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Actualité - De l'Etre au Devenir - Juillet 2024

Les pensées et réflexions quotidiennes du philosophe Marc Halévy sont partagées tous les mois en ligne, et puis éditée en ligne sous forme de recueil (disponible gratuitement).

Le 01/07/2024

Le septénaire …

Dans toutes les traditions numérologiques, même autres que bibliques ou maçonniques, le "Sept" est le chiffre du Sacré.

Pour les traditions biblique et maçonnique, il symbolise l'achèvement, l'accomplissement, la complétude : les sept jours de la Genèse ; les sept ans de la construction du Temple de Salomon ; l'âge de sept ans qui font le Franc-maçon accompli : le Maître-maçon ; les sept Frères absolument nécessaires pour qu'une Loge puisse prétendre être "juste et parfaite" ; les sept officiers dignitaires qui composent la commission complète d'une Loge : le Vénérable, les deux Surveillants, l'Orateur, le Secrétaire, le Maître des Cérémonies et le Couvreur (les autres fonctions sont "subalternes – mais nécessaires – mais peuvent être assumées de façon provisoire) ; etc …

Mais d'autres traditions proposent aussi : le nombre (traditionnellement, mais non astronomiquement) des planètes ; les sept couleurs de l'arc-en-ciel (rouge, orange, jaune, vert, bleu et violet engendrant la totalité du spectre visible) ;

 

Le Sept est aussi le chiffre de l'Harmonie, ce qui complète et suit l'idée de complétude, d'achèvement.

 

Comme dans la Ménorah et dans le cycle de la Genèse, le Sept est, en fait, le résultat d'un processus sénaire sublimé par une Unité synthétique pour former le Sept.

Sept, c'est Six plus Un ; le Sept parachève le Six, nombre pair formé de trois bipolarités, celle de la spatialité (le dedans et le dehors), celle de la temporalité (l'avant et l'après) et celle de la logicité (la construction et la dilution).

 

Le Sept est aussi l'addition du Quatre et du Trois, donc de la Terre et du Ciel, de la matrice du Quatre féminin et de la fécondité du Trois masculin.

 

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Le 02/07/2024

 

De Philippe Berry avec AFP  :

 

Législatives : les résultats définitifs

 

"Le Rassemblement national et ses alliés dominent largement le scrutin avec 33,1 % des voix, devant le Nouveau Front populaire (28 %) et la macronie (20 %). Près de 80 députés sont élus au premier tour Deux Français sur trois ont voté, un record depuis plus de 25 ans. Au total, 76 députés peuvent déjà faire leur valise pour le Palais-Bourbon contre seulement 5 en 2022. Ils sont au moins 39 pour le RN, dont Marine Le Pen, Sébastien Chenu et Julien Odoul, et 32 pour le NFP dont Clémentine Autain, Mathilde Panot, Olivier Faure et Manuel Bompard.

Consignes de vote. Le RN atteindra-t-il la majorité absolue? Sur le papier, il pourrait y avoir près de 300 triangulaires, mais tout dépendra des désistements. Le NFP assure que ses candidats arrivés en 3e position s'effaceront pour bloquer le RN. Macron est resté flou en appelant à un "large rassemblement clairement démocrate et républicain". LR ne donnera pas de consigne.. "

 

Quel micmac ! Les limites de la démocratie au suffrage universel sont clairement atteintes et irréversiblement dépassées (il ne reste plus que la démocrature populiste ou la démagogie électoraliste). Le choix est clair : où bien on laisse venir les autoritarismes, totalitarismes, extrémismes et fanatismes de tous poils et on leur laisse les clés du pouvoir ; ou bien on passe enfin à une autre forme de démocratie qui est la "démocratie au suffrage méritoire" (le droit de vote se mérite  par les actes, des expertises,  ou par la connaissances).

 

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De Marie-France Hirigoyen :

 

" "Personne ne peut vous humilier sans votre consentement."

 

Quand on "vous" humilie, qui est ce "vous" ? Et qui est ce "on" ?

Il s'agit d'une rencontre négative entre deux egos qui n'existent ni l'un, ni l'autre, entre deux masques apparents qui ne sont que l'allégorie de rôles que l'on joue.

 

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De Stéphane Boujnah, directeur général et président du directoire d’Euronext :

 

"Le nationalisme, c'est l'aspiration à l'autarcie, qui conduit inévitablement à la régression. Mais aussi parce que la victoire de forces antieuropéennes et antiécologiques serait très dangereuse pour les plus fragiles et les générations futures. La fragmentation d'un continent peut aller assez vite. Les gens se disent « il n'y a pas tant de risques que ça à voter pour le RN ». Ils ont tort ! La conséquence serait un détricotage des politiques européennes, un ensablement des projets d'intégration et donc, in fine, la panne généralisée. Or, dans un monde de plus en plus dur, l'Europe ne peut pas se permettre d'être en panne. Comme l'écrivait Thucydide : « Se reposer ou rester libre, il faut choisir »."

 

Face aux sept autres continents déjà bien là (dont au moins trois sont des totalitarismes populistes) l'Euroland, rongé de nationalismes et d'étatismes désuets, est en état de grande faiblesse.

L'Europe doit devenir une, fédérée,  autonome et souveraine, constituée de réseaux socio-économiquement autonomes.

Il n'y a aucune alternative.

 

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De divers instituts de sondage français :

 

 

 En 1er

Ensuite

Le pouvoir d'achat

20 %

27 %

L'immigration

18 %

20 %

Le système de santé

7 %

22 %

L'environnement

11 %

15 %

La sécurité de biens et des personnes

6 %

16 %

       

 

Donc les préoccupations majeures sont le pouvoir d'achat (donc la fin de l'abondance et le début de la pénurisation et de la frugalité) et les flux migratoires venant, spécialement de l'Islamiland et de l'Afroland.

C'est de bonne clairvoyance !

 

*

 

De Denis Diderot :

 

"On avale à pleine gorgée le mensonge qui nous flatte,

et l'on boit goutte à goutte une vérité qui nous est amère."

 

C'est  là la triste réalité narcissique des humains !

 

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Les grandes leçons des toutes récentes élections françaises :

 

  • Divorce entre la "grande ville" (manipulée par les désinformations, surtout à Paris où déferle une vague favorable au Nouveau Front Populaire, resucée de La France Insoumise … en encore pire) et la "province" (massivement pour la droite dure).
  • Non pas "victoire de la droite dure", mais rejet massif (sauf dans certains quartiers des grandes villes) de toutes les gauches et de tous les gauchismes (y compris les écolo-gauchismes pourtant bien à la mode naguère).
  • Dilution totale de l'option libérale et rejet de l'autonomisme responsable ; plébiscite de l'étatisme, des assistanats et des parasitismes institutionalisés.
  • Effondrement du conservatisme bourgeois (macronisme et assimilés).

 

Le second tour, dans quelques jours, n'y changera, probablement pas grand-chose : deux fronts s'organisent dont l'un ,"anti-extrême-droitiste", est mené par une extrême-gauche peu crédible (et bien plus dangereuse puisque vendue aux islamistes) et dont l'autre est menée par des "républicains" (de la gauche traditionnelle, du centre et de la droite modérée) attachés aux grandes valeurs de la République sans, bien entendu, que ces "grandes valeurs de la République" ne soient définies hors le trop fameux et très antinomique "Liberté. Egalité. Fraternité".

Il reste à évaluer le poids et l'impact des désistements et des abstentions …

 

*

 

En Grande-Bretagne, la grande affaire qui secoue les élections est le statut des "transgenres" dont les "travaillistes" (la gauche) veulent faire de grands martyrs opprimés par la droite (n'ayant rien d'autre à proposer), et dont l'écrivain J.K. Rowling, la mère de Harry Potter, à juste titre, souligne l'insignifiance et la contre-naturalité.

 

*

 

 

De Razika Adnani :

 

"Le conflit israélo-palestinien avait déjà commencé lorsque Hassan el-Banna (1906-1949) a créé, en Égypte en 1928, la confrérie des Frères musulmans pour organiser la lutte des conservateurs contre la modernisation de la société et ramener les croyants vers l'islam des premiers musulmans, les salafs. Il a vu dans le conflit en Palestine un moyen pour réaliser son objectif. Il a alors décidé de faire de la cause palestinienne la cause de la confrérie et, pour cela, il en a fait celle de l'islam et de tous les musulmans. C'était pour lui une façon de présenter sa confrérie comme celle qui s'engageait pour la défense de l'islam, pour mieux toucher les sentiments des populations musulmanes, répandre son idéologie et donner à sa organisation une envergure internationale. Pour faire face à ceux qui lui disaient qu'une association égyptienne devait s'occuper des problèmes de l'Égypte, el-Banna a repensé le concept de « patriotisme ». Il lui a consacré une partie de la profession de foi et lui a donné une dimension qui va au-delà des frontières nationales. L'idée est donc qu'un musulman se sente patriote de tout pays où l'islam règne et en particulier de la Palestine, Terre sainte de l'islam.

Pour convaincre davantage les Égyptiens, et ensuite tous les musulmans, que la cause palestinienne les concernait tous, il a présenté le sionisme comme un mouvement ne se limitant pas à un territoire particulier, mais dont l'objectif était de soumettre tous les États arabes et la nation (oumma) musulmane à son pouvoir et à l'intérêt des juifs. Il a insisté sur la notion du jihad, présenté comme un devoir pour tout musulman afin de libérer la Palestine des juifs, qui ne comprenaient, selon lui, que la force. Ainsi, alors que c'était l'époque de la naissance des nationalismes dans le monde arabe, et donc particulièrement en Palestine, el-Banna a décidé de faire de la cause palestinienne une cause de nature différente, à part en la transformant en une cause de religion."

 

D'où la synonymie profonde, à quelques nuances discutables près, entre islamisme, salafisme, djihadisme, etc …

 

Et de la même :

 

"Le Hamas est une branche des Frères musulmans qui a été créée en 1987 à Gaza. Sa charte de 1988 reprend fidèlement les idées d'el-Banna et son combat. Comme son nom l'indique, le Hamas est un « Mouvement de résistance islamique » et non palestinienne. Il lutte pour la Palestine comme terre d'islam davantage que comme terre des Palestiniens. Il ne dit pas qu'il est constitué de Palestiniens mais de musulmans qui adoptent ses idées (art. 3 et 4). De ce fait, le peuple palestinien n'est pas seulement celui qui lutte contre Israël, mais aussi celui qu'on peut utiliser comme moyen de lutte pour la gloire de l'islam, ce que nous déduisons du discours de ses dirigeants après les attaques du 7 octobre 2023.

Dans son document de 2017, le Hamas affirme que la Palestine est une Terre sainte pour les musulmans et les chrétiens mais passe sous silence le fait qu'elle est également une Terre sainte pour les juifs, bien avant les chrétiens et les musulmans. Or, le Coran lui-même, dans le verset 21 de la sourate 5, rappelle que Dieu a accordé la Terre sainte au peuple de Moïse. Cette dissimulation volontaire de la réalité historique et coranique montre que l'objectif de la confrérie demeure la réalisation de son projet religieux mais surtout politique. Négliger ou abroger des recommandations coraniques pour des besoins politiques n'est pas inédit dans l'histoire de la relation des musulmans avec les textes coraniques."

 

Ah ! Enfin ! La véridicité historique se rétablit. Il est temps … mais les gens l'entendront elle ?

 

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D'Eric Carreel :

 

"Nous ne rencontrons plus ceux qui ne pensent pas comme nous."

 

Une tribalisation est en cours dont les "réseaux sociaux" sont les ferments.

 

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Le 02/06/2024

 

De FOG :

 

"Les bien-pensants de la gauche qui, au début du nouveau siècle, ont abandonné la classe ouvrière au RN pour se tourner vers de nouvelles couches de la société, en particulier les bobos, la jeunesse friquée, les minorités urbaines, catégories qui prolifèrent à l'extrême gauche éléfiste, en plus des très courtisés électeurs islamistes. Contrairement à la plupart des sociaux-démocrates européens, ces gens-là ont un problème avec le peuple, qu'ils ne fréquentent pas. Il est donc allé voir ailleurs."

 

 

La gauche est morte ! Ses "clients" ont tourné casaque. Plus personne ne croit ni au "grand soir", ni à l'égalitarisme, ni à la "lutte des classes", ni à l'universalisme, ni à l'humanisme de la médiocrisation et du nivellement par le bas.

Surtout que d'autres, depuis, tant au centre qu'à droite, pratiquent à tour de bras l'étatisme, l'assistanat, le parasitisme institutionnalisé, etc …

La "gauche" n'a plus de fonds de commerce et l'idéologie gauchiste n'existe plus que quelques bobos urbains, des filles et fils de riches mal dans leur peau, ou des afficionados de l'entrisme islamiste.

 

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Le 06/07/2024

 

De FOG :

 

"La déploration est un métier sans perspective. Il ne se pratique jamais mieux que les soirs ou les lendemains d’élection. Chose étrange, les pleurnicheurs passent vite sur les délires antisémites des gaucho-fascistes (…). Quant à ceux qui hurlent aujourd’hui contre les succès électoraux du RN, ce sont, comme par hasard, les mêmes qui, depuis des décennies, ont œuvré sans relâche en sa faveur tout en prétendant le combattre au nom des grands principes.  (…) ;

Les bigots de l’immigrationnisme pour qui il fallait faire disparaître la France, car, avec sa république et son histoire, elle était un obstacle à l’épanouissement des peuples qu’elle a le devoir d’accueillir sans limites. Les idiots utiles de l’islamo-gauchisme qui n’ont cessé de militer contre la majorité du pays, pour l’islamisation du pays à travers le voile, le burkini, etc. Les avachis ou les frivolets du « laissez faire, laissez passer », qui, au Conseil constitutionnel ou ailleurs, ont saboté la loi immigration en janvier dernier.

Les bien-pensants de la gauche qui, au début du nouveau siècle, ont abandonné la classe ouvrière au RN pour se tourner vers de nouvelles couches de la société, en particulier les bobos, la jeunesse friquée, les minorités urbaines, catégories qui prolifèrent à l’extrême gauche éléfiste, en plus des très courtisés électeurs islamistes. Contrairement à la plupart des sociaux-démocrates européens, ces gens-là ont un problème avec le peuple, qu’ils ne fréquentent pas. Il est donc allé voir ailleurs."

 

Tout s'éclaire si l'on accepte de ramener le problème à ses axes : il n'y en a que deux (qui ne sont la "gauche", ni la "droite") : il y a les tenants de l'autonomisme libéral et ceux de l'étatisme politicard (donc forcément démagogique électoraliste et/ou démocratorial populiste).

Disons les choses sans ambages :le mythe de la démocratie au suffrage universel (soutenu par les mythes de la sagesse, du bon-sens et de la clairvoyance populaires) est un idéalisme utopique révolu : les masses sont idiotes, ignares et bêtes.

Donner le pouvoir à " la majorité", c'est donner le pouvoir à ceux qui manipulent, avec art, la grande masse des crétins qui ne cherchent que de l'assistanat, du parasitisme, du pouvoir d'achat gratuit, et du travail minimal, le tout dans un emballage d'égocentrisme et de narcissisme hypertrophiés, et sur fond réel de sur-immigration, de chaos identitaire, d'ambiguïté genriste, d'insécurité maffieuse et de trafics infects en tous genres.

 

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L'état du monde :

 

  • La France, comme l'Italie, la Hongrie, Les Pays-Bas, la Flandres, et tant d'autres, virent vers la droite dire, signifiant l'enterrement des utopies socialistes, gauchistes et écologistes …
  • Les Grande-Bretagne a enfin viré ses démons anti-européens et va renouer avec l'UE, loin de ses utopiques espérance états-unisiennes …
  • Les impérialismes poutinien et xi-jinpingien induisent une faillite latente mais profonde de la socioéconomie de ces deux nostalgies impériales …
  • L'islamisme (ou djihadisme, ou salafisme), comme le cancer, se propage, contamine et implante ses infectes métastases un peu partout ;, mais le virage que pourrait prendre l'Iran viendrait changer un peu la donne …
  • Les Etats-Unis ont le choix entre un vieillard mégalomane et psychotique, et un ultra-vieillard sénile et égotique …
  • L'Afrique noire s'islamise dans la violence et subit les pompages de ressources tant russes que chinois …
  • L'Amérique du sud, eu ou prou, n'a ni projet, ni cohérence, ni éthique et devient le pourvoyeur maffieux de bien des trafics notamment de drogues au bénéfices des crapules islamistes, essentiellement …
  • L'empire indien de désislamise et se rapproche de l'Europe contre la Chine, surtout, mais aussi contre la Russie …
  • La surpopulation mondiale (du fait, surtout, des surnatalités africaines, musulmanes et, dans une moindre mesure, indiennes) est l'obstacle majeur à l'assainissement en profondeur de la relation coopérative entre l'humanité et la Nature …

 

Dormez-bien, citoyens aveugles et court-termistes, camés aux idéologies infantiles et aux promesses électorales … ! 

 

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De Peggy Sastre :

 

"Sans refaire toute l’histoire depuis la chemise du baptême, la toxicité générale des réseaux sociaux sur notre vie civile vient notamment du fait que nous y surveillons et, surtout, que nous nous y savons surveillés. On ne discute, ne débat et ne s’oppose radicalement pas de la même manière selon qu’on le fait seul à seul avec nos interlocuteurs, contradicteurs et adversaires ou devant un parterre d’yeux extérieurs à la discussion, au débat ou à l’antagonisme. Et c’est ainsi que, en se donnant en spectacle, on fertilise la radicalisation et la polarisation, deux des agents pathogènes parmi les plus virulents de nos démocraties malades. Twitter n’a certes pas inventé le conflit, mais il en a exacerbé la grégarité – et l’instinct grégaire, au trognon, traduit le triomphe de ceux qui adorent régenter leur monde sur ceux qui ne demandaient rien à personne. Pour bien nuire, il faut être aux aguets.

 

Réseaux sociopathes

 

Cela fait longtemps que d’éminents experts de la nature humaine, à l’instar du psychologue Jonathan Haidt, pointent l’apparition de la mesure publique de la popularité sur les plateformes numériques comme fondatrice – ou, à tout le moins, accélératrice – de chaos social, et donc politique. En 2022, dans un article majeur publié à l’origine dans The Atlantic et détricotant la « stupidité exceptionnelle » de la décennie écoulée, Haidt ciblait une année charnière, 2009. Le point de départ de la mutation des réseaux sociaux – à l’origine, une inoffensive « nouvelle étape dans la longue progression des améliorations technologiques […], du service postal au téléphone, en passant par le courrier électronique et les textos […], ayant aidé les humains à atteindre leur objectif éternel : le maintien de leurs relations sociales » – en réseaux sociopathes. Soit un tout nouveau jeu dans lequel les internautes étaient motivés à « consacrer plus de temps à se mettre en scène, et moins aux authentiques connexions sociales », pour ainsi encourager « la malhonnêteté et les mouvements de foule ». Et, en tant que spécialiste des émotions, de la moralité et de la politique, Haidt ne pouvait que constater, accablé, que « les plateformes nouvellement modifiées étaient quasi parfaitement conçues pour faire ressortir les pans les plus moralisateurs et les moins réfléchis de notre personnalité ». "

 

Les "réseaux sociaux" ne sont ni des réseaux (ils n'ont aucun projet collectif constructifs) ni sociaux (il n'y existe aucune socialité mais plutôt un incroyable amoncellement d'égotismes et de narcissismes).

Il vaudrait mieux appeler ces infections du doux nom de "plateformes sociopathologiques".

 

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Le constat d'un géographe essayiste, Christophe Guilluy :

 

"Aujourd’hui, la carte est chimiquement pure. D’un côté, des métropoles-citadelles où se rétractent la macronie et la gauche ; de l’autre, une France majoritaire et périphérique qui est devenue le cimetière de l’ancienne classe moyenne occidentale. C’est sur ce terreau que prospère un mouvement existentiel, celui des dépossédés. Ce mouvement, perceptible partout en Occident, est inarrêtable car il est porté par l’instinct de survie de la société. Cette réalité géographique, économique et sociale a des conséquences culturelles et politiques évidentes (…). La grosse épine dans le pied, c’est le refus d’entendre la demande de régulation des flux migratoires. La gauche a complètement intégré l’idée que parler de régulation des flux migratoires équivaut à être raciste. Elle n’arrive pas à penser autrement. Or, c’est très important pour les classes populaires, y compris celles issues de l’immigration. Ce n’est pas du racisme que de refuser de se sentir en insécurité culturelle mais une réaction universelle des plus modestes. (…) Les élites actuelles sont enfermées dans une forme d’infantilisme et d’immaturité qui leur interdit de prendre en charge la réalité. Quand elles ont des résultats qui ne leur conviennent pas, elles tapent du pied comme des enfants. Elles sont dans un fantasme absolu de ce qui se passe réellement dans le pays. (…) Aujourd’hui, ce qui tient encore le pays, c’est l’État providence, mais on voit que c’est la prochaine étape de la fragilisation. Les gens ont parfaitement compris que le prochain plan social, ce ne sera plus l’industrie, mais plutôt la fonction publique. C’est ce qui est en jeu. Ce qui tient encore le pays, c’est l’État providence, mais c’est un fantôme puisqu’il ne vit que par l’endettement. (…) Les partis traditionnels n’ont plus le choix. Soit ils acceptent que la France périphérique majoritaire existe, et ils s’adaptent à la demande, soit ils disparaissent. La gauche, par exemple, est encore très idéologique, avec cette idée sous-jacente qu’elle devrait guider le peuple. Mais les gens sont désidéologisés, ils pensent par eux-mêmes, ils ont leur propre diagnostic et c’est ce diagnostic qu’ils veulent faire passer. Ils n’attendent ni un homme politique ni un intellectuel pour les guider. C’est pour cela que je dis que se positionner encore sur le clivage gauche-droite à un moment où les gens l’ont complètement abandonné est complètement stupide. (…)"

 

 

Remarquable analyse !!!

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Les trois piliers du monde politique actuel sont :

 

  1. L''indifférencialisme (l'obsession d'un égalitarisme radical et l'opposition forcenée à toute forme de hiérarchisation),
  2. Le différencialisme géographique (l'incompatibilité radicale des identités nationales, religieuses, culturelles, …),
  3. Le différencialisme temporel (l'incompatibilité radicale entre les paradigmes d'avant – modernité industrialiste et démocratico-bourgeoise - et d'après – disparition des Etats-Nations et continentalisations basées sur les complémentarités - le chaos intermédiaire actuel).

 

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C'est une erreur profonde de confondre, comme le fait, par exemple, Emmanuel Todd, le démocratisme idéologique (démocratie au suffrage universel) et l'autonomisme libéral (personnel ou collectif).

En théorie, la démocratie au suffrage universelle devrait permettre à chacun d'avoir l'autonomie d'opinion et la liberté d'expression.

Dans la réalité, la démocratie au suffrage universel encourage la médiocrité, la bêtise, l'ignorance et la manipulation.

 

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Lorsque je parle de la Franc-maçonnerie, je parle exclusivement de la Franc-maçonnerie régulière (qui observe et respecte scrupuleusement la Règle des "Anciens Devoirs"), traditionnelle (qui préserve et transmet la Tradition vivante reçue des constructeurs de cathédrales) et universelle (puisqu'elle est pratiquée telle quelle dans tous les pays) ; et je ne parle pas des organisations pseudo-maçonniques de la "voie substituée" (cfr. Jean Baylot) telle qu'initialisée en France, sous le nom fallacieux de Grand Orient de France, par Napoléon Bonaparte pour en faire un instrument de pouvoir culturel (antispiritualiste) et politique (progressiste et humaniste, à la mode de la philosophie infantile et anthropocentrée des "Lumières"), telle qu'elle s'est propagée, ensuite, au gré des conquêtes et colonies françaises, et telle qu'elle a dérivé et dégénéré, de profanisation en profanisation, en dizaines et dizaines "d'obédiences", toutes plus fantaisistes les unes que les autres.

 

La Franc-maçonnerie (donc régulière, etc … cfr. ci-dessus) connaît deux grandes familles : la famille "écossaise" (qui prend racine dans les traditions des constructeurs d'édifices sacrés) et la famille "anglaise" (qui prend racine, à partir d'environ 1720, à Londres et alentour, portée par des non-opératifs en quête de libération et de paix spirituelles en pleine période de guerre des religions).

 

Je ne parlerai ici que de la Franc-maçonnerie "écossaise" qui connaît trois branches faîtières appelées "rites" (car chacune contient une séquence de rituels marquant la progression du Franc-maçon vers la Connaissance du Sacré et vers la communion avec lui). Ces trois rites sont, respectivement : le Rite Moderne (qui, comme son nom ne l'indique pas, est le plus ancien – ses plus anciennes traces écrites, remontent aux 17ème siècle - et qui, pour des raisons chauvines peu légitimes, est appelé aussi "rite français", surtout en France) , le Rite Ecossais Ancien et Accepté (qui dérive, en l'amplifiant, du Rite Moderne et s'élabore durant tout le 18ème siècle) et le Rite Ecossais Rectifié (qui en est une variante très christique, née en fin du 18ème siècle, d'un mouvement mystique allemand appelé "Stricte Observance Templière").

 

Je ne parlerai ici que de la Franc-maçonnerie régulière de Rite Ecossais Ancien et Accepté.

Ce Rite, comme tous les autres, se base sur trois grades dits "bleus" (du fait de la couleur de certains éléments du "décor" des Frères en Loge) : on est d'abord "reçu" en Loge d'Apprenti, puis l'on "passe" à celle des Compagnons, avant d'être "élevé" au grade de  Maître.

L'origine de ces trois "grades" est à chercher dans l'organisation médiévale des chantiers de la construction des édifices religieux.

 

Sur les chantiers réels anciens, certains manœuvres étaient repérés pour une habileté particulière et étaient alors pris en charge par des Compagnons chevronnés qui les prenaient "en Apprentissage" pour les former et les amener à la virtuosité dans l'usage des outils de la taille des pierres.

Une fois un certain niveau de virtuosité atteint et reconnu par tous les Compagnons, l'Apprenti était "fait" Compagnon lors d'une cérémonie spéciale, close par un serment solennel de Secret (ne pas divulguer les savoir-faire spécifiques de la corporation). Une fois Compagnon, l'ancien Apprenti faisait totalement partie de la Fraternité et l'on pouvait lui enseigner le cœur-même de la pratique des Compagnons : la Géométrie sacrée qui était l'art de "tracer" les plans pour la taille des pierres et pour leur appareillement.

Pour diriger le chantier, il fallait encore un Maître et des assistants appelés, entre autres "Surveillants", dûment choisis parmi les Compagnons les plus expérimentés.

 

Dans les Loges actuelles qui n'ont d'autres chantiers que la construction du Temple intérieur de chacun et de tous, les trois étapes de cette progression sont devenues, à la fois, symbolique et initiatique ; elles ont été préservées et consacrées par un rituel spécifique à chacun d'eux, rituel qui délivre à l'impétrant les pistes spirituelles successives de sa progression intérieure vers la Maîtrise accomplie.

 

Dans la Tradition "écossaise", la réception au grade d'Apprenti passe par quatre purifications spirituelles, respectivement, par la Terre, puis par l'Eau, puis par l'Air, puis, enfin, par le Feu (ce sont les quatre "éléments" de la  sagesse antique, repris par la tradition alchimique).

La purification par la Terre se réalise hors de la Loge, : l'impétrant est laissé seul dans une cellule fermée et souterraine appelée "Cabinet de Réflexion", où il doit écrire son "Testament philosophique" en répondant à quelques questions précises. Pour l'inspirer dans ce travail sur soi, ce Cabinet est décoré de nombreuses allusions symboliques à la mort (qui est libération de la profanité, apanage du monde des apparences et des illusions) et à la transformation ("alchimique") de soi au travers du Sel, du Soufre et du Mercure …

Ensuite de quoi, l'impétrant est conduit à la Loge où il est reçu les yeux bandés et "ni nu, ni vêtu" (mais en toute décence, bien entendu). Là il est purifié, symboliquement, par les trois éléments antiques restant : l'Eau, l'Air et le Feu, au cours de trois "voyages" au sein de la Loge.

Après ces "épreuves" et s'il le désire toujours, il est invité à prêter le serment de Secret sur la Bible surmontée d'un Compas et d'une Equerre, adoubé "Apprenti-maçon" par l'Epée flamboyante du Vénérable Maître de la Loge, revêtu du tablier blanc et d'une paire de gants blancs, et instruit de la nature et de l'usage des outils fondamentaux : le Ciseau, le Maillet, le Levier, le Niveau, la Perpendiculaire, … On lui révèle enfin les "Mots, Signes et Attouchements" qui lui permettront de se faire reconnaître comme Apprenti-maçon par d'autres Frères.

 

Au moins un an plus tard, s'il a fait preuve d'une irréprochable assiduité aux travaux de la Loge et s'il a présenté sa "Planche d'Augmentation de Salaire" (une conférence faisant le point sur les résultats de son parcours intérieur et fraternel), l'Apprenti est invité à passer au grade de Compagnon.

Ce rituel de passage est probablement le plus ancien et le plus beau qui soit.

L'enseignement de ce grade est centré sur l'idée de Géométrie sacrée et symbolisé par une Etoile pentagrammique et flamboyante, marquée, en son centre, de la lettre G (pour "Géométrie").

Les anciennes cérémonies de réception d'un nouveau Compagnon dans la confrérie corporative, faisait d'Euclide le père du Métier de bâtisseur puisque sans la géométrie il n'est guère possible ni de concevoir un édifice, ni d'en tracer les plans, tant d'ensemble que de détail.

C'est évidemment ici que d'autres outils prennent une place centrale ; l'Equerre, le Compas, la Règle et la Planche à tracer, …

Ici encore, l'aspirant Compagnon fait des voyages initiatiques avant de prêter son serment solennel : ne jamais révéler à quiconque les Secrets de la Géométrie sacrée. Il est alors "fait" Compagnon-maçon et est invité à porter son tablier d'une nouvelle manière. On lui révèle aussi d'autres "Mots, Signes et Attouchements" qui lui permettront de se faire reconnaître comme Compagnon-maçon par d'autres.

 

Une nouvelle année, au moins, se passe et, moyennant à une nouvelle "Planche d'Augmentation de Salaire" dûment appréciée, le Compagnon est considéré comme apte à être élevé au grade de Maître-maçon.

Le fil conducteur du rituel d'élévation à la Maîtrise est une légende de source biblique : celle de Maître Hiram, architecte du Temple de Jérusalem, sous les ordres du roi Salomon.

Cette légende – puisant son inspiration dans la livre biblique des Rois – attribue à Maître Hiram la réalisation, en airain, des Colonnes jouxtant les deux côtés de l'entrée du Temple, celle de la "Mer d'airain" où se purifiaient les lévites officiant dans le Temple, ainsi que d'autres ouvrages remarquables ornant, comme le voulait le plan initial de la Tente de la Rencontre (cfr. le livre biblique de l'Exode), le Parvis du Temple, son Saint et le Saint des Saints.

Mais la légende raconte aussi que Maître Hiram fut assassiné par trois "mauvais Compagnons" qui souhaitaient lui voler le mot secret des Maîtres et se faire passer pour tel. Mais Hiram ne révéla rien et fut assassiné. La légende devenant rituel, veut que le corps d'Hiram fût enseveli, mais qu'il fût aussi "relevé" et ramené à la vie : mourir à la vie de la profanité pour ressusciter dans la Vie de la Sacralité.

Le nouveau Maître, alors, prête son serment, reçoit au autre tablier mieux orné, est adoubé et reçoit les nouveaux "Mots, Signes et Attouchements" propres à son nouveau grade.

Par parenthèse, il est impératif d'être Maître-maçon pour avoir l'honneur d'assumer les fonctions d'officiant dans la Loge, en ce compris la fonction souveraine de Vénérable Maître de la Loge.

 

Tous les rites issus du vieux "Rite Moderne" se sont enrichis, durant les 18ème et 19ème siècles, de rituels complémentaires appelés, à tort, "hauts grades" (l'expression anglo-saxonne, pour les désigner, eût été plus favorable puisqu'elle les nomme les side degrees, les degrés collatéraux). En effet, ces "grades" ne sont en rien "supérieurs" à celui de Maître-maçon qui contient et exprime la plénitude de la Spiritualité maçonnique.

Ces soi-disant "hauts grades' (quelque magnifiques et riches puissent-ils être) se placent tous, dans le rituel d'élévation à la Maîtrise entre la mort au monde profane (symbolisée par l'assassinat de Maître Hiram)  et la renaissance dans le monde de la Sacralité absolue. Il est tout-à-fait possible d'atteindre cette plénitude spirituelle maçonnique, sans passer du tout par les "hauts grades" qui ne sont que des étapes intermédiaires au long de ce fabuleux cheminement vers l'atteinte de la Maîtrise sacrale et sacrée, vers cette renaissance spirituelle parfaitement accomplie.

 

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L'éthique, au fond d'elle-même, se résume à ceci : s'abstenir de toute agression et condamner toute agression.

L'agresseur est toujours coupable, quelles que soient les conséquences de son agression.

Et cette notion d'agression ne concerne pas que les relations entre humains, mais toute relation avec quoique ce soit !

Derrière l'idée d'agression, il y a toujours l'idée de chercher à nuire, à faire souffrir, etc …

 

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L'écolo-gauchisme, en plus d'être une absurdité conceptuelle radicale (comme tous les gauchismes), est déjà et sera toujours plus la cause profonde de l'échec de l'écologie authentique.

Associer étroitement la lutte pour l'écologie et la lutte contre le capitalisme est d'un ridicule hallucinant. Comme si le monde de l'entrepreneuriat et de l'économie ne comprenait pas, peut-être mieux que quiconque, que sans ressources naturelles (au sens le plus large de ces mots), aucune économie humaine n'est possible.

La mort de la Nature, c'est, automatiquement, la mort de l'économie et la mort, subséquente, de l'humanité.

Il est donc évident que le monde économique est le seul à disposer des moyens financiers, technologiques et scientifiques pour réussir la transition d'une économie industrialisée de l'abondance à une économie qualitative de la frugalité.

L'écolo-gauchisme, comme tous les gauchismes, est une calamité suicidaire, crétine, ignare et assassine.

 

Mais, au-delà de ces fadaises, rien n'est facile ; il existe deux passages fondamentaux à franchir : le passage à la décroissance démographique (urgente et importante : être moins de deux milliards avant 2200) et le passage à une frugalité consommatoire pour tous (et surtout pour ceux qui consomment les plus de saloperies immondes : les plus pauvres et les plus jeunes).

 

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Il est vraiment essentiel de bien comprendre que, même si elle a jamais existé, ce dont je doute, il n'existe pas (plus) et il n'existera jamais de réelle et solide "communauté internationale" à l'échelle mondiale.

L'ONU, le FMI, l'OMC, OIT, etc … ne sont que des fumisteries idéologiques et utopiques qui font mousser les politiciens et les journalistes, mais ne correspondent à rien de réel, à rien qui soit porteur d'efficacité et d'évolution positive.

Bref : la "mondialisation" est un bobard journalistique faisant allègrement fi de l'existence millénaire des huit cultures continentales qui, pour être peut-être complémentaires entre elles (du moins pour certaines d'entre elles), n'en demeurent pas moins des mondes séparés, irréversiblement séparés.

L'Humanité, avec un H majuscule, cela n'existe pas !

Exit l'Humanisme et l'Universalisme rêvés par les idéalistes dits des "Lumières" philosophistes du 18ème siècle.

 

Ce n'est pas l'unification idéaliste et utopiste, infantile et bisounours, de tous les peuples et de toutes les cultures qu'il faut viser, mais la condamnation et la répression sans pitié de toute agression, tant individuelle que collective, de tous et de chacun.

L'actualité récente, en ce sens, fournit deux exemples flagrants : l'agression de la Russie sur l'Ukraine impose l'éradication militaire et coalisée du poutinisme russe, tout comme l'agression du 'Hamas contre Israël en utilisant les Palestiniens de Gaza comme bouclier humain, impose la guerre totale et définitive contre tous les islamismes, sous toutes leurs formes.

L'équation est simplissime : à l'agression par un seul doit répondre son éradication par tous les autres.

A quelque agression que ce soit, il n'y a jamais aucune excuse, ni historique, ni économique, ni religieuse, ni culturelle, ni ethnique, etc … aucune : tout agresseur doit être annihilé !

 

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Le 07/07/2024

 

La Franc-maçonnerie régulière :

 

  • Son projet : l'accomplissement du Sacré dans le monde,
  • Ses ressources : sa Tradition et ses membres,
  • Ses méthodes et règles : l'Initiation spirituelle,
  • Sa pratique : les Rituels symboliques.

 

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L'athéisme et l'agnosticisme sont deux concepts aberrants puisque chacun d'eux est construit sur une racine insondable : Dieu et Connaissance.

L'athée est celui qui ne reconnaît aucun Dieu et l'agnostique est celui qui ne reconnaît aucune Connaissance.

Grammaticalement, ces deux propositions font sens, mais philosophiquement, elles sont absurdes puisque les mots "Dieu" et "Connaissance" couvrent des signifiants sans signifié, couvrent des symboles derrière lesquels on peut trouver tout et son contraire.

 

Ces deux concepts philosophiques – voire métaphysiques – n'auront donc de sens que par leur négation la plus absolue et la plus radicale :  Hasard absolu et radical (a-théisme), et Ignorance absolue et radicale (a-gnosticisme).

Dès lors, selon ces hypothèses, toute existence ne serait que le fruit du pur hasard ; toute connaissance ne serait que l'expression d'un pur leurre.

Les vieilles formules maçonniques reprises, notamment, par Anderson dans ses "constitutions" de 1723, sont alors très justes : un "athée" est forcément "stupide".

 

Le problème n'est pas de "croire" en l'existence d'un Dieu, ou en l'accessibilité d'une Connaissance ; le problème est de prendre ces deux mots nébuleux et a priori vides et de leur donner à la fois du sens et du contenu.

Que signifie le symbole "Dieu" pour moi ?

Que signifie le symbole "Connaissance" pour moi ?

Dès le départ du chemin, on doit comprendre que le symbole de Dieu est infiniment au-delà de toutes les idoles, et que le symbole de la "Connaissance" est infiniment au-delà de tous les savoirs.

Voilà les points de départ d'un infini cheminement personnel …

 

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Un grand principe à la base de la Régularité maçonnique est la non mixité : Fraternité et Séduction sont incompatibles car leur confusion induit une forme "d'inceste" spirituel et initiatique.

Cela n'empêche nullement la régularité formelle et réelle de Loges purement féminines comme il en existe de très haute qualité.

Le problème de l'homosexualité et autres transgenrismes pose le même type de questions …

Et puis, il faut être clair : la masculinité et la féminité ne perçoivent pas du tout le Sacré ni selon les mêmes voies, ni de la même manière, ni avec les mêmes sensibilités.

Le constat de ces différences quasi ontiques, n'impliquent évidemment aucun sentiment ni prétexte de supériorité ou d'infériorité d'un sexe sur l'autre, mais souligne, au contraire, la richesse incommensurable de leurs complémentarités.

 

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Si l'on suit l'architecture du Temple de Jérusalem (cfr. le livre des Rois), lui-même copie en pierre de la Tente de la rencontre (le Tabernacle) décrit par le Divin à son prophète Moïse au haut du mont du désert de Sin dans le Néguev (cfr. le livre de l'Exode), le cheminement spirituel de tout un chacun suit les étapes suivantes :

 

  • Le premier pas est de quitter la Profanité du monde des apparences et des illusions, et de franchir le mur d'enceinte qui entoure le Parvis à ciel ouvert. Là, deux purifications s'imposent : la purification par l'Eau dans la "Mer d'Airain" portée par les douze Taureaux sacrés où l'on abandonne tous ses oripeaux matériels (tous ses "métaux" disent les Francs-maçons), et la purification par le Feu sur l'autel des sacrifices où l'on fait don, en vue de les sanctifier par l'élévation vers le Divin, de toutes les nourritures terrestres.
  • Le second pas est d'entrer dans le Saint où sont donnés les trois "délices" que sont le goût des Pains de proposition, les parfums de l'autel aux Encens et la clarté de la Lumière perpétuelle de la Ménorah (le chandelier aux sept branches rappelant les six étapes de l'émergence du monde naturel complétées par le Shabbat qui les accomplit).
  • Le troisième pas est de pénétrer dans le Saint des Saints où se révèle l'Arche d'Alliance (symbolisée par un coffre en or massif où se dissimule la Bible surmontée de l'Equerre et du Compas), couverte et protégée par son propitiatoire orné de deux taureaux ailés (les Kéroubim) qui en sont les gardiens incorruptibles (la Tradition et le Rite).

 

La Franc-maçonnerie régulière respecte scrupuleusement ces trois étapes : les Apprentis restent sur le Parvis et se purifient le corps et l'esprit ; les Compagnons reçoivent, dans le Saint, les trois "Secrets" de la Géométrie sacrée sous les trois espèces du Pain de la bouche, de l'Encens des narines et de la Lumière des yeux ; et les Maîtres, pénétrant dans le Saint des Saints, entrent dans l'Alliance avec le Divin (qui est une Union et une Communion) sous le regard attentif de la Tradition et du Rite.

 

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Que signifie l'Alliance avec le Divin ?

Que signifie l'Union avec le Divin ?

Que signifie la Communion avec le Divin ?

Et, d'abord, qu'est-ce que le Divin ?

 

Qu'est-ce que le Divin ?

Le Divin au sens le plus ultime et profond, est bien plus que toutes ses représentations ou ses caricatures que, souvent, les tradition religieuses appellent "Dieu". Dieu est l'étiquette que l'on colle sur la bouteille, mais qui ne dit rien du vin divin qu'elle contient et de l'ivresse qu'il procure.

Le Divin est le fondement ultime de tout ce qui existe ; il est la racine dernière de tout ce qui existe ; il est ce dont tout ce qui existe, émane.

Il est à la fois la source de tout ce qui existe, la raison d'accomplissement de tout ce qui existe, la communion (unité, cohérence et cohésion) de tout ce qui existe, et le moteur de tout ce qui, en existant, s'accomplit.

 

Que signifie l'Alliance avec le Divin ? La claire conscience d'être au service de Son Accomplissement en s'accomplissant soi-même tant intérieurement qu'extérieurement.

 

Que signifie l'Union avec le Divin ? La claire conscience d'émaner en tout du Divin et d'en être une partie prenante indissociable, comme tout ce qui existe, humain et non-humain tout confondus.

 

Que signifie la Communion avec le Divin (communion vient du latin cum munire : "construire ensemble") ? La claire conscience que tout ce que l'on pense, dit ou fait ne prend sens et valeur qu'au service de l'Accomplissement du Divin qui nous dépasse infiniment et procure la seule Joie authentique de vivre.

 

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De Michaël Walzer ("Quillette" – Australie) :

 

"Les vieux gauchistes se souviendront de la distinction que faisait Lénine entre la « conscience révolutionnaire » et la « conscience syndicale » – soit entre les militants cherchant à créer une société communiste à tout prix et les travailleurs voulant des salaires plus élevés et des conditions de travail décentes. (…) On pourrait également remonter à une distinction beaucoup plus ancienne, mais similaire, que nous offre le récit biblique de la sortie d'Égypte : l'opposition entre les futurs prêtres espérant établir une « nation sainte » et les Israélites ordinaires rêvant de lait et de miel. Ici, je veux inverser les valeurs attribuées autant par les auteurs de la Bible que par Lénine à ces deux groupes. Car là où la gauche ne tourne vraiment pas rond, c'est quand elle oublie le lait, le miel, les salaires plus élevés et les gens normaux.

En ce moment, ce problème est le plus saillant chez les militants de gauche défendant le Hamas au nom de la « résistance », de l'anticolonialisme et de la libération (ou qui se figurent que des massacres sont autant de moyens de lutte nécessaires à ces causes). Une position qu'ils adoptent sans se soucier le moins du monde des Israéliens assassinés le 7 octobre ni s'intéresser sérieusement à la population gazaouie. Je sais que beaucoup des étudiants à avoir manifesté sur les campus américains avaient, le plus sincèrement du monde, le cœur brisé face aux réfugiés palestiniens affamés, aux habitations détruites et aux morts et blessés toujours plus nombreux. Sauf que de telles préoccupations ne se retrouvent pas dans les slogans scandés ni dans les politiques promues par ces mots d'ordre.

Jamais les militants de gauche n'abordent la stratégie militaire du Hamas

De fait, ce mouvement a lieu au moment même où le gouvernement iranien, principal soutien du Hamas, s'est engagé dans une répression des plus brutales des femmes et des jeunes filles iraniennes, qui n'exigent rien de plus qu'une liberté minimale. Tel est le modèle d'une Palestine future que nos manifestants n'osent pas regarder. En vérité, ils ne pensent pas aux Palestiniens vivant depuis des années sous le joug du Hamas, ni aux femmes qui seront d'autant plus soumises à la discipline islamiste si ce régime prenait la place pleine et entière d'un État – et encore moins aux Juifs promis à la mort ou à l'exil si le Hamas atteignait son objectif déclaré, à savoir l'anéantissement d'Israël. Même la souffrance actuelle des Gazaouis – le nécessaire point de mire de toute politique de gauche – n'est guère plus qu'un emblème de la cruauté israélienne dans la plupart des discours de gauche. Comme si les Palestiniens avaient été enrôlés dans un but politique : l'élimination de l'État juif. Jamais les militants de gauche n'abordent la stratégie militaire du Hamas, qui consiste à installer ses combattants et ses armes au cœur de la population civile. Ils ne parlent pas non plus du vaste réseau de tunnels que le Hamas a construit sous Gaza, permettant à ses combattants de s'abriter pendant les bombardements de Tsahal mais dont les accès sont interdits aux civils. Et la gauche ne s'intéresse pas non plus au bien-être des Palestiniens après la guerre ou, plus concrètement, à la manière dont un régime de reconstruction pourrait être mis en œuvre à Gaza."

 

Cet article fort long met l'accent sur ce fait bien connu, mais largement étouffé, notamment par tous ceux qui adorent les simplifications manipulatrices, que l'idéologie détourne, voile et falsifie la réalité politique au détriment de tous ceux qui souffrent de cette réalité. Ceux-ci finissent donc par prendre parti contre les idéologies qui prétendent les défendre. Les militants idéologisés n'entendent plus les demandes, les plaintes et les souffrances de ceux qu'ils prétendent protéger et qui finissent toujours par leur tourner le dos.

 

Plus généralement, de quelque bord soit-elle, toute idéologie est une caricature idéalisée d'une réalité qu'elle nie au profit de ses rêves infantiles. C'est l'idéologie, quelle qu'elle soit, qu'il faut combattre et éradiquer. Il faut s'opposer à quiconque prend parti pour une cause idéologique puisque, par essence, il est un menteur et un manipulateur.

 

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Quand on parle de Street Art, seul le mot Street, au sens d'égout populacier, fait sens ; quant à l'Art, il n'y en a pas une touche dans tous ces ramassis de primitivité vulgaire.

 

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Ce n'est pas au Divin de servir l'humain, mais à l'humain de servir le Divin.

 

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Comment donc Te servir, mon Dieu, par les temps qui courent ?

Par ces temps de nihilisme qui devraient s'éteindre et s'anéantir, certes, mais quand ?

 

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Il ne peut y avoir de Joie là d'où le Divin est absent ; et, en ces lieux, l'ivresse des plaisirs médiocres exprime l'instinct d'une survie sans Vie.

 

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Le Divin vit au fond de chacun, mais chacun le sait-il ? Mais chacun le sent-il ?

Et de même, le Divin vit au fond de tout ce qui existe, du plus minuscule au plus immense, mais qui s'en soucie lorsqu'il écrase un brin d'herbe ou une fourmi ? Mais qui s'en souvient lorsqu'il maudit la Terre ou le Ciel ?

 

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Le Divin désire le monde tel qu'Il l'a conçu, mais Il ne l'a pas créé. Ce monde reste à être créé, à être construit, à être accompli ; c'est là la mission et la vocation de tout ce qui existe dans le monde, chacun à son échelle, chacun selon ses moyens et ses aptitudes.

 

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"Dieu est Amour". "Aimer Dieu".

Que de sottises …

Puisque tout est Divin, comment peut-on prôner ce genre de narcissisme théocentré ?

Ce n'est pas à "aimer" le Divin qu'il faut s'échiner, mais à l'accomplir par un travail incessant !

 

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La seule question : que puis-je (dois-je) faire ici-et-maintenant, pour contribuer à accomplir le Divin ici-et-maintenant ?

Tout le reste n'est que bavardage stérile et vain.

 

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Servir le Divin n'est ni une obligation, ni un devoir ; c'est le seul chemin vers la Joie de l'accomplissement et de la plénitude de soi et de l'autour de soi.

Il n'y a là aucun commandement ; seulement une évidence.

 

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Il n'y aura pas de jugement à la fin des temps … quelle fin des temps, d'ailleurs, puisque rien ne finit jamais.

Il n'y aura pas de vie après la mort … quelle mort, d'ailleurs, puisque rien ne meurt jamais.

 

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L'âme n'a rien ni de surnaturel ni de personnel ; elle est le moteur qui anime toute chose et tout être vers son propre accomplissement au service de l'accomplissement du Divin, dans le Divin et pour le Divin.

 

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Chaque âme individuelle n'est qu'un reflet particulier et éphémère de l'Âme divine, cosmique et atemporelle, comme autant de vaguelettes à la surface de l'Océan.

 

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Les humains appellent "Diable", la somme de leurs échecs à accomplir "Dieu".

 

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Le Divin n'exige de l'humain ni amour, ni amitié, ni obéissance, ni rien … seulement d'assumer l'Alliance qui unit le Tout à toutes ses parties et qui les fait communier sur le même chantier.

 

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Le Mal n'existe pas ! Seul l'inachèvement fait mal …

 

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Il s'agit bien moins d'aimer son prochain que de servir le plus Lointain.

 

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L'humain n'est pas un but, seulement un moyen.

 

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Ne parlons pas (plus jamais) d'Amour, mais bien d'Alliance.

L'Amour ne construit rien alors que l'Alliance permet de tout construire.

 

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L'Amour est un face à face.

L'Alliance, elle, fait face à tout ce qui reste à accomplir ensemble.

 

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Le Divin n'est pas libre de ne pas s'accomplir puisqu'il est son propre accomplissement.

Et l'humain n'est pas libre de ne pas accomplir le Divin en lui et autour de lui, sinon il n'existerait pas ou plus.

 

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Le Divin est, tout à la fois, une Unité, un Projet, une Ressource, une Méthode et un Chantier.

Libre à l'humain d'y prendre sa part et d'en connaître la Joie.

 

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Tout athéisme est une sottise. Tout théisme aussi, d'ailleurs.

 

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Le Divin est bien plus que l'Architecte ; Il est l'Architecture qu'étudient tous les architectes.

 

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Le Dieu des religions (ce Dieu que l'on prie, que l'on vénère, que l'on décrit) est au Divin, ce que l'étiquette est au vin dans la bouteille.

 

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La perfection du Divin n'est que potentielle et à venir ; elle n'est nullement en contradiction avec l'imperfection notoire du monde actuel.

 

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Le 08/07/2024

 

Les élections nationales françaises de ce week-end (élections pour l'Assemblée nationale), montre un peuple divisé en trois :

 

  • Le gauchisme (NFP : étatisme, parasitisme généralisé, pro-immigrationnisme, antisémitisme).
  • Le nationalisme (RN : étatisme, parasitisme généralisé, anti-immigrationnisme, anti-européanisme)
  • Le bourgeoisisme (étatisme, nombrilisme, européanisme, conservatisme).

 

La seule solution concrète viable : un centre élargi allié à la gauche modérée (socialisme chrétien, social-démocratisme, écologisme réaliste, …) et à la droite modérée (républicanisme, libéral-démocratie, anti-islamisme, anti-parasitisme , …)

Les ennemis définitifs : RN et LFI.

Remarque : il n'existe aucun mouvement prônant l'autonomisme libéral et le continentalisme.

Cette situation n'est pas que franco-française ; elle traduit le malaise politique global en occident (européen et américain), face aux immenses défis jetés par le nouveau paradigme continentaliste, autonomiste, régionaliste, pots-démocratique, réticulariste, proximaliste,

 

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Une bonne majorité des Français vivant en milieu urbain n'aspire qu'à en faire le moins possible et à vivre aux crochets de l'Etat.

Ce n'est pas le cas dans les campagnes et petits bourgs de Province.

Telle est la seule vraie "cassure" de la France.

 

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La Foi n'est pas affaire de croyance ; tout au contraire, la Foi authentique méprise toutes les croyances.

Il ne s'agit pas de croire, en Dieu, mais de vivre le Divin.

 

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Dieu est le masque anthropomorphe du Divin.

 

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Le Réel est un réseau issu de la Matière : il se forme et engendre tout ce qui existe au départ d'une substance que l'on appelait la Hylé.

Le Réel est un réseau issu de la Vie : il évolue et se transforme sans cesse, avalant et évacuant de tout, dans une incessante dialectique entre intériorité et extériorité de ses constituants.

Le Réel est un réseau issu de l'Esprit : il engendre des lois, des mémoires, des normes, des méthodes qui assurent sa cohérence, sa cohésion et son accomplissement.

Mais ce ternaire essentiel n'existe que dans l'Unité du Réel et n'évolue que par l'Intention du Réel.

Tout ensemble, ces cinq piliers constituent le Divin dans sa plénitude.

 

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Matière. Vie, Esprit.

Dans ce ternaire, aucun des pôles n'a le moindre sens sans les deux autres.
Pour construire un Univers et accomplir ce Projet, il faut, dès le départ, et ensemble, des ressources (matérielles), du travail (vital) et de la compétence (spirituel).

 

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L'atomisme (qui réduit la totalité du Réel à un assemblage de briques élémentaires interagissant par des forces élémentaires selon des lois élémentaires)  est le condensé radical et extrême de l'analycisme, du matérialisme, du mécanicisme, du hasardisme, du réductionnisme, etc … ; il est l'expression ultime du positivisme et de l'antispiritualisme.

Il a été le dogme central de tout le développement de la physique et de la cosmologie "modernes" (depuis Galilée et Descartes).

Et il est … une aberration totale !

Un assemblage mécanique, quel qu'il soit, est condamné, par les lois de la thermodynamique, a se défaite de façon à maximiser son entropie. Rien n'y tient ensemble ; tout doit s'y décomposer ; rien ne s'y complexifie ; aucune intention profonde d'accomplissement ne vient nourrir le combat contre l'entropie.

Ce monde sans Divin et livré au seul Hasard, ne peut rien donner de vivant ou de pensant ; il est condamner à rester au niveau de la chimie élémentaire.

 

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Le Divin ne possède aucune des qualités morales ou des sentiments nobles dont les humains aiment à disserter sans fin.

Il est tout en amont de toutes les qualités, de toutes les morales, de tous les sentiments et de toutes les noblesses.

Ces qualités et ces sentiments ne sont que des solutions humaines à des problèmes humains.

 

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Dire que le Divin est "bon" est aussi vain et stupide que d'affirmer que la lumière est salée.

 

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Le Divin n'est ni moral, ni immoral, ni amoral ; Il est au-delà de toute moralité.

Les "valeurs" humaines ne le concernent pas. L'humain non plus, d'ailleurs.

Le rapport du Divin à l'humain est de l'ordre de celui qui unit le virtuose du piano et sa clé d'accordage : il faut une clé pour que le piano sonne bien, mais ce n'est pas cette clé qui fait la musique qui enchante.

 

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Dieu n'est que la représentation "humaine, trop humaine" du Divin. Qu'a-t-on besoin de caricaturer ce qui fait la réalité du Réel, en soi et autour de soi ?

 

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Falsification théologique …

Il est dit, depuis longtemps, que le livre biblique de la Genèse affirme que : "L'homme est fait à l'image de Dieu".

Rien n'est plus faux !!!

La traduction littérale des versets concernés, écrits en hébreu, donne ceci (Gen.:1;26 et 27) : "Et Il dira : 'Dieux, nous ferons un humain DANS notre forme et COMME notre image (…)'. Et Il engendrera des dieux avec l'humain dans sa forme ; dans une forme des dieux, il engendra avec lui ; mâle et femelle il engendra avec eux".

Il n'est là nullement question d'une quelconque ressemblance entre le Divin et l'humain : l'humain est tout simplement inscrit "dans la forme" que les Puissances ("Elohim") d'engendrement donnent au monde, donc en harmonie avec les autres émergences et émanations mondaines.

 

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Tout a un sens (tant une direction qu'une signification) puisque tout est sous tension, avec attention.

 

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Le Divin connaît-il tout le futur du monde ? Non ! Car le monde est inventé par la Vie selon l'Esprit au fur et à mesure des opportunités qui émergent et qui ouvrent des portes nouvelles, imprévisibles.

Le Réel – donc le Divin lui-même – n'est pas une mécanique ! Il se construit peu à peu, sur un chantier immense, selon ses intentions, ses ressources et ses compétences (car le Divin n'est pas omniscient ; ses talents, aussi, se construisent et s'aiguisent et s'affinent et se démultiplient en parallèle avec son Œuvre et nourries par elle …).

 

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L'humain adore prêter au Divin des vertus et des talents qui ne sont que les images inversées de ses propres carences ou faiblesses.

Le Divin n'en a que faire puisqu'il n'a rien d'humain : l'humain est au Divin ce que le bouchon est au vin dans la bouteille.

 

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Tout ce qui existe est une vague à l'a surface de cet océan qu'est le Divin. Mais le froid de son âme, de son cœur et de son esprit a gelé l'humain et en a fait un glaçon qui flotte à la surface et qui se prend pour un être-en-soi, pour un être séparé et autonome, pour un "autre" que tout ce qui fait l'océan.

Il est temps que se produise le réchauffement spirituel !

 

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Le Divin ne contrevient jamais à sa propre Loi, mais parfois, Il heurte nos ignorances humaines.

Il n'y a jamais de "miracles".

Le Divin n'est ni un magicien, ni un prestidigitateur, ni un enchanteur, ni un ensorceleur, ni un illusionniste ; il n'y a que les humains à se croire sur un champ de foire.

 

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On a raison de combattre Dieu et tous les dieux, pour que le Divin apparaisse enfin dans son Mystère, dans son Unité parfaite, dans son Absoluité pleine, bien au-delà de tous les enfantillages superstitieux que véhiculent encore les croyances religieuses.

 

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Le 09/07/2024

 

Pour combattre l'égalitarisme et les idéologies tant gauchistes que populistes, il est urgent de remettre les mots et les idées à leur juste place …

 

L'économisme est le combat quotidien pour l'autonomisme personnel et collectif, comme le capitalisme est la priorité donnée à l'entrepreneuriat privé au moyen de capitaux et de prises de risques privés, contre le financiarisme qui est le détournement de l'économisme libéral et du capitalisme privé au service de l'argent pour l'argent, de l'argent comme but en soi.

 

Le gauchisme et le populisme nourrissent la haine de l'économisme libéral et du capitalisme privé au nom d'un égalitarisme idéalisant et castrateur par lequel la réussite personnelle doit être combattue et condamnée ; par lequel est conspuée et maudite la seule démocratie réelle qui soit : celle de l'offre libre et de la demande libre tant sur le marché de l'emploi que sur le marché des produits et services.

 

Le plus grave cancer idéologique est celui de l'égalitarisme.

Oui, il est sain, normal et salutaire qu'il existe des différences et des bipolarités car ce sont elles qui induisent les tensions qui font évoluer la Vie.

Mais si la bipolarité (la concurrence des "modalités") devient dualité (l'opposition des "entités"), alors naissent conflits, haines, violences et combats qui nourrissent les idéologies : toute idéologie ne vit et survit que par les haines et violences incendiaires et destructrices qu'elle exacerbe.

Comment, alors, agir pour que les bipolarités constructives ne virent aux dualités destructrices (carburants des idéologies toujours dévastatrices) ? Non pas en prônant une impossible et contre-naturelle "égalité", non pas en hurlant ce mot vide de "justice sociale", mais en pratiquant, au quotidien, l'équité qui dit "oui" aux bipolarités naturelles, mais qui dit "non" aux dualités pathogènes.

 

Dans ces conditions, en remettant les mots à leur place, loin des idéologies manipulatrices, mensongères et doctrinales …

 

Le politique doit être au service de l'économique.

L'économique doit être au service de l'autonomie (tant personnelle que collective).

L'autonomie personnelle et collective doit être au service de l'accomplissement personnel et collectif.

Et l'accomplissement personnel et collectif doit être au service de l'accomplissement du monde.

 

 

*

 

Le gauchisme et le populisme sont une seule et même négation : celle de la personne humaine !

 

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Nourrir un miséreux ou un nécessiteux véritables, ce n'est pas de la bonté, mais de l'équité. En revanche, nourrir un parasite est une faute d'iniquité grave.

Nos idéologies "sociales" actuelles ne font pas cette différence ; bien au contraire, elles favorisent le parasitisme sous toutes ses formes pour des raisons médiatiques et électorales.

 

*

 

Opérativement parlant, la Loge et le Chantier (c'est-à-dire l'espace de construction du Temple à venir) sont des lieux distincts : la Loge est en général un appentis adossé à quelque mur déjà construit, où les Compagnons font leurs cérémonies, rangent leurs outils, tracent leurs plans, font leurs réunions diverses, etc …

Aujourd'hui, la Loge reste la Loge, mais où est le Chantier du Temple ?

Dans bien des Loges actuelles (au sens du groupe de Francs-maçons travaillant ensemble sous la direction du même Vénérable Maître et des mêmes deux Surveillants, et également appelées "Ateliers"), le lieu physique de réunion où se pratiquent tous les rituels aux différents degrés, s'appelle, indifféremment, la Loge ou le Temple alors que, traditionnellement, ces deux termes désignent des réalités toutes différentes.

Ainsi, certains appellent ce lieu physique la Loge et réservent le terme "Temple" au chantier intérieur où ils pratiquent leur œuvre de construction spirituelle à la Gloire du Grand Architecte de l'Univers.

Pour d'autres, le lieu physique sacralisé et organisé où un Atelier maçonnique se réunit, est aussi le symbole du Temple en construction avec son parvis au-delà des portes d'Occident, avec son Saint où travaillent les Apprentis, Compagnons et Maîtres autour du Plan symbolisé par le Tableau de la Loge, et avec son Saint des Saints symbolisé par l'Orient où trône le Vénérable Maître (le "grand Prêtre") devant l'Arche d'Alliance (symbolisée par l'autel portant le Volume de la Loi Sacrée, l'Equerre et le Compas).

A mes yeux, ces deux regards sont complémentaires ; le tout est de savoir à qui et de quoi l'on parle …

 

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En chaque humain, aussi, les quatre pointes du tétraèdre cosmique jouent leur rôle dans l'Unité (la cinquième pointe) de la personne :

 

  1. L'Âme qui est désigne la vocation profonde de chacun, le projet de vie, le sens que l'on veut donner à son existence …
  2. Le Corps qui possède ou accède toutes les ressources nécessaires au travail de construction à réaliser …
  3. L'Esprit exprime la pensée nourrie par la mémoire, la sensation et l'intuition, et structurée par la raison et l'imagination …
  4. Le Cœur qui symbolise la vie qui bat en soi et qui permet à chacun l'accomplissement en plénitude de soi et de l'autour de soi …

 

Chacune de ces quatre dimensions complémentaires qui forment la personne, dans son unité, n'est que le reflet particulier et momentané des cinq attributs fondamentaux et ultimes du Divin : son Unité, son Intentionnalité, sa Corporalité, sa Logicité et sa Constructivité.

 

Le Divin, l'Univers, le Temple et chaque humain reproduisent la même architecture hexaédrique à cinq pointes et à six faces, chaque niveau n'étant que le reflet à son échelle du précédent et, donc, in fine, de la structure métaphysique et spirituelle du Divin.

 

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Le Divin est bien plus que Vérité ; Il est Réalité !

 

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La "Vérité" n'est que la bonne Connaissance de la Réalité.

La Vérité n'est donc pas un but ; elle est une conséquence.

Le chemin n'est pas de chercher la Vérité, mais de vivre la Réalité ; la Vérité émerge alors toute seule, sans effort.

Vivre la Réalité divine : voilà le seul et réel défi de l'initié.

Et pour ce faire, il doit d'abord accepter de quitter le monde de la profanité qui est celui de l'illusion et de l'apparence, de la croyance et du mythe,

 

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L'Alliance avec le Divin, c'est vivre pleinement la réalité du Réel : faire Corps, Cœur, Esprit et Âme avec Lui.

Il n'y a rien d'autre que Lui, il n'y a pas d'autres, aucun autre : il y a Lui qui contient tout, qui nourrit tout, qui porte tout, qui assume tout, qui transcende tout, qui fait tout émerger, qui fait tout évoluer, qui s'accomplit totalement par l'accomplissement total de tout ce qui s'accomplit.

 

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Le Divin, malgré l'article défini qui le précède en français, n'est ni masculin, ni féminin ; Il est pleinement et absolument neutre ("It, Het, Das, Lo, …), totalement au-delà de toutes les bipolarités qu'Il possède et cultive en Lui afin que les monde évoluent vers leur accomplissement et leur plénitude.

 

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La grande majorité des humains ne vivent que dans la profanité et ignorent tout (voire refusent tout) de la Sacralité, sans comprendre que le Divin est tout à la fois l'Unité, l'Intentionnalité, la Corporalité, la Logicité et la Constructivité de cette Sacralité qui dépasse toutes les apparences et toutes les illusions, toutes les croyances et tous les mensonges, tous les rôles et tous les honneurs, toutes les fortunes et tous les pouvoirs, toutes les modes et toutes les opinions.

 

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Du Divin, viennent cette force, cette puissance qui encouragent l'arbre à pousser, celles qui encouragent tout ce qui existe à s'accomplir malgré les obstacles et les fatigues.

 

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Qu'importe le chemin pourvu qu'il monte vers le Divin et que l'on y marche vaillamment.

 

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Il n'y a rien à sauver.

Il y a tout à accomplir.

Et tous les accomplissements mènent au Divin alors que le "Salut" ne mène qu'aux nombrils humains.

 

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L'Âme est évidemment immortelle, mais elle n'est pas personnelle !

 

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Le Divin n'est ni bon, ni mauvais. C'est la manière dont on le vit et dont on l'accomplit qui peut être bonne ou mauvaise.

 

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Le Divin n'est utile à l'humain que fortuitement, presque par hasard. Mais l'humain doit être utile au Divin  parce que c'est sa seule raison d'exister, d'évoluer, d'agir et de s'accomplir.

 

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L'athée ne voit en Dieu  – il n'a aucune idée du Divin au-delà de Dieu et des dieux - qu'un magicien de foire habile à faire des miracles ou à combler des désirs chez ceux qui le méritent. Je connais plus d'un "croyant" qui, de ce point de vue, est franchement athée.

 

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"Dieu est mort !", proclamait ce mystique de Nietzsche.

Ah, s'il pouvait dire vrai … le Divin, alors, pourrait resplendir.

 

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Par définition, le Divin est le Surhumain … voire plus.

 

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La Foi en la réalité absolue du Divin comme unique réalité, n'a radicalement rien à voir ni avec les croyances, ni avec les opinions, ni avec les convictions.

Elle est une évidence en laquelle on ne peut avoir que confiance.

Les croyances, opinions et convictions ne peuvent que la ternir.

 

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Le 10/07/2024

 

L'idée de "patrie" est une invention artificielle qui fait le lien entre le  "Printemps des Peuples" de 1848 (conséquence de l'effondrement de l'empire napoléonien et du congrès de Vienne) et la Société des Nations de 1919 (conséquence de la première guerre mondiale).

Cette idée de "patrie" et le nationalisme qu'elle engendre, sont la cause de toutes les guerres, militaires ou autres, qui marquent l'effondrement de la Modernité depuis ces dates funestes.

Cette idée de Patrie, de Nation ou de Peuple tente, en vain depuis près de deux siècles, d'effacer les vraies "racines" profondes de beaucoup de gens, racines qui sont locales et culturelles, liées à un terroir ancestral et à une mémoire familiale.

La Patrie, la Nation, le Peuple, tout cela n'existe tout simplement pas : ce sont des bobards idéologiques pour fabriquer et enrôler de la chair à canon.

 

En revanche, ce qui existe bel et bien, mais à l'échelle continentale, c'est une forte Culture commune (Nietzsche l'avait d'ailleurs très bien souligné). Par exemple, la Culture européenne, judéo-helléno-chrétienne, existe profondément (et n'a plus grand-chose à voir avec des croyances religieuses surannées, mais bien avec des références spirituelles et intellectuelles, philosophiques et scientifiques, historiques et technologiques).

Il existe ainsi huit grandes cultures continentales, certes complémentaires quand elles le veulent bien, mais difficilement miscibles et seulement à faibles doses (d'où les actuels mouvements, partis et idéologies anti-immigrationnistes).

 

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Le progressisme politique, au sens des gauchistes et des populistes, c'est marcher à reculons vers l'animalité : aucune tête qui dépasse et chacun son territoire..

 

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Ce n'est pas le Divin qui est caché ; c'est l'humain qui est aveugle.

 

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Les prophètes, aussi grands soient-ils, ne sont que des diseurs de bonne aventure qui parlent au peuple, pour le peuple. Ils parlent de croyances, de miracles, de prières et de salamalecs.

Et le peuple les écoute puisque le peuple est aveugle.

Ils font ce qu'ils peuvent pour que le peuple marche sur le chemin du Sacré.

Ils fondent des religions.

Mais rien de tout cela n'exprime le Divin qui vit en soi et autour de nous, et par lequel nous vivons sa Vie.

 

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Le Divin est reconnaissable au fait que l'on ne connaît que lui, partout, tout le temps.

 

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Auschwitz, Goulag, Hiroshima sont autant de preuve de l'inexistence et des mensonges de l'humanisme ; ces horreurs ne disent rien du Divin qui en subit les souffrances atroces autant que les humains concernés.

L'humanisme est une adoration du Mal en l'humain.

L'humanisme est un piège à cons … et Dieu sait s'il y en a !

 

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Je n'ai aucune Foi en l'humain car je n'ai aucune confiance en lui.

L'humain n'est qu'une funeste péripétie, souvent grotesque, à la surface du Divin.

L'humain n'aurait, pour lui, qu'une seule excuse : celle d'atteindre le Surhumain.

 

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Le Divin dépend de tout ce qui existe au moins autant que tout ce qui existe dépend du Divin.

Ils sont un seul et même mouvement. Ils sont une seule et même intention. Ils sont une seule et même chair.

Ils sont une seule et même intelligence, mémoire, intuition, sensation, tendresse, espérance.

 

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L'humain, s'il ne se dépasse pas pour atteindre le Divin qu'il est déjà, régresse. Il est un pont, une corde tendue entre lui et lui-même.

 

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Le croyant ne s'intéresse pas au Divin – qu'il ignore, d'ailleurs - ; il ne s'intéresse qu'aux fariboles que de vieux malins racontent à propos d'un faux Divin déguisé en humain et appelé "Dieu".

 

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Le Divin et le Réel se confondent.

Donc ainsi en va-t-il de Dieu, caricature humaine du Divin, et de la Nature, caricature humaine du Réel.

Or, beaucoup de religions ont opposé Dieu (supposé "surnaturel") et Nature (supposée "diabolique"). D'où une telle grossière erreur peut-elle bien venir ?

De "l'humain, trop humain", bien sûr, qui ne voit en Dieu que les hautes vertus qu'il n'a que si peu, et dans la Nature les bas instincts qu'il n'a que trop.

 

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De tous temps, les humains bâtirent des Temples avec l'espoir fallacieux que le Divin s'y ferait voir comme un Dieu ou s'y ferait Homme.

Cet espoir est désormais enfin perdu, mais les Temples, heureusement, demeurent.

 

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La Sacralité du Divin est le centre du vaste cercle de la Profanité où s'englue la plupart des humains. Chaque rayon de ce cercle est un parcours initiatique pour ceux qui cherchent à passer de l'illusion profane à la réalité sacrée. Plus ils avancent vers le centre, plus ils se rapprochent les uns des autres : c'est cela la Fraternité.

 

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Il n'est pire absurdité que ces légendes chrétiennes du "péché originel" et de la "chute".

La vraie histoire raconte comment l'humain a reçu conscience de la nécessité de sortir de l'animalité stupide et béate, pour affronter la réalité du Réel et la sacralité du Divin.

Le jardin d'Eden était une prison : celle de l'inconscience.

 

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La pire insulte que l'on puisse faire au Divin est de l'appeler "le Bon Dieu". D'abord, Il est bien plus qu'un "Dieu" fait à l'image de l'humain ; ensuite, Il n'est pas "bon" puisque la bonté est morale et profane, et ne regarde que les humains.

 

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Est "sacerdotal" ce qui enseigne (docere) le Sacré (sacer), c'est-à-dire ce qui relie (reliance) et unit (union) la partie au Tout, l'humain au Divin.

 

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D'où venons-nous ? De la Vie divine.

Qui sommes-nous ? De la Vie divine.

Où allons-nous ? Dans la Vie divine.

 

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Le 11/07/2024

 

Science et Spiritualité sont les deux piliers du Temple de demain.

Quelle science ? Celle des processus complexes.

Quelle spiritualité ? Celle du panenthéisme.

Deux regards complémentaires sur le même Réel-Tout-Un-Divin.

 

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Chacun naît, frêle petit esquif amarré à une éphémère bouée. Il faut alors apprendre à tenir en équilibre sur le pont, à hisser les voiles, à larguer les amarres et, enfin, à naviguer avec barre et écoutes, tant bien que mal, avec les courants et les vents.

Mais alors, la question-clé se pose : pour aller où ? Tenir quel cap ? Découvrir quelle île, quel iceberg, quel continent, quelle banquise ?

Et la plupart, alors, esquivent cette question et s'imaginent qu'il faut s'amarrer les uns aux autres et n'aller nulle part, engendrer une flottille au milieu de nulle part, n'allant nulle part, apprendre à pécher – pas trop loin - et à vendre sa pèche, créant des passerelles de l'un à l'autre - pas tous … -, s'organisant pour éviter heurts et conflits – tant que faire se peut -, réparant et briquant.

Et tous ceux-là, encaqués en flottille inutile, se créent un monde artificiel, fermé sur lui-même, qui passe à côté de la vie de l'océan et de ses infinies richesses.

 

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De FOG :

 

"Quand la France amorcera-t-elle le nécessaire redressement qu’imposent ses 3000 milliards de dettes et ses 57 % de dépenses publiques – un record mondial ! – par rapport à la richesse nationale ? Il faudra encore attendre. Ce n’est pas pour demain. À moins, bien sûr, que les marchés financiers ne sifflent la fin de la récréation et n’entament leur danse du scalp.

L’ignardise économique est le grand dénominateur commun des extrêmes et c’est pitié d’observer que la question de la faisabilité de programmes aberrants n’a même pas été vraiment abordée. Mais où nos « élites » ont-elles donc appris l’économie ? Dans les cours au lycée, dans Alice au pays des merveilles ou dans Oui-Oui chez l’oncle Marx, à moins que ce ne soit la même soupe dans tous les cas ? Il faudra oser s’interroger un jour sur l’enseignement de cette discipline dans notre pays. "

 

Comme déjà écrit plus haut, la politique doit être inféodée à l'économique, sinon les grands délires idéologiques mènent tout droit à la faillite. C'est la grande leçon de l'histoire. Il faut avoir la politique de ses moyens. Faire avec ce que l'on a, autrement dit et non pas faire comme si l'on avait tout.

Toute politique dispendieuse est nocive, néfaste et peut être fatale. La politique aussi doit apprendre la frugalité ; une frugalité encore plus grande que celle qui devrait être celle des citoyens.

 

Et aussi, parlant du marasme instauré, un peu partout en Europe et bientôt aux USA, où aucune gouvernance efficace et cohérente n'est plus désormais possible du fait de l'absurdité induite par la démocratie au suffrage universel dévoyée en démagogie électoraliste et/ou en démocrature populiste :

 

"(…) le pays est condamné à se vautrer dans la politique politicienne, alors que les défis à relever sont immenses : le surendettement de l’État, l’affaissement de l’autorité, l’éducation en crise, l’immigration sans contrôle, etc.

 

Cette "politique politicienne" que j'appelle la "politicardise" ne fait que refléter l'état général de chaos qu'induit l'effondrement de la Modernité qui est désormais derrière nous, et l'émergence, encore discrète et confuse, d'un nouveau paradigme (dont la légitimité, la compétence et l'efficacité se passeront sans problème des représentations populaires et du suffrage universel).

 

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A propos de l'absurdité dramatique en matière d'ignorance ou de délire économiques, Pierre-Antoine Delhommais écrit :

 

"L’économie est la grande perdante des élections législatives. Non seulement parce que la victoire du Nouveau Front Populaire est celle de l’irrationalité financière mais aussi à cause de la démagogie et de la lâcheté dont ont fait preuve pendant la campagne tous nos dirigeants politiques. Jamais des programmes économiques n’avaient été aussi bâclés et chimériques, jamais ils n’avaient dans de telles proportions manqué de sérieux budgétaire, jamais des débats n’avaient été à ce point indigents et à côté de la plaque."

 

A nouveau : lorsque le politique n'est plus au service de l'économique (c'est-à-dire au gagne-pain et au bien-être des citoyens qui n'ont que fiche des idéologies et des mascarades médiatiques), la déconfiture n'est plus très loin.

Rappelons-le : la seule idéologie totalement démocratique au suffrage universel qui vaille, tient en trois mots latins : "Panem et circenses".

Tout le reste n'est que du bavardage médiatico-politicard qui ne peut intéresser que la vraie élite d'un pays : celle des académiques, des entrepreneurs, des technologues, … qui font le monde de demain et d'après-demain !

 

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C'est aujourd'hui une évidence patente : sur le fond, gauchisme (NFP en France) et populisme (RN en France) sont devenus des synonymes malgré des mots et des discours qui semblent différents.

Tous deux sont anti-élite, c'est-à-dire opposé aux compétents, aux experts, aux efficaces …

Tous deux sont anti-européens, l'un au nom de l'internationalisme (notamment pro-poutinien et pro-islamiste), l'autre au nom du nationalisme (notamment en combattant le phénomène migratoire non seulement africain et musulman – ce qui serait une bonne chose -, mais aussi européen, indien et asiatique – ce qui est absurde).

 

Face à ce populo-gauchisme ou gaucho-populisme, comme on voudra, deux voies inconciliables s'ouvrent : celle du conservatisme (qui regrette le passé) et celle du libéralisme (qui construit le futur)

 

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De Peter Sloterdijk :

 

"Je ne crois pas que Macron ait perdu son pari. D’abord, il a imposé aux Français un affrontement par les urnes dans un vrai grand moment de vérité. Et, à ce titre, c’est un succès foudroyant. Ensuite, puisque son souci était de barrer la route au Rassemblement national, le fait est que les Français, en se ressaisissant, et peut-être parce qu’ils tiennent à leurs économies, l’ont suivi sur ce point."

 

J'adhère pleinement à ce point de vue. En dissolvant l'Assemblée Nationale dès après l'écrasante victoire du RN et en provoquant des élection quasi immédiatement, Macron a fait prendre conscience de l'absurdité du RN et a renversé les poids politiques à l'Assemblée. Un coup de poker, mais un coup réussit : bravo !

 

Et du même :

 

"Les traits xénophobes au sein de la classe ouvrière (où recrute le RN) sont déjà connus depuis l’époque de la Première Guerre mondiale. Le national-socialisme, en Allemagne, ne portait pas son nom pour rien : c’était un socialisme avec une composante exacerbée d’antisémitisme et de ressentiment patriotique. Symétriquement, en France, une extrême gauche s’est constituée à la fois sur l’antilibéralisme (qui représente selon moi le vrai danger) et la promotion de la xénophilie, l’accueil des étrangers, en réaction à la xénophobie des autres. Cela pourrait être très louable en soi, mais cette attitude conduit à des assimilations étranges lorsque l’on considère, par exemple, que les musulmans devraient remplacer le prolétariat perdu. Perdu, précisément, au profit, du RN…"

 

Répétons-le, : la cause du marasme actuel, un peu partout dans le monde libre, est de permettre à des ignorants atrabilaires d'être les arbitres d'un processus de gouvernance qui les dépasse infiniment.

Qu'on leur donne du pain et des jeux, et qu'ils nous fichent la paix.

Personne n'a besoin de l'avis des ignares !

 

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De BHL :

 

"Jusqu’aux européennes, je disais : ni RN ni LFI, ces partis jumeaux, également poutiniens, également destructeurs de notre maison commune. Jusqu’à hier soir, 7 juillet, second tour des législatives, je maintenais : ni Bardella ni Mélenchon, aucun de leurs programmes absurdes, démagogiques, funestes, pareillement naufrageurs des principes républicains. Aujourd’hui, le premier est, sinon défait, du moins contenu. Les Français, par un de ces réflexes d’intelligence politique qu’il leur arrive d’avoir aux heures critiques de leur Histoire et que je n’insulterai pas en les qualifiant de conservateurs, ont dit non au lepénisme à visage humain. Mais c’est l’autre faction, celle de Mélenchon, qui est, selon l’expression consacrée, aux portes du pouvoir. Et c’est elle qui, pour l’heure, incarne la principale menace pour la République, la démocratie et la France."

 

Rien n'a ajouter : ni populisme, ni gauchisme, ni conservatisme !

 

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Le massacre des musulmans modérés et respectables, un peu partout, par les islamistes a fait énormément de victimes (notamment à Gaza où le Hamas est directement et indirectement responsable d'infiniment plus de morts palestiniens, ennemis à trucider et/ou boucliers humains, que les opérations de Tsahal).

Comme les Palestiniens gazaouis à exterminer, les Kurdes dont les Yézidis sont la cible majeure, au Moyen-Orient, des massacres islamistes perpétrés par les Turcs d'Erdogan, par Daech, par le pouvoir afghan et par tous ceux dont l'Iran et les Frères musulmans tirent les ficelles (y compris dans les "quartiers" musulmans des grandes villes européennes et américaines).

Quand donc nos médias (hors "Le Point" qui le fait) et nos politiques comprendront-ils et déclareront-ils que l'Islamisme est au début du 21ème siècle, ce que le Nazisme fut au début du 20ème siècle ?

 

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De Kamel Daoud :

 

"C’est sans doute l’homme le plus détesté de France. Un malotru définitif, raciste, ingrat, xénophobe, idiot et corrupteur du sens de la nation. Macron ? Non, encore plus immédiat : l’électeur français. Celui qui a voté pour le Rassemblement national, mais pas seulement. On peut même avancer : celui qui a voté."

 

Belle formule ! Comme écrit plus haut, la très grandes majorité de ceux qui ont voté, sont des ignorants atrabilaires incapables de comprendre quoique ce soit à la réalité du monde actuel.

Ils n'en subissent pas le chaos ; ils en sont le ferment chaotique.

Faites-les donc taire ! Qu'on leur jette "du pain et des jeux" et qu'ils fichent la paix aux gens compétents.

 

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Ces "sensations" qui l'on croit des perceptions des mondes intérieur et extérieurs, ne sont que des images cérébrales des phénomènes réels, projetés par nos sens, partiaux et partiels, sur un écran déformant et filtrant.

Tout le travail de la pensée est, à partir de ces maigres indices peu fiables, de comprendre le monde réel au travers d'un modèle construit par elle qui intègrent tous ces indices et toutes les relations entre eux.

Cette notion de "relation" implique l'existence d'un référentiel (inférieur et supérieur, antérieur et postérieur, cause et effet, récurrent et fortuit, grand et petit, beau et laid, intérieur et extérieur, personnel ou collectif, etc …).

Ce référentiel permet de structurer les perceptions les unes par rapport aux autres, mais ne garantit ni la justesse, ni l'exhaustivité.

Ce référentiel constitue la Logicité du processus de pensée (les perceptions en étant la Corporalité ; la modélisation en étant la Constructivité ; et le besoin d'anticipation des dangers et des opportunités en étant l'Intentionnalité atavique d'un vivant très mal armé et adapté à la vie sauvage).

 

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De Nikos Kazantzakis :

 

"Discipline. Voilà la vertu suprême.

Ainsi seulement la force équilibre le désir, et l'effort humain fructifie."

 

Ascèse !

 

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Le 12/07/2024

 

Le Réel est une architecture de processus vivants.

La conscience est une architecture de sensations.

Le langage est une architecture de mots.

Une philosophie est une architecture de concepts.

Une science est une architecture de modélisations, de faits et d'expériences.

Le but suprême est que toutes ces architectures convergent solidement vers une architecture unique, cohérente et fiable.

 

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La bipolarité le plus cruciale dans le domaine de la pensée, c'est-à-dire de la modélisation et de la compréhension de tous les faits manifestant les phénomènes sous-jacents, distingue ce qui relève de l'holistique de ce qui relève de l'analytique.

La culture scientifique européenne (devenue de facto la culture scientifique mondiale) a surtout mis l'accent sur les approches analytiques (les assemblages de briques élémentaires interagissant par des forces élémentaires régies par des lois élémentaires).

Les approches holistiques ont été longtemps négligées, mais la science des processus complexe n'entre pas ou peu dans le moule analytique et doit donc décadenasser le moule holistique (de la globalité, de la totalité, de l'intuitivité, de l'intentionnalité, de l'eidologie, de l'unité, etc …)

 

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Les trois grands noms de la philosophie intentionnaliste (assimilée à "finaliste", malheureusement) : Aristote, Leibniz et Bergson.

 

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D'Alfred North Whitehead :

 

"Il est aussi vrai de dire que Dieu crée le Monde

que de dire que le Monde Crée Dieu !"

 

Evidence ! Puisque le Divin, le Réel (donc le Monde), le Tout (aussi le Monde) et l'Un forment une seule et unique réalité vivante en voie d'accomplissement en plénitude.

 

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Le 13/07/2024

 

Les quatre piliers symboliques de la Franc-maçonnerie régulière :

 

  • L'Intentionnalité : le Temple.
  • La Corporalité : le Rite.
  • La Logicité : la Tradition.
  • La Constructivité : la Loge.

 

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Dès que l'on dit "social" ou "populaire", on dit "médiocre", on dit "piètre", on dit "vulgaire".

 

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L'égalitarisme ambiant induit le nivellement et interdit toute forme de sélectivité. Notre monde a un réel problème avec l'élitarisme.

Si tous sont égaux ou comparables, tous sont stupides, ignares et incapables.

C'est le cas, encore, cette année, avec 91,4% de réussite au BAC, alors que toutes les enquêtes convergent : le taux d'illettrisme et d'innumérisme chez les jeunes de 18 ans augmente exponentiellement.

Il est donc clair qu'aujourd'hui, le BAC ne signifie plus rien et n'a plus aucune valeur.

 

Il en sera bientôt de même avec les diplômes de niveau "licence", puis avec ceux du niveau "maîtrise".

Si l'on sait, de plus, que toutes les disciplines mathématiques et scientifiques (et même philosophiques) sont largement boudées au profit des pitreries appelées "sciences humaines" (je ne parle ni d'économie, ni d'histoire, mais du reste comme "psychologie" – donc nombrilisme et narcissisme - ou "sociologie" – donc politique et idéologie), on comprend immédiatement que le monde se désintellectualise et remplace la culture par le verbiage, et la connaissance par la revendication.

 

Cette médiocrisation basale induit, à la fois, la baisse de compétence dans tous les métiers et la baisse de tous les pouvoirs d'achat, l'effondrement de la crédibilité de toutes les élections démocratiques,  la médiocrisation de toutes les expressions dites "culturelles", la montée des plaisirs vulgaires et de la violence ("quand on n'a que 300 mots pour tout dire, chaque phrase se termine par un poing final"), etc …

 

Il y aurait, ainsi, une "anthropologie de la médiocrité" à écrire, qui répertorierait tous les dégâts profonds et durables occasionnés par l'égalitarisme, la démocratisation et la vulgarisation de tout ce qui fait la grandeur et la solidité d'une culture authentique. 

 

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L'audiovisuel envahit toutes les dimensions de la vie alors que l'on sait que seul l'écrit active la connaissance en profondeur.

La guerre est déclarée entre, d'une part, "l'image et le son" et, d'autre part, "l'écrit".

 

Au centre de ce duel mortel, il y a le nécessaire temps de rumination et d'intégration des informations et savoirs pour en faire de la connaissance (temps trop long dans un monde qui se satisfait de superficialité, d'effets de manche et de slogans percutants). L'audio-visuel ne fait que surfer trop rapidement sur ses sujets et donne vite une impression de maîtrise et d'apprentissage, alors qu'il n'en est rien. Le psittacisme (donc la négation absolue de l'esprit critique) y règne en maître.

L'écrit seul mène à la connaissance authentique et sérieuse.

Mais peut-être les temps ne sont-ils plus à cette connaissance profonde, mais à la superficialité hédonique, égotique, narcissique et nombrilique … ?

 

IL y a une différence colossale entre : "Oui, j'ai entendu ou vu ça quelque part" … et : "Oui, j'ai lu ça quelque part".

 

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La connaissance authentique n'est pas une réception, mais une imprégnation, une digestion, une intégration.

 

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Il faut répéter encore et encore la différence essentielle, fondamentale et irréfragable entre "avoir un but" et "avoir une intention".

Un but consiste en la prédétermination d'un état futur précis qui est désiré ou voulu.

L'intention consiste à développer un système de règles, de critères et de normes visant à optimiser chaque présent.

Par exemple, le but n'est pas d'être heureux à tel ou tel moment précis à venir, ce qui serait dérisoire ; en revanche, l'intention est d'être le plus heureux possible à chaque instant.

Il est donc philosophiquement indispensable de bien différencier "finalisme" et "intentionnalisme".

Aristote (et toutes les religions et idéologies) est "finaliste" alors que Spinoza ou Bergson (et toutes les spiritualités) sont "intentionnalistes".

 

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La science modélise de façon rationnelle (donc logique, cohérente, systématique) l'ensemble de toutes les perceptions que l'on peut avoir des phénomènes qui expriment la réalité au travers de nos sens humains et de nos référentiels relationnels humains.

 

Le progrès des sciences vient de l'accumulation de faits nouveaux (naturels ou provoqués dans les expériences de laboratoire) et de leur intégration, de plus en plus cohérente, dans la structure architecturale qui rassemble, relie et unifie tous les autres.

Cette structure architecturale, unifiante et globalisante, s'appelle la "connaissance scientifique".

 

Les idéologies politico-économiques et les conjectures psycho-sociologiques ne font pas partie de la connaissance scientifique ; mais elles pourront le devenir si et seulement si elles entrent, en tant que cas particuliers, dans la physiques des processus complexes.

 

La métaphysique, la mystique et la philosophie, quoique non scientifiques, n'ont de sens et de valeur qu'en tant que pourvoyeuses d'hypothèses architecturales et référentielles permettant d'élaborer ou de raffiner l'édifice de la connaissance scientifique.

 

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Les progrès de la science pure au sens de connaissance approfondie et cohérente de la réalité du Réel, seront de plus en plus difficiles et lents, à chaque pas fait qui la rapproche de cette réalité.

C'est sans doute pourquoi on s'intéresse plus, actuellement, aux technologie qu'à la science proprement dite.

Et pourtant, comme pour tout ce qui touche l'évolution humaine, nous sommes en plein chaos du fait de l'effondrement de la science analytique, causaliste et assembliste et de l'émergence de la science complexe, intentionnaliste et holistique.

 

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Une branche essentielle de l'eidologie est la morphogenèse.

 

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Ce tableau de Raphaël indique bien les quatre voies spirituelles :

 

  • Se regarder dans les yeux (l'Amour),
  • Se regarder le nombril (l'Humain),
  • Regarder la réalité en face (le Réel),
  • Regarder de ciel (le Salut).

 

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L'esprit – dont se préoccupe la noologie – n'est que cet organe qui tente d'anticiper les dangers et les opportunités.

Que faut-il donc pour réussir une telle anticipation . Il faut accumuler et organiser la mémoire du vécu (Corporalité), deviner les intentions (Intentionnalité), comprendre les règles de la vie (Logicité), et construire des scénarios (Constructivité).

Toutes les cultures et toutes les connaissances et spéculations humaines se sont élaborées sur ces principes presque triviaux.

 

Ce sont donc les notions d'un "danger" (négativité, entropie, souffrance) et d'une "opportunité" (positivité, néguentropie, joie) qui sont les racines profondes de l'esprit humain et de sa pensée.

Repérer ou imaginer un danger ou une opportunité : voilà tout le secret racinaire de ce qui est devenu l'esprit humain … et ces racines profondes sont toujours bien là et bien actives.

 

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Le mot "conscience" a deux sens bien différents : celui de la morale et celui de l'éveil.

La conscience morale n'est, en fait, qu'un "sous-produit" de la conscience d'éveil car avoir "mauvaise conscience" ou avoir des "problèmes de conscience", c'est être éveillé aux actes que l'on pose et à leurs effets (négatifs, nocifs, délétères) sur les autres, sur le monde, voire, sur soi-même.

 

En quittant ce sens particulier pour regarder vers le sens général, la conscience, exprime le fait que l'esprit sait qu'il ressent ou qu'il pense : la conscience n'est que la boucle de rétroaction de l'esprit sur lui-même.

L'inconscience signifie, donc, le fait que l'esprit ne pense plus, ou aussi bien que l'esprit ne sait pas ou plus ce qui se pense en lui (et ce que cela engendre, éventuellement, comme actes tout aussi inconscients).

 

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D'Isaac B. Singer :

 

"Dieu est à la fois harmonie et désordre (…). Si Dieu ne se contredisait pas il serait un Dieu congelé, un être parfait une fois pour toutes (…). Mais Dieu n'est pas achevé. Son attribut divin le plus élevé, c'est sa créativité et ce qui est créatif, existe toujours au commencement."

 

Cette notion d'un Divin "inachevé", donc en voie d'accomplissement, en voie de complétude, en voie de plénitude, est centrale et cette intention d'accomplissement et de plénitude explique pourquoi le Réel fait émerger des processus de plus en plus complexes, d'un côté, mais aussi des espaces de grand vide, de l'autre. Ce qui explique, en cascade, pourquoi ces inachèvements, ces incomplétudes, ces inaccomplissements peuvent être ressentis comme autant de souffrances que l'Humain appelle, collectivement, "le Mal" … parce qu'il arrive que cela lui fasse mal.

 

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Le 14/07/2024

 

En complément du mot "configuration" (dessinant une "figure" commune) qui est central en eidologie, le mot "conformation" est peut-être plus précis et adéquat . Le TLF nous dit – corrigé par moi - :

 

"Conformation :

  1. Disposition des différentes parties d'un système organisé. .
  2. Forme ou disposition particulière d'un processus."

 

Toute l'eidologie est l'étude des conformations par voie holistique (donc non assembliste et analytique).

 

La question centrale est : si on laisse un ovule fécondé dans un bac de Pétri convenablement pourvu en nutriments adéquats, la division cellulaire va entraîner une prolifération de  cellules-sœurs, toutes pareilles, mais assistera-t-on à des processus de spécialisation cellulaire et d'un début de conformation, ou gardera-t-on un amas de cellules indifférenciées en tas informe, mais uniforme ?

Sauf information contraire, il semble clair que les processus de différenciation des cellules-souches nécessitent des déclencheurs externes. Pour le dire d'un mot : la différenciation cellulaire est une réaction à une action extérieure et non un processus intrinsèque.

Cette remarque est essentielle car elle conduit à la conclusion que les conformations plus ou moins complexes des entités, sont des processus du type prigoginien, c'est-à-dire des "structurations dissipatives".

C'est donc le monde extérieur qui stimule la conformation d'un processus, sachant que ledit processus possède une architecture et une nature internes qui ne permet pas n'importe quelle conformation.

Pour le dire plus prosaïquement, un gland donnera toujours un chêne, si l'environnement lui donne la possibilité de pousser, mais tous les chênes sont uniques et différents les uns des autres pour des raisons tant internes (génétiques, surtout) qu'externes (chimiques, climatiques, mécaniques, etc …).

 

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L'idée de "Salut" est une notion vide et absurde ; il n'y a rien à sauver … en revanche, il y a tout à accomplir.

"Salut de l'âme" dit-on … mais l'âme n'est que ce qui anime la personne durant sa propre existence et ne fait que symboliser son propre projet de vie face au Réel qui se déploie ; cette "âme", bien évidemment, s'éteint avec celui qui la porte, puisque que signifierait un projet de vie pour quelque chose devenus rien ?.

 

L'idée de "Surnaturel" est une autre notion tout aussi vide et absurde ; il n'existe que le Réel dont la Nature est la manifestation totale et unique … tout est donc naturel. En revanche, la nature humaine, indiscutablement naturelle, est incapable d'englober, de connaître et de comprendre "toute" la Nature … et donc, encore moins, tout le Réel-Divin dont émane la Nature.

Il n'y a rien de "surnaturel", mais la Nature dépasse, et de loin, toutes les capacités de l'esprit et de l'intelligence de la grande majorité des humains.

 

L'idée de "Résurrection", elle aussi, est une notion vide et absurde, puisque le Tout-Un-Réel-Divin est intemporel mais en permanente évolution en vue de son accomplissement en plénitude. Une "résurrection" personnelle de quiconque serait un ridicule contre-sens puisque cette "personne" n'est pas un être-en-soi (elle n'est qu'une per-sonne" c'est-à-dire un masque de théâtre au travers duquel sonne la voix de l'acteur divin), mais une vague particulière et éphémère à la surface de l'Océan qui seul existe, vit, évolue et perdure à jamais. De plus, si résurrection il devait y avoir,  comment se présenterait le ressuscité lui qui est passé par tant d'âges et de péripéties de la vie ?

 

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Exister, c'est passer son temps à dissiper des tensions dues aux bipolarités dont est faite la réalité.

Dans le monde des vivants, une bipolarité majeure est celle qui oppose "danger" (ce qui est mauvais pour la vie car générant de la souffrance, de la faiblesse, de la mort … bref de l'entropie) et "opportunité" (ce qui est bon pour la vie car générant de la joie, de la force, de  la santé … bref de la néguentropie).

Cette bipolarité existentielle très générale, omniprésente – y compris chez les humains – implique d'être, constamment, dissipée optimalement par le chemin de vie le plus adéquat que l'on appelle "Sagesse" et qui a donné "philosophie" mais aussi "éthique".

Et voilà qui n'est guère un cheminement simple car les "dangers" et les "opportunités" ne sont pas si indépendants l'un de l'autre que cela : parfois, pour exploiter une opportunité, il faut se mettre en danger ou, à l'inverse, le fait de vouloir affronter un danger fait découvrir un champ d'opportunités insoupçonnées.

On pourrait alors parler "de danger fécond" ou "d'opportunité trompeuse".

Rien dans l'existence réelle n'est bien tranché comme le blanc et le noir ; c'est sans doute cela qui fait toute sa richesse.

Donc, la "survie" et, plus généralement, la "bonne vie" sont étroitement corrélées à la capacité (talent) de chacun, de connaître et de reconnaître les éléments (au sens analytique) et/ou les configurations (au sens holistique) qui sont plus favorables à l'émergence d'un danger ou d'une opportunité.

On pourrait presque parler d'établir un catalogue des traces élémentales ou des conformations simplexes qui constituent les symptômes pertinents – les "signaux" faibles – d'une situation "probablement" dangereuse ou, à l'inverse, féconde

 

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Le 15/07/2024

 

Vivre, au fond, revient à se constituer un lexique et une grammaire (la construction de relations valides au sein de ce lexique) des indices et symptômes suggérant les voies optimales de dissolution des tensions permanentes qui FONT l'existence réelle.

Ces indices, on l'a vu, sont de deux ordres : des traces élémentaires et des conformations simplexes dont il est bien difficile de l'évaluer l'objectivité – la logique, la répétitivité, … - et la subjectivité – la croyance plus ou moins superstitieuse, l'unicité, … - réelles.

 

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Notre perception humaine du monde passe par deux voies très distinctes :

 

  • la sensitivité analytique qui reconnaît des objets (un galet qui n'est pas un gland, qui n'est pas un diamant, …) que l'esprit assimile à des assemblages qui relient des briques élémentaires)
  • et l'intuitivité holistique qui reconnaît des conformations (même vus de très loin, un chêne n'est ni un pin, ni un poirier, …) que l'esprit assimile à des formes qui développent des conformations simplexes).

 

Plusieurs questions de fond se posent :

 

  • D'où vient ce "catalogue" de briques élémentaires et de de conformations simplexes qui permet à notre esprit de re-connaître les objets et les configurations qui constituent notre monde ? Et est-on bien sûr qu'il soit suffisamment complet pour couvrir tout ce qui existe (en toute bonne probabilité, la réponse est sûrement négative) ?
  • Quelles sont les dimensions basales qui permettent d'organiser pratiquement ces catalogues ?
    • Pour les objets, on trouvent l'espace et le temps, et toutes les grandeurs physiques habituelles (masse, charges, moments, énergie, champs, etc …)
    • Pour les configurations et conformations, le problème est moins évident car l'histoire culturelle humaine est ainsi faite qu'elle s'est beaucoup plus préoccupée des objets que des configurations, conformations, architectures, structures, etc … La question ici posée et qui est au centre de l'eidologie est bien celle-là : qu'est-ce qu'une structure (une forme, une architecture, un configuration, une conformation, …) INDEPENDAMMENT des objets qu'elle contient ?

 

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Le Réel est un vaste champ de dialectiques permanentes entre les objets (individuations) et les configurations (intégrations), entre l'entropie (dispersion) et la néguentropie (organisation), entre le structurel (statique) et le motionnel (dynamique).

 

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Il est bon de rappeler que la dimension du temps ( donc aussi ce qui dure – cfr. Bergson) est un dimension universelle qui s'inscrit dans tous les registres, parce qu'il appartient au pôle cosmologique de base : l'Intentionnalité.

En effet sans  intention, il ne peut y avoir de passé (un état insatisfaisant), ni présent (un état évolutif) et un futur (une état désiré).

 

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Toute configuration (c'est-à-dire, rappelons-le, tout développement d'une conformation de base) est le résultat d'une dialectique entre "l'intérieur" d'un processus complexe (issu d'un germe à la fois objectal et conformationnel) et son "extérieur" (son environnement, son milieu), par le jeu des accomplissements réciproques, selon les contraintes et capacités des deux pôles en présence.

 

Il ne faudrait pas croire en une totale indépendance entre le développement configurationnel et le contenu objectal (et ses propres propriétés) d'un processus. Là aussi, il existe une dialectique profonde que l'étude des conformations permettra d'élucider.

 

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La grande difficulté initiale de l'eidologie est de constituer ce catalogue des conformations de base dont tout ce qui existe n'est que développements, indépendamment des objets qui s'y trouvent organisés entre eux.

 

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Tout processus complexe est le développement conjoint d'une base objectale et d'une conformation simplexe, en dialectique interne permanente, tant du point de vue des architectes que des composants, … : sans parler des dialectiques externes, tant en termes d'échanges que d'influences, avec son milieu qui, lui aussi, est un processus complexe interférant avec le processus étudié, voire l'englobant.

 

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Lorsque le non-chrétien que je suis; regarde attentivement les Evangiles chrétiens et, plus généralement, le Témoignage chrétien (que certains continuent d'appeler, avec tout le mépris que cela suggère, le "Nouveau" Testament … le nommé "Ancien" – donc "dépassé - étant la Bible hébraïque), il distingue trois points de vue : l'historiographie, la philosophie (et sa part de théologie) et la spiritualité (et sa part de mystique). Voyons les dans l'ordre …

 

Du point de vue historiographique, le problème est simple : il n'y a quasiment rien de véridique dans ces écrits qui ont été, du moins pour les canoniques, écrits entre 40 ans et plus de 90 ans après la mort de Jésus, et pour les apocryphes, surtout alexandrins, souvent plus tard encore. Le personnage de Jésus qui y est décrit, est un amalgame de plusieurs "prophètes", "agitateurs" et "démiurges" actifs au cours du premier siècle. On y insiste particulièrement sur le côté magique et miraculeux, y tissant un brocard légendaire susceptible d'attirer les classes populaires des marginaux tant juifs que romains ou grecs.

 

Du point de vue philosophique, on nage en pleines eaux gréco-romaines (soulignons que Paul, le vrai fondateur du seul christianisme ayant survécu, était un renégat juif, héraut de l'antijudaïsme, adopté par une famille patricienne romaine et entouré de disciples se revendiquant de la gréco-romanité).

Cette philosophie paulinienne qui fonde la théologie chrétienne, est clairement platonicienne c'est-à-dire dualiste : on y distingue deux mondes séparés, l'un divin, parfait et intemporel, l'autre humain, satanique et passager, avec des "passerelles" entre eux dont la création du monde par Dieu et l'envoi du Christ-Sauveur, dans un sens, et dont la Résurrection du Christ, Fils de Dieu, et le Salut de l'âme humaine immortelle si elle est suffisamment vertueuse. dans l'autre.

 

Du point de vue spirituel, on reconnait clairement des sources juives tardives, spécifiquement pharisiennes mais teintées, de-ci de-là, d'essénisme.

On y reconnait notamment des bribes de la littérature apocalyptique des trois derniers siècles avant l'ère vulgaire.

L'Evangile de Jean n'entre pas dans le moule des autres écrits canoniques ; il est clairement d'inspiration alexandrine (comme les Evangiles apocryphes), mais largement remanié pour y introduire beaucoup d'éléments typiques de l'antijudaïsme paulinien.

Quant à l'Apocalypse, il s'agit d'un texte juif, bien antérieur à l'ère chrétienne, mais largement christianisé par ajouts et corrections.

On ne peut pas vraiment parler d'une "mystique" chrétienne originelle ; celle-ci n'émergera qu'au Moyen-Âge.

 

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La judéité est d'abord une culture et une spiritualité … qui ne devient religieuse qu'à la marge (il n'y existe ni sacerdoce – un rabbin n'est pas un prêtre - , ni autorités théologiques, ni dogmes établis, ni sacrements, etc …).

 

Malheureusement, les médias, toujours à l'affût de sensationnel, préfèrent montrer l'infime minorité 'hassidique ou ultra-orthodoxe, plutôt que les Juifs normaux.

C'est agaçant, mais c'est ainsi … Le sensationnalisme médiatique est aujourd'hui un des piliers majeurs de l'opinion publique ; la populace ne croit que ce qu'on lui montre, et on ne lui montre que ce qui est insolite, anormal, grotesque, outrancier, etc ….

 

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Du grand rabbin Joseph Sitruk  :

 

"La foi, c'est le doute."

 

On comprend le clin d'œil, mais philosophiquement, cette définition ne tient pas.

La Foi n'a rien à voir ni avec la vérité, ni avec la croyance, ni avec la conviction, … ni avec le doute.

La Foi n'est pas de cet ordre-là.

La Foi, c'est la confiance et le contraire de la confiance, ce n'est pas le doute, mais la méfiance.

Avoir la Foi, c'est avoir confiance dans le Divin et le Réel, dans la Matière, la Vie et l'Esprit.

Et avoir confiance, c'est être totalement habité par la réalité du Réel qui s'accomplit, ici-et-maintenant, au su et au vu de tout qui a les yeux ouverts.

 

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La judéité est un questionnement permanent ; elle n'est pas une réponse.

 

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De Maurice Lévy à propos de l'IA :

 

"Il ne faut pas se tromper, on n'est pas dans l'intelligence, on est dans la réplique de réflexions, de comportements ou de connaissances de l'homme. Pas du tout dans de l'intelligence en soi, de la création. L'intelligence artificielle, en tout cas dans un avenir prévisible, ne pourrait être en mesure de trouver la théorie d'Einstein, ou quoi que ce soit de ce genre. Et si jamais elle devait devenir une forme de spiritualité, elle serait dans la réplique, et ce serait donc du fake."

 

Oui, l'IA (l'Invasion Algorithmique) n'a absolument rien d'intelligent hors le l'algorithme qu'un humain a inventé et encodé dedans ; l'IA, c'est de l'imitation, de la simulation, de la compilation ; tout sauf de l'intelligence !

 

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Le 16/07/2024

 

Les principes cosmologiques essentiels :

 

  • Le Réel - et lui seul - existe, par lui-même, pour lui-même, en lui-même.
  • Le Réel repose sur quatre piliers intemporels et un moteur d'évolution :
  1. Unité : Le Réel est Un, c'est-à-dire qu'il constitue une unité indissociable et indivisible, sans aucune partie distincte. UN-DIVIN.
  2. Intentionnalité : le Réel évolue (et pour cela a engendré le temps) poussé par un besoin universel fondamental d'accomplissement (devenir "complet") en plénitude (devenir "plein").           ÂME.
  3. Corporalité : pour réaliser son Intention, le Réel dispose de diverses ressources prématérielles qu'il engendre et accumule lui-même (je les appelle collégialement la hylé). La hylé se manifeste au travers de flux et/ou de concrétions d'énergie dans l'espace.         CORPS.
  4. Logicité : pour assurer la cohérence et la cohésivité de l'ensemble, le Réel applique des règles et des normes, des méthodes et des logiques, des concrétions et de conformations de caractère universel.                                                      
  5. Le moteur universel est la Constructivité (VIE) : le Réel est un processus global (hylétique) qui engendre en son sein des sous-processus fonctionnels spécifiques afin de contribuer, localement et momentanément, à la réalisation de l'accomplissement plein du Réel c'est-à-dire à dissiper optimalement les tensions induites par les bipolarités engendrées par les piliers :
    • Unité : cohérence ou cohésivité ?
    • Intentionnalité : accomplissement ou complétude ?
    • Corporalité : production ou prédation ?
    • Logicité : conformité ou inventivité ?
    • Constructivité : efficacité ou virtuosité ?

 

Les questions qui restent en suspens :

 

  1. Quels sont la nature et les modes de production de la Hylé ?
  2. Par quelle(s) bipolarité(s) la Hylé engendre-t-elle, parallèlement, des concrétions élémentaires (des "atomes" de base) et des conformations simplexes (des "formes" de base) ?
  3. Quelle est la nature profonde et générique des "lois" qui forment la Logicité du Réel ?

 

La clé de ces questions se trouvent sans la réponse, plus fondamentale encore, à celle-ci :

de quelle nature était le Réel originaire, profond, racinaire et matriciel ?

Pour le dire autrement, sur un mode plus mystique : quels sont les attributs originaires et fondamentaux du Divin  qui ont suscité et permis l'émergence de tout ce qui existe ?

L''Unité d'existence et l'Intentionnalité d'accomplissement sont évidemment les attributs les plus fondamentaux et racinaires (ce sont les deux pointes, respectivement inférieure et supérieure de l'hexaèdre cosmosophique.

Mais sur le plan intermédiaire entre elles, trois moteurs essentiels s'expriment : la Corporéité, la Logicité et la Constructivité. Tous trois posent question : quelle est leur nature profonde ? quels rapports ont-ils avec les deux pôles racinaires inférieur (l'Unité) et supérieur (l'Intentionnalité) ?

 

On devine que des rétroactions essentielles dynamiques s'installent qui, peu à peu, de mettent à réguler l'évolution du Tout :

 

  • La Constructivité REALISE l'Intentionnalité.
  • La Constructivité RENFORCE l'Unité.
  • La Constructivité ENRICHIT la Logicité.
  • La Constructivité STIMULE la Corporalité.

 

 

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Pour toute la physique classique, tout se réduit au jeu entre Corporalité (les "briques") et la Logicité (les "lois"), sans jamais parler de la "forme" que l'on ramène aux lois (sauf en relativité générale où c'est la "forme" de l'espace-temps qui engendre les "forces" gravitationnelles).

Cette notion de "force" est peut-être la clé (au sein de la Corporalité et en dialectique avec les "briques") de l'idée de conformation qui se développe e, configuration .

Ce sont les "forces" qui configurent les "briques" pour construire l'édifice (Constructivité") dans les règles (Logicité).

 

Il ne semble donc pas absurde de penser que la concrétion locale et le champs non-local se conjoignent pour former la Corporalité du processus, à toutes les échelles.

La Corporalité serait alors le champ dialectique fondamental d'une bipolarité entre :

 

  • les "briques" (les concrétions locales qui relèvent des approches analytiques)
  • et les "forces" (les champs globaux qui relèvent des approches holistiques).

 

On rejoint là l'idée des champs morphogénétiques de Rupert Sheldrake …

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Ce sont les jeux dialectiques entre les "briques" et les "champs" qui engendrent l'espace dans la Corporalité, et non l'inverse (cfr. : la relativité générale d'Einstein).

Tout comme ce sont les jeux dialectiques entre les "accomplissements" et les "plénitudes" qui engendrent le temps dans l'Intentionnalité, et non l'inverse.

 

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Avant son déploiement, le Réel était seulement un dipôle avec d'un côté, une Unité (ressortissant, évidemment, de l'intemporalité et tenaillée entre sphéricité – une unité simple - et fractalité – une unité riche), et de l'autre, une Intentionnalité (grosse déjà de la notion de temporalité et tenaillée entre accomplissement et plénitude).

De la dialectique entre ces deux pôles, émergera une nouvelle bipolarité, complémentaire et subséquente à la première : d'un côté la Corporalité tenaillée entre expansion (le "champ") et la concrétion (la "brique"), et de l'autre, la Logicité tenaillée entre conservation ("rien ne change" est la loi du "néant", du "rien") et construction (faire émerger tout ce qui est possible, selon les circonstances et les contraintes).

Une fois ces quatre pôles en place, leurs dialectiques croisée induiront l'évolution du Réel selon les diverses voies de la Constructivité, elle-même tenaillée entre virtuosité (le temps importe moins que l'excellence) et efficacité (l'urgence importe plus que la perfection).

Le déploiement du Réel pouvait alors commencer, construisant, par sauts et échelons, de plus en plus de vide et de plus en plus de complexité.

 

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Le 17/07/2024

 

De Marine Le Pen qui avait pourtant toujours nié la responsabilité française :

 

"Le 16 juillet 1942, les autorités françaises balafraient la France en ordonnant l’infâme rafle du Vel d’Hiv. Les victimes de cette tragédie n’appartiennent pas qu’à l’Histoire. Leur supplice et leur mémoire nous rappellent que le fléau de l’antisémitisme n’a pas disparu et qu’il se repaît aujourd’hui de discours de haine d’une extrême gauche et des islamistes qui ont pris pour cible nos compatriotes juifs."

 

Voilà, enfin, une belle clarification et une mise au point historique qui aura attendu 82 ans pour être faite !

Comme quoi "quête électoraliste de notoriété et de respectabilité" et "vérité historique" peuvent parfois converger.

 

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De FOG :

 

"Si notre pays semble s'être rapproché de l'abîme où croupissent les nations malades, c'est, comme en 1940, à cause du cynisme et du court-termisme d'une grande partie de ses « élites ». Sans parler de leur absence totale de sens moral. (…) Osons le dire : l'antisémitisme est revenu en force dans notre pays et, cette fois, par l'extrême gauche, au comble de l'abjection mais toujours parée de pureté et de bonne conscience."

 

Le court-termisme est électoraliste et l'électoralisme est induit par le démocratisme au suffrage universel. CQFD.

Demander à des crétins de réfléchir plus loin que leur nombril et que leur "panem et circenses", est aussi stupide que de demander à

 

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Pour construire la Sainteté du monde et y instaurer sa Sacralité (son accomplissement et sa plénitude), quatre points de départ spirituels s'ouvrent qui, bien sûr, plus on monte, se rapprochent, convergent et fusionnent.

 

L'Unité : le culte de l'Un au-delà de toutes les différences qui ne sont qu'illusions et apparences, est la voie orientale par excellence : c'est la voie du  Monisme (vedanta advaïta ou tao).

La Corporalité : l'étude la Nature est la voie physicienne, la voie scientifique qui se bâtit sur la connaissance de la dialectique entre les "briques" et les "champs" : c'est la voie du Naturalisme.

La Logicité : la quête de la Loi – surtout éthique et morale – se teinte d'une certaine rigidité, d'une certaine intransigeance frisant le fanatisme (c'est la voie de la Soumission comme dans l'islamisme).

L'Intentionnalité : la recherche permanente de la Volonté divine et l'acceptation positive d'une forme de soumission voire de servilité ou d'abnégation radicales (c'est la voie du Salut eschatologique et apocalyptique comme dans le Christianisme).

 

Mais toute Constructivité équilibrée devrait respecter et exploiter conjointement les quatre racines qui, loin de s'exclure mutuellement, se complètent admirablement.

Il faut remarquer que les religions, en tant que spiritualités "statufiées", "desséchées", "désincarnées", "sclérosées" ou "dogmatisées", s'en tiennent chacune à leur coin du carré de base tout en jetant l'anathème ou le mépris, plus ou moins condescendant, sur les trois autres.

Elles défendent, toutes griffes, dents et ongles dehors, leur petit coin, tout en oubliant que la seule justification de la démarche spirituelle, initiatique et mystique est de monter dans la pyramide afin de construire l'accomplissement et la plénitude du Réel en s'appuyant conjointement sur les quatre piliers de base.

 

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Mon commentaire proposé à publication au "Point" suite à un article de  Klaus Kinzler expliquant son départ imminent hors de France :

 

"Moi, c'est fait depuis le 15 décembre : j'ai quitté définitivement la France. Après près de 25 ans en France, celle-ci m'a totalement écœuré, peu à peu, avec, au départ, les deux interminables (et "minables n'est pas trop fort) septennats de Mitterrand le fossoyeur, et avec, en point d'orgue le second mandat de Macron, avec la montée du LFI (bien pire que le RN), avec la complaisance et l'aveuglement de beaucoup de médias, avec la médiocrisation des systèmes scolaires et académiques devenus des machineries bureaucratiques et fonctionnaires à distribuer des diplômes qui ne valent rien,  avec l'hyper-syndicalisation de tout et des grèves et manifestations pour rien et n'importe quoi, avec la loi générale du "faire moins et demander plus", avec un anti-européanisme suicidaire et un souverainisme cocardier archaïque et létal, avec des politicards qu'on surnomme "élite" et les vraies élites qui se taisent ou partent, avec une immigration chaotique, débridée et incontrôlée, accompagnée de tous les trafics les plus immondes, etc ..."

 

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De JV avec l'AFP paru dans "Le Point" :

 

"Une enquête de Human Rights Watch affirme que le Hamas a coordonné les attaques du 7 octobre en Israël, mais que plusieurs autres groupes palestiniens ont pris part aux exactions. Des groupes armés palestiniens de Gaza ont commis « des centaines » de crimes de guerre lors de l'attaque sans précédent du 7 octobre en Israël, selon Human Rights Watch (HRW), qui a publié mercredi 17 juillet un rapport sur le sujet. Cette enquête, qui constitue l'une des études internationales les plus fouillées à ce jour sur cette attaque ayant déclenché la guerre en cours à Gaza détaille tout un éventail de crimes imprescriptibles au regard du droit international.

« Il nous est impossible de chiffrer les cas de façon précise », a déclaré Belkis Wille, directrice associée de l'organisation de défense des droits de l'homme lors d'une conférence de presse, ajoutant qu'« il y en [avait] eu évidemment des centaines ce jour-là ».

Ces crimes de guerre « comprennent les attaques délibérées et aveugles contre des civils et des biens civils, des meurtres intentionnels de personnes détenues, des traitements cruels et inhumains, des violences sexuelles et sexistes, des mutilations et vols de dépouilles, l'utilisation de boucliers humains ainsi que des actes de pillage et de saccage », indique le rapport détaillé.

Ce rapport se concentre sur les violations du droit international humanitaire, ensemble de règles reconnues par les États pour la conduite en temps de guerre et dont la plupart sont ancrées dans les Conventions de Genève. Human Rights Watch a également identifié des « crimes contre l'humanité » comme « le meurtre planifié de civils et la prise d'otages », précise le rapport.

Bien que le groupe islamiste palestinien Hamas soit reconnu comme l'orchestrateur de l'attaque, le rapport désigne plusieurs autres groupes armés qui ont commis des crimes de guerre le 7 octobre, dont le Jihad islamique palestinien.

« La réalité est que les pires violences n'ont clairement pas été commises par des civils de Gaza », a déclaré Belkis Wille. « Il s'agit d'une affirmation formulée très tôt par le Hamas pour se distancier des événements, et par Israël pour justifier ses opérations de représailles », a-t-elle affirmé. Belkis Wille a souligné au contraire « la nature incroyablement planifiée et coordonnée » de l'attaque contre les villes, les kibboutz et les bases militaires dans le territoire israélien entourant Gaza."

 

Ah ! Il est plus que temps que la vérité soit dite ... ! Il est urgent de comprendre que l'Islamisme en général et le Hamas en particulier n'ont qu'un lien très vague avec la religion musulmane (dont ils ont assassiné des centaines de milliers de fidèles). Pourquoi la communauté internationale ne condamne-t-elle pas officiellement et opérationnellement ces mouvements sanguinaires et létaux ? Pourquoi laisse-t-elle Israël faire tout le sale boulot ?

 

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Les diverses bipolarités cosmosophiques exprimées hier sont résumées dans le tableau ci-dessous :

 

 

Entropique

Néguentropique

Unité

Sphéricité (simplicité)

Fractalité (richesse)

Intentionnalité

Plénitude (achèvement)

Accomplissement (sophistication)

Corporalité

Expansion (champs)

Concrétion (briques)

Logicité

Conservation (vide)

Elaboration (émergence)

Constructivité

Virtuosité (excellence)

Efficacité (performance)

 

A ces dix concepts-clés, il faut en ajouter deux : Accumulativité et Pulsatilité qui ont tous deux à voir avec la temporalité (donc avec l'Intentionnalité) l'accumulativité relevant plutôt de l'accomplissement ("toujours plus") alors que la pulsatilité exprime, à chaque pulsation, une impression d'achèvement ("après, on arrête").

 

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La devise nationale française "Liberté. Egalité. Fraternité" que l'on a vue étalée un peu partout, jusqu'à la nausée, il y a quelques jours à l'occasion du 14 juillet, est une triple absurdité.

 

La Liberté n'existe pas ; au mieux, chacun peut développer une certaine autonomie toute relative, au prix d'efforts soutenus.

L'Egalité n'existe pas ; il suffit de regarder autour de soi pour constater que, tant en fait qu'en droit, il n'existe que des différences, plus ou moins grandes, qui peuvent être soit complémentaires (collaborantes), soit antinomiques (conflictuelles).

La Fraternité n'existe pas ; les humains n'ont que rarement même Père symbolique (le but existentiel) et même Mère symbolique (la culture essentielle).

 

Ces trois âneries – que l'on voudrait faire passer pour universelles -, tout droit issues du philosophisme du 18ème siècle, non seulement n'ont, on l'a vu, aucun sens réel, mais traduisent une idéologie républicaine qui, de nos jours, n'a plus aucun sens.

Même les plus ignares ne se reconnaissent plus dans cette gabegie politicarde et fonctionnaire sombrement appelée "étatisme républicain".

 

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Chacun doit être seul responsable de sa propre existence : telle est la seule doctrine.

Elle n'empêche nullement ni entraide, ni solidarité, ni amitié, ni connivence. Au contraire. Tous ces bienfaits du "vivre ensemble" doivent d'abord se mériter.

Tout peut être reçu, mais rien n'est dû.

Le fait de naître "humain" n'implique ni n'impose aucun droit particulier.

Tout droit particulier doit se mériter. L'abolition des privilèges est une réalité qu'il faut réhabiliter.

 

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Sartre et consorts proclament que "l'existence précède l'essence".

Cette assertion est aussi absurde que sa symétrique : chacun deviendrait (existence) ce qu'il est déjà (essence).

Être et Devenir …

Comme toujours, il s'agit là non pas d'une dualité qu'il faudrait trancher (existentialisme OU essentialisme), mais bien d'une bipolarité qui appelle une dialectique permanente : chacun possède en soi des ressources personnelles (son essence) qu'il mettra, ou non, au service de l'accomplissement de son projet de vie (son existence).

Tout le problème revient alors à se définir un projet de vie (une intention, une vocation) compatible avec les ressources que l'on possède (l'inné) ou que l'on peut conquérir (l'acquis). Et bien sûr, cette "compatibilité' n'est jamais connue ou définie à l'avance : elle est à rechercher ou à saisir dans le monde ou en soi, au gré des évolutions, des opportunités, des rencontres.

Si ce projet est trop gros ou ambitieux, on le rate.

Si ce projet est trop petit ou paresseux, on se rate.

 

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Que signifie "aimer" ?

Laissons de côté ce qui relève du seul plaisir.

Il reste : "ce qui m'apporte du bonheur" et "ce qui accomplit ma vie".

Bonheur et accomplissement.

Pour qu'il y ait "amour" durable, il faut qu'ils soient réciproques (ce qui ne signifie nullement "symétriques" : "l'autre" et moi ne vivons ni le bonheur, ni l'accomplissement de la même manière, mais il est essentiel que chacun contribue grandement, fiablement et valablement au bonheur et à l'accomplissement de l'autre

 

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Le 18/07/2024

 

De ma Douce :

 

"Le silence est la force des forts."

 

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In extenso, le compte-rendu du programme d'Ursula von der Leyden pour l'UE, par Emmanuel Beretta, un tantinet tendancieux et franchouillard, dans "Le Point" du 18/07/2024 …

 

  1. Une Europe plus verte et plus compétitive.

 

Ursula von der Leyen ne transige pas sur l'ambition climatique de l'Europe. Elle réaffirme avec force : « Nous devons garder le cap, et nous le garderons, pour ce qui est des objectifs fixés dans le Pacte vert pour l'Europe. » Mais cette transition écologique ne doit pas se faire au détriment de la compétitivité européenne. Au contraire, elle doit en être le moteur. Elle tente une nouvelle fois de combiner la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique et la réindustrialisation de l'Europe.

La candidate propose ainsi un « pacte pour une industrie propre » visant à « décarboner et faire baisser les prix de l'énergie ». Elle souhaite également créer un « fonds européen pour la compétitivité » pour soutenir les technologies stratégiques. L'objectif ? Faire de l'Europe le leader mondial de l'économie verte et numérique. Elle ne semble pas, à ce stade, tout à fait tirer les leçons des rapports de la Cour européenne des comptes qui tirent la sonnette d'alarme sur le gap entre les ambitions affichées et la réalité des industries vertes encore très balbutiantes.

 

  1. Une Europe qui se défend

Face à un monde de plus en plus instable, Ursula von der Leyen prône une Europe qui prend en main sa propre sécurité. Elle annonce sans ambages : « Au cours des cinq prochaines années, nous allons œuvrer à la construction d'une véritable Union européenne de la défense. » L'Arlésienne tant de fois annoncée… Elle introduit dans son programme quelques propositions concrètes, comme la création d'un « bouclier aérien européen » ou le développement d'une « industrie européenne de la cyberdéfense ». Ursula von der Leyen ne cache pas l'ampleur du défi : « Nous devons dépenser plus, dépenser mieux, dépenser ensemble. »

La présidente candidate souhaite également renforcer la cybersécurité et la lutte contre le terrorisme, proposant notamment de donner plus de « muscle » et d'« autorité » au Parquet européen pour qu'il puisse « enquêter et poursuivre le terrorisme transfrontalier ». Elle propose concrètement de « doubler les effectifs d'Europol » et de « renforcer son mandat ». La défense s'entend aussi de la défense aux frontières en portant à 30 000 le nombre de gardes-frontières européens de Frontex. Elle évoque aussi la nomination d'un « commissaire pour la Méditerranée ». « Parce que, dit-elle, les deux rives méditerranéennes ont un seul et même avenir ». Elle proposera un « nouveau programme pour la Méditerranée » avec la haute représentante Kaja Kallas.

 

  1. Une Europe qui s'élargit

La présidente sortante ne fait pas mystère de son ambition : elle veut une Europe plus grande, ce qui est pour elle « un impératif moral, politique et géostratégique ». Cet élargissement concerne en premier lieu les Balkans occidentaux, mais la candidate va plus loin. Elle propose de nommer un « commissaire spécialement chargé de l'élargissement » et s'engage à soutenir tous les pays candidats, mais sans passe-droit. L'adhésion doit être fondée « sur le mérite ».

Mais cet élargissement ne doit pas se faire au détriment de l'efficacité de l'Union. Elle propose donc en parallèle des réformes institutionnelles ambitieuses, allant jusqu'à évoquer une possible « modification des traités », sans entrer dans les détails.

 

  1. Une Europe sociale et inclusive

Sans doute pour ne pas trop perdre de voix à gauche, Ursula von der Leyen n'oublie pas le modèle social européen. Elle réaffirme avec force : « Ce qui est bon pour notre planète doit être bon pour nos gens, nos régions et notre économie. »

Elle propose ainsi un ambitieux « plan d'action pour des logements abordables » afin de répondre à la crise du logement qui frappe de nombreux pays européens. Elle s'engage également à lutter contre la pauvreté infantile avec une « garantie européenne pour l'enfance ». La candidate n'oublie pas non plus les jeunes, proposant de créer un « comité consultatif des jeunes auprès de la présidence » pour mieux prendre en compte leurs préoccupations. On sait ce qu'il advient généralement de ce genre de comités Théodule…

 

  1. Une Europe qui se réforme

Enfin, la présidente candidate convient que ses nombreux défis ne pourront être atteints sans que l'Europe se réforme en profondeur. Elle propose ainsi un « nouveau budget à long terme » qui serait « plus ciblé, plus simple, plus percutant ».

Mais la réforme ne s'arrête pas au budget. La candidate propose également de renforcer le rôle du Parlement européen, s'engageant à ce que « les commissaires participent à des dialogues structurés avec les commissions parlementaires ». Elle va même jusqu'à évoquer la possibilité d'une « modification des traités », une proposition audacieuse qui pourrait redessiner en profondeur le fonctionnement de l'Union. Mais la quête de l'unanimité reste très hypothétique aujourd'hui entre les États disposés à plus d'intégration et ceux qui préféreraient réduire les compétences communautaires…

 

Comme le rappelle Ursula von der Leyen elle-même, « l'Europe se trouve à présent devant un choix clair ». Les urnes ont parlé en Europe le 9 juin. La droite souverainiste a gagné un peu de parts de voix, mais pas assez pour renverser la majorité proeuropéenne. Toutefois, d'autres élections nationales vont continuer à retravailler la carte politique européenne et nul ne peut affirmer que le projet sera encore soutenu comme il se doit dans les capitales. La France, qui se cherche encore une majorité après des législatives anticipées, en est un pilier, mais un pilier qui s'enfonce sous les dettes et les doutes… L'Allemagne ne peut pas compenser, à elle seule, une France qui ne remplit pas sa part du contrat.

 

En gros, l'UE se place au "centre-droit" de l'échiquier politique ce qui est une excellente chose !

Et derrière ce discours, un concept se devine : "autonomie".

Une autonomie européenne monétaire, économique, écologique, militaire, diplomatique, politique (libéralisme de centre-droit) et sociale.

Pas d'idéologie : du réalisme.

Mais, pour des motifs électoraux assez évidents, des contradictions et propos utopiques s'expriment, notamment en matière écologique.

Enfin, un élargissement de l'UE vers les pays balkans est souhaitable, mais doit être bien mieux géré et encadré que ne le fut l'intégration "à la va-vite" des pays ex-membres de l'URSS.

 

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Nihilisme et fanatisme sont les deux faces d'un même intégrisme religieux, à l'opposé radical de toute spiritualité digne de ce nom.

 

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Dieu est la caricature du Divin.

Les religions sont des caricatures de la spiritualité.

Ces caricatures n'existent – et depuis si longtemps – que parce que les humains sont majoritairement trop médiocres pour quitter les apparences et les illusions, pour subjuguer leurs propres représentations de ce qui les dépasse.

 

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La notion de religion est typiquement judéo-christiano-islamique (et encore, pour le Judaïsme, … la judéité est plus une culture incluant une spiritualité avec certains aspects plus religieux, mais assez périphériques, en somme).

En revanche, pour le christianisme et l'islam, aucun doute n'est possible : ce sont bien des religions en ce sens qu'ils se fondent sur des dogmes intangibles et fermes, sur un clergé supposé détenir des pouvoirs supérieurs, sur la notion d'obéissance voire de soumission, de fautes, de jugement et de salut, ainsi que sur une ontologie indiscutablement dualiste.

Et c'est ce dualisme qui fonde l'idée de religion avec un Dieu tout-puissant, parfait et immuable, extérieur au monde naturel, un Dieu auquel la religion permet de relier le croyant par le biais d'une âme immortelle et à la condition d'une existence conforme aux dogmes et aux ordonnances qui s'en dégagent.

 

Cela ne signifie nullement que ces trois traditions dites "du Livre" ne puissent connaître une spiritualité, voire une mystique au-delà des institutions religieuses, mais tant le kabbalisme (quoique dans une nette moindre mesure) que le johannisme ou le soufisme sont plutôt considérés par la masse des "croyants"" comme d'improbables incongruités.

 

Symétriquement, les hindouismes, les bouddhisme, le taoïsme ou le confucianisme sont clairement des ascèses spirituelles (le plus souvent monistes), mais sinon étrangères, du moins fort éloignées de l'idée de religion au sens décrit ci-dessus.

 

Pour une religion, la Vérité est révélée et connue alors que, pour une spiritualité, ce n'est pas la "vérité" qui prime, mais le questionnement et le cheminement qu'il induit.

 

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L'idée de "croyance" est cruciale pour distinguer la religion (qui en est truffée) de la spiritualité (qui en est dépourvue).

 

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L'idée de "Sacré" n'est pas pertinente pour distinguer spiritualité et religion. Est Sacré ce qui est essentiel … dans tous les sens, tant métaphysique , que philosophique, éthique, symbolique, initiatique ou commun de ce terme.

 

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Le 19/07/2024

 

D'André Comte-Sponville :

 

"(…) dans une société démocratique et douée de cohésion, comme il faut qu'elle soit, on peut communier dans l'amour de la patrie, de la justice, de la liberté, de la solidarité, bref dans un certain nombre de valeurs communes (…)"

 

Voilà, en une seule phrase, résumé tout l'utopisme idéologique que recèle l'idée, très 19ème siècle, qui fonde "le Peuple", "la Nation", "l'Etat", etc … qui sont de pures fictions imaginées pour combattre la réalité sociologique c'est-à-dire le fait que, pour l'humain, n'importe que l'autonomie personnelle ou collective dissociée du reste de l'humanité.

Chaque humain ne peut entretenir de relations personnelles réelles qu'avec environ cinquante autres personnes (famille, amis, etc …) ; au-delà, le reste de l'humanité n'est qu'une abstraction vide de sens.

 

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L'Esprit au sens divin, c'est-à-dire cosmique, est Un et les esprits partiels et partiaux qui s'activent au niveau humain, ne sont que des vaguelettes à la surface de l'Océan. Les esprits humains sont des manifestations particulières et limitées de l'Esprit divin.

 

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La physique des processus complexes montre que le Réel est un vaste processus unique, unitaire et unitif, immense tissage de processus particuliers et limités. Un processus quelconque possède cinq dimensions indissociables : son Unité (ses particularités, ses frontières, sa différence, son Identité), son Intentionnalité (son projet, sa vocation, son Âme), sa Corporalité (ses ressources internes ou externes, son Corps), sa Logicité (ses méthodes, ses règles, ses normes, son éthique, son Esprit) et sa Constructivité (son cheminement, son travail, ses efforts, son chantier, son Activité).

La spiritualité en général et l'initiation en particulier font apparaître à la conscience du "cherchant" que ces cinq dimensions constituent une unité profonde et que chacune est nécessaire au quatre autres.

 

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Selon ma vision de l'esprit humain (ou cosmique car il s'agit de la même structure), apparaissent  cinq dimensions :

  • L'Unité exprimée par la Conscience qui est conscience de soi et de son intégrité.
  • L'Intentionnalité qui exprime la Volonté intentionnelle de la personne qui, dans tous ses actes, consciemment ou non, tend à donner du sens à son existence en accomplissant ce qui lui semble l'essentiel pour elle.
  • La Corporalité constituée, à l'intérieur, par la Mémoire, et à l'extérieur par la Sensitivité analytique et l'Intuitivité holistique qui appréhendent, selon ces deux modalités, les ressources offertes par la réalité tangible du Réel.
  • La Logicité exprimant la Rationalité (la capacité intellectuelle de relier entre eux, de façon cohérente et récurrente, un ensemble de noèmes jusque là dissociés) et la Créativité (la capacité d'inventer un noème hypothétique - donc ne venant ni de la sensitivité, ni de l'intuitivité, ni de la mémoire – mais indispensable pour établir la cohérence et la complétude d'une structure noétique construite par la rationalité).
  • La Constructivité s'identifiant à l'effort intellectuel ou cérébral visant à construire une vision, la plus complète, cohérente, accomplie et pleine possible, du monde au milieu duquel chaque humain est "jeté" (pour reprendre l'expression de Heidegger).

 

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Le livre biblique de la Genèse fait une distinction majeure.

Il y eut d'abord la Lumière du premier jour de l'émanation (celle qui "éclaire") qui est une Lumière spirituelle, invisible du commun des mortels, et dont la fonction est d'éliminer la Ténèbre (qui est l'ignorance, l'incompréhension, l'absurde), un des quatre éléments mis en branle par le processus d'émanation des mondes, en même temps que l'Abîme (qui est le gouffre, le vide, le néant, l'absence, le manque, …), le Souffle des Puissances (qui est l'énergie qui anime tout ce qui existe afin que s'accomplisse l'Intention primordiale) et l'Eau (qui est la substance primordiale, fluide et plastique, dont tout sortira : le sol, les végétaux, les animaux et l'humain).

Il y eut ensuite, au quatrième jour de l'émanation, la lumière des luminaires dans le ciel terrestre (celle qui "éclaircit") , visible par les humains, et servant à marquer le Temps des jours (le Soleil), des mois (la Lune) et des époques (les Etoiles).

 

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Dans son sens grec ancien, le mot "Logos" désigne ce qui engendre de l'Ordre ("Ordo ab Chao"). Mais qu'est-ce que l'Ordre ? Et quelles sont les différents niveaux d'Ordre que l'on peut imaginer sur l'échelle de Jacob ?

L'Ordre est une Architecture c'est-à-dire un vaste ensemble de relations entre des éléments discernables. Cette notion d'Architecture est cruciale. Elle propose deux dimensions complémentaires : sa stabilité et son ampleur . Tout en haut de l'échelle il y a l'ordre cosmique qui englobe tout dans un ensemble dynamique et harmonieux, régi par des Lois d'optimalité ("Loi" est aussi un sens de Logos : en ce sens, le Divin est bien le Grand Architecte de l'Univers) … et tout en bas de l'échelle, il y a l'ordre de mon bureau ou de ma chambre qui a pour but de me permettre de retrouver rapidement et en bon état tout ce dont je peux avoir besoin au quotidien.

 

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La physique actuelle découvre, avec stupéfaction, que ce qu'elle a toujours pris pour "l'Ordre" par excellence, était l'ordre mécanique, celui de Galilée, Newton, Laplace et consorts. Elle découvre, aujourd'hui (au départ de la thermodynamique) que l'Ordre mécanique ne couvre qu'une infime partie (la plus élémentaire et la plus accessible) des phénomènes. Les révolutions relativistes et quantiques, dès le début du 20ème siècle, ont jeté le trouble. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la physique des processus complexes a complètement ravagé l'idée de l'ordre mécanique et a donné une autre définition de l'ordre : l'Ordre exprime l'optimalité de la dissipation des tensions entre les divers pôles d'évolution d'un processus (cet ordre-là n'est jamais vraiment déterministe et est peu mathématisable).

 

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L'initiation est un cheminement lent et difficile vers la communion (du latin cum munire : "construire avec") avec le Divin qui, bien sûr, n'a que peu à voir avec le Dieu personnel, anthropomorphe et surnaturel des religions. Ce Divin est présent partout ; tant au fond de moi qu'autour de moi. Il est en cours d'Accomplissement (il n'est donc ni parfait, ni achevé, ni immuable) et ce qui donne sens à mon existence, c'est de contribuer, par l'accomplissement de moi et de l'autour de moi, à l'Accomplissement du Divin en plénitude (Divin dont je suis partie pleinement intégrante puisque le Réel-Divin est Un).

 

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L'humain est un animal mal construit, assez inapte à la vie sauvage pour laquelle beaucoup d'autres animaux sont beaucoup mieux adaptés. Par chance ou intention, l'humain a réussi à développer une capacité d'anticipation (qui est devenue son intellect) capable de prévoir l'évolution des dangers et des opportunités autour de lui. Cette capacité d'adaptation (indispensable pour sa survie au quotidien) a privilégié certaines appréhensions du Réel au détriment d'autres. Mais il doit y avoir toute une panoplie autre de connexions avec le Réel, mais indépendantes de la notion d'anticipation des dangers et des opportunités. Nous commençons seulement à entrevoir l'esquisse de certaines de ces capacités.

 

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Le "but" de l'initiation n'est pas d'atteindre la "Vérité" (ni quoique ce soit d'autre, comme par exemple le "Salut").

La démarche initiatique n'a pas de but. Ou, plutôt, elle est son propre but, sa propre intention. Peu importe où l'on va, pourvu que l'on marche et que l'on apprenne à bien marcher, ici-et-maintenant. Il n'y a aucune destination prévue ou préétablie. Il n'y a aucun déterminisme spirituel.

Il faut seulement apprendre à marcher parfaitement car c'est dans la perfection de cette marche vers le plus haut, vers ce qui englobe, vers ce qui illumine que prend naissance l'essentiel de la vie : la Joie (cfr. Spinoza).

 

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Le rapport entre "danger" (risque spirituel parfois grave) et "opportunité" (illumination intérieure) existe aussi sur l'échelle de Jacob entre l'humain et le Divin. On peut tomber de l'échelle et se faire mal ; on peut grimper vers toujours plus de Lumière.

C'est à cela que servent ces garde-fous que sont les rituels et les rites

 

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Pour moi, le Temple de Salomon, dont l'architecte fut Hiram, représente le plan d'accès à la communion divine avec le Parvis des Apprentis qui apprennent à se libérer des esclavages profanes, avec la Saint des Compagnons qui apprennent la Géométrie sacrée (c'est-à-dire les fondamentaux du Logos cosmique et divin) et avec le Saint des Saints des Maîtres qui accomplissent le Divin sur les trois grandes Lumières que sont le Volume de la Loi Sacrée, l'Equerre et le Compas (la mémoire, la rationalité et la créativité, apanages de l'esprit en éveil qui grimpe l'échelle de Jacob).

 

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Je ne pense pas que l'initiation soit horizontale et ait pour but d'instaurer un Ordre éthique parmi les humains (même si cette éthique peut être une conséquence seconde de leur accomplissement spirituel). Je pense au contraire que l'initiation est verticale et suit l'échelle de Jacob dans le but de communier ("construire avec") avec le Divin dans le but d'un accomplissement réciproque (par l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, l'initié contribue à l'Accomplissement du Divin dans toute sa Plénitude en récompense de quoi il connaît et vit la Joie suprême).

Les retombées humaines d'un tel processus ne sont, si j'ose dire, qu'anecdotiques. L'humanisme n'a rien à y faire. L'humain n'est ni le centre, ni le sommet, ni le but de l'accomplissement du Divin, en Lui et par Lui. L'humain n'est, dans les "mains" divines, qu'un ustensile comme d'autres à Son usage et à Son service.

 

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La Rose+Croix, symbole chrétien s'il en est, symbolise l'accomplissement du second Temple (le premier ayant été détruit pas les Babyloniens – ceux qui parlent mal et ne se comprennent pas, comme sur la tour de Babel d'où vient leur nom).

Ce Temple reconstruit est le symbole de parachèvement momentané (le second Temple sera détruit par les Romains en 70 et attend d'être reconstruit, non de pierres extérieures, mais d'accomplissements spirituels intérieurs.

Le Rose+Croix est dit "chevalier" c'est-à-dire, à la fois, animé de Noblesse (le contraire de la bassesse, de la médiocrité, de l'ignorance, de la vilénie), d'Ardeur combattive (la volonté de poursuivre le chemin de l'accomplissement, malgré les obstacles et les dangers) et d'Amour lumineux (le contraire du nombrilisme et de l'égocentrisme mais, tout au contraire, le dévouement à l'accomplissement de la réalité du Réel au service du Divin).

 

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La question du "pour-quoi" (au service de quoi) pose la question du projet, de l'intention. Il n'y a aucun but prédéterminé à atteindre, mais il y a la farouche volonté de faire de chaque instant vécu un pas de plus vers l'accomplissement (de soi et, à travers soi, du Divin) et donc vers la Joie spirituelle.

Le problème n'est pas la 'destination", mais le "cheminement" … en suivant, ou pas, le chemin tout tracé des rites et rituels qui stimulent, encouragent, nourrissent et appellent l'initié. Une existence érémitique, sans aucun support initiatique et spirituel que la pure volonté d'avancer et de communier, est possible, mais il lui manque deux choses par rapport à l'initié : l'amour des autres et l'énergie des autres qui, de ce fait, deviennent des Frères issus du même Père (le Grand Architecte de l'Univers) et de la même Mère (la Tradition maçonnique).

 

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La question n'est pas "où j'en suis ?", mais bien "qui je suis ?" ici-et-maintenant. Sur un chemin infini, on est toujours nulle part. La seule chose à regarder (avec ses propres yeux et au travers de ceux de ses Frères), est la trace que l'on a laissée dans le monde, sa forme, sa force, sa profondeur, sa pertinence, ses conséquences … Car cette trace, par ce qu'elle a enclenché (ses conséquences, les conséquences de ses conséquences, et ainsi de suite), génère de l'immortalité : une pierre a été taillée pour toujours mais … a-t-elle été placée au bon endroit dans l'architecture du Temple ?

 

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Ce qui tue la Foi, ce sont les croyances !

 

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D'Alain (Émile-Auguste Chartier) :

 

"La formidable absence, partout présente."

 

J'inverserais, pour ma part : la formidable présence, partout ignorée.

 

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On peut croire en Dieu. On peut aussi avoir Foi dans le Divin.

Et cela divise l'humanité en deux : la part occidentale qui proclame une religion avec Dieu en son centre, et la part orientale qui pratique une spiritualité avec du Divin partout.

Dualisme religieux face à monisme spirituel.

Pourquoi ce schisme ?  Pourquoi cette antinomie (car c'en est bien une) ?

Pourquoi cette préférence occidentale (molle et variable dans le judaïsme qui a toujours oscillé entre les deux pôles, dogmatique dans le christianisme et fanatique dans l'islam) pour la Dualité, et pourquoi cette préférence orientale (hindouiste – plutôt teinté de polythéisme symbolique -, bouddhiste – plutôt humaniste et désintéressé des questions métaphysiques - et surtout taoïste, plutôt panenthéiste) pour l'Unité ?

Remontons aux origines : soit vivre face à la Nature (lutte, conquête, domination, transformation), soit vivre dans la Nature (adaptation, harmonie, dialectique, paix).

Mais, malgré le vaste mouvement actuel, en occident, vers les monismes en tous genres, pourquoi cette dichotomie originelle ? La force et la lutte, d'un côté ; la connivence et l'harmonie, de l'autre …

 

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L'idée de la mort de l'autre, que l'on aime, est bien plus pénible que celle de sa propre mort à soi.

 

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La religion en tant que croyance personnelle (dans la verticalité) doit être distinguée de la religion en tant que pratique communautaire (dans l'horizontalité).

Dans les deux cas, il s'agit de reliance mais, dans le premier cas, il s'agit d'une reliance intérieure avec le Dieu auquel on croit, et dans le second cas, il s'agit d'une reliance extérieure avec ceux qui professent les mêmes croyances et pratiquent les mêmes rites.

Ces deux acceptions sont bien souvent conjointes, mais elles ne le sont pas forcément ou, en tous cas, elles ont des intensités souvent bien différentes.

 

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On a tort de confondre "communauté" et "communion".

La communauté se limite à des croyances et des rites communs.

La communion consiste à "construire spirituellement ensemble" du Sacré qui peut très bien être exempt de croyances et de rites.

 

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Le 20/07/2024

 

En politique, aujourd'hui, il n't a plus que deux "camps" : celui du "populisme" de droite (nationaliste, cocardier, rural, passéiste, …) comme de gauche (urbain, mondialiste, universaliste, égalitariste, …) et celui du 'libéralisme" égocentriste (prédateur, affairiste, …) ou autonomiste (anti-étatiste, entrepreneurial, responsabiliste, méritocrate, …).

Mais ces deux termes galvaudés méritent explicitation …

Le "populisme" sacre le règne de la démagogie sous toutes ses formes c'est-à-dire le règne de l'exploitation du "panem et circenses" des petites gens qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et qui sont trop ignares ou bêtes pour comprendre, par eux-mêmes, quoique ce soit de la réalité du monde.

Le "libéralisme" vise l'autonomie personnelle et collective, la responsabilité de chacun face à son état et à ses actes, l'attribution des droits collectifs à ceux qui le méritent par leurs compétences, leurs actes ou leurs œuvres.

On pourrait presque parler d'une opposition de fond entre populocratie démagogique et méritocratie technocratique …

 

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"Touriste = connard.

Tourisme = piège à cons.

Chacun chez soi !"

 

Voilà les slogans que l'on entendra de plus en plus, un peu partout … surtout depuis la prolifération de ces fléaux que sont AirBnB ou eBooking qui détournent des millions de logements de leur fonction première pour n'être plus que des "machines à fric", trois mois par an (transformant des régions entières en désert les 9 mois restants).

La prolifération des "résidences secondaires" suit la même logique et casse dangereusement les marchés immobiliers.

Le remède ? Tripler le prix du kilomètre non professionnel. pour tous les moyens de transport : chacun chez soi !

Il faut que tous les déplacements deviennent hors de prix, sauf dérogations utilitaires sévères.

Aujourd'hui, tout – ou presque – peut être visité en vidéo-reportages ; inutile de faire des milliers de kilomètres pour ne voir que le quart de ce qu'il pourrait y a avoir à voir, pour bien se faire arnaquer par des hôteliers, des restaurateurs, des guides ignares, des marchands de "souvenirs" ou de bibelots fabriqués en Chine ou de babioles qui finiront bien vite dans une poubelle.

Et en plus, ainsi, on évite la "tourista" et toutes ces maladies que l'on attrape et que l'on importe.

 

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De Pierre-André Targuieff :

 

"L’ennemi n’est plus le raciste, sans distinction d’origine ni de couleur de peau, mais « le Blanc », jugé intrinsèquement raciste, indépendamment donc de ses croyances, de ses engagements et de ses actes. Il ne s’agit plus de lutter « contre tous les racismes », mais contre le seul racisme reconnu, le racisme « blanc ». Ce qui vient au premier plan, c’est l’appartenance de race ou l’identité raciale. Le nouveau dogme est que la « blanchité » est l’essence du racisme. Il s’ensuit que la passion motrice du néo-antiracisme est la peur haineuse des « Blancs », qu’on peut appeler « leukophobie » ou « racisme anti-Blancs ». L’objectif final du néo-antiracisme est de mettre fin à la « domination blanche ». Tel est le message importé des campus états-uniens wokisés. (…)

Le grand malheur du XXIe siècle commençant, ce sera d’avoir été la période durant laquelle les idéaux antiracistes ont été mis au service de l’intolérance, du sectarisme et de la violence iconoclaste visant les symboles de la « blanchité ». Le néo-antiracisme a eu pour principal effet de racialiser les rapports sociaux en les conflictualisant et de légitimer le racisme leukophobe ou anti-Blancs. Cette inversion et cette corruption idéologiques ont pris le sens d’une trahison de la cause antiraciste. Il est temps pour nous de réapprendre l’indifférence à la couleur de peau, cette couleur de peau qui nous aveugle, nous égare et nous divise"

 

La quasi-totalité des innovations philosophiques, scientifiques, technologiques et économiques est née en Europe.

Cela démontre, une fois pour toutes, au "grand Sud", la supériorité culturelle, historiquement incontestable, du monde européen.

Le monde entier, aujourd'hui, vit aux crochets de l'intelligences occidentale.

Même l'Inde ou la Chine, pourtant foyers culturels intenses, vivent aujourd'hui selon le modèle européen, non parce qu'il a été imposé, mais parce qu'il est plus efficace.

 

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Il n'y a pas de "culture musulmane" (hors ce qui a été volé aux autres cultures entre le 8ème et le 12ème siècle). Le Coran est la négation de l'intelligence ; il ne connait que la dualité simpliste et sanguinaire : les croyants et les incroyants, les bons croyants et les mauvais croyants, les hommes et les femmes, les maîtres et les esclaves, les hommes d'Allah et les dhimmis, le conservatisme immuable contre l'évolutionnisme vivant, le monde terrestre de la lutte contre les mécréants et la monde céleste de la plénitude musulmane, le monde pourri de l'humanitude contre le monde parfait d'Allah et du Coran, etc …

Seul l'islam chiite aurait pu donner quelque chose s'il avait eu l'intelligence de se greffer sur la vieille et belle culture persane ; mais même cela a raté.

Quant au sunnisme, la loi de la umma, c'est la règle du nivellement pas le bas : la revanche haineuses des médiocres frustrés de l'Histoire humaine.

 

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L'antisémitisme aujourd'hui triomphant n'est que la énième résurgence du même phénomène : tout va mal donc c'est la faute aux Juifs.

Vieux réflexe du "bouc émissaire" instauré par le romano-christianisme dès le premier siècle de l'ère vulgaire.

 

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De Victor Hugo :

 

"Les laideurs n'aiment pas les miroirs."

 

C'est une des causes de l'antisémitisme. C'est aussi une des causes des populismes (de droite et de gauche) qui ne veulent plus se regarder dans la glace et qui crient haro sur le baudet libéral.

 

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Qu'est-ce que la "gauche" ? Donner raison aux crétins (sous prétexte d'égalitarisme et de respect de la majorité démocratique) et distribuer de l'argent que l'on n'a pas (sous prétexte de soulager les plus démunis en payant des pléiades de fonctionnaires qui n'en fichent pas une).

 

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Il est vital, en Europe, de poser une cloison étanche entre l'Etat et l'Economie.

Les entreprises doivent être et rester autonomes (dans les limites de la loi commune de protection des consommateurs).

L'Etat ne doit pas, ne peut pas être un entrepreneur ; il n'est ni conçu, ni outillé pour cela.

L'Etat est le plus mauvais gestionnaire qui soit ; tout ce qu'il touche est déficitaire et volerait en faillite si les finances publiques, donc les impôts des contribuables, ne venaient combler les trous de plus en plus abyssaux dans ses budgets.

L'Etat doit seulement faire faire (par des entreprises privées) et surtout ne rien faire lui-même.

L'Etat est un organe de pure régulation et ne peut, en aucun cas, devenir un organe de transformation ou de fabrication ou de production.

Il faut éradiquer tout ce que l'on appelle, aussi hypocritement que fallacieusement (sinon frauduleusement), les "services publics" qui ne sont en rien au service du public puisqu'ils ne sont au service que d'eux-mêmes (en parfaite conformité avec la logique du fonctionnarisme et du bureaucratisme).

Ces soi-disant "services publics" ne sont que des fiefs syndicaux où règnent l'absentéisme, les certificats de complaisance, les 22 heures de travail effectif payées 35, l'inefficience généralisée, l'obsession de la carrière et les jeux politico-syndicaux en tous genre pour en faire le moins possible tout en gagnant le plus possible.

 

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La déconfiture économique de la France selon Nicolas Baverez :

 

"Avant la dissolution, l’économie française était malade, elle est désormais moribonde. L’activité est en panne, du fait de la suspension de toute décision dans l’État depuis mai et de l’arrêt des projets d’investissement et d’embauche des entreprises. L’immobilier, l’agriculture, le secteur financier – directement impacté par la hausse des taux et la déstabilisation de la dette publique – sont sinistrés. Les faillites affichent une hausse de 20 %. La remontée du chômage vers 8 % de la population active s’accélère. L’exil des capitaux, des entrepreneurs et des talents a repris. En bref, l’économie française se dirige droit vers la récession. Le chaos politique constitue aussi un accélérateur de la crise sociale par le ressentiment qu’il exacerbe.

 

Le changement le plus spectaculaire concerne les finances publiques. La France, alors qu’elle a aligné cinquante années de déficits et vu sa dette s’envoler de 20 à 110 % du PIB depuis 1980, a bénéficié d’une longue impunité de la part des marchés et de ses partenaires européens. Et ce pour trois raisons : sa stabilité politique ; sa dimension systémique pour la zone euro ; la capacité de l’État à prélever plus de 52 % du PIB chaque année. L’année 2024 marque une rupture majeure. La dette est devenue insoutenable dès lors que la croissance nominale est inférieure aux taux d’intérêt. Les recettes ne rentrent plus alors que les dépenses explosent. Les taux de la dette française se tendent, et l’écart se creuse entre l’OAT et le Bund allemand. Or une hausse d’un point des taux sur la dette française coûte 2,5 milliards sur l’année en cours, mais 15 milliards à cinq ans et 30 milliards à dix ans."

 

La cas de la France n'est pas isolé. Loin s'en faut. La faillite étatique guette, selon des modalités différentes, bien des pays comme la Russie, la Chine, l'Angleterre, les USA (si Trump passe, ce qui est probable), l'Espagne, l'Italie, voire l'Allemagne, sans parler des pays de l'Islamiland, de l'Afroland et du Latinoland …

Bref : la récession économique est mondiale et la cause principale en est la pénurisation de toutes les ressources due à l'hypertrophie démographique.

Cette récession mondiale va induire une paupérisation et un chômage généralisé dont la conséquence, si l'humanité veut survivre, est l'abandon définitif des utopies de la Modernité, en général, et des 18ème et 19ème siècles en particulier. On ne construit pas un monde réel équitable et équilibré sur la base d'idéaux simplistes et benêts venus du siècle du philosophisme à cinq sous (appelé aussi le siècle "des Lumières", de "l'Aufklärung" (de la clarification) ou de "l'Enlightenment" (de l'illumination).

 

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Extrait de Wikipédia  sur "l'Etat profond" :

 

"L’État profond (calque de l’anglais deep state (…) aussi appelé État souterrain) fait référence à l'idée qu'il existerait au sein d'un État une hiérarchie parallèle ou une entité informelle détenant secrètement le pouvoir décisionnel sur la société et toutes les décisions politiques d'une démocratie.

L'expression est une formule politique originellement employée par des mouvements conspirationnistes, d'extrême droite et populistes, ensuite par des experts et certains chefs d’État (…). Selon les tenants de l'expression, « un pouvoir institutionnel pérenne (...) survivrait aux alternances politiques et se maintiendrait supposément de façon cohérente ». Cet État souterrain serait supposément constitué soit par un noyau de la classe dominante, soit par des représentants d'intérêts et serait la composante la plus agissante et la plus secrète de l'establishment."

 

"L'Etat profond" n'est, en somme, qu'une fumisterie conspirationniste censée contrebalancer les incuries de l'Etat réel et expliquer pourquoi les pouvoirs politiques en place ne peuvent rien (ou pas grand-chose) contre les lois de la Nature.

 

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Les Etats-Unis ont la puissance de l'infantilité (tout est possible et tout m'est permis) et l'infantilité de la puissance (j'ignore tout et ne comprends rien, mais je m'amuse bien à jouer les caïds).

 

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Face au monde de la vie vivante, il y a les mondes nostalgiques des empires disparus en Russie, en Chine, en Islam, en Perse,  …

 

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Lorsqu'un monde se fonde sur l'identité (nationale, ethnique, idéologique, religieuse, …), il se fige, se raidit et combat la vie.

Car vivre, c'est évoluer, c'est s'accomplir, c'est se développer, c'est s'épanouir, non pas contre les autres, mais au service du Réel divin.

L'identité n'est pas un statut et encore moins un projet ; elle est un repère historique et culturel qui peut être un tremplin, mais jamais une fin en soi.

 

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A propos de "Le Transhumanisme, stade terminal du capitalisme" de Nicolas Le Bault :

 

"Le terme transhumanisme désigne le paradigme visant l'augmentation des capacités de l'homme par le truchement de la science, de la techno-médecine, des nano-bio-technologies et de l'intelligence artificielle.

Il recouvre depuis près d'une décennie la principale matrice idéologique qui anime les tenants du capitalisme contemporain, les grandes fortunes du numérique et de la Silicon Valley.

Les transformations radicales de l'économie, des normes et de l'organisation sociale qui s’imposent par le biais d'outils technologiques toujours plus invasifs, bouleversent en profondeur tous les aspects des sociétés avancées, des superstructures économiques à la vie quotidienne des individus, jusque dans leurs ressorts les plus intimes.

Ce livre propose, en allant à l'essentiel, une lecture critique du phénomène transhumaniste, pris dans sa dimension capitaliste, de ses effets sur le travail, sur l'économie, sur le destin de l'Occident, de ses fondements philosophiques, et de l’anthropologie très particulière sur laquelle il s’appuie.

“Ce que j'affirme ici, c'est que le transhumanisme, stade terminal du processus capitaliste, n'est rendu possible que par une conception dégradée de l'homme, fondée sur la négation de sa valeur intrinsèque et son aliénation à la sphère de l'utile. Si l'homme est désormais obsolète, quantité négligeable dans le monde rationnel et glacé du capitalisme numérique, et s’apprête à être remplacé (...), c'est encore lui qui fait face au monstre froid de la technologie, et refuse de disparaître pour lui laisser la place.”

Il s'agit également du récit de la lutte à mort qui a cours entre l'homme et la machine, entre la conscience humaine et le sujet-automate, entre la vie concrète et son substitut dénaturé, dématérialisé, désubjectivé.'

 

L'auteur est un artiste (peinture, dessin, BD). Il soulève de vrais problèmes, mais, comme tout ce monde de bobos, ne peut s'empêcher d'utiliser, à tort et à travers, le mot "capitalisme" qui n'est rien d'autre, ni rien de plus, que l'apologie de l'entreprenariat privé (comme le libéralisme est l'apologie de l'autonomie personnelle et collective, comme le consumérisme est l'apologie de la consommation et de la possession matérielles et comme le financiarisme est l'apologie de la spéculation financière). C'est donc de "financiarisme" qu'il s'agit ici, et non de "capitalisme".

Quant au fond du propos, il ne tient évidemment pas la route puisque les artefacts technologiques, algorithmiques ou numériques sont des œuvres humaines où l'intelligence et la connaissance humaines resteront à jamais indispensables. En revanche, ce qui est vrai, c'est que ces artefacts remplaceront, sans remords, les humains médiocres, incapables ou fainéants … C'est là, et là seulement, que le problème socio-politique se posera ; mais avec ou sans transhumanisme, il se pose déjà aujourd'hui avec la robotisation et l'algorithmisation accélérées de millions de tâches autrefois assumées par des humains.

 

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N'a d'intérêt et de beauté que ce qui est utile.

L'inutile, même joli, est vain et vanité (au sens de l'Ecclésiaste), encombrement, esclavage et boulet.

Il faudrait même inverser la proposition : n'est beau que ce qui est utile.

C'est même la perfection de l'utilité qui fait la beauté.

Ainsi, le monde est beau lorsqu'il sert l'accomplissement du Divin ; il devient laid lorsqu'il le dessert.

Un humain n'est beau (je ne dis pas "joli" comme on parle d'une "jolie fille") que s'il accomplit pleinement sa mission, sa vocation, son dessein, son projet, donc s'il est utile à l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, donc à l'accomplissement positif du Réel.

Et, bien sûr, cette beauté n'a absolument rien à voir, comme toujours, avec l'aspect extérieur des choses, des gens ou des réalités vivantes et inertes.

Tout cela peut sembler très joli tout en étant très laid (le contraire de "beau").

 

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Le 21/07/2024

 

Le temps est pluvieux … à cause de nos précipitations.

 

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On ne peut être trahi que par ceux à qui l'on fait confiance.

 

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Quand on le retourne, c'est le con cave qu'on vexe.

 

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C'est une erreur de croire qu'inégalité et fraternité sont incompatibles. Au contraire : la fraternité n'est possible que dans la complémentarité des différences.

 

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Il existe aujourd'hui – comme depuis, malheureusement, la catastrophe londonienne puis jacobine et napoléonienne – deux courants "maçonniques".

 

L'un remonte aux constructeurs de cathédrales  et, passant par l'Ecosse (cfr. William Shaw, Mary's Chapel, Kilwinning, etc …), devint la voie des Ancients pratiquant l'Ecossisme (y compris, paradoxalement, le Rite dit Moderne, ancêtre du Rite Ecossait Ancien et Accepté).

 

L'autre remonte au putsch de Desaguliers, secrétaire de la Royal Society (sous Newton), qui fonda, ex nihilo, vers 1722, une Grande Loge de Londres et de Westminster, tout imprégnée de l'esprit du philosophisme des 17ème et 19ème siècles, connu en Angleterre sous le nom de "l'Enlightenment" et en France sous celui '"des Lumières", et dénommée la voie des Moderns.

 

La voie des Ancients est connue comme la Franc-maçonnerie régulière, traditionnelle et universelle. L'autre voie n'a rien de maçonnique ; elle est purement artificielle et cultive un engagement politique hétéroclite où se mélangent l'humanisme, le droit-de-l'hommisme, le laïcisme, l'athéisme, l'anticléricalisme, le socialisme (égalitaire), etc …

 

Bien malheureusement, ces deux courants coexistent toujours aujourd'hui et la voie laïque et temporelle dite "libérale" fait beaucoup trop d'ombre à la voie initiatique et spirituelle (cette voie laïque est typiquement un "marronnier" médiatique et le public n'entend, par ce biais biaisé, parler que d'elle, alors qu'elle n'a aucun intérêt sauf celui d'alimenter tous les complotismes les plus débiles.

 

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Les pères fondateurs de la Modernité, après les balbutiements humanistes du 15ème siècle, sont assurément des Galilée et Descartes, avec, un peu plus tard, un Newton qui, indépendamment de leurs prouesses mathématiques et physiciennes, ont érigé en dogme culturel l'analycisme, l'assemblisme, la causalisme, le déterminisme, le dualisme (le monde de Dieu face au monde de la Nature), le mathématisme, le réductionnisme, le rationalisme, etc …

Ces doctrines philosophiques, bien au-delà de la seule cosmologie, ont fondé tout le paradigme qui nous anime encore – un peu – aujourd'hui.

N'importe quel 'honnête homme" d'aujourd'hui raisonne comme cela.

Tous nos système économiques, industriels, financier … et surtout politiques, sont érigés sur ces piliers-là.

Et cela ne marche plus !

Pourquoi ? Parce que notre monde réel vit un énorme saut de complexité qui rend infantile ces méthodes élémentaires de problèmes mécaniques de base.

Non, les humains n'interagissent pas par des relations gravito-électro-nucléo-magnétiques  régies par des équations mathématisables … sauf dans les cas les plus élémentaires comme le commerce standardisé de masse (d'ailleurs aisément robotisable).

Le monde réel n'est pas un assemblage de briques élémentaires interagissant par des forces élémentaires régis par des lois élémentaires ; non, ce monde-là n'est pas mécanique !

 

 

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L'étymologie ne ment pas …

 

Avoir le Foi, c'est être Fidèle à une confiance partagée et réciproque. L'humain doit avoir conFiance c'est-à-dire se Fier au pacte : en contribuant à l'accomplissement du Réel (ce qui est sa seule raison d'être), chaque humain nourrit son propre accomplissement (en lui et autour de lui) et se remplit de Joie.

 

Nulle question d'une quelconque "croyance" là-dedans. La Foi et les croyances forment des univers étanchement séparés.

Les religions proclament et imposent ce qu'il faut "croire".

Les spiritualités encouragent la "confiance".

 

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Le 22/07/2024

 

"Science" et "Connaissance" sont des jumeaux étymologiques.

La "Science" est la "Connaissance?

La "Connaissance" est la "Science.*

Tout le resta n'est que croyances, superstitions, conjectures, légendes …

Et la Science, peu importe son domaine, est une méthode de Connaissance (une manière de "naître avec " son sujet.

 

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Quand j'entends un Edgar Morin qui, du haut de ses 103 ans, continue de se réclamer et proclamer "de gauche", alors qu'il a vu et vécu le fait que chaque fois que la Gauche prend le pouvoir, elle conduit tout en gabegie et faillite (la France de Jaurès – qui a fait donner les pleins pouvoirs à Pétain -, de Mitterrand ou de Hollande, ou les dictatures infâmes et sanglantes, dans la Chine de Mao-Tsé-Toung ou de Xi-Jinping, ou dans la Russie de Staline et de ses successeurs, et maintenant de Poutine, ou en Corée du Nord  avec Kim-Jong-Un et ses prédécesseurs, dans le Portugal d'après Salazar, l'Espagne d'après Franco, au Vénézuela de Chavez, ou l'Argentine de Péron.

Le gauchisme est la version "adulte" du boy-scoutisme ; des bons sentiments, de belles paroles, de jolis idéaux irréalistes, … tout sauf ka réalité de la vraie Vie.

L'humain est un animal asocial ; son monde se limite aux cinquante personnes qui l'entourent au plus près, famille ou amis … et le reste de l'humanité, il s'en contrefiche … sauf pour alimenter les conversations de bistrot lorsque la belote y bat son plein.

Le Peuple, ça n'existe pas. La Nation, ça n'existe as. Le Pays, ça n'existe pas. L'Humanité, ça n'existe pas.

Il n'existe que de vastes réseaux de petites communautés semi-fermées. Qui ne demandent qu'une seule chose : "du pain et des jeux".

Au contraire de cela qui est la réalité anthropologique, le gauchisme incarne aujourd'hui l'idéalisme utopique chrétien du : "Aimez-vous les uns les autres" ou du "vous êtes tous Frères car enfants du même Père-Divin". Et la Mère, dans tout cela ?

N'oublions jamais que le national-socialisme allemand de Hitler et le fascisme italien de Mussolini étaient, avant tout, des socialismes, des mouvements gauchistes.

 

Être de gauche, c'est nier l'humanité réelle, C'est idéaliser l'animal humain en le grimant d'un angélisme béat que rien ne confirme ni n'alimente sauf la croyance infantile et irréaliste qui anime ses militants.

Le gauchisme, c'est refuser l'humain réel et le contrefaire en image d'Epinal..

Sauf quelques rares exceptions, l'humain est une moisissure contagieuse qui envahit, qui détruit tout ,qui grignote tout, qui gangrène tout, qui tue tout.

 

Ce n'est qu'à partir de ces constat réalistes que l'on arrivera à instaurer la démocratie au mérite pour réguler au mieux la vie sociétale dans sombrer ni dans la démocratie au suffrage universel (la dictature des cons) et le totalitarisme (la dictature des  prophètes illuminés).

 

La meilleure façon de n'être pas trop déçu par l'humain, c'et de n'entretenir aucune illusion sur lui.

 

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Le livre c'est de la mémoire non éphémère.

 

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"Verba volent sed scripta manen" est une expression qui reprend tout son sens. Elle est redevenue vraie et d'actualité brûlante avec l'invasion audio-visuelle et numérique (les "réseaux sociaux", entre autres).

 

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La romanité n' quasiment pas contribué au progrès des sciences. Elle s'est contentée de recopier les travaux grecs.

Le moyen-Âge ne fit guère mieux : jusqu'au travers de traduction arabe (où rien n'apparaît d'original) , le processus scientifique se relance (comme le montre "Au Nom de la Rose) et enclenche un processus qui s'amplifiera doucement au 16ème siècle pour exploser aux 17ème, 18ème, 19ème et 20ème siècles.

Et aujourd'hui : coup d'arrêt ; on vient de se rendre compte que toute cette aventure scientifique a été construire que des prémices faux (l'analycisme, l'assemblisme, la causalisme, le déterminisme, le dualisme - le monde de Dieu face au monde de la Nature_, le mathématisme, le réductionnisme, le rationalisme, etc …) qu'il ne faut surtout pas rejeter, mais, bien au contraire, considérer comme le premier bel échelon de l'Echelle de Jacob de la Connaissance du Réel.

 

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Il existe un peu partout, de désuètes et ridicules "fêtes nationales" : sinistres déchets des absurdités des 18ème  et 19ème  siècles, eux-mêmes source de deux guerres mondiales "nationalistes"..

 

Mais existe-t-il une Fête de l'Europe ?

Oui ! Elle a lieu le 9 mai et commémore la "Déclaration Schuman". déclencheuse de la fondation de la CEE, elle-même devenue UE quelques années plus tard..

 

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Dans le lire biblique du prophète Ysayh, au chapitre 6 et verste 3, il est écrit :

 

"(…) Sacre, Sacré, Sacré, YHWH des Multitudes,

Remplit toute la Terre de sa Gloire.""

 

Ce verset affirme clairement un immanentisme ontologique (un monisme, donc) fort éloigné des dualismes prêtés généralement aux textes bibliques et ce, sous influence chrétienne et platonicienne.

Ici, le Réel (les Multitudes, la Terre) est empli de Divin (le Divin est donc leur substance ultime) et ce Divin remplit tout (il est donc omniprésent comme il se doit d'un fondement immanent) de sa "Gloire" (KBWD qui signifie aussi respect, honneur … mais surtout "richesse" et " fortune").

 

Traduisons dans notre langage actuel :

 

"Essentiel, Essentiel, Essentiel

Le Divin immanent

Remplit tout l'Univers de sa richesse."

 

Nous nageons là en plein panenthéisme !

Et, ici, la "Richesse" qui fait la Gloire du Divin, est l'Intentionnalité qui gouverne toute Corporalité (l'Immanence de tout l'Univers), toute Logicité (Sacré) et toute Constructivité (Richesses)

 

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Dans toute transaction où il est question d'argent ou équivalent, toute la problématique posée est celle du rapport entre prix d'acquisition (payé) et valeur d'utilité (reçue).

 

 

Destinataire

Destinataire

Payeur

MOI

MOI

Payeur

TOI

TOI

 

Quatre flux, donc :

  1. MOI à MOI : optimisation de la valeur d'utilité pour moi au prix optimal pour moi dans le cadre des possibilités financières que je peux/veux allouer à cette transaction.
  2. MOI à TOI : deux cas se présentent avec, dans les deux cas, la recherche du prix optimal pour moi et dans le cadre plus ou moins strict d'un budget prédéfini :
    1. Pour l'autre : la recherche de la valeur d'utilité maximale pour lui (le "cadeau" pour l'autre),
    2. Pour l'autre : la recherche du profit maximal pour moi (la "corruption" de l'autre)
  3. TOI à TOI : parfait symétrique de 1., mais dans le cadre des potentiels financiers et des budgets qui sont fixés (par TOI lui-même ou par un tiers)
  4. TOI à MOI : deux autres cas se présentent :
    1. Dans l'option "cadeau", que le budget soit défini ou indéfini, c'est la recherche de la valeur d'utilité maximale pour MOI qui prime,
    2. Dans l'option "tentative de corruption", la situation est délicate : jusqu'où quelqu'un est-il "achetable" ?

Dans les exemples cités ci-dessous, le TOI correspond à  l'ensemble des institutions étatiques dont les possibilités financières sont limités au niveau des impôts prélevés (ou prélevables) et des crédits accordés (ou accordables, par la BCE ou autres).

Il n'existe que les deux cas :

  1. le TOI pour TOI : l'Etat se fait plaisir et dépense de l'argent qui ne lui appartient pas pour ses propres aises ou pour ses propres projets (que ces dépenses soient, ou non, approuvées par les organismes concernés, voire des référendums ou élections diverses)
  2. Le TOI pour MOI ; cela corresponde aux aides diverses et variées (et Dieu sait s'il en existe des kyrielles en France, pays d'assistés et de fainéants) ou au prébendes et bénéfices divers (vers quelques privilégiés "proches du pouvoir") ; il s'agit, dans tous les cas de tentatives claires et généralisées de CORRUPTION électoraliste.

En résumé :

  1. Dans la sphère privée : ou bien l'on veut "faire plaisir" (à soi ou à l'autre) ou bien l'on veux "acheter" l'autre.
  2. Dans la sphère publique : ou bien il s'agit de dépenses somptuaires pour soi, ou bien il s'agit de tentative de corruption (surtout électoraliste) de l'autre.

 

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On le sait, je récuse totalement la notion de "vérité" qui, par essence, est inaccessible (mais approchable) par l'esprit humain.

Je lui préfère, et de loin, la notion de "véridicité" qui est simplement le fait d'exposer véritablement ce que l'on pense être le plus vrai hic-et-nunc.

Mathématiquement, bien sût, la véridicité doit converger vers la "vérité". Dans la pratique philosophique, il en va tout autrement du fait de la kyrielle d'hypothèses, plus ou moins plausible que l'on puisse poser.

Quoiqu'l en soit, une pensée fait système et ce système sera d'autant plus crédible et véridique qu'il satisfait trois critères : être le plus cohérent, être le plus simple et être le plus harmonieux possible.

 

La cohérence fait appelle à la rigueur de la méthodologie utilisée et de la logique qui la sous-tend.

La simplicité fait référence au nombre le plus restreint possible des hypothèses indémontrables et irréductibles qu'il faille poser pour construire ledit système.

Quant à l'harmonie philosophique, elle fait appel à l'intuition, à la perception holistique du système proposé ; elle sous-entend l'absence d'hypertrophie d'un sujet ou d'un point de vue par rapport aux autres ; un système philosophique doit affronter et assumer le tout du Tout de façon globale et équilibrée, sinon il n'est que dissertation sur un sujet donné.

 

Je sais qu'il est des philosophes qui disent refuser ce que l'on appelle "l'esprit de système" en philosophie (et mon "mentor" Nietzsche était de ceux-là) … mais le refus systématique d'élaborer un système philosophique, fait, lui aussi, système.

 

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La philosophie est bien plus une méthodologie au service de la véridicité, que cette véridicité elle-même.

 

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Chaque école philosophique est un chantier qui se distingue des autres par le matériaux qu'elle privilégie, par la mission qu'elle se donne, par les règles et méthodes qu'elle applique … Mais aussi par l'unité globale qui en ressort ainsi que par l'efficacité, la qualité et l'originalité de ses progressions.

 

On le voit, toute doctrine philosophique est un processus complexe et vivant, qui évolue dans le temps, qui naît, grandit, s'épanouit, décline et meurt.

 

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Et la question se pose : comment évaluer ces Temples de l'esprit que sont les doctrines philosophiques que des bibliothèques entières ne suffisent pas à contenir ?

Lequel choisir, momentanément pour soi ? Ou bien faut-il, à chacun, repartir de zéro et construire son propre Temple philosophique ?

Ou, peut-être est-il plus raisonnable et efficace de ne pas réinventer la roue et de construire un chemin qui allie les deux démarches …

 

*

 

En somme, cinq critères d'évaluation s'appliquent à toutes les doctrines (systèmes) philosophiques :

 

  • Son projet (métaphysique, théologique, cosmologique, anthropologique, …),
  • Ses matériaux (expériences , études, intuitions, croyances ...),
  • Sa méthode (logique, analogique, symbolique, mystique, …),
  • Sa pertinence (globalité, exhaustivité, cohérence, unité, …)
  • Son efficience (praticité, applicabilité, efficacité, réalité, …).

 

Selon les cultures et les époques, le poids relatif de ces différents critères peuvent énormément varier.

 

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Le 23/07/2024

 

Il est deux sortes de barbaries, aussi infécondes et délétères l'une que l'autre : la barbarie qui se réclame de Dieu (le dogmatisme fanatique) et la barbarie se réclamant du Néant (le nihilisme frénétique).

Dans ces deux cas, Dieu et Néant sont synonymes.

Aujourd'hui, le premier est incarné par l'islamisme et le second par le nombrilisme.

 

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L'éthique est l'ensemble des valeurs que chacun fait sienne pour y régler son propre comportement (éthos, en grec), alors que la morale est l'ensemble des valeurs communes (sociétales, civilisationnelles ou culturelles) qui règle les mœurs (mores en latin).

L'éthique est personnelle ; la morale est collective.

 

D'où viennent les valeurs morales ? De Dieu répondront certains, de la Nature diront d'autres, de l'Histoire rétorqueront les troisièmes ; mais peu importe en somme puisqu'ici et maintenant, elles forgent les lois civiles, les pratiques "normales" (conformes aux normes) et les fondements éducationnels.

 

Rien de tel pout l'éthique qui, répétons-le relève de choix comportementaux personnels ; elle définit ce qui est "sacré" pour soi, sans qu'il y ait, nécessairement, un fondement religieux à cela. On peut, incidemment, faire remarquer qu'il n'y a pas nécessairement congruence entre la morale d'un groupe et l'éthique des individus, sans qu'il y ait obligatoirement là source de conflits majeurs … peut-être seulement un jugement d'excentricité.

 

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La mère de Montaigne était juive, probablement d'origine marrane, comme beaucoup de Juifs bordelais de cette époque. Cela explique sans doute, pourquoi cet auteur cultive tant l'esprit de tolérance, la détestation des fanatismes, le goût de l'amitié (on se rappellera Etienne de la Boétie) et l'éthique profondément humaniste de ses propos.

 

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Un ami d'André Comte-Sponville répond à la question qu'il lui pose : "Mais alors, maintenant, tu crois en Dieu ?" ceci :

 

""Tu sais pour un Juif, croire ou non en Dieu,

ce n'est pas vraiment la question importante …"

 

Voilà sans doute, ici révélée, la plus immense différence entre le Judaïsme et tous les autres théismes (chrétien ou musulman).

Ce n'est pas "Dieu" qui importe (Dieu n'existe pas ; le Mystère profond du Réel est nommé YHWH qui est imprononçable et ne signifie rien)… mais la Judéité est bien une tradition culturelle fondée sur la vénération pour la Bible hébraïque (une bibliothèque ancestrale, sorte de "livre de famille", écrit au fil des siècles, par de centaines de mains souvent anonymes, selon les inspirations spirituelles aussi diverses que magnifiques) et forgée par l'Exil dont il faut quotidiennement combattre la puissance dilutive qui est énorme. Bien sûr, il y existe des rites et une éthique particulières, main là n'est pas l'essentiel.

 

Le Judaïsme n'est pas une religion ; il est une tradition spirituelle, une vaste quête qui dure depuis trois millénaires, sans la moindre autorité dogmatique, sans le moindre sacerdoce autoritaire ou doté de dons ou pouvoirs spéciaux. Juste des hommes plus dévoués que d'autres pour transmettre l'héritage.

Dans le Judaïsme, il n'y a que des questions, alors que les christianismes et les islams ne sont que de longs chapelets de réponses tout faites.

 

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Ouvre la Bible hébraïque à n'importe quelle page, à n'importe quel verset, et tu t'ouvres les portes du ciel …

Mais il faut à cela une première condition forte : être convaincu que chacun de ces versets est bien une clé pour ouvrir une porte close vers ce qui nous dépasse.

Et une deuxième condition forte : savoir qu'ouvrir la porte n'est que le tout début d'un long chemin qu'l faudra, courageusement, parcourir seul.

C'est e cela que le Judaïsme apparaît comme une tradition spirituelle étrange et étrangère, incompréhensible souvent. Rébarbative parfois (il est tellement plus confortable de recevoir des réponses toute faites).

 

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Le 24/12/2024

 

Les membres de l'association "Petite Sirène" font savoir que :

 

"Il existe deux sexes et seulement deux, et les surenchères auxquelles se livrent des idéologues qui prétendent en l'existence de 5 sexes, de 12, de 48 ou d'une infinité, ignorent ou font semblant d'ignorer la biologie humaine. L'idée que véhiculent certaines associations que « le sexe est un spectre » ou que les enfants peuvent « choisir le sexe qui leur convient » relève de la pure idéologie. C'est une fiction à laquelle certains médecins ont adhéré. (…)

Il était connu depuis longtemps : un certain nombre de garçons – beaucoup plus souvent que de filles –, dès leur plus jeune âge, 3 ou 4 ans, ont le sentiment d'être des filles. Il s'agit d'un sentiment très fort, qui ne se modifie pas au cours de la croissance, et qui, très certainement, nécessite une prise en charge psychologique et médicale, éventuellement chirurgicale, au cas par cas. Le nombre de jeunes souffrant de ce type de trouble psychique est relativement constant et une équipe néerlandaise a mis au point un protocole appelé le « Dutch Protocol » qui, selon l'expérience générale, donne satisfaction aux enfants et à leur famille."

 

Les problèmes de sexe n'existent pas car la biologie tranche : soit masculin, et ce définitivement, soit féminin, tout aussi définitivement.

Quant au soi-disant "problèmes de genre", ce ne sont que des maladies mentales comme les autres qu'il faut apprendre à soigner efficacement et rapidement.

Qu'on cesse donc de nous polluer avec des problèmes d'homosexualité, de transsexualité, de bisexualité, ou autres billevesées.

Les délires des dérangés de la kékette, on s'en fout ; il y a des psychiatres pour ça.

 

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Albert Guigui, Grand Rabbin de Bruxelles, fait une belle différence entre deux

mots hébreux rendus tous deux par "Jugement".

D'un côté, il y a Tzédakah qui indique plutôt "la charité, le droiture, l'intégrité, l'équité" , et de l'autre, il y a Mishpathah qui concerne plus particulièrement "la justice, le procès, l'arbitrage, la loi".

Sont ainsi soulignés deux aspects complémentaires – voire incompatibles – du jugement : l'Equité et le Justice.

L'Equité implique le cas par cas, alors que la Justice implique une loi générale, la même pour tous, appliquée de manière semblable pour tous.

 

On en vient vite à comprendre que chaque cas est particulier et qu'une seule loi ou justice, identique pour tous (ce qui est l'une des conséquences de l'égalitarisme hérité du 19ème siècle) est une aberration que le droit juridique, lui-même, a fini par comprendre en promulguant des notions absurdes et à la mode "de circonstances atténuantes", "de troubles psychiques", "d'irresponsabilité mentale", "de sujétion à l'alcool ou à la drogue", etc … .

 

Si l'Equité est l'exigence irréfragable de la réalité, la Justice n'en est qu'une parodie artificielle, superficielle, caricaturale et conventionnelle, devenue si touffue, si alambiquée, si casuistique, si contradictoire que, moyennant de l'argent et de la ruse, il y a souvent moyen de s'en sortir à moindre effet..

 

*

 

Adam, l'humain, eu trois fils : Havèl (la "vapeur"), Qayn ("celui qui se lamente") et Shèt (la "fondation")

Noa'h, le "tranquille" eut trois fils.: Shèm (la "base" et le "Nom"), 'Ham (la "chaleur") et Yaphèt ("Il s'ouvre").

 

Israël s’est ainsi construite sur l'Humain, sur la Fondation, sur le Calme et sur le Nom.

Humanité, ancrage, quiétude et sacralité.

Humanité. Réalité. Sérénité. Divinité.

 

*

 

Dieu est un mot qui ne veut rien dire ou, plutôt, qui donne un nom humain à la source de la sacralisation et à l'achèvement de l'accomplissement.

Dieu, c'est le Réel dans toutes ses dimensions.

 

*

 

Répondons à Kant …

 

Que puis-je connaître ? La Corporalité (donc toutes les ressources accessibles)

Que puis-je faire ? La Logicité (donc toutes les normes et règles naturelles).

Que puis-je espérer ? L'Intentionnalité (donc accomplir mon projet).

 

Il faudrait ajouter : "Que dois-je faire maintenant ?" pour que la Constructivité mette l'homme à l'œuvre sur son Chantier.

 

*

 

Les trois piliers de la philosophie des Lumières se résument, semble-t-il (selon Comte-Sponville), à Progrès, Science et Droits humains.

Quel progrès ?

Quelles sciences ?

Quels droits humains ?

Ces trois mots ne sont pas magiques et ne tombent pas sous le sens.

 

Progrès : matériel ou écologique ou médical ou spirituel ?

Sciences : des phénomènes observables ou de élucubrations psycho-machins ?

Droits humains : à la naissance, au talent, au génie, au mérite ?

 

*

 

Selon Comte-Sponville, les deux remparts indispensables contre la sophisme et contre le nihilisme, seraient le rationalisme et l'humanisme.

Rien n'est évidemment plis faut.

Qu'il faille combattre tous les sophismes et tous les nihilismes, ne fait aucun doute puisqu'ils tous deux les boulevards menant à la barbarie.

Mais tant le rationalisme (qui est moins que la rationalité) et l'humanisme (qui est beaucoup moins que le spiritualisme) sont des remparts de carton qui ne tiennent guère longtemps ….

Non ! Contre la barbarie, une seule arme de poids, imparable : la spiritualité.

 

La barbarie mais l'ego humain au centre de tout : no limit, tout est possible, tout est permis, même le plus infâme.

Face à ce débridement, la spiritualité remet l'humain à la périphérie du monde, et fait du Réel, du Un, du Tout, du Divin la source, le moyen et la fin de toute existence.

Là, il n'y a plus de place pur l'ego et ses déferlements

 

*

 

La notion première et fondatrice de toute science est que le Réel est cohérent c'est-à-dire que tout ce qui le compose est relié avec tout le reste et que cette configuration générale de tout dans le Tout est le résultat d'une construction ayant, universellement, ses propres règles, normes et méthodes sur tous les niveaux de ladite construction.

Le Réel est donc architecturé , dans sa totalité comme dans ses détails.

 

Cela étant dit et l'anarchisme universel (base secrète de toutes les barbaries) étant définitivement éliminé, trois grandes familles de questions se posent :

 

  • Quels sont ces règles, normes et méthodes universelles ?
  • L'esprit humain est-il capable de les comprendre et de les modéliser ?
  • Les langages humains sont-ils aptes à formuler et à modéliser ce que l'esprit découvre ?

 

Toute l'histoire des sciences n'est que le long effort pour tenter d'y répondre …

Non pas "contre" la spiritualité (qui est l'art de poser des questions et non celui, comme les religions, d'imposer des réponses), mais en s'appuyant sur elle pour lui soutirer quelques intuitions basales qu'il faudra alors développer, formuler et confronter au Réel.

 

Et plus le temps passe, plus ses modèles se rapprochent du Réel dans ses diverses dimensions, mais plus ces modèles deviennent complexes et appellent le développement de langages nouveaux capables d'exprimer valablement cette complexité universelle. C'est là la grande découverte de ces dernières décennies.

Exit donc les modèles assemblistes, analytiques, réductionnistes, causalistes, déterministes, mathématiques, etc … que la Modernité, depuis Galilée jusqu'à Einstein en passant par Newton et Laplace, nous avait légués.

Un nouveau chapitre s'ouvre … (surtout grâce à la thermodynamique et à la quantique, qui en sont les prémices).

 

Oui; le Réel est cohérent ; et s'il est ainsi ordonné, cela signifie que le Réel manifeste un Ordre. Mais la nature profonde de cet "ordre" n'a été, jusqu'à présent, qu'à peine effleurée.

Si le Réel est ainsi complexement architecturé, il est loisible d'user du symbole (qui n'est qu'un symbole et non un Être ou une Personne) d'un Grand Architecte de l'Univers c'est-à-dire d'un noyau compact et cohérent de lois, règles, méthodes et normes qui engendre tout ce qui existe.

Toute spiritualité comme toute science authentique et sérieuse revient donc à n'être que la longue quête de ce Grand Architecte de l'Univers qu'on peut aussi appeler le Divin si l'on veut, mais à la condition stricte de ne pas l'assimiler ou le confondre avec le Dieu personnel et créateur des théismes.

La spiritualité et la science, pour être crédibles, doivent donc être athées.

 

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Le 25/07/2024

 

Le déroulement historique et philosophique de n'importe quelle voie spirituelle est constitué de cinq cycles paradigmatiques successifs :

 

  1. Le cycle animiste qui se focalisent sur les "forces" de la Nature qu'il faut séduire si elles sont favorables et dont il faut se protéger si elles ne le sont pas.
  2. Le cycle polythéiste où ces "forces" naturelles se personnalisent (s'anthropomorphisent) pour se rendre plus accessibles aux humains et deviennent, alors, des dieux : les océans deviennent Poséidon.
  3. Le cycle théiste (le plus souvent monothéiste) où l'ensemble des dieux s'agrège en un seul Dieu unique qui les englobent tous (et dont ils deviennent des sortes d'hypostase) et qui devient le Dieu unique, surnaturel, éternel, créateur de tout ce qui existe (visible ou non). Parfois, juste derrière ce Dieu suprême et unique, se cache un "sous-Dieu" maléfique (Satan, le Diable, Lucifer, …) ce qui permet d'éliminer la gênante question théologique : "pourquoi un Dieu parfait et aimant tolère-t-il que le Mal gangrène son œuvre ?".
  4. Le cycle panthéiste qui garde le Dieu-Un du théisme, mais qui l'ampute de sa transcendance (surnaturelle) pour mettre sa totale immanence en exergue (ce qui permet, entre autres, de préserver un semblant de dualisme en considérant que dans la Nature, il y a du Dieu et du Mal qui se combattent).
  5. Le cycle moniste ou panenthéiste qui aboutit à une équation simple : le Réel c'est le Divin qui est Tout et Un (l'existence du Mal devient alors une conséquence naturelle de l'inaccomplissement ou de l'inachèvement de l'ensemble de tout ce qui existe et qui est seulement en train de se construire).

 

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De Blaise Pascal :

 

"Il n'est pas certain que tout soit incertain."

 

En effet …

Il est certain qu'il existe quelque chose …

Ce quelque chose n'est donc pas rien … et il forme un tout : le tout de ce qui existe.

Première certitude : le Tout existe.

Ensuite : je pense à ce tout qui n'est pas rien, il existe donc de l'esprit qui pense.

Deuxième certitude : l'Esprit existe.

Il est même possible d'imaginer que cet esprit qui pense ce tout, soit ce tout lui-même auquel cas : l'Esprit est le Tout.

Ensuite : si l'Esprit pense au Tout, c'est qu'il existe une relation entre ce Tout et cet Esprit ; il est loisible d'appeler cette relation "conscience".

Troisième certitude : la Conscience existe.

Et si l'Esprit est le Tout, alors la Conscience est conscience de l'Esprit lui-même.

Au-delà, tout n'est plus que conjecture.

 

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D'Albert Einstein :

 

"Les grands esprits ont toujours rencontré

une farouche opposition des esprits médiocres."

 

No comment !

 

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De Galileo Galilei :

 

"Le livre qu'est l'univers est écrit dans une langue mathématique ; et les caractères en sont des triangles, des cercles, et d'autres figures géométriques, sans lesquels il est impossible humainement d'en saisir le moindre mot ; sans ces moyens, on risque de s'égarer dans un labyrinthe obscur."

 

Et de la même veine, de Platon :

 

Les nombres sont le plus haut degré de la connaissance."

 

Et aussi, de Pythagore :

 

"Tout est nombre."

 

Et encore, d'Euclide :

 

"Les lois de la nature ne sont que les pensées mathématiques de Dieu."

 

La mathématisme a régné sur la science pendant près de trois mille ans. Ce règne se termine aujourd'hui.

 

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De Xavier Bichat :

 

""(…) la vie est l'ensemble des fonctions qui résistent à la mort."

 

C'est aussi une très belle définition de la néguentropie !

 

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Le 26/07/2024

 

Les excès du positivisme et du scientisme de la fin du 19ème siècle ont suscité une vague inverse que tu appelles, à mauvais escient "ésotérisme" (nous y reviendrons).
Toute la clique des Guénon, Wirth, de Guaïta, Saint-Martin (pour une petite part seulement), Saint-Yves d'Alveydre, Pasqually, Papus et d'autres, se révoltent contre l'emprisonnement de la pensée dans les cadres bien trop étroits du physicalisme mécaniciste et réductionnisme.
Il y a eu exactement le même mouvement contre le technologisme, il y a peu, sous le nom de New-Age.
Tous les noms cités sont bien des F.:M.:, ce qui ne fait que confirmer que la F.:M.: est bien un rempart solide contre l'enfermement de la pensée et de la spiritualité dans des cachots rationalistes étroits.
Aujourd’hui, les fumisteries de ces thaumaturges, magiciens, astrologues, alchimistes, démiurges, mages, devins, capteurs extra-sensoriels, télépathes, etc ...  fait sourire à bon droit à l'heure même où les physiciens théoriciens professionnels (dont je suis) savent pertinemment qu'il est temps d'abandonner les certitudes cartésiennes, galiléennes, newtoniennes, ... bref : la cosmologie basée sur le mécanicisme et  ses conséquences (voir plus bas).

La notion première et fondatrice de toute science est que le Réel est cohérent c'est-à-dire que tout ce qui le compose est relié avec tout le reste et que cette configuration générale de tout dans le Tout est le résultat d'une construction ayant, universellement, ses propres règles, normes et méthodes sur tous les niveaux de ladite construction.
Le Réel est donc architecturé , dans sa totalité comme dans ses détails.

Cela étant dit et l'anarchisme universel (base secrète de toutes les barbaries) étant définitivement éliminé, trois grandes familles de questions se posent :

  • Quels sont ces règles, normes et méthodes universelles ?
  • L'esprit humain est-il capable de les comprendre et de les modéliser ?
  • Les langages humains sont-ils aptes à formuler et à modéliser ce que l'esprit découvre ?

Toute l'histoire des sciences n'est que le long effort pour tenter d'y répondre …
Non pas "contre" la spiritualité (qui est l'art de poser des questions et non celui, comme les religions, d'imposer des réponses), mais en s'appuyant sur elle pour lui soutirer quelques intuitions basales qu'il faudra alors développer, formuler et confronter au Réel.

Et plus le temps passe, plus ses modèles se rapprochent du Réel dans ses diverses dimensions, mais plus ces modèles deviennent complexes et appellent le développement de langages nouveaux capables d'exprimer valablement cette complexité universelle. C'est là la grande découverte de ces dernières décennies.
Exit donc les modèles mécanicistes, assemblistes, analytiques, réductionnistes, causalistes, déterministes, mathématiques, etc … que la Modernité, depuis Galilée jusqu'à Einstein en passant par Newton et Laplace, nous avait légués.
Un nouveau chapitre s'ouvre … (surtout grâce à la thermodynamique et à la quantique, qui en sont les prémices).

Oui; le Réel est cohérent ; et s'il est ainsi ordonné, cela signifie que le Réel manifeste un Ordre. Mais la nature profonde de cet "ordre" n'a été, jusqu'à présent, qu'à peine effleurée.
Si le Réel est ainsi complexement architecturé, il est loisible d'user du symbole (qui n'est qu'un symbole et non un Être ou une Personne) d'un Grand Architecte de l'Univers c'est-à-dire d'un noyau compact et cohérent de lois, règles, méthodes et normes qui engendre tout ce qui existe.
Toute spiritualité comme toute science authentique et sérieuse revient donc à n'être que la longue quête de ce Grand Architecte de l'Univers qu'on peut aussi appeler le Divin si l'on veut, mais à la condition stricte de ne pas l'assimiler ou le confondre avec le Dieu personnel et créateur des théismes anciens ... et primitifs (comme le christianisme ou l'islamisme).
La spiritualité et la science, pour être crédibles, doivent donc être athées (au sens de "rejet radical" d'un Dieu personnel, éternel, infini, immuable, hors du temps et de l'espace, créateur et juge de tout ce qui existe, etc ...).
Mais cette athéisme appelle à haute voix un Divin immanent, impersonnel (bien au-delà de Dieu et de tous les dieux imaginables), source et ferment de tout ce qui existe et qui émerge de lui  (comme la vague émerge de l'océan)

C'est ici que le mot "ésotérisme" (l'art de l'interprétation) prend tout son sens : un art que nous, FFF.: MMM.: exerçons et cultivons à partir des méditations sur nos symboles et nos rituels.
Voir ou entendre quelque chose, ne signifie nullement comprendre et connaître ce quelque chose, c'est-à-dire rétablir toutes les interrelations que ce quelque chose (y compris soi-même) entretient, de façon variable dans l'espace et le temps, avec tout le reste qui existe tant à l’intérieur qu'à l’extérieur de lui.

L'ésotérisme (au contraire de l'exotérisme) ne se contente jamais des apparences et élimine avec soin toutes les illusions. Mais il serait dommage de confondre "ésotérisme" initiatique avec fascination pour les charlataneries, les prestidigitations, les contes et légendes de fées, d'anges ou d'extra-terrestres, avec une adoration infantile et débilitante envers des idoles (cfr le "Livre de la Loi Sacrée" - exode - 20;3-4) quelle que soit l'apparence que l'on donne à celles-ci.
La vague "ésotériste" de la fin du 19ème siècle correspond à une profonde révolte des esprits contre la gravissime confusion entre rationalité (l'univers est un et cohérent, et possède ses propres normes, règles, lois, méthodes et lois d'évolution) et rationalisme (où la seule source possible de connaissance et de vérité est la raison humain basée sur l’arithmétique pythagoricienne, la géométrie euclidienne, le réductionnisme cartésien et le mécanicisme galiléen : croire qu'elle seule est capable de dévoiler tous les mystères de l'univers est une absurdité ... c'est cela que les Guénon et compagnie essayaient de faire croire ... mais en s'égarant souvent dans les mondes magiques.).

 

*

 

De Nathan de Braslaw :

 

"Il est interdit d'être vieux !"

 

Il est donc interdit de renoncer à la vie, c'est-à-dire de renoncer à contribuer à l'accomplissement de soi et de l'autour de soi pour contribuer, encore et encore, à la hauteur de ses forces, à l'Accomplissement en Plénitude du Divin.

 

La seule chose qui varie, c'est que plus on vieillit, plus compte l'accomplissement de l'autour de soi … que de soi, proprement dit.

 

*

 

De Nicolas Baverez :

 

"Le plénum du Comité central du PC vient de se réunir pour examiner la situation économique de la Chine. Il a validé le primat absolu de la sécurité et la stratégie d’autarcie, prenant le contrepied du choix en faveur du marché et de l’ouverture effectué en 1978 sous Deng Xiaoping.

Au même moment, le net ralentissement de l’économie chinoise a été confirmé. La croissance, annoncée à 4,7 %, plafonne en dessous de 3 %. Le secteur technologique est à l’arrêt à la suite de sa reprise en main par le PC. La consommation recule de 2 %. Le chômage remonte, notamment chez les 12 millions de diplômés annuels qui ne trouvent plus d’emploi. Les riches s’exilent, tandis que les capitaux étrangers se retirent massivement du pays face au risque géopolitique majeur que représente Pékin."

 

Voilà qui confirme ce que je répète depuis des années : la Chine est un géant (démographique) aux pieds (économiques et scientifiques) d'argile.

La Chine s'essouffle. La Chine s'étouffe. La Chine s'effondre.

Le Sinoland ne joue plus avec, dans le grand jeu des continents. Et, sans la Chine (parce qu'elle fait encore un peu peur, ne serait-ce que du fait de son surarmement bientôt obsolète), le Russoland s'effondrera aussi bientôt, confirmant, au moins en Ukraine et en Afrique noire, la victoire de l'Euroland, sans coup férir.

De même, et symétriquement, l'effondrement des influences chinoise et russes  laisseront les mains libres aux USA en Amérique du Sud.

La seule inconnue qui reste : la durée de vie de l'Islamiland qui ne survit que de pétrole et de drogues dont les marchés ne sont peut-être pas près de s'écrouler.

 

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D'Albert Einstein :

 

"Un problème sans solution est un problème mal posé."

 

Ou est un faux problème …

 

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Combien de fois faudra-t-il encore répéter que les mathématiques (elles sont plurielles quoiqu'en disent les hurluberlus de la "théorie des ensembles") ne sont pas une science, mais bien un ensemble de langages qui, chacun, ont leur lexique, leur syntaxe, leur littérature, leurs argots et leurs patois ?

 

*

 

De Leibniz :

 

"Qu'un et un fassent deux, ce n'est pas une vérité proprement dite,

mais c'est la définition de deux."

 

Même le "un" n'existe pas. Un quoi ? Un pruneau ? oui. Un escargot ? oui. Un éléphant ? Oui. Une lune ? oui. Mais "un" ? Non !

Plus exactement, les nombres n'existent pas.

Quand on dit le nombre 5 correspond exactement à la quantité de poires présentes dans ce panier, on fait l'hypothèse grotesque et infantile que toutes ces poires sont parfaitement identiques. Or, elle ne le sont pas du tout ; elles ne le sont en rien (ni taille, ni poids, ni couleur, nu forme, ni arbre de provenance, ni taches sur la peau, ni longueur de la queue, ni largeur de la mouche, etc …).

Il n'y a donc pas 5 poires dans le panier, mais bien une poire qui est telle, une autre qui est ainsi, et d'autres encore plus différentes.

Tout cela pour bien faire comprendre que le nombre est une abstraction purement conventionnelle qui permet le calcul (la manipulation des chiffres) mais que ne dit rien de la réalité du Réel.

Les mathématiques sont des langages artificiels et conventionnels fort astucieux mais qui ne permettent de ne rien dire de directement réel à propos du Réel.

 

Ernest Renan, à ce propos, écrivait fort justement :

 

"Les mathématiques,

science de l'éternel et de l'immuable,

sont la science de l'irréel."

 

Dans la réalité du Réel, rien, absolument rien, n'est ni éternel, ni immuable.

 

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Même le causalisme le plus pur s'emprisonne lui-même car quelle est la cause de la "cause première" dont toutes les autres ne sont que les effets ?

On en sort de cet engluement que par l'intentionnalisme (qui est tout ce que l'on voudra sauf un finalisme !).

 

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L'or a un poids, l'amour pas : or l'amour compte pour beaucoup plus que l'or.

 

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D'Euclide :

 

"Il n'y a pas de Voie royale

pour accéder au Temple de la Géométrie."

 

De quoi faire frémir tous les Francs-maçons réguliers du monde …

 

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Il y a le Réel .

Dans le Réel, il y a l'humain qui y est totalement et absolument intégré.

Et l'humain possède deux facultés mentales : la mémoire et l'imagination.

Avec ces deux outils, il se construit une représentation du Réel qu'il appelle le monde.

S'il y a trop d'imagination, ce monde est une fumisterie ridicule.

S'il y a trop de mémoire, ce monde est un amas informe.

Il faut donc de l'imagination pour mettre de l'ordre dans la mémoire et il faut de la mémoire pour guider l'imagination.

 

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* *

 

Le 27/07/2024

 

Le théisme, quel qu'il soit, proclame l'existence d'un Dieu personnel, unique, créateur de toutes choses dont les attributs essentiels sont l'immatérialité (ou l'incorporalité), l'éternité (ou l'intemporalité c'est-à-dire l'entropie infinie qui est la mort absolue et le néant total), l'ubiquité (comment être partout et nulle part en même temps ?), l'omnipotence (ou la toute-puissance mais pour quoi faire ? dans quelle intention ?), la perfection (qu'est-ce que la perfection ?) en matières de connaissance (qu'est-ce que la connaissance ?), de justice (qu'est-ce que la justice ?) et de bonté (qu'est-ce que la bonté ?), la volonté (vouloir, c'est faire un vœu …) visant le Bien (qu'est-ce que le Bien ?) sinon absolu, au moins suprême.

 

On remarquera que dans le Réel, aucune de ces caractéristiques n'existe ni ensemble, ni isolément. Le Dieu du théisme est donc Irréel.

 

*

 

Qu'est-ce qui fait un visage ?

 

Une photo, un portrait, un buste, une empreinte n'en donnent qu'une représentation partielle (nombre de dimensions, profondeur oreilles, narines, yeux, pores, …) et partiale (selon matériel, prise de vue, pigments, …), plus ou moins fidèle, et seulement à un moment donné.

Or un visage ne fait qu'évoluer (de la moindre palpitation momentanée au vieillissement global, en passant par toutes les mimiques, moues, sourires ou expressions) : il n'est jamais deux fois pareil à lui-même.

Et pourtant, il est reconnaissable au moindre coup d'œil ….

 

Voilà qui définit l'immense différence entre la morphologie (perceptive holistique) de la géométrie (descriptive analytique).

Non seulement d'un visage, mais de tout ce qui existe.

Il y a ce qui se perçoit d'une manière particulière donnée et il y a ce qui existe réellement de sa propre manière (toujours très évolutive).

 

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Ce que l'on appelle les vertus ne sont, en fait, que les règles à suivre pour mener à bien l'accomplissement de soi (ce sont les règles éthiques) et l'accomplissement de l'autour de soi (ce sont les règles morales).

Et bien sûr, deux domaines de réflexion s'ouvrent : celui sur la signification de "l'accomplissement" et celui sur le contenu et les limites de "l'autour de soi".

 

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Puisque tous les humains sont différents, voire très différents, dans toutes les dimensions de leur soi, comment peut-on supposer, en même temps, qu'ils sont tous égaux ?

Cette absurdité logique est pourtant le fondement de tous les systèmes démocratiques : les uns sont intelligents, les autres bêtes, les uns sont honnêtes, les autres malhonnêtes, les uns gentils, les autres méchants, les uns bienveillants, les autres malveillants, les uns compétents, les autres incompétents, les uns altruistes, les autres égoïstes, les uns pensent collectivité, les autres pensent individualité, etc …

A partir de là, on comprend très vite que la démocratie au suffrage universel est aussi absurde que n'importe quelle dictature ou n'importe quelle autocratie.

Pour sortir de cette impasse, il faut renier autant l'égalitarisme que le totalitarisme.

Cette troisième voie sera celle du paradigme qui émerge !

 

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* *

 

Le 28/07/2024

 

Le champ du politique est travaillé par trois tensions bipolaires orthogonales.

La première détermine au service de qui fonctionne le monde politique : les masses (le populisme) ou  les personnes (le libéralisme).

La seconde détermine le poids du public (l'étatisme) par rapport au privé (l'autonomisme).

La troisième détermine le mode de désignation des titulaires des pouvoirs selon le fantasme de l'égalité (l'égalitarisme démocratique) ou la réalité des différences (le différencialisme méritocratique) entre les gens.

 

Ces trois dimensions donnent une matrices offrant, théoriquement, huit systèmes politiques différents :

 

  1. Populisme, étatisme, égalitarisme.
  2. Populisme étatisme, différencialisme.
  3. Populisme, autonomisme, égalitarisme.
  4. Populisme, autonomisme, différencialisme.
  5. Libéralisme, étatisme, égalitarisme.
  6. Libéralisme étatisme, différencialisme.
  7. Libéralisme, autonomisme, égalitarisme.
  8. Libéralisme, autonomisme, différencialisme.

 

Il est évident que, selon moi, le seul système acceptable, durable, efficace et équitable est celui du triangle :

 

  • "Libéralisme" (chacun est responsable de sa propre existence et doit assumer cette responsabilité tant personnelle que collective) ;
  • "Autonomisme" (chacun vit son existence, tant personnelle que collective, selon les normes et règles qu'il se donne, à la condition que ce soit dans le respect de l'autonomie des autres) ;
  • "Différencialisme" (tous les humains sont différents les uns des autres et ces différences forment une immense richesse pourvu qu'on en fasse des outils, sinon de complémentarité, au moins de coexistence pacifique).

 

Je crois aussi, profondément, que l'humain est un animal profondément "asocial" qui ne vit en société que contraint et forcé par ses faiblesses individuelles par rapport au monde naturel.

 

Je crois enfin que l'humanité n'est pas du tout un organisme unique, unifié et unitaire, mais bien un réseau de communautés restreintes (chacune fonctionnant selon l'une des triades énumérées plus haut), entretenant, entre elles, des relations d'échange matériel, surtout, et immatériel, réseau libre pour lequel il est nécessaire d'établir et de maintenir un climat de paix (c'est-à-dire d'absence de violences sous quelque forme que ce soit).

 

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D'Albert Einstein :

 

"Le Judaïsme n'est pas une religion transcendante. Il ne s'occupe que de la vie qu'on mène, charnelle pour ainsi dire, et de rien d'autre. J'estime problématique qu'il puisse être considéré comme religion au sens habituel du terme, d'autant qu'on exige aucune croyance du juif, mais plutôt un respect de la vie au sens supra-personnel."

 

J'aime par-dessus tout cette idée cruciale – et vitale pour moi – que le Judaïsme n'est PAS une religion, mais une tradition culturelle et spirituelle, sans dogmes théologiques, ni autorités religieuses.

Un rabbin n'est PAS un prêtre.

Une synagogue n'est PAS un lieu Saint ou Sacré.

Dieu n'y existe pas mais le Mystère ultime, source de tout ce qui existe et évolue, porte un Nom imprononçable : YHWH … (dont une valeur – 10+5+6+5=26 – qui se réduit à 8 c'est-à-dire "Alliance").

Il y a la Bible hébraïque avec préséance pour la Torah (que je pourrais encore, en ce qui me concerne, réduire aux seuls Livres de la Genèse et de l'Exode : l'émanation, la libération et la communion), et il y a des commentaires dans toutes les directions …. Et des commentaires sur les commentaires …. Et ainsi de suite.

Des commentaires, des questionnements, mais pas de religion !

 

*

 

De Lenny Bruce :

 

"Tous les jours des gens désertent l'Eglise et retournent à Dieu."

 

Cette réflexion a dû être faire aux USA dans les années 1960. Quelle prémonition !

Plus généralement et profondément, on voit massivement, aujourd'hui, une désertion du religieux et une recrudescence du spirituel. Et c'est heureux !

On quitte le Dieu lointain pour réinvestir le Divin intime !

On quitte les religions et on retrouve la spiritualité.

On quitte l'obsession du Salut pour retrouver le culte de la Joie.

 

*

 

Ethique et non-Dualité.

 

Marc Halévy pour "Être Plus"

 

Le Tout et la partie …

 

Qu'est-ce que l'éthique ?

 

L'éthique est l'ensemble des valeurs que chacun fait sienne pour y régler son propre comportement (éthos, en grec), alors que la morale est l'ensemble des valeurs communes (sociétales, civilisationnelles ou culturelles) qui règle les mœurs (mores en latin).

L'éthique est personnelle ; la morale est collective.

 

D'où viennent les valeurs morales ? De Dieu répondront certains, de la Nature diront d'autres, de l'Histoire rétorqueront les troisièmes ; mais peu importe en somme puisqu'ici et maintenant, elles forgent les lois civiles, les pratiques "normales" (conformes aux normes) et les fondements éducationnels.

 

Rien de tel pour l'éthique qui, répétons-le, relève de choix comportementaux personnels ; elle définit ce qui est "sacré" pour soi, sans qu'il y ait, nécessairement, un fondement religieux à cela. On peut, incidemment, faire remarquer qu'il n'y a pas nécessairement congruence entre la morale d'un groupe et l'éthique des individus, et ces divergences ne sont pas obligatoirement source de conflits majeurs … mais susciteront peut-être seulement un jugement d'excentricité.

 

Résumons …

L'éthique est l'ensemble des règles et normes que chacun se construit pour mener sa vie au mieux – au moins mal -  dans un monde pas forcément accueillant et bienveillant, parmi d'autres pas forcément amicaux ou serviables.

D'où viennent ces règles et normes ? Elles ont deux sources : l'éducation reçue et l'expérience vécue. Chacun a donc les siennes.

 

Caricaturalement, on peut distinguer trois moteurs éthiques qui les forgent toutes :

 

  • Je compte plus sur moi que sur les autres (ou le contraire),
  • Je suis très différent des autres (donc je ne suis pas leur égal et ne leur suis pas comparable – ou le contraire),
  • Je vise mon bonheur et pas celui du reste du monde (ou l'inverse).

 

De là dérive la plupart des idéologies politiques et morales religieuses, moyennant, bien sûr, tous les mélanges et tous les dosages possibles et imaginables, … et selon les moments et situations réels de l'existence.

 

Un dernier mot s'impose …

"Conformisme" (dans la même forme) exprime le triomphe de "la morale" collective sur "l'éthique" personnelle alors que "excentrisme" (loin du centre) consacre la situation contraire.

Mais en général, la grande majorité des humains vit dans un savant mélange des deux avec des dosages très variables selon les circonstances et les environnements. Il y a là un côté "caméléon" chez les humains qui, dans le fond, est une forme de souplesse visant la coexistence pacifique, le non-affrontement, l'hypocrisie sociale nécessaire à la tranquillité de tous et de chacun. La paix avec les autres mérite-t-elle bien cette petite entorse à la rigueur envers soi ? Les révoltés et les exaltés ne donneront, à cette question, sans doute pas la même réponse que les modérés et les lénifiants. C'est tout cela la vie en société …

 

Qu'est-ce que la non-dualité ?

 

L'idée originelle est simple (mais "simple" ne signifie pas "facile" pour autant) : rien de ce qui existe n'est séparé de tout le reste. Il y a plus de cinquante ans un de mes maître, taoïste passionné et chevronné, m'avait dit ceci qui a marqué au fer rouge toute ma spiritualité : "Rien n'existe que l'océan unique, mais nous n'en voyons que les vagues de surface en les prenant pour des êtres ou des objets séparés".

C'est une belle définition de la non-dualité c'est-à-dire de l'inséparabilité du Tout et de tout ce qui habite ce Tout, tant dans le présent que dans le passé.

Car rien ne s'efface jamais : le temps ne passe pas, il s'accumule. Tout le passé est là, aggloméré, couche après couche sous la fine pellicule active que nous appelons le "présent". Rien ne meurt jamais, mais tout, un jour ou l'autre, sort d'activité pour rejoindre les couches sédimentaires superposées, empilées et thésaurisées qui forment le corps charnel de la réalité du Réel.

 

Pratiquement, cela signifie que "je" n'existe pas, mais qu'il existe une vague, unique et particulière, toujours changeante et évoluante, à la surface de l'océan du grand-Tout, qui s'est donnée le nom de "je" ou de "moi".

C'est un comble : "je" se prend pour "moi" !

Comme dans un tableau de maître qui serait vivant et évoluant, chaque touche de couleur est unique et a sa propre importance, mais ne prend cette importance que par rapport à toutes les autres touches qui composent le tableau ; le tableau, et lui seul, est une réalité en soi car les touches de couleurs quelque importantes soient-elles n'ont un quelconque intérêt que par leur fonction au sein du tableau.

 

Ethique et non-dualité …

 

En posant face à face les deux idées d'éthique (mes règles et normes telles que je les ai décidés) et la non-dualité (l'inexistence d'un "je" séparé et l'union, l'unitarité, l'unitivité de tout ce qui existe, y compris ce que j'appelle "moi"), montre plus qu'un paradoxe : une incongruité.

Comment un "moi" qui n'existe pas, pourrait-il se fixer des règles à lui ?

 

Si je suis une vague à la surface de l'océan, c'est la loi de l'océan qui détermine toutes mes évolutions de vague et je n'ai pas d'avis à donner (l'idée même d'avoir un avis est absurde).

Si je suis un "être-en-soi" qui se nomme "moi" et qui se prétend indépendant de tout le reste, c'est "ma" loi qui prime.

 

Sauf que la réalité n'est jamais si simple …

Entre le Tout (l'océan, le monde, la masse humaine) et la partie (l'humain unique et particulier que je suis avec toutes mes qualités et mes défauts), sont en rapports dialectiques. Qu'est-ce à dire ? Cela signifie que le Tout s'accomplit grâce à l'accomplissement de ses parties et que lesdites parties s'accomplissent chacune au travers de l'accomplissement du Tout.

Car c'est là qu'émerge le nœud gordien de toute l'affaire : la notion d'accomplissement réciproque.

En réussissant l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, en harmonie avec ses propres règles éthiques à soi, chacun contribue à l'accomplissement en plénitude du tout du Réel selon ses propres lois à lui.

Il n'y a pas d'opposition nécessaire ; il y a complémentarité possible.

 

Un exemple bien actuel de cela est donné par l'écologie (je ne parle pas d'écolo-gauchisme ni d'écologisme idéologique) : l'humain (la "partie"), pour survivre et bien vivre a besoin de puiser ses ressources existentielles dans la Nature (le "Tout"). Pour que cette collaboration (cette "communion" faudrait-il dire) puisse perdurer longtemps, il est indispensable que "l'éthique" des humains se développe et s'applique en harmonie avec "la morale" de la Nature (avec ses lois physiques et biologiques, avec ses équilibres et ses faiblesses, avec ses possibilités de reconstitution et d'évolution saine et bénéfique pour toutes les espèces).

 

Cet exemple d'actualité est assez bien illustratif de la problématique générale qui mérite d'être profondément méditée par chacun.

 

*

 

Le transcendement, c'est le mouvement de transcender ("monter au-delà"), de dépasser, d'outrepasser vers un plus grand, un plus haut, un plus sublime, etc …

Est transcendant ce qui dépasse et englobe tout ce qui est visible, voire tout ce qui existe.

En revanche le terme "la transcendance" ne signifie pas grand-chose sauf à l'opposer au terme "l'immanence", c'est-à-dire l'attribut central du Divin qui est à la source de tout ce qui existe et évolue.

 

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Le matérialisme est une absurdité : la physique actuelle confirme que la Matière est une émergence seconde éparse, et non un fondement initial universel.

 

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D'André Cresson (1869-1850) analysant les dégâts considérables causés par ces émeutes parisiennes que l'on a pompeusement appelées "révolution française", mais qui, en fait, ne furent que l'abolition d'une tyrannie pour son remplacement par une autre, avant que la première ne soit rétablie … :

 

"La Révolution a renversé l'antique édifice bâti par des siècles de catholicisme et de royauté. Elle a improvisé des constitutions qui ont fait faillite les unes après les autres. Elle a évolué vers la terreur et dressé la guillotine. Elle a abouti aux émigrations, aux spoliations, aux fantaisies irréligieuses et immorales. Elle a fini dans les guerres de l'Empire, glorieuses, mais désastreuses aux trois points de vue militaire, économique et démographique."

 

Ah ! Enfin ! quelqu'un qui ose dire les choses en vérité : cette "Révolution", et la Terreur et l'Empire dont elle a accouché, furent des désastres immondes dont on paie encore le prix aujourd'hui, idéologiquement et continentalement (l'Allemagne et l'Angleterre n'ont toujours pas "digéré" le funeste Napoléon).

 

Du même André Cresson, en parlant de la montée du machinisme et de l'industrialisme au début du 19ème siècle :

 

"De cette situation provient une lutte sociale qui s'envenime et captive l'attention des penseurs : lutte entre le capital qui veut compenser ses risques par des dividendes importants et le travail qui exige des salaires considérables et s'estime cruellement exploité, lutte qui tend à déchirer le pays et qui se traduit, avec les syndicats et les grèves, par un retour constant de convulsions révolutionnaires."

 

Et l'on en est toujours là … Vivement la robotisation complète des tâches de production et la fin définitive du salariat.

 

Et enfin, du même auteur, relatant les justes critiques d'Auguste Comte contre la démocratie au suffrage universel :

 

"Leurs doctrines morales et politiques reposent sur des postulats ruineux. Ils invoquent l'égalité des hommes, comme si différents individus n'étaient pas inégaux par leur corps, leur esprit, leur caractère, leurs vertus. Ils veulent que la majorité des suffrages décide de tout ce qui doit être fait, comme si une majorité devait nécessairement être éclairée et méritait attention dans les sujets qui supposent réflexion, connaissances générales et connaissances spéciales. Ils réclament pour tous le droit de parler de tout, c'est-à-dire, pour la plupart, celui de se tromper tout haut et de répandre d'innombrables erreurs. Ils prétendent soumettre le gouvernement à de perpétuels contrôles, autrement dit le traiter en ennemi et l'empêcher de faire son office en multipliant les obstacles sous ses pas. C'est méconnaître les vérités les plus évidentes. S'il s'agit de soigner un corps humain, c'est au compétences médicales et chirurgicales qu'il faut s'adresser. Croit-on qu'il faille moins de compétences pour traiter ces problèmes sociaux dont dépend l'équilibre d'un peuple ? Demander à la multitude ignorante et passionnée ce qui est bon pour elle, n'est-ce pas aussi stupide que de demander non pas au médecin, mais au malade les remèdes qu'il doit prendre."

 

Et de conclure d'un coup sec que je partage pleinement :

 

"La philosophie du 18ème siècle a été néfaste."

 

Ah ! Ces "Obscures Lumières" … J'ai aussi écrit un livre sur ce thème : "Les mensonges des Lumières" paru chez Cerf en 2018.

 

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Trois questions seulement …

Quoi ?

Pour quoi ?

Comment ?

 

De quoi parle-t-on (Corporalité) ?

Quelles en sont les intentions (Intentionnalité) ?

Quelle en est la logique (Logicité) ?

 

Ensuite, muni de ces réponses, tout processus (Constructivité) devient compréhensible …

 

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La croyance en l'existence d'un Dieu parfait et omnipotent est une géniale invention pour se donner de l'espérance face à tout ce qui est vécu comme négatif.

C'est évidemment inepte.

En revanche, est incroyablement constructive et galvanisante l'idée d'avoir confiance (c'est cela la Foi apurée de toutes les croyances) en la possibilité de réussir l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, si l'on y investit le meilleur de soi.

Mais pour cela, il ne faut plus confondre confiance (en soi) et espérance (en l'autre).

 

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Il n'y a rien à espérer, mais tout à vivre divinement, dans la Joie des accomplissements.

Apprendre à ne plus rien espérer ; mais apprendre à vivre et à accomplir.

 

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Mon commentaire (en 1998) à propos du livre "Il fait Dieu" de Didier Decoin …

 

Condensé de tout ce qui est haïssable dans le catholicisme :

La fascination de la mort,

La délectation de la souffrance,

Le culte de l'enfance,

L'abandon à l'Eglise toute excusée,

Le goût du miracle,

Et surtout …

La dualité,

Le dualisme érigé en religion !

 

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La croyance en une vie après la mort est un belle infirmité mentale.

Car de deux choses l'une : ou bien l'on parle de la Vie cosmique qui, par essence, est éternelle et immortelle, intemporelle même, ou bien l'on parle d'une vie personnelle dans un autre monde et l'on sombre dans le conte narcissique pour enfant mort de trouille en quête d'une ridicule espérance fallacieuse et féérique.

La vie après la mort : un leurre. Le vrai défi : vivre une vraie vie avant la mort … et pour cela, on ne se bouscule pas au portillon.

 

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Il n'y a pas de miracles !

Pourquoi le Divin accepterait-il de se prostituer en contrevenant à ses propres règles, pour épater quelques imbéciles en quête de surnaturel ?

 

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Dieu est mort ! Le Divin peut enfin advenir.

 

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* *

 

Le 29/07/2024

 

Quoique ce mot ait été mis à toutes les sauces, même les plus nauséabondes, le terme "gnostique" pointe ce qui est en relation avec la Connaissance (Gnosis, en grec) du Tout. Par Connaissance, il faut bien entendre l'action cognitive de la pensée visant à se construire une représentation la plus complète, la plus précise, les plus exacte et la plus profonde du Tout-Divin qui existe et dont tout procède.

Est gnostique toute démarche intellectuelle et/ou spirituelle visant la plus parfaite Connaissance du Réel-Divin, sans tenter de passer outre ce stade de la Connaissance afin d'entrer dans un stade ultérieur ou postérieur d'Union ou de Communion avec ce Réel-Divin.

 

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Deux grandes et anciennes devises reprises, traditionnellement, par la Franc-maçonnerie régulière :

 

Deus meumque ius. ("Dieu et mon droit")

Ordo ab chao. ("l'Ordre à partir du Chaos")

 

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L'idée de "progrès" est constitutive de la Modernité (de 1500 à 2050) et, plus spécialement, des 19ème et 20ème siècles qui constituent les deux siècles de sénescence et d'effondrement de ladite Modernité qui, aujourd'hui, est déjà derrière nous.

Progrès ? "Progresser", selon son étymologie, signifie "marcher vers l'avant" : pro "devant" et gradi "marcher".

Avancer ! Soit, mais vers quoi ? Dans quel sens ? Au hasard ou p'tit bonheur ? Avec une carte et de quelle fiabilité ? A l'instinct ou à l'intuition ? Avec une destination préétablie ou selon une intention globale ? Avec un but ou seulement vers où c'est possible pour éviter les embûches et les obstacles ? Avec ou sans boussole ?

 

On le comprend, toutes ces questions aboutissent à la même conclusion : la notion de "progrès" dans l'absolu est totalement absurde (pour un "serial killer" deux meurtres crapuleux de plus sont un net progrès …).

Le progressisme est, on le sait, cette religion et idéologie socio-politique du "progrès" social et économique tel qu'il fut théorisé durant le 18ème siècle et ne fut,  à l'origine, qu'une révolte de ceux qu'on appellerait aujourd'hui, les "bobos" parisiens contre le statisme, l'immobilisme et le conservatisme (le pouvoir spirituel inamovible de l'Eglise et le pouvoir temporel inamovible de la Royauté) …

 

Dans ce sens restreint-là, le progressisme est mort pour trois raisons majeures.

D'abord, il a aboutit, de nos jours, à une crise écologique majeure (et très majoritairement irréversible) qui a fait s'effondrer à la fois les réserves des ressources naturelles et les grands équilibres naturels.

Ensuite, la guerre entre gauchisme et financiarisme, quoique totalement artificielle et infondée, continue à faire ses ravages depuis la fin du 18ème siècle et pollue complètement ce qui serait, autrement, l'authentique progrès sociétal.

Enfin, le modèle de la démocratie au suffrage universel a, depuis longtemps (cfr. Auguste Comte), dépassé ses capacités de gouvernance de nos sociétés de plus en plus complexes où ce n'est plus le nombre qui donne la puissance, mais bien la compétence et l'efficacité.

 

Mais il est d'autres dimensions qui, elles, n'ont cessé de progresser depuis des milliers d'années et qui continuent leur évolution. Je veux parler du progrès des connaissances scientifiques, par exemple. Je veux parler, aussi, des pratiques d'hygiène et des soins médicaux. Je veux parler, encore, de l'efficacité technologique et notamment de ce saut fondamental que fut (qu'est) la révolution numérique avec ses développements en électronisation, en robotisation et en algorithmisation.

 

En somme, l'idée de "progrès" sous-tend deux questions : progrès pour qui ? et progrès pour quoi ? Cible et intention …

 

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D'où vient à l'homme ce sens de la démesure qui le fait proliférer absurdement, qui le fait tout détruire, minéral comme végétal et animal (y compris ses propres congénères), qui lui fait vouloir tout dominer ?

D'où vient à l'homme cette incapacité qu'il a de juguler cette démesure et de ne pas comprendre qu'elle n'est que l'outil de son suicide ?

 

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Nous entrons dans un paradigme de la "valeur".

 

Ce concept de valeur ne se réduit jamais ni à la quantité de ressources injectée, ni dans le génie ou la qualité offerts, ni dans la rareté, ni dans le regard envieux des autres, … tout cela explique sans doute en grande partie la notion de "prix", mais jamais celle de "valeur".

Car la "valeur" et le "prix" de quoique ce soit (y compris d'une vie humaine ou d'un instant exceptionnel) n'ont aucun rapport l'un avec l'autre.

C'est là l'erreur profonde qu'a commise la Modernité en ne se construisant que sur la base d'une économie du "prix" (donc une superstructure mondiale monétaire et financière) et non d'une économie de la "valeur".

 

Mais qu'est-ce alors que la "valeur" ? Un seul et unique critère la définit : c'est l'utilité réelle de ce dont on parle (un objet, une parole, une idée, une relation, une rencontre, un paysage, etc …), c'est-à-dire sa contribution réelle à l'accomplissement de soi et/ou de l'autour de soi au service de l'Accomplissement divin.

 

Tout le reste n'est que "vanité" dirait le Qohélèt … La "valeur" de la "chose" se mesure exactement à la Joie qu'elle procure (en se rappelant que la Joie authentique n'est ni le plaisir, ni le bonheur).

 

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La sérendipité procède du vagabondage fécond.

On cherche en marchant et on trouve ce que l'on ne cherchait pas.

 

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Le 30/08/2024

 

Le concept central pour le développement d'une physique post-analytique est celui d'analogie (d'homéomorphisme que le TLF définit comme suit : "Coïncidence biunivoque entre deux surfaces ou deux courbes" et dont le Wiktionnaire donne une définition mathématique venant de la topologie : "(Topologie) Bijection continue dont la réciproque est continue.").

 

Très concrètement : comment se fait-il que tous les chênes soient très différents, mais que malgré tout on retrouve, chez chacun, les mêmes caractéristiques, statiques et dynamiques, morphiques et évolutives, etc ?

 

Question ; qu'est-ce qui fait que cet arbre soit un chêne ? Réponse : sa génétique, l'ADN à lui transmis par un gland fécondé.

Question : qu'est-ce qui fait que ce chêne-ci ait des caractéristiques différentes que celui-là ? Réponse : parce qu'il a poussé dans d'autres conditions que lui.

Question : comment se construisent les différences passées, présentes et futures entre ces deux chênes ? Réponse : l'optimalité dialectique et dissipative entre leurs propres puissances internes de pousse et les contraintes externes (météorologiques, hydriques, géologiques, etc …) imposées par leur milieu, a dû (déterminisme) prendre ou a voulu (intentionnalisme) prendre des chemins différents.

Là s'arrête la pure logique de conformité et commence l'analogique d'inventivité.

 

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Le constat est clair, affligeant et général.

La génération montante (la génération dite Z), petits-enfants des soixante-huitards "peace-and-love" et enfants de cette génération X nombriliste et narcissique, se développe selon deux scénarios diamétralement opposés : l'égotisme hédoniste, court-termiste et parasitique (pour les plus individualistes) et l'intégrisme (pour les plus communautaristes).

Cet intégrisme exacerbé, de plus en plus violent et agressif, destructeur et intolérant, prend différentes couleurs, toutes plus sombres les unes que les autres : l'islamisme, l'écolo-gauchisme, le néo-fascisme, le néo-catholicisme, le néo-nationalisme, le pseudo-spiritualisme, le wokisme, ...

Cette génération Z marque la toute fin du paradigme de la Modernité (de 1500 à 2050) et cédera la place à une génération "alpha" (la première du nouveau paradigme en émergence) pour laquelle toutes ces idéologies qui se sont rigidifiées au 19ème siècle, mais qui sont toutes entées sur la civilisation du Salut (de 400 à 2050), n'ont déjà plus aucun sens.

Nous vivons non seulement le passage du paradigme de la Modernité à celui de la Noéticité, mais aussi le passage de la civilisation du Salut à celle de la Joie (celle de l'accomplissement de soi et de l'autour de soi au service de l'Accomplissement divin-cosmique).

Il ne s'agit plus d'espérer ou de vouloir un "monde meilleur" pour demain ou ailleurs, mais bien de vivre pleinement la Vie cosmique/divine ici-et-maintenant et d’œuvrer constamment à l'accomplir en plénitude.

 

*

 

De Luc Baverez :

 

"

"Chine : le grand bond en arrière vers l’autarcie.

La politique extérieure de Xi Jinping se retourne contre la Chine, enfermée dans une quadruple impasse : économique, démographique, politique et stratégique.

Le plénum du Comité central du Parti communiste, qui avait été reporté cet automne en raison des divergences autour de la ligne étatiste et maoïste imposée par Xi Jinping, s'est réuni en juillet pour examiner la situation économique de la Chine. Il a validé le primat absolu de la sécurité et la stratégie d'autarcie, prenant le contrepied du choix en faveur du marché et de l'ouverture effectué en 1978 sous l'autorité de Deng Xiaoping."

 

Fin du délire chinois …

Suivi bientôt par la fin du délire russe …

Il ne restera plus que le délire islamiste !

 

*

 

D'Olivier de Kersauson :

 

"Nous ne sommes pas que des machines à bouffer du McDo. Tout ce qui est fort dans notre vie est d'essence spirituelle. Tout ce qui est mouvant, intéressant, généreux est insufflé par la force de l'esprit. Je suis resté catholique, car j'avais quelqu'un à remercier de ce que je recevais. Je suis fasciné, enthousiasmé par la nature qui nous entoure. Dès l'âge de 15-16 ans, j'ai compris que nous étions dans un environnement dont nous n'avions pas les outils. À l'échelle du temps, vivre, cela dure quatre minutes et trente secondes, il y a des millénaires avant nous, et des millénaires après nous. C'est dans cette perspective que l'idée du religieux me plaît. Et il rend la vie moins moche."

 

Dite en termes moins triviaux, Kersauson exprime une idée forte : la sacralisation du monde et de la Vie, vécue pleinement dans l'instant, est une sanctification de la réalité qui enchante tout.

 

*

 

Comte-Sponville (dans "L'esprit de l'athéisme") écrit : "Qu'est-ce que Dieu ? Nul ne le sait."

Cette approche par "le mystère insondable" est incongrue.

Qu'est-ce que "Dieu" ? Un mot ! Un mot pour exprimer la chose la plus simple du monde : le fondement et la source ultimes de tout ce qui existe.

Le concept de "Dieu" ne devient métaphysiquement impénétrable que dans la vision dualiste qui sépare le monde naturel qui est celui du connaissable et le monde divin (Dieu) qui est celui de l'inconnaissable, de l'ineffable, de l'inaccessible, du mystérieux, etc …

C'est donc le dualisme qui rend le mot Dieu inutilement opaque.

Pour les traditions monistes, ce problème artificiel ne se pose pas. Par exemple, en Mandarin, le mot "Dieu" n'existe même pas : il y a "ce qu'il y a" et qui évolue tout le temps, sous le nom de Tao (processus), poussé par une bipolarité intemporelle entre le Yin (entropique) et le Yang (néguentropique).

Dans ces traditions, le Réel-Un (unité) existe (il est donc "corporellement" incréé) et évolue (il est "intentionnellement" vivant) selon ses propres règles ("une "logique" intrinsèque et spirituelle) pour s'accomplir (dans un processus permanent d'auto-construction).

Qu'est-ce que Dieu ? Tout ce qui existe ! Donc Dieu existe.

 

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Nul besoin d'un Dieu pour dicter ces règles de conduite que les humains appellent la loi morale. C'est beaucoup plus simple que cela. Le Réel-Un-Divin évolue pour s'accomplir et la seule loi est celle de l'optimalité des contributions de tout ce qui existe, à cet Accomplissement.

 

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Si l'on veut bien comprendre que ces deux concepts sont synonymes, il faut le proclamer : toutes les guerres sont des guerres de religion ou d'idéologie.

Toute religion est une idéologie.

Toute idéologie est une religion.

Seule la définition du Bien suprême y diffère … et Dieu n'y est pour rien.

C'est là, d'ailleurs, que s'enracine l'inconciliable différence entre religion et idéologie, d'une part, et spiritualité, d'autre part.

La spiritualité est le cheminement intérieur profond qui permet de passer (l'idée de "passage" est importante) du monde des illusions et des apparences au monde de la réalité profonde (c'est-à-dire Dieu) qui engendre toutes les illusions et toutes les apparences.

 

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Dieu est une évidence.

L'imbécilité humaine aussi.

 

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Dieu – le Divin -, c'est d'abord l'Unité absolue de tout ce qui existe.

Ensuite, cette Unité exprime trois attributs intemporels (ternarité essentielle) : une Corporalité, une Intentionnalité et une Logicité intrinsèques.

Ces trois intemporels induisent une Constructivité temporelle dont le moteur est l'accomplissement optimal de cette Intentionnalité, selon cette Logicité, avec cette Corporalité.

Cette Constructivité, qu'elle s'exprime globalement ou particulièrement, engendre tous les processus intriqués qui constituent la réalité du Réel.

Chaque processus, quoique partie prenante et intégrante de l'Unité primordiale, affirme une identité propre sous les formes conjointes d'une déclinaison particulière de l'Intentionnalité, de la Corporalité et de la Logicité générales (donc d'une Constructivité adaptée).

 

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L'amour, cela n'est qu'un mot.

Derrière ce mot se cache deux idées essentielles et très intimement liées : la complémentarité ("tu es capable de ce dont je ne suis pas, et moi, je suis capable de ce dont tu n'es pas") et la réciprocité ("mon accomplissement passe par le tien comme le tien passe par le mien").

Un amour est d'autant plus "total" que cette complémentarité et cette réciprocité sont "totales".

C'est en ces termes, et en ces termes seulement, que peut être définie l'idée de l'amour divin. Mais, surtout, il faut en éradiquer toute idée de "sentimentalité".

 

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La "preuve cosmologique" de l'existence de Dieu dit ceci (cfr. Leibniz) : tout ce qui existe, a une bonne raison d'exister, or le monde existe, donc il a une bonne raison d'exister et cette bonne raison, c'est Dieu.

Mais on peut alors se lancer dans une régression à l'infini : si Dieu est la "cause" du monde, quelle est la "cause" de Dieu ? Etc …

Mieux vaut couper court : le Réel existe et est sa propre raison d'exister, donc le Réel est Dieu.

Voilà, sans doute, la meilleure définition du panenthéisme.

 

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Dieu ne se cache nullement (cfr. Deus absconditus …). Il s'expose au contraire dans tout ce qui existe et dans tout ce qui se passe.

Ce sont les humains qui sont trop aveugles ou trop stupides pour voir et comprendre que tout ce qui existe et évolue (eux y compris) n'est que manifestation du même Réel-Un-Divin.

 

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D'André Comte-Sponville :

 

"Le monde m'intéresse davantage que la Bible ou le Coran. Il est plus mystérieux qu'eux, plus vaste (puisqu'il les contient), plus insondable, plus étonnant, plus tonique (puisqu'on peut le transformer, quand ils sont réputés intouchables), plus vrai enfin (puisqu'il l'est intégralement, ce que la Bible et le Coran, pleins de niaiseries et de contradictions, ne sauraient être, sinon en tant qu'ils font partie du monde : qu'un texte humain se contredise, ce n'est pas contradictoire)."

 

 

Mais, cher André, quoiqu'en disent les religions qui s'en inspirent, la Bible ne parle pas de Dieu, mais seulement de l'humain. Elle n'est que longues méditations sur la nature humaine et sa manière de se situer par rapport à tout ce qui la dépasse.

Lorsque je lis la Bible hébraïque, c'est l'humain qui se montre ou, plutôt, une certaine manière juive de regarder et de comprendre l'humain, de considérer le devoir de l'humain envers ce qui le dépasse.

Le mot "Dieu" n'y joue qu'un second rôle, un rôle de faire-valoir des humains, dans leurs sagesses comme dans leurs outrances et leurs vilénies ; le rôle d'un masque pour faire sonner à travers lui (per-sona), ce qui n'est pas l'humain.

 

La Bible est une source anthropologique et non pas une source théologique.

Seul le Réel, seule la Nature nous parlent du Divin vrai.

Ce n'est pas Dieu que l'on découvre dans la Bible, c'est bien plutôt l'humain face au Divin.

 

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Il n'existe aucun Dieu transcendant ; mais le Divin, lui, est totalement et puissamment immanent puisqu'il fonde, constitue et anime tout ce qui existe.

 

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Le 31/07/2024

 

De Luc de Barochez :

 

"En tuant coup sur coup deux chefs terroristes, l’État hébreu enregistre deux succès bienvenus dans sa lutte contre l’Iran et ses affidés."

 

A quand le tour du "Guide de la révolution", Ali Khamenei, en Iran et des autres "émirs" islamistes ?

Qui se serait plaint de l'élimination d'un Hitler, d'un Mussolini ou d'un Staline dans les années 1930 ?

Qu'attend donc l'ONU pour aider, soutenir et relayer Israël afin de terminer ce salutaire sale boulot ?

 

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D'Izabella Tabarovsky :

 

"L’antisionisme d’hier à aujourd’hui : un héritage toxique de la propagande soviétique. Holocauste inversé, génocide, apartheid… Si l’URSS n’existe plus, les éléments de langage de ses théories du complot anti-Israël sont aujourd’hui partout à l’extrême gauche."

 

L'antisémitisme n'est pas nouveau à gauche pour laquelle un Juif est forcément un banquier capitaliste et exploiteur du peuple …

 

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L'immense majorité des humains est médiocre et ne produit que de la médiocrité, en actes, en paroles et en pensées.

Pour un seul Albert Einstein, pour un seul Friedrich Nietzsche, pour un seul Claude Debussy, combien de gens bêtes et méchants, envieux et jaloux, agressifs et brutaux, incivils et immoraux, parasites et pleurnichards, etc …

Cette grande partie de l'humanité est simplement haïssable et ne mérite rien !

 

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La science est un langage qui tente de décrire la Nature qui, elle-même, exprime le Réel dans son évolution. Mais est-ce suffisant ?

 

C'est le rôle de la science de décrire en détail ce qu'est Dieu (le Réel-Un-Divin) et quel sont ses attributs et ses modes d'évolution.

Et c'est le rôle de la spiritualité d'éclairer la relation entre l'humain et le Divin, de décrire le comportement de l'humain face au Divin.

 

Le Divin n'est ni un problème, ni une question : c'est une simple définition à donner : le Divin, c'est le Réel-Tout-Un-Divin dont tout ce qui existe émane et suit les règles et intentions.

 

En revanche, ce qui fait problème, ce sont les rapports et relations entre l'humain (une petite partie du Tout-Un) et le Divin (ce Tout-Un dont l'humain est partie intégrante et prenante).

 

Dieu, c'est l'étiquette sur la bouteille du nectar de la Vie ; le seul problème spirituel est de définir les bonnes manières de se nourrir de ce nectar sans le falsifier ni le frelater. L'étiquette importe peu sauf pour partager le nectar de même nom avec d'autres.

 

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La Nature est le langage du Réel ; c'est elle qui l'exprime. Et comme tout langage, elle possède un lexique et une syntaxe.

 

Et l'homme pour décrire convenablement la Nature, s'est inventé des alphabets (analytiques) qui permettent d'en construire les assemblages successifs (les mots, les phrases, les strophes, etc …), et une syntaxe (logique relationnelle et orthographique entre tous les éléments) qui en donne les règles de cohérence. et permet aux assemblages d'avoir du sens.

Il s'agit pour l'humain, face à la Nature, de construire des textes ayant du sens, avec un langage humain conventionnel.

Cette langue humaine (un code humain conventionnel et approximatif qu'il soit littéraire ou mathématique) engendre une littérature vivante (selon divers styles et au service de différents projets : poésie, philosophie, roman, physique, biologie, etc …) et, parfois, elle en vient à devoir inventer du vocabulaire nouveau et/ou des règles grammaticales inédites.

 

Les langues humaines (tant littéraires que mathématiques) étant analytiques et assemblistes, ont voulu projeter sur la Nature (donc indirectement sur le Réel qu'exprime la Nature) cet analycisme et cet assemblisme. C'est là toute l'histoire – et toute la bévue - de la physique classique.

Mais le Réel – donc la Nature qui l'exprime – n'est ni analyciste, ni assembliste, donc ni mécaniciste, ni déterministe, ni réductionniste, ni mathématicien.

Les langages humains actuels, hors quelques détails anecdotiques (mais colossalement éclairants) sont donc incapables de décrire valablement la Nature qui exprime le Réel dans sa réalité.

 

Un exemple : toutes les langues littéraire humaines sont réductibles à un ensemble fini et restreint de signes distincts formant des alphabets (ce sont les "briques élémentaires" de la langue). Ainsi de la vision que l'on avait de la Nature constituée d'assemblages de molécules et d'atomes – les mots – fait d'assemblages de particules élémentaires (électrons, protons, neutrons qui correspondent aux lettres de l'alphabet). Mais la physique atomique a découvert que les particules élémentaires, elles-mêmes, n'étaient pas "ultimes", mais constituées de "sous-particules évanescentes" (quarks et autres muons ou gluons) ; qu'à cela ne tienne, il suffisait de décomposer les lettres de l'alphabet en barres, boucles, jambages et autres traits de diverses dimensions et orientations … pour ensuite, dans une étape non encore d'actualité, réduire ces traits à des assemblages de points soudés entre eux par une quelconque relation géométrique.

Et dans l'autre sens : les mots s'assemblent en phrases, puis en paragraphes, puis en chapitres, puis en livres, puis en bibliothèques organisées en constellations thématiques et en amas stylistiques …

Et, si tous ces assemblages en gigogne obéissent convenablement aux règles de la syntaxe de cette langue particulière, ils auront du sens et de la cohérence.

Mais seront-ils le vrai reflet de la vraie Nature qui exprime la vraie réalité du vrai Réel ?

 

Revenons à l'essentiel, en amont de l'humain : la Nature est le langage (extra-humain) qui exprime le Réel (dont l'humain fait partie intégrante et prenante). Que la Nature exprime-t-elle ? Réponse : les multiples et inventives voies de la Constructivité cosmico-divine c'est-à-dire de l'accomplissement optimal de l'Unité du Réel divin, elle-même source d'une Intentionnalité, d'une Corporalité et d'une Logicité qui alimentent cette Constructivité à l'œuvre dans la Nature.

Autrement dit, la science est double :

 

  • d'un côté, la science qui décrit au mieux, avec ses langages mathématico-littéraires (analycistes et assemblistes) les phénomènes particuliers de la Nature (qui, rappelons-le, ne fait qu'exprimer le Réel) ;
  • de l'autre, la science qui, dans d'autres langages moins analytiques et moins logiques, mais plus holistiques et plus analogiques, tente d'exprimer véridiquement la réalité du Réel-Un c'est-à-dire la teneur profonde et ultime de cette Intentionnalité, de cette Corporalité et de cette Logicité qui se posent en amont de la Nature et qui animent celle-ci.

 

C'est évidemment cette "deuxième" science qui m'occupe et me préoccupe depuis un demi-siècle.

Mais soyons très clairs, ces deux faces de la science ne s'opposent pas ; elles se complètent au contraire et forment une bipolarité impliquant une dialectique constructive et permanente.

 

*

 

A propos du Divin : l'essentiel …

 

Décrire le Temple, interpréter le Plan, travailler sur le Chantier et communiquer avec l'Architecte sont quatre démarches totalement différentes.

 

Décrire le Temple : Quoi ? Corporalité. La Nature.

Interpréter le Plan : Pourquoi ? Logicité. Les Règles.

Travailler sur le Chantier : Comment ? Constructivité. Le Travail.

Communiquer avec l'Architecte : Pour quoi ? Intentionnalité. Le Projet.

 

La Nature exprime la réalité physique du Réel et ses transformations.

Les Règles expriment la cohérence globale et particulière du Réel.

Le Projet est le centre et la source de ce que l'on a coutume d'appeler le Mystère divin.

Quant au Travail, il exprime simplement la mise en œuvre des trois autres …

 

Il reste donc trois doubles questions majeures :

 

  • Quelle est cette Intentionnalité ? Pourquoi cette Intentionnalité-là et pas une autre ?
  • Quelle est cette Corporalité ? Pourquoi cette Corporalité-là et pas une autre ?
  • Quelle est cette Logicité ? Pourquoi cette Logicité-là et pas une autre ?

 

Intentionnalité

Quelle est cette Intentionnalité ? La plénitude, l'accomplissement parfait, l'épuisement de tous les possibles, …

Pourquoi cette Intentionnalité-là et pas une autre ? Parce que c'est la plus générale qui puisse être imaginée …

 

Corporalité

Quelle est cette Corporalité ? La Hylé (Métaphysique grecque), la Substance (Spinoza), l'Energie noire (Physique théorique actuelle)

Pourquoi cette Corporalité-là et pas une autre ? Parce que c'est la plus générale qui puisse être imaginée …

 

Logicité …

Quelle est cette Logicité ?

L'Optimalité (la cohérence optimale, l'unité optimale, la stabilité optimale, l'activité optimale, …)

Pourquoi cette Logicité-là et pas une autre ? Parce que c'est la plus générale qui puisse être imaginée …

 

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Ce que l'on appelle le "Mal" n'est que l'ensemble de tous les inaccomplissements du monde. Et c'est pour faire reculer ce "Mal" que le Divin s'accomplit et attend une contribution à son propre accomplissement de la part de tout ce qui existe et doit s'accomplir de même.

Le "Mal" n'existe pas "en soi". Il énumère seulement tout ce qu'il reste à faire.

 

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Le Divin n'est pas parfait car s'il l'était, plus aucune activité ou évolution n'auraient de sens. Dieu serait achevé tant au sens de terminé que de mort.

Il faut que le Divin reste vivant en préservant donc une part d'imperfection, et qu'il se garde bien d'une toute-puissance qui lui permettrait, en un instant, d'atteindre cette perfection, donc la mort absolue.

 

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Toute croyance est une illusion fantasmée, une espérance mythifiée, un rêve éveillé : ce que l'on croit, en fait, c'est ce que l'on espère … en dépit des réalités vécues et mille fois constatées.

Il ne faut surtout pas croire en Dieu.

Mais il faut avoir confiance (avoir foi, donc) au Divin c'est-à-dire à l'évolution du Réel vers son propre accomplissement en plénitude.

Cette confiance n'est ni une croyance, ni une espérance, ni une créance ; cette confiance n'est pas un pari comme le préconisait Blaise Pascal ; cette confiance est un choix de vie, une attitude volontaire, un état d'esprit.

 

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Baroukh Spinoza, dans "L'Ethique", écrit :

 

"Nous sommes disposés par nature à croire facilement ce que nous espérons, et difficilement au contraire ce dont nous avons peur. De là sont nées les superstitions par lesquelles les hommes sont partout dominés."

 

Voilà donc la source de toutes leurs croyances : la peur !

L'invention d'un Dieu extérieur et parfait est censée en être l'antidote.

 

Et plus ces croyances sont absurdes, grotesques ou primaires, plus elles nourrissent un fanatisme, un intégrisme et un fondamentalisme meurtriers.

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DISPONIBLE EN LIGNE: TOME 36 (février a avril 2024) vient d'être mis en ligne: à consulter.  Et tous les tomes précédent !