiration" pour inventer autre chose, mais ce dont il faut rendre compte le plus adéquatement et le plus précisément possible.
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L'humain est un animal conformiste, enclin à faire comme les autres, à parler comme autres, à agir comme les autres ; cela signifie que, par sa nature, l'humain est plus enclin à préserver la cohésion sociale qu'à chercher la vérité au-delà de la sphère humaine.
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Samuel Fitoussi (dont Wikiberal dit ceci : "En 2023, dans Woke Fiction, il s'en prend au mouvement woke, qui, sous couvert de « diversité » ou d'« inclusivité », tente de réécrire la culture ou de faire taire tout ce qui n'est pas en ligne avec une vision ultra-politisée du monde et de la culture.") écrit ceci dans : "Pourquoi les intellectuels se trompent" :
"Deux forces, fruits de l'évolution, s'affrontent en nous : le souci de la vérité et le souci d'être bien vu. La rationalité épistémique et la rationalité sociale."
La loi du troupeau ...
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Le conformisme intellectuel est, certes et bien étonnamment, devenu dominant au plan universitaire – et tout spécialement des facultés dédiées aux "sciences "humaines où tout n'est que conjectures médiatisées, donc conformes aux "normes" idéologiques dominantes du wokisme au sens large de ce terme navrant (c'est beaucoup moins vrai dans les facultés des sciences exactes où les effets de modes et de mondanité sont bien moindres – c'est la raison pour laquelle les médias prêtent peu la parole aux physiciens, aux cosmologistes ou aux ingénieurs qui, comme chacun sait, sont forcément des "vendus" au grand capital et à la finance).
Mais ce conformisme – et cela n'excuse rien sur le plan universitaire – est encore beaucoup plus puissant et terrible parmi la jeunesse (de 15 à 30 ans) obsessionnellement en quête à la fois d'originalité, de ségrégation et de nombrilisme collectif (les modes en termes de piercings, de tatouages et non-musique pseudo-nègre le manifestent tous les jours).
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TOME 39 (novembre 2024 à janvier 2025) vient d'être mis en ligne : à consulter
TOME 38 (août à octobre 2024) : à consulter et tous les tomes précédents !